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Détective D.D. Warren tome 7 sur 13
EAN : 9782253079255
576 pages
Le Livre de Poche (06/01/2021)
  Existe en édition audio
3.96/5   1066 notes
Résumé :
Fille d’un tueur en série et sœur d’une meurtrière à 14 ans, Adeline est devenue médecin, comme son père adoptif. Sa spécialité : la douleur, qu’une anomalie génétique l’empêche pourtant de ressentir. C’est dans son cabinet qu’elle rencontre l’inspectrice DD Warren, blessée à l’épaule sur une scène de crime. Elle a été poussée dans l’escalier mais n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé. Alors qu’elle se laisse doucement séduire par les méthodes de sa thérapeute, D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (172) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 1066 notes

Le hasard a voulu que je commence ce thriller alors que j'étais dans la salle d'attente du centre anti-douleurs. Un service à part de l'hôpital d'Arras spécialisé dans ce domaine, et vers lequel j'avais été dirigé en raison de céphalées récurrentes, difficiles tant à combattre qu'à gérer.
Plusieurs conseils m'ont été prodigués, tant au niveau des traitements que de l'hygiène de vie, mais jamais le médecin ne m'a demandé de donner un nom à la souffrance, ni de lui parler gentiment.
Sinon, voilà ce que ça pourrait donner :
- Bonjour Migraine, comment vas tu aujourd'hui ?
- ...
- Je ne t'attendais pas si tôt, d'habitude tu arrives plutôt le week end. Qu'est-ce qui t'amène ? Je constate que tu as préféré t'installer sur le côté gauche aujourd'hui !
- ...
- Bon, apparemment tu n'as pas grand chose à dire. Tu sais quoi ? Tu n'as qu'à partir et revenir une autre fois. Je te cuisinerai un doliprane à la béchamel ou une purée carottes-nurofen.
- ...
- Je suis désolé mais je n'ai vraiment pas beaucoup de temps à t'accorder aujourd'hui, j'ai une critique à rédiger.
Et le médecin ne m'a pas non plus parlé de nos corps qui sont régentés par les pompiers ( les médicaments, l'alcool : tout ce qui peut être ingurgité pour combattre le mal ou endormir la douleur ), les exilés ( nos traumatismes et nos émotions qui s'expriment ) ou les managers qui exigent quant à eux que l'on soit assez forts pour supporter la douleur.

Ces conseils seront cependant ceux reçus par D.D. Warren, personnage récurrent de la bibliographie de Lisa Gardner.
C'est le septième roman qui la fait apparaître ( après Arrêtez-moi ), mais respecter la chronologie des enquêtes m'a paru pour le coup totalement inutile : Il n'y a pas ou presque d'allusions à l'antériorité des principaux personnages.
La policière a été victime d'une fracture par arrachement de l'épaule gauche.
( Rien que de l'écrire, ça me fait mal )
"Les fractures par arrachement figurent parmi les lésions les plus douloureuses qui soient."
Les circonstances ? Elle ne s'en souvient pas. Elle est tombé dans les escaliers sur une odieuse scène de crime, après avoir tiré trois coups de feu.
Incapable de serrer son enfant dans ses bras ou de tenir une arme, D.D. Warren souffre le martyre depuis six semaines. Elle dort mal, elle est dépendante de son époux pour les gestes du quotidien.
Et c'est ainsi qu'elle sera amenée à rencontrer Adeline Glen, "une spécialiste des thérapies cognitives pour le traitement de la douleur."

Adeline aussi a un rapport complexe à la douleur.
"En raison d'une mutation génétique extrêmement rare du gène SCN9A, je ne sens pas la douleur."
L'insensibilité congénitale existe réellement, même s'il s'agit d'une maladie rarissime. On la croise davantage dans les séries télévisées ou les romans ( Ronald Niedermann dans Millenium, pour ne citer que lui ).
Ne jamais souffrir paraît de prime abord plutôt sympathique. Mais évidemment, la douleur est un besoin nécessaire, raison pour laquelle il faut lui être reconnaissant.
( J'ai cependant du mal à considérer comme très utiles mes maux de tête, et je doute que les personnes souffrant d'arthrose remercient leur corps à chaque crise )
"La douleur est très utile. C'est un signal d'alarme qui vous apprend à reconnaître le danger et à prendre conscience des conséquences de vos actes."
Et effectivement, dans les rares cas répertoriés de cette maladie, seuls 40% des individus arrivent à l'âge adulte. Les bébés se tranchent la langue en faisant leurs dents, les brûlures ont des conséquences désastreuses vu que le signal "c'est trop chaud" n'arrive pas jusqu'au cerveau, les coupures sont sans effet, et forcément, même si la maladie est reconnue à temps, le corps peut rapidement devenir un champ de ruines.
Aidée par son père adoptif, Adeline arrivera à l'âge adulte sans trop d'encombres, mais restera fascinée par cette notion de douleur.

