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EAN : 9782070385133
247 pages
Gallimard (05/05/1992)
3.35/5   1568 notes
Résumé :
Alexandre Crusoé et Fanfan ont vingt ans lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois. Il comprend très vite que cette fille imprévisible est la femme de sa vie et qu'elle l'aime ; mais il n'a pas le courage de tromper ou de quitter Laure avec qui il coule des jours paisibles. L'idée de marcher sur les traces de ses parents inconstants le panique. Il rêve de stabilité et redoute l'énergumène passionné qui sommeille en lui. En digne descendant de Robinson Crusoé, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 1568 notes
Un thème récurrent chez Alexandre Jardin qui continue de se poser la question : la passion peut elle se transformer en amour simple, voire en ennui, par la force de l'habitude ; la passion est-elle soluble dans le quotidien ?

Ici, la passion, c'est Fanfan ; et elle aime Alexandre Crusoé. Oui, oui, un descendant en ligne directe du fameux Robinson cher à Daniel Defoë. Elle est belle, spontanée, lui est séducteur, manipulateur, amoureux et... fiancé à Laure.
Il pourrait tromper Laure, mais sa famille traine derrière elle un lourd passé de libertinage qu'il réprouve et combat. Pour ne pas succomber aux affres de cette tare familiale, il décidera de faire une cour effrénée à Fanfan, sans jamais conclure, préférant toujours la fuite.

Un bien beau texte sur l'amour passion – encore un diront les détracteurs de l'auteur, qui lui-même avoue ne pas pouvoir écrire sur autre chose – après « le zèbre » qui m'avait bien plu. « Fanfan » en est comme une variation au sens musical du terme.
Rafraichissant.

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Dans ce roman à l'eau de rose, Alexandre Jardin conte l'histoire d'un coup de foudre entre une belle équilibriste et un rêveur! Un rien névrotique sous ses airs charmants de bourgeois bien inséré, Alexandre Crusoé souffre de la peur de vivre! Mais lorsqu'il rencontre Fanfan, cocktail détonant de féminité et d'aplomb, de poésie et de liberté, il s'empresse de freiner des quatre fers et choisit de ne pas toucher pour ne pas fléchir, de ne pas vivre l'amour pour en préserver la magie.

Je n'aime pas émettre de jugement hâtif sans connaître, sans avoir au moins essayé de rentrer dans l'univers d'un artiste. Ce livre, beaucoup me l'avaient conseillée. Lasse, il m'est tombé des mains après seulement soixante pages :

J'ouvre le livre, je lis je lis...
"Bon à mon avis ça va démarrer dans pas longtemps"
Je lis, je lis...

Arrivée à la soixantième page, je me demande:
"Mais qu'est-ce que je suis en train de lire là?"

