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Dick Hérisson tome 1 sur 11
EAN : 9782205027334
48 pages
Dargaud (24/02/1992)
4.04/5   23 notes
Résumé :
Novembre 1929, en Camargue.

Le docteur Billardot est retrouvé sans vie au beau milieu d'une lande désertique, près de sa voiture tombée en panne d'essence.
L'enquête s'annonce peu banale puisque le docteur semble être mort de peur ! Dick Herisson, détective flegmatique et propre sur lui, accompagne l'inspecteur Garagnoux chez un proche du défunt. Le vieil homme, un baron riche et arrogant, paraît très déstabilisé quand le détective lui annonce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'ombre du torero est la première aventure de Dick Hérisson, détective de Bande dessinée créée par Didier Savard au début des années 1980. Comme son nom l'indique, le personnage est inspiré par Harry Dickson, le détective privé rendu célèbre par Jean Ray dans les années 1930.
L'ombre du Torero débute en 1929 en Camargue. Un médecin est retrouvé mort sur la route. D'après les premières conclusions il est mort de peur. le détective Dick Hérisson, présent sur place remarque des traces de taureau. le médecin était un familier d'une noble famille des environs et détective et policier se rendent sur place. Les membres de la famille du baron de Segonnaux sont les derniers à l'avoir vu vivant. Alors que Dick Hérisson mentionne les traces de taureau, le baron, sa fille et son gendre se troublent mais on n'en sait pas plus.
Dick Hérisson rencontre alors l'un de ses amis, Jérôme Doutendieu, journaliste au Petit Provençal, qui va devenir son acolyte tout au long de la série. Ensemble, ils vont pousser l'enquête pour apprendre que la fille du Baron connaissait le médecin depuis longtemps, qu'elle était mariée à un torero sans le consentement de son père et que le torero étant mort dans l'arène, elle s'est ensuite remarié avec le candidat que son père lui a choisi. Depuis, elle vit au bord de la folie, persuadée que son ex mari n'est pas mort. Mais peut-être est-ce lui le coupable, ou bien son fantôme ?
Savard nous concocte une intrigue policière très classique et linéaire, mais avec des éléments fantastiques et des ramifications dans le passé des personnages en s'inspirant du chien des Baskerville et de Harry Dickson dont les histoires flirtaient souvent avec le surnaturel. Mais classique et linéaire ne veut pas dire ennuyeuse, au contraire. L'ambiance années 30, la Camargue de van Gogh, les Baux de Provence, la visite des cimetières la nuit créent une atmosphère délicieuse. Et l'intrigue tient la route jusqu'à sa résolution finale.
Les deux personnages principaux qui forment un tandem plutôt réussi sont assez crédibles. Dick Hérisson n'est pas infaillible et son ami n'est pas un faire-valoir, au contraire, c'est lui, qui, à certains moments, fait avancer l'enquête.
Les dessins de Savard, très ligne claire sont plutôt plaisant à suivre et permettent une lecture dynamique. Une sorte de mélange entre le Tardi d'Adèle Blanc sec et Edgar P. Jacobs. Savard excellent surtout dans certains décors et dans certaines ambiances.
Le petit plus, ce sont les multiples références à d'autres oeuvres de la culture populaire, Tintin, Blake et Mortimer, Alfred Hitchcock, Tardi, Gaston Leroux, le cinéma expressionniste allemand et j'en passe (Repérez Groucho Marx dans une case!). Il faut faire attention et sans doute plusieurs lectures pour toutes les voir.
Une première aventure des plus réussie qui augure donc d'une série policière à la limite du fantastique dans la France (la Provence surtout) des années 1930 de très bonne qualité.
Vivement une nouvelle aventure !
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre qui en compte 10. La première édition date de 1984, regroupant les pages prépubliées dans Charlie Mensuel, du numéro 21 au 26, en 1983/1984. Il a été réédité dans Dick Hérisson l'Intégrale, Tome 1 : qui regroupe les 5 premiers tomes. Il a été réalisé par Didier Savard, pour le scénario, dessins et encrage, avec une mise en couleurs réalisée par Sylvie Escudié.

En novembre 1929, en Camargue, 5 hommes sont penchés sur le cadavre d'un autre étendu par terre. En présence d'un autre inspecteur, d'un gendarme, et du détective Dick Hérisson, l'inspecteur Caragnoux demande au médecin légiste ce qu'il peut dire. Ce dernier lui indique que le décès remonte aux premières heures de la nuit, vers onze heures, minuit, et que l'homme a succombé à une crise cardiaque, voire qu'il est mort de peur. le défunt est le docteur Batistin Billardot, bien connu à Arles. Dick Hérisson indique en réponse à une question de l'inspecteur qu'il a dû s'arrêter ici du fait de son réservoir vide. L'agenda du médecin révèle que son dernier client fut le Baron de Segonnaux, propriétaire de manades, d'actions dans le chemin de fer, et des usines de sel du Salins. Hérisson remarque des empreintes de taureau à proximité de la voiture du docteur. L'inspecteur Garagnoux se fait conduire en voiture par le gendarme, jusqu'à la demeure du Baron, accompagné par Hérisson. Ils y sont accueillis par le majordome Cyprien qui les mène jusqu'au propriétaire de la demeure. Ils lui apprennent le décès du docteur, ce qui ne surprend pas trop le baron, vu l'état éthylique chronique du docteur. Hérisson commence à parler des empreintes de taureau, ce qui fait que le Baron marque le coup. Sur ces entrefaites, arrivent Jean Verdier et sa femme Élisa. Au cours de la conversation, cette dernière laisse échapper qu'elle connaissait le docteur depuis septembre 1925.

