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Darkwood tome 1 sur 5

Cédric Perdereau (Traducteur)
EAN : 9782811202101
631 pages
Milady (05/11/2009)
3.78/5   90 notes
Résumé :
Le royaume du roi John a vécu dans la paix durant des générations...

Malheureusement, aujourd'hui, son royaume se désagrège. Le mal qui irradie du Noirbois ronge le pays; les démons se rassemblent et chassent en meutes. Le roi John n'a plus d'argent, plus de troupes, plus d'espoir. Son plus jeune fils, le prince Rupert - sorte de pièce de rechange dans la lignée royale - est envoyé dans une quête afin de prouver sa valeur: il doit sauver une princess... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Excellent divertissement, attention, voilà une fantasy qui ne se prend pas au sérieux du tout !

Déjà la compagnie de Rupert ressemble furieusement à celle de Shrek. Entre une licorne qui n'a pas la langue dans sa poche, une princesse Julia qui fait peur au dragon doux qui collectionne des (... non je vous le dirai pas, surprise !), on est en plein dedans, d'autant que l'humour est le même ou presque, lol !

Rupert le prince cadet qu'on envoie de quête en quête impossibles à réussir pour mieux l'éliminer du paysage, et qui revient toujours vivant, tel le morpion de base...
Si le pitch est classique, le traitement, lui, sort de l'ordinaire, et l'humour omniprésent allié à une noirceur glauque non moins présente donne un mélange tout à fait original.
Si j'ai su très vite "qui était le traître", ça ne m'a pas empêché d'apprécier le voyage (enfin, les voyages) à la fois dans le château et à l'extérieur (oui parce que le château, lui, fait référence à Poudlard, ses quartiers qui disparaissent et ses portes qui parlent, mdr...)

Enfin bref, on a un bel assemblage, certes un peu hétéroclite (j'ai pas parlé de Stormbringer mais j'aurais pu) et qui tire en longueur parfois (j'avoue, j'ai sauté des pages de combats contre les démons, répétitifs...), mais tout à fait agréable à lire, en s'amusant beaucoup, pour peu qu'on soit dans le bon état d'esprit.
Vu que c'est bien passé, je vais pouvoir reprendre "le disque-monde" l'esprit tranquille... :)

Et pour info, on peut fort bien s'arrêter à la fin de ce tome, pas d'obligation de lire la suite...
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Voici un roman qui attendait depuis fort longtemps dans ma bibliothèque, heureusement grâce à la proposition de lecture commune de Iluze, je suis parvenue à enfin le sortir de mon étagère.

Ma première impression fut, quelle sacrilège de l'avoir laissé aussi longtemps dans l'oublie.

Ce fantasy qui ne paye pas de mine m'a, dès les premières pages conquise de part un humour omniprésent m'ayant souvent provoquée des éclats de rires. Nous nous retrouvons, une fois le premier chapitre entamé dans l'obligation d'esquissé des sourires. le preux chevalier et prince Rupert perd d'entrée de jeu de sa superbe, affublé d'une immonde et imposante armure l'empêchant de bouger. Juché sur son fidèle destrier La Licorne qui, à défaut de se taire face à son maitre se retrouve à avancer et ployer sous le poids de son hôte. Nous pénétrons dans les aspirations et pensées du Prince Rupert, ce dernier se remémorant les histoires des Ménestrels contant les quêtes héroïques de ses défunts ancêtres mais, en ayant pris le soin d'omettre certain détails fort important comme, le soucis d'éviter les fruits de la forêt ayant des effets laxatif et surtout le timing approprié à adopter pour enlever son armure dans les temps pour soulager sa vessie.
le ton est donc donné et nos vieux contes ne sont pas épargnés et cela fait du bien.
le prince Rupert est envoyé au début du récit dans une quête, celle de tuer un dragon. le Roi John en a décidé ainsi afin que son fils puisse prouver sa valeur mais Rupert n'est pas dupe, la seule chose que son Père attend c'est bel et bien sa disparition. Rupert n'en n'a cure et veut prouver à qui le veut qu'il en est capable. Se retrouvant après de longue et périlleuses péripéties lui ayant infligé des cicatrices externes et des traumas internes, le prince parvient enfin devant l'antre du dragon. Dans une attitude et un langage très théâtrale Rupert criera haut et fort son défi à la bête. le dragon apparaitra et lui proposera un deal, il accepte de le suivre si le prince abandonne l'idée de le tuer et, en bonus il aura une princesse à ramener dans son Royaume. Cette dernière dénommée Julia a été envoyé par sa famille comme sacrifice car se refusant à un mariage arrangé. le dragon n'ayant pas voulu lui ôter la vie, cette dernière s'est retrouvée à vivre avec lui tout en lui intimant ses ordres. N'est pas bourreau qui veut . Julia porte le titre de princesse mais ce dernier ne lui sied pas au vu de son attitude. Jeune femme indépendante et ne discutant qu'après avoir frappé. Amusée par ce prince chevauchant une licorne, elle acceptera de le suivre dans son Royaume de la Forêt accompagné du dragon collectionneur de papillon et de la Licorne peureuse.

