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EAN : 9782857043461
313 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (04/07/1997)
4.2/5   167 notes
Résumé :
En 1902, un officier du tsar, Vladimir Arséniev, explore aux confins de la Sibérie et de la Chine des régions restées encore impénétrables aux Européens. Une nuit, au coeur de la taïga sibérienne, il rencontre un vieux chasseur gold, Dersou Ouzala, qui devient son guide et son ami.

De connivence avec l'herbe et les étoiles, Dersou déchiffre avec une sagacité et une intuition prodigieuses tous les secrets de la nature. Il comprend, connaît et aime to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Quel beau voyage ! Pour l'instant, je n'ai pas vu le film et c'est tant mieux ; plus longue fut l'immersion. Traduit par Yves Gauthier, édité par Transboréal, édition complète de janvier 2022, Vladimir Arseniev témoigne de sa vie d'explorateur dans les forêts de l'Extrême-Orient russe et de sa rencontre avec Dersou Ouzala, chasseur animiste, coureur des bois. J'ai avidement contemplé les illustrations du livre et recherché tel oiseau, animal, arbre, vent, pluie, brouillard, fleuve, et Gens spécifiques ainsi nommés par Dersou pour prolonger cette marche au coeur de la taïga, confondant hommes et bêtes en leur humanité. Ce fut long mais tellement passionnant qu'à la fin j'en demeure d'autant plus frustrée que je perds des amis. Un tant soit peu idéalisé, le Golde, diront certains, qu'il ait pu sentir mauvais ou revêtir quelques défauts, peu m'importe en vérité, mon chien lui aussi a une haleine de chacal mais c'est un Gens que j'aime et s'il y a un peu de Saint-Exupéry là-dedans, grand bien lui fasse à l'officier de nous l'avoir donné. Trop long serait en dire davantage quand lire exalte en atmosphère.
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Les fabuleux souvenirs de la vision du film-phare — et film fleuve (2 h 41) — d'Akira KUROSAWA, sorti en 1975 (ce fut une coproduction soviéto-japonaise) nous ont "naturellement" amenés à rencontrer le beau récit-témoignage — publié en 1921 — de "l'explorateur" (ethnologue et géographe) Vladimir ARSENIEV, homme de coeur et scientifique bientôt rattrapé — avec toute sa famille — par l'abyssale connerie staliniste...

Là encore une ode à l'amitié : cette matière friable qui se construit, jour après jour, sous les mille yeux des esprits sauvages de la Taïga. le miracle d'une rencontre. le sens de la survie et du groupe. Au début du XXème siècle, la petite troupe dirigée par l'officier scientifique Arseniev en "mission d'exploration" (pour le compte du régime tsariste) rencontre un trappeur golde nommé Dersou Ouzala, vivant du commerce des peaux de zibelines et connaissant tous les secrets de la forêt arctique....

On se souviendra longtemps de la nuit de survie d'Arseniev et Dersou perdus sur le lac gelé... de ces roseaux, à très-très vite rassembler en meule, bien sûr... le vent glacial. La mort à coup sûr...

Un très beau récit, fait de souvenirs personnels de deux missions scientifiques (1901 et 1906), dont nous connaissions le très mélancolique dénouement : ces destinées séparées de Dersou le Golde et du "capitaine Arseniev".

Magnifique...
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Ce livre est en grande partie autobiographique. Vladimir Arseniev, officier de l'armée impériale russe, fut explorateur, géographe et ethnologue ; il nous livre, ici, le récit de ses explorations entre 1901 et 1906, dans le territoire de l'Oussouri, affluent de l'Amour. Dans l'inextricable taïga, il rencontre Dersou Ouzala, un trappeur Gold d'origine mongole qui sera son guide. Une formidable amitié nait entre les deux hommes.
Dans ce très beau récit d'aventures, nous découvrons la faune, la flore et les coutumes des ethnies vivant dans la sombre taïga de l'extrême orient sibérien. Dersou communie avec la nature, le ciel et les étoiles, il est aussi notre guide dans ces forêts des monts du Sihoté Aline le long de la mer du Japon au nord de Vladivostok. Surtout suivez le trajet de l'expédition sur une des cartes …
Dépaysement garanti dans ce bout du monde, aux confins de la Sibérie, dont on parle si peu ! Ce pays incommensurable, « cette terre qui n'a pas fait les choses à demi mais s'est étendue comme une tâche d'huile sur la moitié du monde » dit Gogol dans les « Ames mortes ».

