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Le Centre Galactique tome 1 sur 6

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782253072454
477 pages
Le Livre de Poche (14/11/2002)
3.4/5   48 notes
Résumé :

: Un astéroïde menace la Terre. Chargé de l'éliminer, Nigel Walmsley s'aperçoit qu'il s'agit d'une épave spatiale et transgresse ses instructions pour l'explorer et l'étudier.

Et lorsque quinze ans plus tard une sonde extraterrestre pénètre dans le système solaire et que les autorités décident de la détruire, Nigel l'insoumis parvient à entrer en contact avec elle avant qu'elle ne s'enfuie.

Du coup, Nigel, qui a capté cette pens... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je me souviens qu'il y a une trentaine d'années, je dévorais le catalogue de la collection Présence du Futur, notant mentalement chaque livre que je mourais d'envie de lire un de ces jours.
Dans l'Océan de la Nuit y était déjà, et j'ai attendu jusqu'à maintenant pour me lancer. Depuis, le diptyque qu'il formait avec A Travers des Mers de Soleil s'est développé en l'hexalogie du Centre Galactique (le dernier tome n'ayant d'ailleurs pas été traduit).

Lire ce livre aujourd'hui est forcément très différent de le lire à l'époque, car l'action s'étale sur une période qui se situait dans l'avenir alors qu'à présent elle est située dans le passé, entre 1999 et 2019 (oui, sacrée coïncidence que cette dernière date ! Je vous jure, j'ai pas fait exprès). Dans ces cas-là, je ne peux pas m'empêcher de comparer le futur imaginé avec la réalité. Est-ce que l'auteur est tombé juste sur certaines prévisions ? Ou pas du tout ?
En fait ça ne colle jamais tout à fait – un livre qui collerait parfaitement me ferait sacrément flipper. Mais il faut bien avouer que Gregory Benford s'en sort pas mal. Son regard de scientifique préoccupé par l'impact de l'homme sur la planète lui permet de capturer les bonnes tendances : l'effet de la pollution sur la santé, le manque d'eau potable, l'apparition de nouvelles maladies, le renouveau du religieux qui redevient une force de pouvoir, mais aussi les unions conjugales plus libres, à trois par exemple ou le retour du protectionnisme. En revanche pas de multilatéralisme ; les États-Unis d'Amérique dominent les relations internationales et les autres nations – Soviétiques (eh oui, ils sont encore là) et Chinois compris – se taisent dans le roman. Pas d'internet ni de smartphones non plus.

Comment ? le titre « Centre Galactique » annonce une dimension space-opera et tu ne nous parles que d'un futur proche dystopique à la Robert Silverberg ? Tu t'es gourré de bouquin ?
Non, non. Même si le synopsis annonce une histoire de premier contact qui forme effectivement le fil rouge du récit, c'est bien la description de ce futur proche et inquiétant qui est le plus présent. Gregory Benford se veut lanceur d'alerte, à la façon d'un John Brunner. Il m'avait déjà fait le coup dans Un Paysage du Temps.
Mais même dystopique, ce futur passé continue à développer sa technologie. Et là Gregory Benford s'en donne à coeur joie, à l'aise avec la description précise et réaliste des trajectoires interplanétaires guidées par les passages dans le champ gravitationnel des planètes du Système Solaire. Ce n'est pas pour rien que ce livre est étiqueté hard science.
J'ai parlé de Robert Silverberg mais j'ai aussi pensé à Robert Charles Wilson. Durant la première partie du roman, les péripéties du personnage principal, Nigel – empêtré dans les enchevêtrements administrativo-complotistes de la NASA et du gouvernement alors qu'un contact avec l'Étranger est avéré – se mélangent avec la déstabilisation du trio conjugal qu'il forme avec Alexandra et Shirley, alors que la première est atteinte d'une maladie mortelle et que les deux femmes sont tentées par l'espoir porté par la religion montante des Nouveaux Enfants. L'auteur parvient d'ailleurs à intriquer les deux thèmes de manière magistrale.