L'auteur a eu le don de savoir mélanger divers genre. à première vu nous pensons être dans une parodie qui m'a souvent rappelé le film Shrek, hors il n'en n'est rien. le récit assez désopilant au début s'avérera au fur et à mesure de l'avancé de l'histoire assez sombre, violent et glauque. Tous les personnages assez charismatiques apportant énormément au roman évolueront au rythme des drames les frappant peu à peu.
Je me suis très vite attachée au prince Rupert pourvu d'énormément d'humour corrosif, d'intelligence et sachant user de la dérision pour se sortir des pièges de la cour. Chevalier très attachant, courageux, loyale et intègre. Sa relation avec tous les personnages gravitant autour de lui prêtant à sourire. Sa relation avec Julia étant bien au centre de cette aventure. Cette fière princesse m'a parfois fait penser à Fiona de Shrek. Épéiste aguerris pouvant tenir tête à tous les chevaliers de la cour, défendant bec et ongle l'honneur de Rupert en cassant quelques mâchoires et virilité masculine en passant. Une princesse à la fois forte, fragile et touchante.
La licorne, fidèle monture de Rupert possédant énormément de caractère et très fidèle vis à vis de celui qu'il considère pas seulement comme son maitre mais comme un ami. Destrier assez drôle ne pensant qu'à fuir lors des combats, trouvant souvent des cachettes derrière les arbres et ayant la mauvaise habitude de marquer les tentures du château dû au stresse.
le dragon ayant également un rôle atypique. Ressassant assez souvent sa vieillesse et souffrant de solitude. Ayant pour seule richesse et passion sa collection de papillon. Un personnage à part entière prêt à tout pour ses nouveaux amis.
D'autres sont également présent comme le Roi John, son ami et astrologue Thomas, le champion de la cour et le frère ainé de Rupert appelé à reprendre la couronne, Harald. Celui là m'a également fait beaucoup sourire par moment de part le lien qu'il aura avec Julia, j'ai encore en tête leur partie de morpions et les raclés subis par le futur Roi. Sacrée Julia! Cependant comme tous les personnages crées par Simon.R Green il sera pourvu d'une part sombre et glaçante.

Qu'ajouter de plus? J'ai beaucoup apprécié ma lecture que j'avais pourtant redouté avant de pouvoir la commencer. le nombre de pages étant assez conséquente, j'avais peur de m'ennuyer, hors il n'en a été heureusement rien. L'auteur a une écriture fluide et drôle nous poussant à dévorer chaque chapitre avec délectation. En parlant d'eux, j'ai été assez surprise de constater que les chapitres étaient monstrueusement grand, juste pour citer le premier: 75 pages.
Pour conclure je dirai que ce fut pour moi une lecture fraiche et divertissante alliant humour, drame et atmosphère glauque, une habile alternance nous transportant sans réelles fausses notes.
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Le roman commence comme un conte de fées classique, avec le prince qui va, sur son fier destrier, délivrer la princesse retenue prisonnière par un terrible dragon. Sauf que le prince est plutôt réticent, le fier destrier est une licorne froussarde et bavarde et le dragon, vieillissant et sympa, est bien content de se débarrasser de la princesse au caractère bien trempé.

Voilà pour l'introduction qui nous permet de faire connaissance avec les personnages principaux. Ensuite, l'intrigue s'assombrit et les enjeux deviennent plus que vitaux puisque c'est tout le Royaume et ses habitants qui risquent de disparaître. Même si le texte n'est pas dénué d'une bonne dose d'autodérision, le côté dramatique et les nombreux combats ne m'ont pas vraiment plu. D'ailleurs, après s'être déjà lancés dans des affrontements sans espoir contre l'ennemi trois ou quatre fois, on se demande pourquoi ils continuent (à se battre, ou à croire que c'est sans espoir...).

Du coup, la lecture m'a semblé interminable. J'ai même posé le livre un moment, pour finalement le reprendre au bureau, avant de me motiver pour le terminer ce week-end.