L'inspecteur et le détective prennent congé du Baron et de son gendre. L'inspecteur dépose Dick Hérisson à son hôtel à Arles. À sa grande surprise, alors qu'il est en train de prendre une bière à table, arrive son ami Jérôme Doutandieu, journaliste au Petit Provençal. Hérisson raconte à son ami l'objet de son enquête et lui demande ce qu'il sait d'Élisa, la fille du Baron. Il se souvient vaguement qu'elle avait été mariée à Pedro Espargo, un toréro, contre l'avis de son père, Espargo étant décédé lors d'un combat dans l'arène en septembre 1925. Hérisson raccompagne son ami au journal, et va lui-même faire un tour à la bibliothèque pour retrouver la coupure de presse relatant le décès du toréro. Il y découvre qu'il avait été pris en charge par le docteur Billardot après avoir été blessé par un taureau. le lendemain matin, Hérisson est réveillé dans sa chambre par l'inspecteur Garagnoux qui lui apprend la découverte d'un deuxième cadavre, la voiture de Jean Verdier ayant été accidentée. le corps de Verdier n'a pas été retrouvé ; seul le corps de son chauffeur était à proximité. Ils vont annoncer la nouvelle au Baron Segonnaux. Sa fille les attend sur le pas de la porte et leur indique que son mari est vivant et qu'il vient de téléphoner. Se sachant observée, elle donne rendez-vous le lendemain à Hérisson dans le musée Arlésien (Museon Arlaten) à quinze heures.

En voyant le nom du personnage principal, le lecteur pense tout de suite à Harry Dickson, un détective américain recréé par Jean Ray (Raymond Jean Marie de Kremer, 1887-1964) dont il a écrit 103 nouvelles sur les 108 publiées. le lecteur retrouve effectivement l'archétype du détective privé, sans beaucoup de personnalité, avec une capacité de déduction supérieure à celle des inspecteurs de police officiels, et menant des enquêtes sur des crimes sordides. D'ailleurs s'il y prête un peu attention, il se rend compte que Didier Savard intègre régulièrement des clins d'oeil à d'autres auteurs comme Gaston Leroux (1868-1927, créateur de Joseph Joséphin en 1927, dit Rouletabille), à Frédéric Mistral (1830-1914, écrivain et prix Nobel de Littérature), au personnage de Demaesmeker (en référence à de Mesmaeker, personnage créé par André Franquin), Jacques Tardi, ou encore Alfred Hitchock (1899-1980, apparaissant sur le quai de la gare dans la planche 43). S'il est familier de ces références, le lecteur est en terrain connu : une enquête où un détective privé collabore avec facilité avec la police, pour découvrir un coupable dans un meurtre dont l'apparence laisse présager l'intervention d'un phénomène surnaturel. Effectivement le doute plane rapidement sur le retour d'entre les morts du torero Pedro Espargo (Est-il bien mort ?), et sur les capacités du taureau, un personnage citant explicitement le chien des Baskerville (1902) de Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930).

Didier Savard débute directement par la découverte du cadavre dans la première page, et par la possibilité d'une créature surnaturelle dès la page 2. L'enquête se déroule de manière conventionnelle en allant voir les personnes qui ont croisé le docteur, dont son dernier client. Dick Hérisson ne fait jamais usage de la force, il ne s'agit pas d'un polar hard-boiled. Il se rend à la bibliothèque, au musée pour recueillir plus d'informations. Il écoute ce que disent les uns et les autres. de manière inattendue, l'auteur adjoint un compagnon à son personnage principal, et le journaliste Jérôme Doutendieu s'avère tout aussi perspicace que Hérisson, participant activement à l'enquête, n'étant pas cantonné au rôle de faire-valoir, ou de confident. L'enquête amène les personnages chez un notable riche et puissant, pour faire connaissance avec lui, sa fille et son gendre. L'auteur ne se brosse pas un portrait psychologique de ces individus, et ne se livre pas à une analyse sociologique. Il est apparent que son scénario repose entièrement sur l'intrigue et sur la mécanique de l'enquête, sans l'ambition d'un polar qui agirait comme le révélateur d'un milieu social.