Autant j'ai apprécié les deux premières parties, autant la dernière m'a laissé sceptique. Nigel se concentre sur le Contact – plutôt « les » contacts – qui s'avèrent finalement assez inquiétant pour l'avenir de l'humanité et combat sa pesante hiérarchie, noyautée par les Nouveaux Enfants, qui ont leurs propres objectifs. Mais l'absence du trio se fait fortement sentir sur le récit. L'apparition de son collègue M. Ichino et de l'étonnante Nikka ne parvient pas à rétablir l'équilibre. Nikka a de bons chapitres pour elle mais Nigel tire trop la couverture à lui ; elle reste finalement dans son ombre.
D'autre part je n'ai pas du tout accroché au « contact » dans les forêts de l'Oregon, qui va chercher des êtres mystérieux qui apparaissent un peu trop opportunément pour prouver la théorie de Nigel. Ce fil scénaristique qui flirte avec l'horrifique n'est pas à sa place.

Dans l'ensemble le fil rouge du contact se tient cependant. Et les révélations que Nigel reçoit – mais que je ne dévoilerai pas ici – sur la nature de la vie dans la galaxie apportent leur lot de promesses pour la suite dont j'espère quand même qu'elle sera plus space-opera.
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Dans l'océan de la nuit .

Un beau titre pour un roman soigné et bien écrit qui va bien au-delà du bien tourné et qui frise quelquefois la poésie et qui donne souvent une belle prose ...
Le personnage principal en est d'ailleurs la démonstration car il est réellement palpable et tangible ...

Au début du roman le monde va son petit bonhomme de chemin , un monde pas très diffèrent du notre ...
C'est un monde qui va assez mal ( plus mal que le nôtre ) et c'est l'occasion pour l'auteur d'afficher une certaine mélancolie et de poser la nécessité de tenter une reprise en main ..

Un texte qui date un peu mais dont la vision de déliquescence sociale et économique de l'environnement social est un rien prophétique . L'auteur postule également une poussée de l'irrationnel et du religieux en politique et ce n'est pas Malraux ou moi-même qui viendrait le contredire .

Cet univers est socio-culturellement solide , de même du point de vue romanesque , globalement c'est une affaire qui tourne . L'univers est solide et il irrigue , ou bien on dira qu' il est irrigué par tous un panel de personnages fonctionnels et assez nombreux .

Au début du roman le monde va assez mal mais tranquillement mal , à la fin il va très mal et il va beaucoup moins tranquillement ...

Un astéroïde en provenance de l'espace profond se déplace vers le centre du système solaire .. vers la terre ..
Nigel astronaute qualifié part en mission avec l'espoir de le détruire ou de le dévier de sa course dangereuse .
Cela s'avérera être un contact et tout à fait du genre de ceux que l'on préfère éviter ...
C'est le premier contact avec les mécas , une société mécanique en expansion qui efface le vivant dès l'ors que cette société de machines implacables et froides entreprend d'exploiter un monde .

S'en suit un roman poignant et une catastrophe planétaire où les mécas engagent la vie biologique contre la vie biologique pour contrer l'intelligence biologique . le lecteur ne sera donc pas , à sa grande surprise , plongé dans une invasion de nature mécanique .

Ce roman fonde un cycle aux tomes très espacés dans le temps et dans la durée...

Un roman bien écris et des récits solidement assis sur un style et des thématiques absolument maitrisées..

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Reprocher à ce cycle de plagier un Terminator antérieur et fondateur du concept de l'affrontement avec des civilisations mécanisées ou de machines n'est pas pertinent ...
Cette thématique est un très vieux thème de la SF, et ce roman est de plus très loin de décrire un univers robotisé ..
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Cette critique concerne les 5 romans , mais surtout des trois derniers tomes, du cycle du « centre galactique » de Gregory Benford

C'était un cycle remplis de promesse mais qui s'enfonce dans l'ennui. Je pense que le fait que le sixième tome, publié originellement en 1995, presque 30 ans, n'a pas été traduit est la conséquence de cet ennui. J'ai terminé la lecture des 5 tomes publiés en français et j'ai pris connaissance des résumés du sixième tome. Et au final, je suis déçu.