Tout cela pour dire que, onze ans après ma première lecture, ce roman ne m'a pas autant enthousiasmée passé le premier chapitre...
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J'ai moyennement aimé.

Je ne sais vraiment pas comment qualifier ce livre.

Par moments, il m'a fait penser à une parodie de Fantasy/conte de fées avec son humour omniprésent. Mais, par d'autres, le ton était tout à fait sérieux et l'histoire ne ressemblait plus à une parodie.

L'humour m'a fait sourire plusieurs fois (même si, quelquefois, celui-ci était un peu trop lourd à mon goût).

Il y a quelques répétitions. Pour qualifier certains personnages, il y a les mêmes phrases qui reviennent encore et encore. Les autres se disent toujours la même chose à propos d'eux.

Le système de magie n'est pas travaillé.

J'ai apprécié découvrir comment ce monde fonctionne.

J'ai aimé voir apparaître des paysans et leurs problèmes.

J'ai beaucoup aimé les intrigues à la cour.

Ainsi, j'ai largement préféré suivre les intrigues à la cour, Julia, Harald et les autres que suivre Rupert dans son aventure.

J'ai adoré découvrir les vrais visages des gens de la cour alors qu'au premier abord ils paraissent quelconque (et, au final, ceux-là sont les plus tordus).
Je pense à une personne en particulier dont je tairai le nom afin de conserver la surprise.

J'ai beaucoup aimé voir les trahisons et les plans des uns et des autres.

J'avais toujours hâte de retourner suivre les intrigues à la cour.

Malheureusement, j'ai trouvé que tout cela était réglé trop vite et trop facilement.

La relation de Rupert et Julia se transforme BEAUCOUP trop vite. Ça vient d'on ne sait où. Rien n'est développé.

Ils viennent de se rencontrer et ça y est ils sont amis. Ils viennent à peine de rentrer au château et ça y est ils s'aiment.




J'ai apprécié Rupert et Julia, sans plus.

Cependant, je trouve qu'ils n'ont aucune alchimie ensemble. Leur romance paraît forcée, pas du tout naturelle.

J'ai été déçue du personnage de Julia.

Avec le résumé, je m'attendais à une princesse bien plus sauvage, rebelle et, surtout, indépendante que celle que j'ai eu dans les 3 premiers chapitres.
Elle apparaissait un peu comme une demoiselle en détresse que Rupert devait sauver.

Dans les chapitres suivants, Julia remonte un peu dans mon estime. Cette Julia correspond un poil plus à la description que m'en avait fait le résumé. Elle est un peu sauvage, drôle et elle adore enquiquiner les autres en se montrant insolente.

Julia est un personnage que j'ai bien aimé, par moments. Elle m'a amusée.

Malheureusement, elle ne sert pas à grand-chose. de toute l'histoire.

Elle sert surtout à apporter une touche d'humour et à être le love interest de Rupert.

Aucun rôle important ne lui est donné.

Elle est inutile.

Son personnage méritait mieux.

Je trouve ça décevant et dommage.

À certains moments, j'ai apprécié Harald.

Parfois, il était loin d'être aussi idiot qu'il y paraissait au premier abord et n'était pas aussi mauvais.
Il était amusant.
Vers le milieu du livre, j'ai bien aimé sa relation et ses altercations avec Julia. C'était drôle à lire.

Cependant, ça ne dure pas longtemps.

Son personnage est étrangement fait.

Un coup, il va être un abruti, lâche et sans coeur et un coup il va être malin, drôle, plus ou moins sensible et un peu courageux.

On dirait qu'Harald est rendu stupide, lâche et mauvais uniquement lorsque Rupert est là afin qu'il paraisse meilleur à côté de lui.

J'ai aimé le dragon et la licorne. Ce sont les personnages que j'ai préférés.

Malheureusement, à partir du chapitre 3, on ne les voit plus trop... (surtout le dragon qui dort pendant la quasi-totalité de l'histoire)

Les personnages ne sont pas assez approfondis. C'est pourquoi je ne me suis pas attachée à eux.

L'auteur a voulu raconter tellement de choses en même temps et régler toutes les intrigues dans ce même livre que, finalement, rien n'est développé et tout reste superficiel (que ce soit les personnages, les relations entre eux, les différentes intrigues, l'univers et le système de magie).

Les intrigues, la rébellion et la trahison à la cour ont été rapidement et facilement réglées, les personnages ne sont pas très travaillés, les relations entre eux se développent et se transforment bien trop vite (et sans aucune raison)...

Les personnages manquent de profondeur.

J'ai deviné très rapidement qui était le traître. Je n'ai pas du tout été surprise.

