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EAN : 9782267029826
326 pages
Christian Bourgois Editeur (12/01/2017)
2.54/5   12 notes
Résumé :
Dans l'Amérique en crise sociale, morale et économique de 2008, Michael Collins tisse avec empathie et virtuosité les liens qui unissent Norman Price, à Chicago, et Nate Feldman, au Canada. Deux familles qui apprendront à se connaître intimement sans jamais n'avoir rien su de leur passé commun.« Le roman rappelle certaines farces et faux noir des premiers films des frères Coen. »Mail on Sunday
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est dans la littérature américaine que m'a fait voyager cette dernière opération masse critique, et j'étais contente de découvrir un auteur. Michael Collins développe sa prose ample aux longues phrases sur de grands espaces et fait voyager ses personnages dans leurs souvenirs personnels qui croisent les tragédies de la grande Histoire.
Dans le surplace des petits faits et des rendez-vous manqués de la vie, les regrets, les amours perdus, les récits d'enfance, le passé défile dans l'ordre anarchique des rêveries ou des confessions.
Ces méditations mélancoliques presque déprimantes constituent la majeure partie du roman qui comporte très peu d'actions.
J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et n'ai pas trouvé dans ce roman l'esprit déjanté des films des frères Coen, comme le vante la quatrième de couverture. Norman, Nate, Joanne, Grace, Kenneth, Ursula et les défunts parents, ne sont pas très attachants. Ils ne transportent pas plus grand qu'eux à travers leurs destins, et sont presque ennuyeux ou peu sympathiques.
J'ai donc un point de vue en demi-teinte sur ce roman, un peu décevant malgré un style unique et très intéressant. Il lui manque juste une grande histoire à raconter.
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Lors du repérage de la rentrée littéraire, ce roman m'avait intrigué. Je ne connaissais l'auteur, Michael Collins, que de nom. Romancier irlandais, né à Limerick, l'homme a quitté son île pour s'installer tout près de Chicago, où ses romans ont reçu un très bon accueil, avec le Prix de la meilleure nouvelle américaine. Sportif de haut niveau, il vit désormais entre les Etats-Unis et Dublin.

J'avoue que j'ai parfois une manie étrange : ne pas lire la quatrième de couverture. Pourtant, je l'avais bien lue lors de mes repérages, mais une fois le livre entre mes mains, je me suis lancée dans directement dans ma lecture, sans connaître un fait important. Et le début fut laborieux, car j'ai eu, j'avoue, une difficulté qui a perduré très longtemps dans ma lecture : je confondais les deux personnages principaux.
D'un côté Norman Price, un metteur en scène de Chicago, qui traverse depuis la crise économique de 2008, une période très trouble : ses parents sont décédés, et son compagnon l'a quitté. Il a obtenu la garde de leur fille adoptive, Grace mais semble incapable de s'y attacher. Tout change lorsque sa voisine, Joanne, débarque inopinément dans sa vie. Quittée par son compagnon, la jeune femme n'a pas les moyens de conserver l'appartement. Norman accepte de l'engager comme nounou, et la jeune femme s'installe chez eux.

De l'autre côté, Nate Feldman, a quitté l'Amérique, il y a fort longtemps. La raison? Sa réquisition par l'armée américaine lors de la guerre du Vietnam – refusant d'aller combattre, le jeune homme avait sauté dans sa voiture et roulé non stop jusqu'au Canada. Tout seul, Nate avait du reconstruire toute une nouvelle vie. Veuf depuis la mort de son épouse, décédée d'un cancer lié à la pollution des eaux, Nate, souffre à son tour, et surtout il semble ne plus rien attendre de la vie. Jusqu'à ce qu'une lettre le décide à rentrer au pays.

J'avoue, qu'en tapant ces mots, j'ai à nouveau la même difficulté à savoir qui est qui ! L'un d'eux, je pense qu'il s'agit de Norman, a perdu sa mère dans un accident de voiture, qui ressemble plus à un suicide. La quinquagénaire ne s'est jamais remise de la mort violente de son patron. Assistante personnelle pendant plus de vingt ans de cet homme, ce dernier s'est suicidé en 2008 lors de la crise bancaire. La mère et le fils ne se sont jamais entendus. Elle vit dans la nostalgie de l'Amérique de son enfance. Conservatrice, elle a du mal avec cette liberté de moeurs et cette course après le temps. Tout va trop vite pour cette femme qui se sait malade. A son décès, le notaire chargé de son héritage n'arrive pas à joindre son fils pour lui remettre des pellicules de film.

Il réussit à joindre Nate – et les deux hommes vont devoir remonter dans leur passé et affronter leurs fantômes respectifs. Peu à peu, le lecteur comprend ce qui lie le sort de ces deux hommes (annoncé dans la quatrième…)

Je ne suis pas d'accord sur le fait que l'auteur se concentre uniquement sur Nate et Norman – et je lui reproche d'ailleurs de les quitter trop souvent, et d'aller nous raconter la vie de personnages secondaires – ainsi, je me suis ennuyée avec les histoires d'amour de Susan ou de l'ex de Norman. Je n'ai pas non plus compris ces histoires de corruption (et d'une délation basée sur le mensonge, accusant un ex d'être séropositif). J'ai survolé ces passages, en ayant hâte de retrouver Norman ou Nate.