En fait le cycle est en réalité deux (sous-)cycles bien distincts et quasi indépendants. Les deux premiers tomes se situent dans un univers contemporain au moment où l'humanité est confrontée à ses premiers contacts qui n'ont rien de très pacifique. le récit est mené par Nigel, un astronaute peu conventionnel et qui a tendance à désobéir aux ordres. Les trois tomes suivants se situent environ 30000 ans plus tard au centre de la galaxie. Ce qu'il reste de l'humanité est aux abois, pourchassé par les mécas qui semblent vouloir les exterminer. Les dernières tribus humaines sont le reliquat d'une civilisation galactique qui semble avoir organisé son démantèlement. le récit se concentre sur la fuite de la famille LeFou (Bishop). D'abord (tome 3) de leur planète natale Nivale, chassé par les mécas et notamment la Mante, une sorte de tueuse. Puis (tome 4), à bord de l'Argo (un antique vaisseau humain intact) sur une autre planète qui commence a être démantelé, découpé par une corde cosmique. Car les myriapodes, qui domine la planète et extermine les humains autochtones, veulent transformer le système en une sphère de Dyson. Enfin (tome 5), dans une structure cachée dans l'ergosphère au coeur du trou noir (de Kerr) au centre de la galaxie. Et Nigel réapparaît comme un diable sortant de sa boîte dans les dernières pages qui attendait Toby, en personne, depuis… 28000 ans.

Si le récit de la fuite des LeFou est intéressante sur bien des aspects : en particulier le fait que leur connaissance et leur structure sociale est désormais plus proche des chasseurs cueilleurs, mais qui ont encore accès à des technologies qu'ils sont bien en peine de comprendre et de maintenir. C'est souvent ennuyant, il y a bien souvent des chapitres qui semblent ne servir à rien. Les intrigues personnelles souvent tournent en rond, à force deviennent insipides ou se concluent de manière bizarre. Par exemple dans le tome 5, dans un énième « Deus ex Machina », Toby semble réellement mourir « dans une explosion de mort et de joie ». Mais non, il se réveille « transformer ». Il a découvert son « Moi » et il est désormais « libre ».

La structure du récit du second (sous-)cycle a tout de la fuite des juifs dans le désert mené par la famille de Moïse (ici Killeen) et son « fils » Josué (ici Toby). Il ne s'agit pas seulement de l'errance, mais aussi du ton prophétique, d'une « terre promise » promise post-mortem par le père de Killeen, qui s'appelle... Abraham (peut-être pas si mort que ça), mais aussi de communication avec un métatron, une voix de Dieu, qui donne ses instructions d'une voix tombant littéralement du ciel, ciel électrisé comme le buisson ardent. L'idée est intéressante, et fait écho à un des thèmes traités, mais le déroulement est aussi ridicule que la bible, et ajoute une couche de mystère qui n'est jamais résolu (en tout cas dans les 5 tomes français, et ne semble pas l'être dans le dernier tome non traduit).

Ce sont des romans de hard-science comme le revendique les préfaces et les postfaces. Ça l'est indéniablement tant que l'on demeure dans les connaissances scientifiques connus. Malheureusement, quand on verse dans le spéculatif, ça devient débridé : on a l'impression de glisser dans la fantasy.

