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EAN : 9782221156933
288 pages
Robert Laffont (05/02/2015)
3.58/5   50 notes
Résumé :
« Il n'y a rien dans les Écritures qui puisse expliquer la souffrance de l'innocent. »

Pure comme le cristal et belle à faire damner un saint, Olga mène, auprès de sa famille d'origine kazakhe, une vie sans histoire dans une petite commune de Belgique. Jusqu'au jour ou le directeur du théâtre de la ville vient proposer à son père de l'engager. En dépit de ses réticences, celui-ci finit par accepter.
Jalousée par les femmes de la troupe, convoit... >Voir plus
Que lire après De regrettables incidentsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Peut-on vivre sans être brisé ? »

Difficile, c'est vrai, de connaitre le bonheur total dans une vie. Surtout pour la famille de réfugiés kazakhes d'un petit village des Ardennes : Irène et Jakob, les parents, Olga la belle et Vika la grande malade. Surtout pour Rachel et Marianne, les 2 « jeunes premières » des pièces de théâtre de la troupe locale, il y a des années. Surtout pour Werner, le nouveau metteur en scène, et pour Aline, la femme de Chockier, l'ancien metteur en scène.
Tout le monde, finalement, est brisé dans cette histoire. Jalousie, rancoeur, amours non reconnus, viols, meurtre. Armel Job nous a servi la totale.

Mais je n'ai pas adhéré. Non. Et j'en suis infiniment attristée, car Armel Job, c'est un de mes écrivains préférés. A aucun moment je n'ai éprouvé la moindre empathie envers aucun des personnages. Je n'ai pas retrouvé le style sensible et ironique de ce génial écrivain. Et puis il me semblait que tout était expliqué, décortiqué. Et ça, je n'aime pas trop. Je préfère les allusions, j'adore marcher sur la pointe des pieds afin de ne pas déranger les personnages d'un roman, saisir à la faveur d'un regard, un secret bien gardé, m'attacher à un sourire en coin...

Bien sûr, il y a ça et là de bonnes trouvailles, surtout à la fin, lors du dénouement.
Bien sûr, Armel Job écrira encore d'autres romans, que je lirai avec joie, tout en espérant qu'ils seront davantage que de regrettables incidents.
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Ecrit en 2015, deux ans avant qu'éclate le scandale Weinstein, la troupe amateur d'une petite bourgade ardennaise.

Elles se sont tues, les jeunes premières qui étonnamment n'ont jamais accepté de jouer qu'une saison mais quinze ans plus tard, alors qu'est approchée Olga, la fille de réfugiés kazakhes, les langues se délient.

J'aime la façon dont Armel Job campe ses personnages, comme peut être manipulée une foule, comme on serait tenté de se faire justice.
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Le sujet de départ est intéressant, une troupe de théâtre amateur et une future jeune première à la situation précaire puisqu'elle peut être renvoyée du jour au lendemain avec sa famille au Kazakhstan et que sa jeune soeur a une grave maladie cardiaque. Mais il me faut l'avouer, j'ai eu du mal à m'attacher à l'histoire et aux personnages au début. Il m'a bien fallu une centaine de pages pour m'accrocher. En fait c'est le moment où on comprend le sens du titre, ce que sont ces « regrettables incidents » que le roman a vraiment pris de l'intérêt pour moi. A partir de là, et après la représentation théâtrale, quand le tout prend des airs de roman policier et que l'auteur distille des surprises à rebondissements pour trouver le fin mot de l'affaire, je n'ai plus pu lâcher le livre. Armel Job a vraiment construit cette deuxième partie comme un imbroglio diabolique.

Même si ce n'est pas le meilleur Armel Job que j'aie lu, j'ai donc fini par apprécier ma lecture. Envers et contre tout, il y a une « recette Armel Job » qui fonctionne : des portraits qui font mouche, un ancrage dans le terroir, un angle différent à chaque fois (ici une jeune fille réfugiée et des couples marqués par des secrets profondément enfouis), une thématique (ici le théâtre qui fait vivre les passions si proches finalement de la vraie vie). Et je reviendrai donc avec plaisir à d'autres textes de l'auteur.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Très déçue par le dernier opus d'Armel Job! Cette fois, il nous proposait d'entrer dans l'univers particulier d'un petit théâtre régional où le nouveau directeur propose, pour la nouvelle saison, le premier rôle féminin à une jeune Kazakhe en situation irrégulière.Et ce choix va réveiller des scandales "oubliés" dans ce petit monde perdu dans les Ardennes belges...


Je n'ai vraiment pas accroché à cette lecture! le résumé apéritif promettait pourtant une histoire intéressante et des personnages qu'on aurait adoré détester...
Mais non! le manque total de rythme et les personnages souvent caricaturaux plombent ce roman à l'atmosphère déjà pesante de par les thématiques choisies.
J'ai abandonné plus ou moins à mi- parcours car je m'ennuyais prodigieusement!
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Il m'est difficile de parler de ce 4e roman que je lis de l'auteur belge, Armel Job ! J'avais beaucoup aimé "Tu ne jugeras point", "Loin des mosquées" et "Dans la gueule de la bête". C'est donc avec confiance que je me suis lancé dans cette nouvelle lecture.

Je dois dire que j'ai mis un certain temps avant de rentrer dans l'histoire, mais je ne regrette pas du tout d'avoir persévéré. J'ai vraiment beaucoup aimé ce récit.

Quel est le personnage principal? Werner sans doute, bien que tous aient une certaine importance.

