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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782267019902
122 pages
Christian Bourgois Editeur (30/04/2008)
4/5   45 notes
Résumé :

"Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir d'une beauté mise à nu, d'une vie plus dense et d'un coup de sonde dans son mystère le plus profond ? "Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude de sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystère... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quand on lit, que la lecture est une passion depuis si longtemps, quand on est jamais rassasiée, que l'on dit encore, encore.....

Qui qualifierait de bonne une journée passée à lire ? Mais une vie passée à lire. Voilà une bonne vie (p47)
Quand on pense que l'on a atteint le sommet de l'émotion et que l'on découvre encore des mots, des phrases, une histoire, un récit, une réflexion qui nous touche, nous émeut, nous interroge, on est en quête (et moi je le suis) de franchir un peu plus la barrière qui me sépare de l'auteur (e), de mieux comprendre celui-ci, son travail, son lieu, ses tourments et grâce au livre d'Annie Dillard, j'ai pu toucher de plus près ce domaine. 

J'avais particulièrement aimé la lecture d'Un lieu (chambre) à soi de Virginia Woolf  que vous trouverez sur mon blog qui évoquait superbement cet aspect de l'écrivain et plus particulièrement si celui-ci est une femme, mais dans cet essai l'auteure nous fait part de ses lieux d'écriture, simples et sans confort mais parfois avec beaucoup d'humour, où elle s'installe respectant des rituels précis, ses réflexions, ses recherches, le temps mais aussi son environnement, la nature très présente, son besoin d'isolement.

Le début de la sagesse consiste à se trouver un toit (p39)

Proverbe africain
C'est un regard lucide, sans complaisance mais réfléchi sur son travail et des sacrifices qu'il peut imposer. Il n'est pas simple d'écrire, j'en suis persuadée pour ma part, cela demande une rigueur, une volonté farouche d'arriver à transcrire exactement le projet,   avec minutie pour emmener le lecteur là où on a voulu l'emmener.

Plutôt que d'écrire un livre, je le veille, comme une amie à l'agonie. Durant les heures de visite, j'entre dans sa chambre avec terreur et je compatis à ses nombreux désordres. Je lui tiens la main es espérant que son état va s'améliorer.(p70)
La preuve dans son dernier chapitre où elle nous emmène en avion faire des loopings, on monte à bord, on a le coeur retourné mais on comprend que son travail d'auteure demande une force, une précision et un entraînement comme le pilote afin de faire décoller le lecteur, le maintenir en vol et le faire atterrir doucement ou plus violemment suivant le récit. 

Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude des sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir ? (p92)
Lire apporte tellement : évasion, connaissance, rêve, informations mais aussi tellement de bonheur, de douceur, de sérénité. On vit mille vies, on espère, on croit, on pleure, on se révolte et tout cela grâce à eux, les auteurs et leur travail, laborieux, exigeant.

Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude des sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir ? (p92)
Ce livre a illuminé mon esprit mais il a pris également des couleurs car j'ai beaucoup surligné des passages tellement ils me touchaient. le difficile travail de l'écrivain : l'écriture, la relecture, les satisfactions, les pages jetées, la recherche des mots, du mot juste;

Je vais assister prochainement à une rencontre autour de ce livre que je vous recommande et je pourrais découvrir plus profondément encore ce domaine si riche d'humanité, d'humilité et de générosité et ............. je vous raconterai !
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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" Un écrivain bien connu fut un jour abordé
par un étudiant qui lui demanda tout de go:
- Pensez-vous que je sois écrivain ?
- Eh bien, répondit l'écrivain, je ne sais pas... Aimez-vous les phrases ? "