L'auteur nous invite à réfléchir à de nombreux thème : la dualité entre le vivant et le non vivant, et de la mort et de la mortalité en particulier, la dualité entre le conscient et le non conscient, les différentes consciences individuelles, collectives et d'espèce (entité vivante), les traductions des consciences sous forme de philosophie, de religion, d'art. Il fournit de nombreux cas d'exemples à traiter : les humains associés en famille/tribus ; les « aspects » qui sont les enregistrements numériques interactifs d'anciens membres décédés de la tribu, voire plus anciens ; les mécas sous différentes formes, simple machine, machine distribué intelligente, voire auto-progamme ; les myriapodes constitués en ruches bigotes avec des déviants ; les ensemenceurs qui voyagent d'étoiles en étoiles pour ensemencer les planètes de végétaux ; les faunes du quasi-vide de l'espace ; les faunes de la structure fractale (non nommé) du cône d'espace-temps (E-T, été) au coeur du trou noir galactique.

L'auteur offre de nombreuses sources de réflexions. Mais il ne nous guide pas, ou ce n'est pas compréhensible comme l'épisode de la découverte du « Moi » par Toby exposé plus haut. Il donne l'impression de poser çà et là des pépites et des objets, pour les oublier aussitôt et passer au dévoilement d'un nouvel oeuf.

En tant que lecteur actif, j'ai essayé de mettre de l'ordre dans tout ça à défaut de me laisser porter par l'auteur. Donc je ne sais pas si l'interprétation que je tire de ce cycle est plus personnelle que l'intention de l'auteur.

Il n'est pas facile de tracer des frontières claires entre ce qui est vivant et ne l'est pas, entre ce qui est conscient et ne l'est pas. C'est peut-être même impossible. J'aime d'ailleurs assez l'idée de Douglas Hofstadter pour qui la conscience, et j'ajouterai le vivant, est un continuum entre pas du tout, un peu, pas mal, beaucoup. de mon point de vue, il est difficile de dissocier complètement l'idée de vivant et l'idée de conscience. Car l'une et l'autre sont associées à une capacité de « modifier » le cours « physique » de l'univers. Je vais néanmoins essayer de ne pas tomber dans la doctrine du vitalisme, comme je suspecte un peu l'auteur.

Qu'est ce qui distingue « Vivance » et « Conscience » ? La première, le vivant, tente de maintenir des êtres (il est par exemple question du problème du nombre minimum d'individus pour préserver la tribu) : on peut penser à des êtres matériels, mais rien n'empêche d'imaginer des êtres « non matériels » ou immatériels plus difficile à définir concrètement, encore plus à observer. le second, la conscience, à définir un langage, une sorte de moteur logique. La conscience se pose certainement les questions de l'être, son origine, sa finalité, et exprime les réponses sous forme de religion, d'art, d'éthique, de philosophie (dont on voie les exemples dans le récit). Elle est agissante même dans l'inaction (comme le bouddhisme dont il est question dans les romans).

Prenons un exemple pour exprimer mon propos, peut-être le plus étonnant. Les ensemenceurs semblent avoir une conscience individuelle et collective assez faible. Impossible ou difficile à dire si elles sont nulles. Cependant ils ont une conscience d'espèce qui est parfaitement explicite : en se vouant à ensemencer les planètes par des végétaux. Pour eux la finalité de l'univers est de propager la vie, l'origine est l'absence de vie. Certes ce ne sont pas les ensemenceurs qui définissent « consciemment » leur vision de l'univers, leur objectif ou leur mission, en envoyant un quelconque message floral (quoique l'on ne peut pas en être sûr), mais leur comportement (que nous observons). En quoi des végétaux peuvent-ils revendiquer le fait d'être des entités conscientes, probablement en créant des moyens extrêmement complexes pour s'arracher d'une planète, voguer entre les étoiles en choisissant leur trajectoire, s'adapter et se transformer en fonction des milieux et des phases de leur développement.

Bref, j'aurais préféré que dans ce cycle on suive plutôt (ou plus explicitement) la pérégrination d'un Darwin des étoiles que du capitaine du Beagle.
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Le livre a été écrit en 1977. Dieu que cela a mal vieilli.

De plus, le style est plat, terne, sans relief, que dire encore...

On n'arrive pas à accrocher au héros, ses problèmes de couple et ses problèmes professionnels.