À partir du moment où Rupert revient au château avec le sorcier, j'ai commencé à m'ennuyer.





Un méchant de dessin animé.

(Je me demande quand même si ce n'est pas fait exprès car, comme je l'ai dit au début de mon avis, je n'arrive pas vraiment à qualifier ce livre. Si c'est une parodie de bout en bout ou non.)

En bref, un roman dont j'ai aimé certaines parties mais dont les autres ne m'ont pas emballée.
Des personnages assez plats. le grand vilain Prince Démon qui est juste insignifiant. le personnage de Julia qui ne correspond pas exactement à la Julia promise dans le résumé. Trop d'intrigues en trop peu de temps, ce qui fait que rien n'est développé.

Malgré ses défauts, cette histoire reste sympathique à lire. Une lecture détente, sans prise de tête.

Même si certains moments sont plutôt sérieux, je conseillerais donc de lire ce livre comme une parodie plutôt qu'une histoire sérieuse avec de l'humour au risque d'être déçu par la superficialité des intrigues, personnages, etc.
Ce livre peut se lire comme un stand-alone. Il possède une vraie fin.

Je ne pense pas lire les tomes suivants.
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Me voilà rentrée d'une petite semaine à la mer... voici donc ma lecture de vacances.

Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire du prince Rupert. Il est le fils cadet du roi John qui l'a envoyé à la chasse au dragon dans l'espoir qu'il n'en revienne pas vivant et ce dans le but de favoriser son fils aîné.

Comme il est encore puceau il ne peut pas monter un cheval mais une licorne mâle qui n'a pas la langue dans sa poche. Il m'a un peu fait penser à l'âne dans Shrek ^^

Il finit par trouver un dragon qui héberge une princesse : "Par hasard, vous ne voudriez pas sauver une princesse, dans la foulée? J'en ai une ici, et elle me rend fou."

Ensemble (dragon inclus) ils rentrent au château du roi John (le père de Rupert) sous la menace grandissante du Noirbois et des démons. A peine arrivé, son père lui confie une nouvelle quête : trouver le Haut Sorcier qui semble être le seul à pouvoir les sauver.

Sympathique parodie mais je n'ai pas été sensible à l'humour de l'auteur et plusieurs aspects de l'histoire n'étaient pas très crédibles (tout comme certains personnages). Bref, je me suis ennuyée et je ne pense pas que je vais lire la suite.