Alors qu'on lui demandait où en était son travail, un peintre éluda la question en racontant l'histoire de F. Burns, habitant d'une île perdue du Pacifique canadien. Cet homme aperçoit un soir une bûche qui flotte dans le chenal et devine qu'il s'agit de cèdre d'Alaska, bois très précieux pour les constructions. Avec son petit bateau, Burns décide de ramer vers la bûche, espérant devancer la descente de la marée. Il accroche la bûche, mais le jusant a débuté et tandis qu'il rame vers le nord, il est entraîné vers le détroit, dans la direction opposée. Quand la lune se lève, sans jamais cesser de ramer, il s'aperçoit qu'il dérive loin de son point d'attache, dépassant la pointe de l'île. À trois heures du matin, il rame toujours et le courant s'inverse. le jour se lève, la marée le porte enfin vers sa plage où il fait rouler le bois au-dessus de la ligne de marée haute. Pendant tout ce temps, sa femme se demandait où il était.
Voilà ce que raconta le peintre pour expliquer qu'il avançait lentement et péniblement dans son travail. L'image suggérée par Annie Dillard vaut pour l'écrivain: elle ne cache pas qu'écrire un livre s'apparente à une lutte contre des forces indépendantes quelquefois contraires au sens voulu.
Mais elle ne voudrait pas y renoncer.

Redisant les difficultés ordinaires et terribles de Flaubert, la prodigieuse production de Thomas Mann, elle évalue qu'un écrivain à plein temps finit en moyenne un livre tous les cinq ans. Soit un cinquième de page utilisable par jour. Voilà sa norme et elle n'évoque pas – déduisez ce que vous voulez - les livres produits en six mois, voire quelques semaines.
Car Annie Dillard pense que l'écrivain n'écrit pas, ne doit pas écrire n'importe quoi: "Voici une chose que tu trouves intéressante, pour une raison difficile à expliquer. C'est difficile à expliquer parce que tu ne l'as jamais lu sur aucune page; voilà par où commencer. Tu as été créé en ce monde pour donner voix à cela, à ton propre étonnement."

Dans ce court recueil d'idées sur la vie autour de l'écriture, elle alterne des moments intenses et leur rapport à la création artistique. Il ne s'agit pas d'un livre de bons conseils pour écrire. Une avertissement plutôt : "...une occupation raisonnable et digne de durer pendant notre séjour sur cette planète consiste à passer ce temps assis dans une petite pièce, en compagnie de bouts de papier." Et il y a les jours où rien ne s'écrit. Et la solitude nécessaire, trouvée à l'écart dans une cabane sur une plage sauvage, devient alors pesante. Contrairement à l'opinion de Borges - la mienne aussi -, qui préfère élaborer des textes courts pour en avoir meilleure vision d'ensemble, elle choisit d'entreprendre des oeuvres amples: "Il n'est pas moins ardu d'écrire des phrases dans un livre de recettes, que d'écrire des phrases dans Moby Dick. Alors autant écrire Moby Dick."

Annie Dillard s'est fait connaître dès son premier livre Pèlerinage à Tinker Creek (Pulitzer 1975) où on la compare d'emblée à Thoreau. La reconnaissance internationale lui est acquise. Elle affirme que les livres possèdent des atouts difficilement définissables, appelons cela la littérature, qui les rendent incomparables pour ceux qui les apprécient : "Les gens qui lisent ne sont pas trop paresseux pour allumer la télévision; ils préfèrent les livres." Et cela justifie mieux que tout sa motivation d'écrivain.

À la fin du livre, le brillant éloge d'un pilote jordanien d'acrobatie aérienne déploie le savoir-faire de l'américaine. Elle aboutit à une profonde réflexion sur la pureté de la création artistique: "Il est difficile d'imaginer pénétration plus profonde de l'univers que le dernier piqué de Rham dans son avion, ou que l'inscription et la dissolution aériennes de sa ligne inexprimable, dépourvue de mot, anonyme."

En 2005, un sondage révélait qu'un français sur cinq rêvait d'être écrivain: lecteurs, écrivants, vous êtes les complices de cette femme qui aime tant les phrases.

Lien : http://marque-pages.over-blo..
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Elle a beau énumérer tous les tourments que représente l'acte d'écrire, le nombre d'heures passées pour un simple paragraphe, les abandons et les impasses, ainsi que la vie d'un écrivain, ermite des temps modernes à peine confronté au vrai monde, l'acte d'écrire conserve malgré tout toute sa beauté au moment où ce court recueil se termine.