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Avant toute chose, puisque la référence à Akira Kurosawa semble être un passage obligé quand on évoque l'oeuvre de Vladimir Arseniev : je n'ai jamais vu le film "Dersou Ouzala", même si j'ai désormais bien envie de combler cette lacune après avoir lu et apprécié le roman qui l'a inspiré.

D'ailleurs, le terme "roman" définit-il précisément ce qu'est le "Dersou Ouzala" d'Arseniev ? En réalité, on a davantage affaire à un récit dans la grande tradition des écrivains-voyageurs, voire à un précurseur du genre "nature writing" à la mode actuellement. Ici, l'officier-topographe au service du tsar Nicolas II rend compte de ses explorations à travers les étendues sauvages du Primorié, cette région de l'Extrême-Orient russe dont nous connaissons tous le nom de la ville principale : Vladivostok, symbole pour nous de ce qui est lointain et inaccessible. Véritable "Frontière" comme pouvait l'être l'Ouest américain, le Primorié demeurait encore largement inconnu il y a un siècle, et d'une certaine manière l'est encore aujourd'hui. Pour toute présence humaine, seuls de rares colons russes y côtoyaient une poignée d'indigènes oudégués, de paysans coréens et de bandits chinois... En somme, le paradis de l'aventurier.

Alors, qu'est-ce qui est romancé par Arseniev ? Sans doute quelques menus détails destinés à donner du liant à son histoire. On sait par exemple que l'auteur croisa la route du dénommé Dersou Ouzala lors de sa deuxième expédition en 1906, et non lors de la première en 1902 comme il le relate — une astuce qui permet d'introduire rapidement le personnage marquant du récit, ce vieux chasseur de l'ethnie gold vivant en parfaite communion avec la forêt et auquel il est difficile de ne pas s'attacher. Pour le reste, l'auteur se passe des ingrédients romanesques habituels pour nous livrer la relation méticuleuse de son exploration : inutile d'espérer du suspense ou des rebondissements, ni même de véritables enjeux scénaristiques. Y compris lorsque les membres de l'expédition font face à une difficulté majeure, comme une inondation ou une rencontre avec un tigre, le récit fait l'économie de grands effets narratifs. Il en résulte que "Dersou Ouzala" n'a rien d'un "page turner". C'est plutôt le genre de livre qu'on lit tranquillement, que l'on déguste pour mieux apprécier sa beauté, au rythme lent auquel les hommes progressent au sein de la taïga. Autrement, on pourrait trouver lassante cette litanie de bivouacs, de marches dans la forêt, de chasses, de descriptions minutieuses de la faune et de la flore... À ce sujet, de nombreuses scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité d'un lectorat citadin du 21ème siècle : on abat beaucoup d'animaux dans ces pages, qu'il s'agisse de sangliers, d'oiseaux, de zibelines, d'ours ou de biches. Ces tueries ne sont pas gratuites, pour les chasseurs et les trappeurs il ne s'agit que de survivre dans un environnement très éprouvant, mais mieux vaut être prévenu...

À noter, enfin, que l'édition de poche parue chez Payot, établie par le sinologue Michel Jan, est un modèle du genre : une introduction fort instructive qui a le bon goût de ne pas trop déflorer l'oeuvre, un glossaire des lieux et des termes locaux, une courte bibliographie et, surtout, trois cartes très utiles pour mieux suivre les pérégrinations de l'officier-topographe russe et de son ami le vieux chasseur gold dans des territoires que le commun des mortels ne parcourra jamais qu'en rêve.
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Dans les années 1900, Arseniev est chargé de faire des relevés cartographiques de la région de l'Oussouri, dans l'extrême-orient sibérien. Pour cela, des expéditions, formées de soldats (souvent cosaques) sont montées. Il embauche pour quelques jours des éclaireurs sur place.

Une nuit surgit dans son bivouac, un Gold, venu se réchauffer au bûcher. Arseniev discute avec lui jusqu'au matin et l'enrôle comme guide. C'est ainsi que commence une amitié ou plutôt selon moi la rencontre de l'élève et du maître.

Dersou chasse, toute l'année dans la taïga, depuis que sa femme et ses enfants sont morts de maladie. Il a abandonné sa maison. Plus Arseniev et ses hommes le côtoient plus ils découvrent les connaissances qu'il a des animaux, du climat et du milieu dans lequel il vit et plus ils l'apprécient.

Mais surtout, Dersou a un sens de l'observation hors du commun et une vive intelligence qui lui permettent de tirer des conclusions très justes et d'éviter bien des pièges.