Challenge pavés 2016-2017
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi on s’arrête ? La piste est trop boueuse, peut-être ? Tu as peur de te salir les sabots ?
- Si tu continues à faire l’intéressant, tu vas te retrouver à pied, le prévint la licorne. Au cas où tu n’aurais pas remarqué, il y a une grande toile d’araignée en travers du chemin.
- Et tu veux que je m’en occupe, j’imagine ?
- Ce serait gentil, oui. (La licorne piétina sur place, et le prince eut brièvement le mal de mer.) Tu sais que je n’aime pas les araignées. […]
La visière ouverte, il étudia les épais filaments ourlés de perles de pluie. Rupert fronça les sourcils. Quelles sorte d’araignée est capable de tisser une toile de près de trois mètre de haut ?
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_Je croyais que les dragons amassaient l'or et l'argent, dit Rupert en désignant les centaines de vitrines.
Le dragon haussa les épaules, mais des étincelles dansèrent dans ses narines.
_ Ceratins, oui. D'autres s'interressnt aux pierres précieuses. Moi, c'est les papillons. C'est aussi beau, vous ne trouvez pas ?
_ Si,si, bien sûr..., le rassura le prince.
Poussé par la curiosité, il rengaine son épée et s'accroupit face au dragon.
_Qu'y a-t-il ? demanda la créature.
_Vous ne correspondez pas à ce que j'attendais, admit Rupert.
_ Les légendes sont rarement conformes à la réalité, gloussa le dragon.
_Mais vous parlez !
_ Et alors? Vous aussi...
_Euh,oui, mais je suis humain...
_J'avais remarqué, lâcha le dragon. Ecoutez, les légendes...toutes ces histoires de dragons grands, forts et méchants qui mangent les gens pour un rien...Ce sont les dragons qui les ont inventées. Pour vous faire peur. Pour avoir la paix.
_ Mais...
_ Bon...A un contre un, je peux venir à bout de n'importe quel humain. mais aucun dragon ne peut combattre une armée. 5Penché en avant, le monstre siffla doucement, comme perdu dans ses souvenirs.) Autrefois, les dragons emplissaient les cieux, maîtres de toute la création. Le soleil chauffait nos ailes tandis que nous planions au-dessus des nuages. De nos griffes nues, nous arrachions l'or et l'argent du roc, et la terre tremblait sous nos rugissements. Tout ce qui vivait nous redoutait. et puis l'homme est arrivé, avec son épée et sa lance, son armure et ses armées. Nous aurions dû nous unir pendant qu'il était temps, mais non. Nousnous battions pour des pécadilles, et protégions nos précieux trésors. Nous pérîmes seuls, un par un. Notre époque est révolue.
Le dragon resta perdu dans sa nostalgie, mais finit par se secouer.
_ Pourquoi venez vous me défier ?
_ Pour prouver que je suis digne d'être roi.
_ Avez vous envie de me tuer ?
Troublé, Rupert haussa les épaules.
_ Ce serait plus facile si vous étiez un monstre, comme prévu. Vous n'avez jamais massacré des femmes des enfants, brûlé des maisons et volé du bétail ?
_ Certainement pas ! Pour qui me prenez vous ?
Rupert haussa un sourcil, et le dragon eut la bonne grâce de paraître un peu penaud.
_ Bon admettons que j'aie rasé un village par-ci, par là et dévoré une vierge de temps à autre...Mais c'était il y a longtemps. Je suis un dragon...Les gens auraient été déçus. Depuis j'ai pris ma retraite.
Le silence s'éternisa. Perdu dans ses pensées, Rupert admira la flambée. S'il s'était attendu à ça...
_ Et vous, vous voulez me tuer ? demanda t'il au dragon.
_ Pas vraiment. je me fais un peu vieux...
_ Me manger, alors ?
_ Surtout pas, répondit le dragon. les humains me donnent des aigreurs.
Les silences ne raccourcissaient toujours pas .
_ Bon, finit par proposer le dragon. Si vous me tuez, ça prouvera que vous êtes digne c'est ça ?
_ Oui, c'est ça.
Là, Rupert était dans son élément.
_ Alors pourquoi ne pas ramener un dragon vivant ? Ce serait encore plus courageux, non ?
_ Euh...Oui,sans doute... Personne n'a jamais capturé un dragon...
_ Eh bien voilà !
Le dragon gloussa.
_ J'ai bien envie de vacances. Voir du pays, rencontrer des gens. C'est exactement ce qu'il me faut. (Le dragon fit signe à Rupert d'approcher.) Euh, au fait... Prince ?
_ Oui ?
_ Par hasard, vous ne voudriez pas sauver une princesse dans la foulée ? J'en ai une ici, et elle me rend fou.
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- J’ai horreur de l’herbe, ronchonna la licorne.
- Alors pourquoi tu en manges ? demanda Rupert en bouclant la ceinture de son fourreau.
- J’ai faim, tiens… Et puisqu’on n’a plus de fourrage depuis des semaines…
- Qu’est-ce qui te déranges ? C’est de l’herbe… Les chevaux en mangent tout le temps.
- Je ne suis pas un cheval !
- Je n’ai pas dit que tu…
- Je suis une licorne, pure race, et je mérite des soins de qualité. De l’avoine, de l’orge, de…
- Dans Touffebois ?
- J’ai horreur de l’herbe, murmura la licorne. Ça me ballonne.
- Essaie les chardons, suggéra Rupert.
- J’ai une tête d’âne ? demanda la licorne avec un regard menaçant.
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Ce n’est qu’un démon, se dit-il avec humeur. Je suis en armure complète, et je sais me servir d’une épée. Il n’a aucune chance.
- Licorne, dit-il doucement en scrutant l’ombre où il avait aperçu le démon, tu ferais mieux de trouver un arbre derrière lequel te cacher, histoire de rester loin du combat. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive malheur.
- Et moi donc, répondit une voix étouffé.
La licorne s’était déjà réfugiée derrière un tronc d’arbre, à bonne distance.
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Juché sur sa licorne, le prince Rupert supportait stoïquement la pluie battante qui l’accompagnait sur le chemin de Touffebois. D'une main, il cherchait sans trop y croire la puce qu'il sentait sous son plastron. Malgré la pluie glacée, il suait à grosses gouttes. Avec un moral aussi bas que le sien, il devait laisser un sillon derrière lui.
– Pars nous tuer un dragon, mon fils, avait dit le roi John.
Tous les courtisans avaient poussé force vivats. Ils pouvaient se le permettre, eux. Ils n'étaient pas obligés de partir affronter un dragon, eux. Ni de traverser Touffebois en armure complète pendant la saison des pluies.
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