Car où je trouve le roman très intéressant, c'est sur la quête d'identité et la reconstruction de ces deux personnages, et selon l'éditeur, « que l'auteur irlandais raconte avec une acuité toute particulière, mais plus largement, celle d'un pays tout entier ».

Et c'est vrai que certains passages m'ont paru en effet percutant, et très parlant. Cette volonté délibérée de raconter l'histoire des dernières cinquante années d'un pays (son mythe et la destruction de ce dernier) est réussie mais, fait pervers, peut aussi lasser le lecteur. Et surtout l'aliéner. Ce qui fut mon cas, je n'ai pas pu totalement m'attacher aux personnages, car les digressions perpétuelles du roman sur la chute de l'empire Américain créent une distance infranchissable avec Nate et Norman. Dommage. Reste que la prose de l'auteur et sa maîtrise du sujet impressionnent la lectrice que je suis.

J'ai donc eu l'envie de découvrir ses autres oeuvres et j'ai depuis acheté un autre de ses romans (La filière émeraude).
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Je remercie Babelio et les Éditions Christian Bourgois pour ce roman obtenu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Norman Price, auteur de One Man show vient de perdre ses parents avec qui il ne s'entendait pas. Il a également subi la rupture avec Kenneth, son compagnon avec qui il avait adopté une enfant Chinoise, Grace. Il va traverser une période de doute et remettre en question la vacuité de son existence. Grâce à sa voisine Joanne, nounou improvisée et parfaite femme d'intérieur, il va reprendre goût au bonheur simple de la vie à deux +1 et se rapprocher de Grace. de son côté, son demi-frère, Nate, ayant perdu l'amour de sa vie, se laissera mourir. En toile de fond l'Amerique après le 11 septembre qui se redresse coûte que coûte. J'ai lu ce livre d'une traite, mais je ne peux pas dire qu'il m'ait passionnée.
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Un roman dense, complexe, de ceux qui donnent à réfléchir. Pas seulement sur les Etats-Unis post 11 septembre dont il dresse un portrait à la fois lucide et plein d'espoir (le récit se situe juste après la victoire d'Obama en 2008), mais aussi sur l'être humain, ses tourments et ses choix. A travers l'histoire de deux familles, l'auteur nous entraîne à différentes époques, nous offrant des tranches d'histoires individuelles entraînées par le flot de la grande Histoire. Un roman qui n'est pas forcément aisé à lire de prime abord, mais je ne regrette absolument pas de m'être accrochée, bien au contraire.
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« Des souvenirs américains », c'est l'histoire de deux hommes que le passé familial va rapprocher.
Norman Price est un metteur en scène. Il vit à Chicago. Avant de se donner la mort, son père a tué sa femme alors qu'elle était dans le coma après une tentative de suicide. Déstabilisé par le départ de Kenneth, son compagnon, il tente de se reconstruire. Mais ce n'est pas Joanne, sa voisine quittée elle aussi par son ami et accessoirement baby-sitter de Grace, la petite Chinoise qu'il a adoptée, qui va redonner le goût de vivre à Norman.
A quelques centaines de kilomètres de là, au Canada, Nate Feldman souffre d'un cancer dû à la pollution de l'eau, une maladie qui a emporté sa femme. Sachant la fin proche, il se laisse aller jusqu'à ce que l'annonce de la mort d'Elizabeth Price, qui était la maîtresse de son père, et de son mari l'emmène aux États-Unis à la rencontre de Norman.
Sur fond d'une Amérique chamboulée par la crise financière de 2008, ce roman du plus américain des auteurs irlandais souligne combien nos destins et nos aptitudes au bonheur ou au malheur sont conditionnés par nos parents.
C'est bien écrit, bien construit mais je n'ai pas été touchée par ce récit.
Merci à Babelio qui m'a adressé ce livre dans le cadre de l'opération « Masse critique ».
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
When you began fighting science, when you went down that road of fanaticism, when you defied facts, you ended up believing God put the dinosaurs on earth, alongside the first humans, so the world was configured like a passable episode of The Flinstones.
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Choice, or how it was now envisioned and experienced, was a new phenomenon, and what people decried when it was denied them was, in fact, the opposite of the truer essence of life and how it had been lived for the greater part of human awakening.
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Videos de Michael Collins (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Collins
Mes premiers récits est un petit livre contenant des récits historiques adaptés au niveau des élèves de CM1. Il contient 19 petits récits à lire tout seul.
Les élèves pourront les lire en autonomie, à l'école comme à la maison, en complément de la séance étudiée en classe.
Idéal pour : * découvrir quelques grandes avancées scientifiques : l'invention de la Cocotte-minute, de la montgolfière, de la carte à puce, ou encore du système métrique ; la découverte du radium, du squelette de Lucy, de la forme sphérique de la Terre ; la conquête spatiale et les enjeux environnementaux. * mieux connaître de grands personnages : Archimède, Antoine Lavoisier, Denis Papin, André Vésale, Antoine Parmentier, Louis Antoine de Bougainville, Florence Nightingale, Léonard de Vinci, Marie Curie, Gustave Eiffel, Ptolémée, Copernic et Galilée, Buzz Aldrin, Niel Armstrong et Michael Collins.
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