Annie Dillard prêche le faux pour dire le vrai: il ne faut pas croire ses théories sur l'écriture et le métier d'écrivain. Il n'y a qu'à lire ses dernières pages pour le comprendre: elle y décrit merveilleusement son expérience unique à bord d'un avion acrobatique.
C'est un bel essai pas du tout académique sur l'acte d'écrire plein de fraîcheur, de poésie et pas mal d'humour.
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« Vivre ou écrire (et tourner le dos à la vie) pose un dilemme à l'écrivain américain Meta Ann Doak alias Annie Dillard. En 142 pages et 7 courts chapitres, l'auteur parle des affres de l'accouchement d'une oeuvre qui tienne debout. Par des phrases simples et claires, elle mêle ses réflexions parfois péremptoires et contradictoires à des citations d'auteurs majeurs (Thoreau, Emerson, Theilhard de Chardin…). Elle entrecroise aussi son discours à d'autres récits qu'elle a déjà écrits comme le pèlerinage à Tinker Creek composé en 1974. Afin de rendre sa pensée compréhensible, elle lance des comparaisons et des métaphores et surtout elle ancre sa pensée dans son environnement immédiat : sa cabane en pin à Cape Cod, le cabinet de lecture dans la bibliothèque de l'université de Hollins en Virginie, sa cabane sur une île esseulée et à peine peuplée du détroit de Haro, dans l'Etat de Washington. Elle pratique la digression qui est sensée donner une résonance à son propos : la partie de softball avec des jeunes musiciens, la partie d'échec avec un bébé, la coupe de bois (« Vise au-delà du rondin, vise à travers le rondin ; vise le billot »). Elle finit par dériver de son projet initial et s'éloigner de l'oeuvre en train de se faire. En cela, elle n'obéit pas à son précepte du début : « le processus n'est rien ; efface tes traces. le chemin n'est pas l'oeuvre. » A-t-elle lu Paul Klee (qu'elle cite à plusieurs reprises) qui condense une pensée autrement plus porteuse de sens en une formule lapidaire : « L'oeuvre est chemin » ? le parallèle avec la peinture est intéressant : « L'écriture originale façonne une forme. Elle se déroule vers le vide » ; « La vision est la structure intellectuelle et la surface esthétique de l'oeuvre. » On sent les hésitations et les atermoiements d'Annie Dillard à mesure que son récit s'élabore et c'est là l'essentiel de sa force et de sa portée. le septième et dernier chapitre, le plus convaincant, le plus consistant et le mieux écrit est consacré au pilote acrobatique Dave Rahm, génie des airs qui « utilisait son avion de manière inépuisable, comme un pinceau glissant sur l'air ». Rahm est un artiste mais sa vie est totalement engagée dans son oeuvre c'est-à-dire dans les vires et les voltes de son biplan : « Lorsque Rahm volait, il s'asseyait au beau milieu de l'art et s'y sanglait. Il le faisait tournoyer tout autour de lui mais lui-même ne le voyait pas. » Annie Dillard cherche la beauté. Elle pratique une « littérature des illuminations ». Elle la restitue parfois entre deux phrases, en suspension au bout des points.
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Quelle découverte !
Cet essai s'adresse particulièrement aux amoureux de l'écriture.
Annie Dillard, romancière et essayiste américaine, nous plonge dans le délicat sujet de l'écriture, "une vie d'écriture".
Particulièrement sensible à ce sujet, j'ai été littéralement entraînée par cette auteure, au point de ne plus pouvoir lâcher ce livre avant d'avoir atteint le point final !
Difficile de s'imaginer la réelle discipline qu'impose l'écriture avant d'entamer cet ouvrage.
" Il faut éviter les lieux de travail séduisants. On a besoin d'une pièce sans vue, pour que l'imagination puisse s'allier au souvenir dans l'obscurité."
On sent que l'écrivain, le vrai, celui qui appose une réelle qualité d'écriture, travaille dans la difficulté, voire parfois même dans la douleur, comme si cet acte prenait naissance de manière "viscérale".
" Car, pour écrire un premier jet, l'écrivain doit se mettre dans un état intérieur particulier que l'existence ordinaire n'induit pas."
En tout cas, à la lecture, on le ressent comme tel, tant l'émotion est grande !
Et que le résultat peut être jubilatoire !
" Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra ses journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude de sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir ?"
Seul petit bémol dans les dernières pages du livre, l'auteure se perd dans des passages très détaillés qui me semblent un peu "superflus" quant à l'intensité de l'oeuvre en elle-même.
On peut bien entendu établir un parallèle entre cet essai plutôt contemporain mais tout aussi efficace et l'oeuvre de Virginia WOOLF "un lieu à soi".
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir d'une beauté mise à nu, d'une vie plus dense et d'un coup de sonde dans son mystère le plus profond? L'écrivain peut-il isoler et rendre plus vivace tout ce qui dans l'expérience engage le plus profondément notre intellect et notre cœur? L'écrivain peut-il renouveler notre espoir de formes littéraires? Pourquoi lisons-nous sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude de sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir? Que connaissons-nous de plus élevé que ce pouvoir qui, de temps à autre, s'empare de notre vie et nous révèle à nos propres yeux éblouis comme des créatures déposées ici-bas dans l'émerveillement? Pourquoi la mort nous prend-elle ainsi par surprise, et pourquoi l'amour? Encore et toujours, nous avons besoin d'éveil. Nous devrions nous rassembler en longues rangées, à demis vêtus, tels les membres d'une tribu, et nous agiter des calebasses au visage, pour nous réveiller; à la place nous regardons la télévision et ratons le spectacle.
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Assembler un livre est intéressant et enthousiasmant. C'est suffisamment difficile et compliqué pour requérir toute ton intelligence. C'est la vie à son plus haut degré de liberté. Ta liberté d'écrivain n'est pas la liberté d'exprimer des opinions outrées ou abruptes; tu n'as pas droit aux divagations.
C'est la vie à son plus haut degré de liberté si tu as la chance de pouvoir essayer, car tu choisis tes matériaux, tu inventes ton projet et tu te donnes ton propre rythme. En démocratie, tu peux même écrire et publier tout ce que tu veux sur n'importe quel gouvernement ou institution, même si ce que tu écris est manifestement faux.
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Chaque année le photographe en herbe soumettait une pile de ses meilleurs tirages à un vieux photographe célèbre dont il attendait ensuite le verdict. Chaque année le vieillard examinait ces tirages, puis les classait conscienceusement en deux piles, les bons et les mauvais. Chaque année le vieillard classait certaines photos de paysage dans la pile des mauvais tirages. Il finit par se retourner vers le jeune-homme pour lui dire:

- Vous me soumettez ce paysage chaque année, et chaque année je le pose sur la pile des mauvaises photos. Pourquoi l'aimez-vous tant ?

Le jeune photographe répondit:

- Parce que, pour prendre cette photo, il m'a fallu gravir une montagne.

(....)

Combine de livres lisons-nous, dont l'auteur n'a pas eu le courage de couper le cordon ombilical ? Combien de cadeaux ouvrons-nous où l'écrivain a négligé de retirer l'étiquette du prix ? Est-il nécessaire, est-il courtois que nous apprenions ce que cela a coûté personnellement à l'auteur ?
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Les bonnes journées ne manquent pas. Ce sont les bonnes vies qui sont rares. Une vie composée de bonnes journées vécues à travers les sens ne suffit pas. Une vie consacrée aux sensations est une vie de gourmandise; elle exige toujours plus. La vie de l'esprit exige toujours moins; le temps est ample et doux son passage. Qui qualifierait de bonne une journée passée à lire? Mais une vie passée à lire, voilà une bonne vie.
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L'une des petites choses que je sais sur l'écriture est la suivante : dépense-la tout entière, lance-la, mise-la, perds-la, tout entière, tout de suite, à chaque fois. Ne garde pas par-dessus toi ce qui te semble bon, pour un autre endroit du livre, ou pour un autre livre; donne-le, donne-le tout entier, donne-le maintenant.
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