En essayant de faire de cet amour une histoire assez originale qui va à contre-courant de la mode, Alexandre Jardin est tombé dans l'excès du sentimentalisme. J'ai trouvé ce livre trop fleur bleue, c'est dégoulinant, plein de bons sentiments niais à souhait. Une histoire où il ne se passe rien... j'ai arrêté la lecture tellement j'étais tannée de cette platitude inutile. le personnage se demande tout le temps ce qu'il va faire et finit par se rendre compte à la fin de chaque chapitre qu'il doit séduire Fanfan sans faire les premiers pas... L'idée de base était intéressante et assez originale mais l'écriture et les personnages ainsi que la situation : WAOUH!!! Difficile de faire aussi gnan gnan mais bon... En tout cas cela m'a suffi pour ne pas avoir envie de lire ses autres romans.
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J'étais pas super chaud à l'entame de ce livre. J'avais dû le lire il y a une vingtaine d'année et n'en gardais pas un souvenir impérissable. Mais bon il se trouvait là, je n'allais pas le jeter.
Avant de le lire j'suis tout de même allé faire un tour voir les critiques, peut pas dire que ce soit l'enthousiasme général.
J'y suis donc allé à reculons, l'argument décisif a été le peu de pages, estimant sa lecture à deux soirées.
Une histoire d'amour rocambolesque ou le bellâtre courtise la dame de ses rêves en s'empêchant de passer à l'acte, impossible puisque celui-ci est déjà promis à une autre femme. Les moyens, les subterfuges sont plus farfelus les uns que les autre. Et tout ça pour ne pas arriver à ses fins.
Vite lu, vite oublié. Pas la peine d'en faire cent lignes.
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Quel besoin avais-je de lire ce roman ? oui, faire de la place dans ma bibliothèque qui explose et dans laquelle je ne sais plus où j'ai déposé mes préférés, un déballage de cartons à la va-vite et dont le rendu me déprime !
Mais pas seulement. Je crois que chaque livre m'apporte un petit bout de réponses à toutes celles qui m'embrouillent les neurones. Quand ma fille de vingt me pose des questions sur l'amour, il est probable que ce livre tombait à point nommer. Pas facile de trouver des réponses quand on a des années derrière soi et qu'on a oublié la difficulté de la passion contrariée. J'ai tendance à lui répondre aisément que ça va aller, que la vie va la pousser vers de nouvelles aventures qui se chargeront de lui faire oublier sa tristesse. Mais au fond, mes propos sont ridicules.
Parce que quand on a vingt ans, comme le chante Ferre:" Quand on aime c'est pour tout' la vie". Ce roman, c'est mignon comme tout. Et je repense à ma pitchoune, elle est romantique. Moi pas. Voilà pourquoi je suis à côté de la plaque. Difficile dès lors de trouver les mots justes.
Je lui dirai sûrement, ton julot est de « ceux qui ne s'engagent pas [ils] ne sont que des figurants, pas des acteurs. » wouai ! efficace, ça, hein ?
J'essaierais aussi d'éviter de dire, ma chérie, « on s'imagine riche d'un avenir toujours radieux, et le mot "toujours" est toujours de trop » ...ça nuirait au propos. ^^
Mais je vais vraiment faire plus attention à ses mots, à ses maux et lui trouver des espoirs dans ce charivari émotionnel, à défaut du désespoir dans lequel elle tourneboule.
Parce que :
"Quand on aime c'est pour tout ou rien
C'est jamais tout c'est jamais rien
Ce rien qui fait sonner la vie" Léo, toujours.
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Mes doigts frétillaient d'impatience : la quête d'un amour-passion éternel qui ne souffrirait pas des affres du quotidien!
Pour toucher ce but, Alexandre, le héros, développe une conduite hors norme : épouser une jeune femme qu'il sait ne pas être la femme de sa vie mais qui le rassurera dans un quotidien morne et confortable, et faire la cour sans jamais passer à l'acte avec la femme qu'il aime et qu'il désire comme un fou.
Ceci l'amène à adopter une conduite de quasi schizophrène. Il passe du déjeuner dominical assommant dans la belle-famille à l'aventure la plus folle et haletante pour séduire la jolie Fanfan. de plus, toutes les 3 pages, il change d'avis : ne jamais la toucher-passer à l'acte-ne pas la toucher...!
Rapidement, ca agace. Il n'est qu'un enfant qui ne prend pas sa vie en main et ne fait que fuir et reculer les échéances : l'amour, la vie, le travail. Il ne semble même pas penser qu'il rend ainsi les deux jeunes femmes malheureuses.
Les autres personnages sont plus attachants : Fanfan, jeune femme libre et moderne, fantasque, culottée et belle comme le jour, ainsi que ses "grands-parents", vieillards pétris de bon sens et d'humour.
On assiste au passage de l'adolescence attardée au monde adulte pour Alexandre mais pas à une grande histoire d'amour transcendante!

Quand au style, seul bémol pour moi : dans un ensemble très châtié et bien écrit, l'auteur glisse des mots carrément vulgaires. Désolée, mais je ne vois pas ce que l'emploi du mot "chiottes" systématiquement apporte à l'oeuvre. Sinon rien à redire, c'est agréable à lire, on sent le souffle romanesque au tout début de l'histoire.

