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EAN : 9782070148752
288 pages
Gallimard (25/08/2016)
3.06/5   39 notes
Résumé :

Il en faut peu pour détruire une vie. Un mensonge, une maladie, un accident…
En une nuit, un incendie a tout enlevé à June : sa fille Lolly, qui allait se marier le lendemain ; Will, son futur gendre ; Luke, son petit ami, et Adam, son ex-mari. Unique survivante et réduite à l'errance, elle traverse le pays en voiture, abandonnant la petite ville du Connecticut où a eu lieu la catastrophe, à la recherche de ce qui la lie encore à Lolly, avec qui ses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Je commence par remercier Masse critique privilégiée et les éditions Gallimard pour m'avoir permis de lire "Et toi, tu as eu aussi une famille?" de Bill Clegg, en avant-première, sa sortie étant prévue aujourd'hui 18 août. avec la demande express de Babelio de ne pas publier de commentaire avant cette date.
Chaque chapitre est un morceau de vie d'une série de personnages ayant tous un lien familial par le sang ou par alliance. Silas, June, Edith, Lydia, Rick, Rebecca, George, Dale, Kelly, Lolly, Cissy. Il y a Luke aussi, pas le moins important, mais le seul qui ne figure pas dans la liste des prénoms en tête des chapitres. Un drame s'est joué qui atteint chaque famille d'une manière plus ou moins forte. Ce livre met en exergue les relations entre les membres de ces familles, les tensions, les incompréhensions, les non-dits et l'insurmontable épreuve qu'ils doivent affronter .
J'ai bien aimé, l'écriture est souple, agréable.
J'ai moins aimé cette façon de faire parler plusieurs personnages séparément, j'ai mis du temps avant de m'y retrouver, avant de comprendre qui était qui dans l'histoire. Bill Clegg est un auteur américain, ce livre est le 3ème qu'il a écrit, il est aussi agent littéraire.
Je n'ai pas lu ses autres livres, je lui souhaite beaucoup succès.
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Ce qui devait être un jour de bonheur est devenu un horrible cauchemar. Un mariage organisé dans une petite ville de la banlieue de New-York sera interrompu par un incendie gigantesque qui va faire de nombreuses victimes, dont les jeunes mariés.

En donnant la parole à ceux qui ont connus et côtoyés les victimes, Bill Clegg se livre à une magnifique étude de caractères.

De cette galerie de portraits se dégage celui de June, particulièrement meurtrie par la perte de sa fille, son gendre, son ex-mari et son compagnon.
Elle va essayer de vivre avec l'effroyable culpabilité, d'avoir survécu alors que tous les autres sont morts.

« Pendant la première semaine, elle a refusé de pleurer, de s'effondrer, d'amorcer d'une façon ou d'une autre le processus susceptible de l'aider à regagner ce monde nouveau et désormais vide, ou tourner la page, ainsi que la pressait quelqu'un dans un gentil petit mot sans signature accompagnant une des centaines de couronnes mortuaires. »

Alors June s'en va, elle fuit le malheur et essaye de suivre les chemins que sa fille a empruntés dans sa courte vie, pour tenter de la retrouver quelques instants et de la comprendre.

Par petites touches, délicates et émouvantes, Bill Clegg montre l'immense difficulté de faire le deuil de quatre personnes, le deuil de son passé, mais aussi de son avenir.

L'auteur nous parle d'une femme extraordinaire qui trouvera malgré elle la force de continuer. Il réussit à le faire avec beaucoup de pudeur et d'empathie, sans tomber dans le pathos.

J'ai beaucoup aimé cette lecture.

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En une seule nuit, le monde de June s'écroule. La veille du mariage de sa fille Lolly, un incendie a ravagé la maison. Lolly, son futur époux Will, Adam l'ex-mari de June (et père de Lolly), Luke le petit ami de June ont trouvé la mort. A bord de sa voiture, June part de la petite ville du Connecticut. Elle roule sans but précis, sans savoir où elle ira.

Dans ce roman choral qui tutoie les sommets du genre, différents personnages qui dont du subir de près ou de loin les effets de cette tragédie vont chacun va s'exprimer sur cette incendie : levoisin adolescent, Lydia la mère de Luke, la propriétaire de l'hôtel où June va trouver refuge, un commerçant ayant participé aux préparatifs du mariage, les parents de Will mais aussi bien évidemment la personne la plus concernée, June l'unique survivante de la tragédie.

L'auteur nous fait entendre la voix de ces laissés pour compte de l'Amérique avec un roman ambitieux, et par sa narration et par les thèmes abordés.

"Et toi as eu une famille ?" brosse en effet de manière intelligente la thématique de résilience, en nous interrogeant sur ces nombreux liens qui forment entre des personnes l'entité d'une famille, et sur la faculté que possèdent les humains à se sortir d'épreuves terribles et à la possibilité de retrouver une famille autre que celle du sang...

Avec une économie de style et de phrases, Clegg parvient à tresser des personnages plein de failles de secrets, et de questionnements sur leurs avenir.