Dersou est généreux et solidaire : il ne tue que pour manger, pense aux autres, bêtes ou hommes... Il est courageux, débrouillard, et foncièrement humains.

Arseniev est officier-topographe. Sans le vouloir il dresse son propre portrait dans ce livre. Il est juste, ouvert aux autres cultures et coutumes, curieux de tout, tenace dans sa mission.. Arseniev connaîtra inondations, feux de forêt, tempête de neige, froid intense, faim, fatigue extrême... et même la météorite de 1908. Mais rien ne l'arrête et chaque soir il s'attelle à la rédaction de son journal de marche.

Arseniev écrit plusieurs fois qu'il questionne Dersou pour apprendre à suivre une piste, pour arriver à prévoir les changements de temps, par exemple. Dersou a bien deviné que cet homme est sans préjugés, sans arrogance.. le professeur c'est lui.

Arseniev a tiré ce livre, qui n'est pas un roman, à mon avis, de ses journaux, les redites en donnent l'impression. Mais cela rend la lecture encore plus intéressante. En faisant le portrait d'un « homme des bois » dont il ne resterait même pas le nom dans un registre quelconque aujourd'hui, il rend hommage aux peuples de Sibérie, aux inconnus de l'histoire, et surtout, à une culture appelée a disparaître (même la tombe de Dersou reste introuvable après le défrichage de la région). C'est la fin d'une époque. Arseniev veut laisser un hommage à son ami et le sortir de l'anonymat.

Arseniev est un héro positif, de ceux qui construisent le monde. Il doit sa renommée à son travail, à son amour des autres. Bien sur il va s'en dire que cela lui attira les persécutions des bureaucrates staliniens : on détruisit ses archives, on tua sa femme...

Lors de ma première lecture ma conscience écologique était beaucoup moins développée. Elle m'a fait voir aujourd'hui une autre facette de ce texte. «  Dersou Ouzala » est aussi un contre-portrait d'une époque où tuer un animal était banal voir un exploit. Arseniev va à la chasse à l'ours pour savoir ce que c'est et peut-être même voir s'il en a le courage.

Dersou arrête plusieurs fois un cosaque qui s'apprête à tirer, par exemple sur des otaries dont on aurait même pas pu récupérer la viande. Page 87, Arseniev cite des « chasseurs » qui ont tué plus de 140 ours à eux deux !!! Maintenant les russes doivent se battre pour sauver certaines espèces !!!

La traduction est loin d'être parfaite. Il est en effet peu probable que les russes utilisent le mot kilomètre dans ces années-là mais plutôt verstes qui n'apparaît qu'une fois à l'avant-dernier chapitre.