C'est sympa et un peu fou (ce qui permet de passer outre les atermoiements d'Alexandre).
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Je pense que notre monde manque plus de grands lecteurs que de grands écrivains, et composer une bibliothèque est un art qui tient de l'architecture.
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"Mon père se moquait de mon goût pour les sentiments indéfectibles et me rappelait souvent, avec des regards par lesquels il me narguait, que j'étais son fils et que je n'échapperais pas aux gènes qu'il m'avait légués. Ma mère était moins franche ; mais ses remarques ne manquaient pas d'éloquence. Il lui arivait de temps à autre de s'adresser à Laure en faisant précéder la phrase principale de subordonnées telles que « Si Alexandre te quitte » ou « Si un jour tu trompes Alexandre », ne mettant le « Si » que pour ne pas me heurter et en l'articulant avec une nuance qui lui ôtait tout sens conditionnel. En dépit de sa bonne volonté, elle ne concevait pas qu'une passion pût se soutenir tout au long d'une existence.
Moi si."

"Je voulais désespérément croire en l'éternité des mouvements du coeur, au triomphe de l'amour sur les atteintes du temps. Il y avait en moi un jeune homme romantique qui aurait souhaité n'éprouver que des sentiments inusables, un jeune homme qui vomissait les moeurs de ses parents.
Voilà pourquoi à dix-neuf ans, je m'étais juré de ne jamais regarder qu'une seule femme. Laure avait su me séduire à ce moment-là. Ce serait donc elle mon épouse, jusqu'à ce que mort s'ensuive ; et au diable mes instincts.

Fanfan savait simplifier la vie. Elle était affranchie des préoccupations qui brident la plupart des êtres humains. La liberté qu'elle s'octroyait à chaque instant me fascinait. (...)

A l'écouter, l'Everest semblait un talus, les noeuds paraissaient destinés à être dénoués et l'argent n'était un problème que pour ceux à qui elle en devait. Fanfan n'avait pas peur de ses peurs. Sa liberté intérieure me fascinait et m'affolait. Devant elle, j'éprouvais l'envie de me délester moi aussi de mes craintes et de vivre enfin à plein régime. Mais cette aspiration m'inquiétait. Pourtant, Fanfan avait raison. Il faut oublier le conditionnel, aimait-elle répéter.
Elle était curieuse et gourmande de tout, avide de s'utiliser, dévorée par une impérieuse nécessité de réinventer le septième art. La vitalité jaillissait des pores de sa peau.

Ce matin-là, je tombai amoureux de ses défauts. Elle était menteuse mais ne mentait que pour embellir la réalité. Elle avait l'insolence qui fait rire. A la fois culottée, orgueilleuse et férocement jalouse de ceux qui réussissaient plus vite qu'elle, Fanfan échappait à tout ridicule en ne dissimulant aucun de ses travers. Voleuse, elle ne dérobait de l'argent ou du matériel que pour pratiquer son art. Fanfan était de ces êtres qui ne pèchent que gaiement et dont les mauvais penchants ont une grâce particulière. Libre par nature, elle osait être elle-même avec désinvolture."
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ah , qu'il est utopique de vouloir aimer sans souffrir , il n'y à pas d'amour sans lutte avec soi même. sans abandon de soi même à l'être aimé
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Qui me prend pour un cinglé n'a pas vraiment aimé. Les fous sont ceux qui oublient de l'être par amour.
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Quand tu sales trop un plat, tu tues les goûts les plus subtils. Lorsque tu écoutes la musique trop fort, tu ne perçois qu'une partie des notes. Les grands amants sont des mélomanes de l'amour, des gourmets du sentiment, pas des consommateurs de piments rouges.
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Vidéo de Alexandre Jardin
Dans son nouveau livre, "Frères", Alexandre Jardin bouleverse pour toujours sa relation à l'écriture. Il s'y confronte à la vérité la plus nue, de celles qui peuvent tuer, comme elle a tué son frère Emmanuel. Pour en savoir plus: https://www.albin-michel.fr/freres-9782226480347
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