Résultat : incontestablement, de la belle ouvrage comme on dit, à qui il manque tout de même certainement, et si on veut être pointilleux, un peu de souffle et d'émotion à un récit qui n'échappe pas toujours au déjà lu et au calibrage..


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Magnifique roman choral, qui ne révolutionne pas le genre, mais qui tient la route avec subtilité et émotion, conduit par une belle écriture directe et fluide.
L'histoire débute par une tragédie dont on remonte peu à peu les origines au fil des portraits et cheminements des principaux acteurs du drame. Chaque personnage porte en lui une destinée unique mais étroitement liée à celle de ses compagnons de vie, proches ou lointains, et les choix des uns ont d'inévitables répercussions sur la trajectoire des autres. Les voix qui s'élèvent et se croisent à propos du drame dressent de tous les intervenants des portraits délicats et attachants, qui se nuancent au fil des pages et révèlent combien l'être humain est complexe, fragile et fort à la fois, et tellement plus riche que l'image qu'il livre ou qu'autrui veut bien accepter de lui.
Ce roman traite magnifiquement de la famille, de l'amour, du pardon, de l'empathie et de la réconciliation. Il manifeste une profonde foi en l'homme et en ses formidables capacités à se relever de ses tragédies et à affronter ses démons. De très beaux passages sur le deuil, la culpabilité, la rédemption, la difficulté à communiquer, nous ramènent à l'importance de l'instant, à la brutalité du bonheur et à l'urgence de dire je t'aime, souvent, tout le temps, maintenant.
Je remercie Masse critique et les éditions Gallimard pour m'avoir offert la chance de lire ce très beau roman qui m'a beaucoup touchée
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La construction narrative d'Et toi, tu as eu une famille ? amène à s'interroger. Son intérêt et ses limites sont en effet contenus dans son architecture complexe, son aspect choral et son absence de dialogues. Chaque chapitre du roman s'intéresse à un personnage différent (certains reviennent à plusieurs reprises) ayant un rapport particulier avec l'événement dominant du livre, l'incendie dans lequel 4 personnes ont trouvé la mort, ou encore l'après-drame. le récit procède par cercles concentriques et l'honnêteté oblige à dire que les différents passages sont inégaux, certains purement anecdotiques et digressifs par rapport au thème central et d'autres plus intenses, touchant directement au travail de deuil. Il arrive même assez fréquemment que l'on sente perdu au fil des scènes de cet entrelacs de destins enchevêtrées. Si l'on se demande parfois si faire moins compliqué n'aurait pas été plus simple (sic) et efficace, il faut reconnaître à Bill Clegg un style délié et un vrai talent pour décrire l'Amérique de gens "sans importance", de ceux qui ne font jamais l'actualité des journaux hormis quand ils apparaissent dans la rubrique des faits divers. C'est aussi l'art de l'écrivain que de rendre des vies banales hautement romanesques.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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critiques presse (2)
LeFigaro
16 septembre 2016
La star des agents littéraires outre-Atlantique est également un romancier qui ose avec maestria le risque du lyrisme, du mélodrame et de la tragédie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
23 août 2016
Une explosion coûte la vie à quatre personnes d’une même famille, la veille d’un mariage. A partir d’un deuil impossible, Bill Clegg tisse une toile habile et sensible où bonté et bienveillance étincellent.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
June ramasse le carnet, le pose sur ses genoux et tourne la page. Elle découvre une lettre écrite à l'encre bleue, datée du 7 juillet 2012. Le premier mot : Maman.
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" Qu"était devenu sa gigantesque collection de chevaux en porcelaine? Elle en prenait un soin maniaque, époussetant et astiquant leurs robes ternes, brossait leurs crinières et leurs queues, non sans délicatesse"..
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Tandis que ses yeux regardent ce qui est devant elle - la route, un arbre tombé - son esprit sonde le passé, jauge chacun de ses choix, revit chaque échec, débusque ce qu'elle a négligé, pris pour un dû, n'a pas remarqué. Le présent s'imprime à peine. (...) Autant de souvenirs qu'elle ne cesse de faire défiler, examinant chaque mot qui s'est gravé dans son esprit, chaque erreur. Dès qu'elle en a terminé avec l'un, un autre surgit. C'est sans fin.
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Elle est perdue, seule, ce qui n'a pas d'importance. Rien n'en a, se répète-t-elle pour la énième fois. Encore et encore, l'idée lui trotte dans la tête : son choix, quel qu'il soit, n'aura pas d'impact sur elle ou qui que ce soit. Auparavant, l'idée d'exister sans obligations, sans que ses actes aient de conséquence, l'aurait exaltée, sauf que l'expérience ne correspond en rien à ce qu'elle avait imaginé. C'est une moitié de vie, un purgatoire clivé où son corps et son esprit coexistent mais n'évoluent pas dans les mêmes sphères de la réalité.
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Je me suis rapprochée encore plus, me collant à elle. Le nez sur son dos, j'ai senti sous le coton, le savon du motel sur sa peau. Les vagues s'écrasaient sur la plage, l'une après l'autre, inlassablement. J'étais chez moi.
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