Les personnages se présentent avec des caractéristiques qui les rendent aisément identifiables : forme du visage et coiffure, tenue vestimentaire, morphologie. L'artiste leur apporte une certaine élégance, que ce soit les toilettes d'Élisa Verdier, ou les costumes d'époque pour les hommes. Il épure leur visage, façon ligne claire. Il a tendance à simplifier également les expressions de leur visage, qui donnent une sensation de jeu d'acteur un peu emprunté, pas tout à fait naturel. Les postures et les mouvements sont plus réalistes. Rapidement le lecteur se rend compte que la représentation épurée des personnages tranche avec la finition plus détaillée des décors. Même si le choix des couleurs est parfois déconcertant, donnant une impression un peu criarde, il constate que Savard a soigné la décoration du salon du Baron Segonnaux. Dans la planche 7, il admire la qualité du rendu de la façade de l'hôtel dans lequel séjourne le détective, ainsi que la statue sur la place devant, celle de Frédéric Mistral, et les modèles de voitures, ainsi que la forme des chaises à l'intérieur.

Effectivement, tout du long de ce tome Didier Savard s'investit pour représenter avec minutie les différents endroits. Ainsi, le lecteur peut admirer l'architecture de la façade du journal de Doutendieu, celles du musée Arlésien qui existe vraiment, son aménagement intérieur avec ses poutres apparentes, la cour de l'hôpital Van Gogh à Arles, les baux de Provence vus d'en bas, les pierres tombales du cimetière, ou encore une usine désaffectée à l'écart, une belle locomotive sortant de la gare d'Arles et passant sous un portique métallique avec 2 colonnes en pierre de chaque côté et une statue de lion sur chacune. de temps à autre, il tique un peu sur le choix des couleurs, souvent naturalistes, mais donnant l'impression de combiner plusieurs intensités lumineuses différentes. Il est possible d'y voir une intention d'introduire une sensation d'étrangeté, mais alors elle n'est pas assez assumée. Si l'intrigue ne rend pas compte d'une dimension sociale ou historique, les paysages sont à l'opposé d'environnements génériques et inscrivent le récit dans un lieu précis et concret, donnant l'impression au lecteur de pouvoir le visiter, ou de retrouver des lieux qu'il a déjà visités.

Dès ce premier tome, la personnalité de l'auteur transparaît dans l'histoire. Il affiche ses références en toute transparence, rendant hommage aux auteurs de romans policiers français et belge, avec une pointe de Conan Doyle. Il déroule une histoire de facture classique, à base d'entretiens de quelques personnes de l'entourage de la victime. Il recrée une époque, en représentant les tenues et les véhicules d'époque, effectuant une reconstitution historique honnête, sans verser dans le roman historique. Il ménage le suspense quant aux méthodes du criminel, laissant la bride abattue à l'imagination du lecteur s'il souhaite se prêter au jeu de savoir si les crimes sont purement matérialistes, ou si un élément surnaturel a pu entrer en jeu, tout en donnant une réponse claire et tranchée à la fin. le lecteur peut être étonné par la répartition des rôles entre Dick Hérisson et Jérôme Doutendieu en cours de récit. Il finit même par se demander si ce Jérôme a quelque chose à voir avec Jérôme K. Jérôme Bloche d'Alain Dodier, pourtant apparu 2 ans plus tard en 1985. Si l'enquête n'agit pas comme un révélateur social ou psychologique, les dessins emmènent le lecteur dans une visite guidée de la région, avec une qualité d'immersion inattendue.
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J'ai beaucoup aimé les dessins qui sont très agréables, notamment la balade aux Baux de Provence. J'ai trouvé l'histoire un peu courte. Dick Herisson enquête sur la mort qui se veut naturelle d'un docteur dans le marais, il aurait eu une crise cardiaque en voyant un taureau fantôme.
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Dick Herisson, détective privé, et un ami journaliste viennent palier le manque d'efficacité de la police sur une enquête de meurtres. L'intrigue est très bien construite et on découvre les motivations du meurtrier dans les dernières planches ce ; le suspens est conserver jusqu'au bout. En ce qui concerne le dessin, celui-ci plonge les personnages dans des décors sobres, l'attention du lecteur est davantage portée sur le scénario. Une très bonne B.D. pour les amateurs de polars.
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Une bonne série polar. Beaucoup de clins d'oeil à la BD et au cinéma dans les premiers albums. Des aventures un peu inégales, le dessin gagnerait à être un peu plus soigné.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Oui, nous allons nous installer ailleurs. Ce pays est maudit ! Nos femmes et nos enfants ont peur. Personne n'est plus en sécurité ici depuis que le grand taureau hante les marais. Déjà deux gadjos sont morts d'avoir rencontré la bête.
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Vous n'avez pas bien compris patron. Nous, on veut bien aller bosser, mais en sécurité. Et tant que ce taureau infernal se baladera dans les marais, nous on bougera pas d'ici. Nous, on veut pas crever pour votre sel !!!
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Le décès remonte aux premières heures de la nuit, disons onze heures, minuit. Cet homme a succombé à une crise cardiaque. Et j'oserais même affirmer qu'il est mort de peur.
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Ainsi, nous nous sommes trouvés, cette nuit-là, devant le simulacre d'un simulacre.
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Si tu veux mon avis, ta belle héroïne est devenue maboule, voilà tout !...
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