« Dersou Ouzala » est un livre dépaysant, d'aventure, d'amitié, et aussi de géographie et d'histoire. Un vrai plaisir de retrouver ces personnages et la taïga pour la seconde fois.
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critiques presse (1)
LeMonde
07 janvier 2022
Le récit des explorations du Russe avec son ami sibérien au début du XXe siècle paraît dans sa version originale, non expurgée par les Soviétiques. Un grand bol d’air.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
La faune de ces steppes marécageuses se compose principalement d’animaux à plumes. Qui ne s’est jamais trouvé sur le cours inférieur du Liefou en période de migration ne peut imaginer ce qu’on y voit. Des milliers et des milliers d’oiseaux s’étiraient vers le sud, par volées grandes ou petites. Certains allaient dans le sens contraire, d’autres filaient transversalement. Les colonnes tantôt s’élevaient en l’air, tantôt se laissaient descendre, toutes striant le ciel, qu’elles fussent proches ou lointaines, surtout en bas, à l’horizon qui paraissait tendu d’une toile d’araignée. Cela me subjuguait. C’étaient les aigles qui volaient le plus haut. Les ailes déployées, puissantes, ils planaient en décrivant de larges cercles. Les distances leur importaient peu ! Certains tournoyaient à une altitude telle qu’on les distinguait à peine. Plus bas volaient les oies, à une hauteur néanmoins respectable. Prudents par nature, ces oiseaux fendaient l’air en ordre rectiligne, battant des ailes à contre-mesure et remplissant le ciel de leurs cris perçants. Bernaches et cygnes les côtoyaient. Plus près de la terre étaient les canards, bruyants et pressés. Il y avait là des volées de pesants colverts, facilement reconnaissables au sifflement de leurs ailes, et, à ras de terre, des sarcelles et autres espèces de petite taille. Parfois se montraient buses et crécerelles. Ces falconidés dessinaient de jolis ronds dans l’air et faisaient de longs surplaces à l’affût de leurs proies à terre, l’œil acéré, l’aile trépidante. De temps à autre, ils s’écartaient, reprenaient leurs rondes et, pliant soudain les ailes, piquaient vers le sol puis, ayant frôlé l’herbe, remontaient prestement dans les airs. Blanches comme neige, des mouettes agiles, gracieuses, et des sternes élégantes, véloces, pailletaient l’azur du ciel. Les courlis volaient avec légèreté en exécutant des virevoltes d’une étonnante beauté. Des hardes au long bec, en plein vol, jetaient des regards de-ci de-là, comme en quête d’un endroit où se poser. Des pluviers marins préféraient ne pas quitter les dépressions marécageuses : sans doute se laissaient-t-ils guider par des nappes d’eau stagnante. Et cette masse immense filait vers le sud. Un tableau majestueux ! (P.74-75)
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Nous n'avions pas fait deux cents pas quand nous retombions sur la piste du félin. Il nous avait de nouveau suivis pendant notre retour, mais maintenant encore, comme la première fois, il sentit notre approche et évita une rencontre. Dersou s’arrêta, tourna le visage du côté où le tigre s’était apparemment embusqué et lança d'une voix sonore où perçaient des notes indignées : «Pourquoi nous suis-tu?… Que te faut-il Amba? Nous marchons sur le sentier, sans te déranger. A quoi bon nous pourchasser? La taïga n'est-elle pas assez grande?»
Brandissant son fusil, le Gold était dans un état d'excitation où je ne l'avais jamais encore vu. A en juger d'après son regard, il avait la foi profonde que ce tigre, cet «Amba», écoutait et comprenait ses paroles. Dersou était convaincu que le fauve allait accepter le défi ou bien nous laisser en paix et s’en aller ailleurs. Au bout de trois minutes, le vieux poussa un soupir de soulagement, alluma sa pipe, mit sa carabine sur l’épaule et reprit le chemin d'un pas assuré. Son visage redevint à la fois indifférent et concentré. C'est qu'il venait de confondre le tigre et de l'obliger à partir.
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Dans la taÏga oussourienne, il faut toujours prévoir la possibilité de se trouver face à face avec des fauves. Mais rien n'est plus désagréable que de se heurter à un être humain. La bête, généralement se sauve à la vue d'un homme et ne l'attaque que si elle est pourchassée... Un être humain est tout autre chose, il n'y a pas de témoins oculaires dans la taïga, aussi la coutume a-t-elle créé une tactique singulière / l'homme qui en aperçoit un autre doit tout d'abord se cacher et tenir sa carabine prête...
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Arseniev avait écrit en 1930, lors de l'un de ses ultimes voyages : "Au cours des vingt dernières années, le kraÏ de l'Oussouri a changé terriblement. Les forêts primaires et vierges ont brûlé, et les mélèzes, bouleaux, ormes ont poussé à leur place. Aujourd'hui, les locomotives à vapeur sifflent là où rugissait le tigre. De vastes cités russes s'étendent là où étaient des campement de trappeurs solitaires. Les Toungouses se sont enfuis vers le nord et le nombre de bêtes sauvages dans la taïga a baissé sensiblement.... Si la nature est détruite, l'être humain le sera ...
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Si pour moi, citadin, cette bouteille vide n'avait en effet aucune valeur, elle était précieuse pour l'homme des bois. Mais mon étonnement ne fit que croitre à mesure que le Gold tirait ses biens, un à un, des profondeurs de la besace.

C'était un mélange extraordinaire : un sac vide ayant contenu de la farine, deux vieilles chemises, un rouleau de courroies minces, une pelote de cordes, de vieilles ountes, des cartouches usées, une poudrière, du plomb, une boîte de capsules, de la toile de tente, une peau de chèvre, du thé en forme de briquettes, qu'enveloppaient des feuilles de tabac, une boîte de conserve vidée, une alene, une petite hache, une autre boite en fer-blanc, des allumettes, un silex, un briquet et de l'amadou, du goudron servant d'allume-feu, encore un petit récipient, du fil solide fait en veines d'animal et deux aiguilles, une bobine vide, une espèce d'herbe sèche, du fiel de sanglier, des dents et griffes d'ours, une ficelle où étaient enfilés des sabots de porte-musc et des griffes de lynx; deux boutons de cuivre et quantité d'autres choses.

J'y reconnu certaines que j'avais semées jadis en cours de route. Évidemment, Derzou les ramassait pour les emporter.
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