Werner travaille pour une coopérative, mais est aussi acteur amateur dans un théâtre villageois. Alors que Arsène Chockier en est le président depuis 20 ans, Werner décide de lui prendre sa place et de changer l'orientation des pièces jouées dans le théâtre.

Chockier est un personnage exécrable que l'auteur arrive sans peine à faire détester : menteur, mystificateur, violeur et fils chéri de sa vieille mère qui l'a élevé comme un petit trésor, ce faux professeur d'université n'a aucune conscience du mal qu'il peut faire.

Petit à petit, l'auteur dévoile les moeurs de cet homme à abattre ! Plusieurs habitants du village ardennais dans lequel il vit ont de bonnes raisons de vouloir sa mort.

Werner choisit comme personnage principal de sa pièce une jeune et jolie immigrée, Olga. Celle-ci a une soeur victime d'une maladie orpheline dont elle s'occupe beaucoup. Pourtant une certaine jalousie s'immisce entre elles.

Rachel a joué sur cette même scène 20 ans plus tôt, sous la direction du fameux Chockier et elle dévoile un secret : le président du théâtre a profité de sa suprématie sur les jeunes premières pour les amener dans son lit.

Marianne, la femme de Werner a, elle aussi, joué sur cette scène. A-t-elle aussi été victime de cet homme? Elle refuse de répondre aux questions de son mari.

Et puis, vient le grand soir, celui de la première de la nouvelle pièce. Olga joue à merveille. Werner clôt la pièce par un baiser tout sauf chaste !

Et voilà que les spectateurs, poussés par Chockier, hurle au scandale et l'opprobre est jeté sur la jeune fille.

Peu de temps après, l'ex-président est retrouvé mort dans son pavillon de chasse. Accident? Meurtre? le policier en charge du dossier est pressé de conclure.

Ce que j'ai surtout aimé dans ce récit, c'est la psychologie des personnages. L'auteur les décrit avec minutie et le lecteur peut exprimer son propre jugement en connaissant tous les aléas de leur existence.

La fin est inattendue, ce qui est toujours un plus dans un récit.

Plusieurs sujets sont avancés : jalousie, viol, rancoeur, amour caché, étrangers en situation irrégulière,... Un roman complet !

J'ai été étonné de découvrir plusieurs avis négatifs sur Babelio. Pour moi, c'est un très bon livre qui frôle le coup de coeur !

A vous de juger !
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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critiques presse (1)
LaPresse
20 juillet 2015
Armel Job n'a pas son pareil pour décortiquer une situation dans ses moindres détails.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Aux exilés, seule la nuit est indulgente. Le sommeil n'a ni lieu ni temps. Tout s'efface. Si un rêve surgit, il ignore le présent. Le dormeur rejoint le monde inaltérable où, depuis toujours, il mène une seconde vie, loin de la première. Il s'évade des barreaux où, comme un oiseau captif, il se cogne au réel. Il plane au-dessus des songes, dont les scènes se succèdent sans heurt et ne sauraient l'atteindre. Le temps ne s'écoule plus. Les choses se superposent sans souci d'avant ou d'après. Est-ce le bonheur? C'est au moins la quiétude. On s'en satisferait, mais, inexorablement, le matin revient et l'exil recommence.
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De toute façon, Arsène Chockier, que ses parents avaient pris soin d’engendrer à titre unique et définitif afin de préserver l’héritage, n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour les activités ancestrales de la famille. Malgré une scolarité tumultueuse, il se flatte d’occuper un poste à l’université de Liège, dans le département de philosophie, une science à laquelle personne, à Jalbour, ne comprendrait rien, ce qui le dispense d’en faire étalage. La seule expression de son érudition tient dans une certaine façon de lever le menton qui confère à ses paupières l’obliquité caractéristique des universitaires se penchant vers le commun des mortels. (p. 82-83)
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La vie est un théâtre. A peine nés, on nous pousse sur les planches. Nous saisissons au vol un costume, un masque pour nous couvrir. On nous glisse un texte plein de trous... On improvise vaille que vaille jusqu'à ce qu'on tombe sur son destin.
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Heureusement que Dieu s'est exporté en Afrique ! Où trouverait-Il encore des cœurs sensibles pour Le servir. L'abbé Nzinga semble en confidence avec Lui . Il Lui cause à mi-voix. Il excuse l’assemblée qui s'occupe de tout sauf de prier. La vie est difficile pour les pauvres humains. Dieu aurait peut-être pu fabriquer un monde plus simple, au lieu de ce fatras inextricable de bien et de mal dans lequel ils se débattent.

( p 149)
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Aux exilés, seule la nuit est indulgente. Le sommeil n'a ni lieu ni temps. Tout s'efface. Si un rêve surgit, il ignore le présent. Le dormeur rejoint le monde inaltérable où, depuis toujours, il mène une seconde vie, loin de la première. Il s'évade des barreaux où, comme un oiseau captif, il se cogne au réel. Il plane au dessus des songes, dont les scènes se succèdent sans heurt et ne sauraient l'atteindre. Le temps ne s'écoule plus. Les choses se superposent sans soucis d'avant ou d'après. Est-ce le bonheur ? C'est au moins la quiétude. On s'en satisferait, mais, inexorablement, le matin revient et l'exil recommence.
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Videos de Armel Job (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armel Job
Interview d'Armel Job, principalement à propos de son roman "Une drôle de fille". Il répond également à quelques questions sur son processus d'écriture.
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