Pourtant l'histoire avait tout pour être intéressante (rencontre du troisième type) et elle est intéressante.
Mais BENFORD a su en faire un livre .... rebutant.

deux étoiles parce que j'ai terminé le livre et que je me réserve pour les deux autres romans que j'ai lu (tout du moins commencé):
A travers la mer des soleils et le Centre galactique, tome 3 : La Grande Rivière du ciel.
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Salut les Babelionautes
Deuxième lecture de cette Saga de Sciences Fiction et j'avoue que je ne m'en souvenais pas trop, ma mémoire n'est plus ce qu'elle était.
Autant certains d'entre vous encensent cette saga autant les autres la dénigrent, moi je serai plutôt de ceux qui ont aimé ce premier tome.
Sur une Terre aux ressources épuisées, ou la pollution met a mal la Nature, un danger plus grave menace la survie de l'Humanité.
Un Astéroïde menace de percuter notre planète, la décision est prise d'envoyer une mission pour le détruire ou a tout le moins de le détourner.
Nigel Walmsley, jeune Astronaute, est choisi pour cette mission. Mais ce qu'il va découvrir va changer son destin.
Gregory Benford est physicien spécialiste de la physique des plasmas, professeur de physique à l'Université d'Irvine en Californie, donc quand il écrit de la Hard Science ça tient la route.
La suite du récit va nous parler du premier contact avec une Intelligence Extra Terrestre, mais une Intelligence qui n'est pas Biologique.
Certains passage sont ardus a comprendre pour quelqu'un qui a toujours était nul en Math (moi!), mais dans l'ensemble l'auteur arrive a vulgarisé la physique en des thermes compréhensibles.
Je continue avec la suite, "A travers la mer des soleils", et je compte bien cette fois aller au bout de ce space-opera
Merci a William Desmond qui a eu la lourde tache de traduire ce pavé.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il sourit pour lui-même. Un homme dont le doigt est sur la détente peut se permettre quelques réflexions cosmiques. La politique devient pure géométrie, et la philosophie se mathématise. L'univers, tel un serpent, s'enroule sur lui-même, ses événements soigneusement catalogués par leurs coordonnées géométriques calculées à l'ultime décimale, brouillons d'un mathématicien fou.
Cette idée lui fit soulever un sourcil. "Je me demande ce qu'ils ont mis dans ce thé", se demanda-t-il.
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Le mixer miaula, réduisant le mélange en bouillie. Tandis qu'il secouait la bouteille de sauce tomate, on annonça qu'une coalition industrielle venait de faire l'union sacrée avec un regroupement tout aussi important de syndicats, afin de soutenir un projet de loi visant à instaurer des mesures protectionnistes sur les produits en provenance du Brésil, de l'Australie et de la Chine, qui se traduiraient par des taxes énormes.
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La rotation d'Icare avait rapproché la paroi de gauche. Nigel remit l'appareil au centre de la faille, se souvenant de la première fois où il avait appris, dans un vieux manuel, que la Terre tournait. Pendant des semaines il était resté convaincu qu'à chaque fois qu'il tombait c'était parce que la terre avait bougé sous lui sans qu'il ait fait attention. Et il s'était émerveillé à l'idée que tout le monde était capable de rester debout alors que la planète essayait manifestement de les jeter au sol.
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L'agitation d'Evers et de ses conseillers scientifiques ne fut pas sans amuser Nigel. Lorsqu'on leur posait une question précise, ils se protégeaient en employant un jargon d'une parfaite neutralité. C'est ainsi que "je crois" devenait dans leur bouche "on est en droit d'estimer que" ; toutes les opinions étaient formulées à la voix passive, et elles semblaient ne provenir de personne en particulier.
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La vie était un phénomène discontinu, non linéaire, un jeu où l'addition n'arrivait jamais à zéro; quelque chose de non commutatif, d'absolument irréversible. Les évènements se multipliaient et se bousculaient plus qu'ils ne s'additionnaient.
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