Sa particularité ne s'arrête pourtant pas là.
Elle est née dans une famille pour le moins particulière.
Sa grande soeur Shana a été incarcérée à vie pour le meurtre d'un jeune garçon de douze ans. Elle même n'en avait que quatorze. En prison, elle réitérera ses exploits criminels en assassinant une codétenue et deux gardiens.
Cette femme incapable d'éprouver des sentiments, adepte de l'auto-mutilation, s'avère être tant une redoutable manipulatrice qu'une prédatrice. La relation ambiguë des deux soeurs, miroirs l'une de l'autre, sera largement explorée tout au long des 550 pages de ce thriller.
Quant à leur père, Harry Day, lui aussi traîne quelques casseroles.
"Si la souffrance est une preuve d'amour, alors notre père aimait beaucoup notre mère."
Il était quarante ans auparavant un célèbre tueur en série, auteur d'au moins huit meurtres. Il s'est suicidé avant d'être arrêté par la police.
Certains collectionnent les livres, les timbres, les papillons... Lui son truc c'était plutôt les lanières de peau humaine.
Ce qui peut réellement faire souffrir Adeline finalement, c'est sa famille. Son héritage. Et ses rares souvenirs.

Quant au tueur qui sévit aujourd'hui, celui que doivent découvrir D.D. Warren et ses collègues ( Phil, Neil ou encore son mari Alex, expert en scènes de crime ), il a un mode opératoire assez particulier.
"L'assassin était animé par le besoin compulsif d'écorcher sa victime."
"Même scénario : Victime écorchée, rose posée sur le ventre, bouteille de champagne posée sur la table de nuit."
Il entre chez ses victimes sans effraction, les exécute, et ensuite découpe des lambeaux de peau. Et pourtant, malgré le carnage et la mise en scène préméditée, il ne reste pas une seule goutte de sang ni trace d'ADN.
Quel est le lien avec un tueur mort quarante ans plus tôt ?
Qui imite les crimes d'Harry Day, et dans quel but ?
Comment Shana, enfermée depuis trente ans, pourrait être liée à cette vague de meurtres ?
Et si le goût du sang était transmis de père en filles, Adeline pourrait-elle être impliquée ?
"Vous ne ressentez pas la douleur, alors vous jouissez de celle des autres ?"
Qu'a vu D.D. Warren la nuit où elle a dévalé les marches, et pourquoi l'a-t-elle occulté ?

Même si je ne lis actuellement quasiment plus que des romans policiers, je me suis rendu compte avec A même la peau que ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu d'histoire de tueur en série, aux crimes particulièrement sanglants, choquants, répugnants et gratuits. Ce qui est bien la preuve que les genres du polar évoluent énormément puisqu'à une époque j'avais l'impression que les histoires de tarés qui prenaient leur pied à découper leurs victimes de toutes les façons possibles et imaginables envahissaient systématiquement mes pages.
Que l'horreur comptait davantage que la psychologie.
Heureusement, ici Lisa Gardner ne se contente pas d'une enquête sur une succession de meurtres macabres . Les thèmes abordés sont nombreux, et parler de la douleur ainsi, via le personnage attachant d'Adeline, est d'autant plus intéressant que ces nouvelles façons de soigner existent, même si elles rendent sceptiques de prime abord.
Qu'il s'agisse de la violence en prison, des foyers d'accueil, du rôle du patrimoine génétique ( "Le sang est une preuve d'amour" ) dans la criminalité, de la fascination du public pour les tueurs en série, de l'importance des liens familiaux ; les sujets demeurent variés et intéressants.
On est dans le rythme dès les premières pages, et même si celui-ci faiblit de temps en temps et que le roman aurait gagné en intensité avec quelques chapitres de moins, les rebondissements et les imprévus sont suffisamment nombreux pour vouloir connaître le mot de la fin le plus rapidement possible.

Malgré tout, plus j'ai avancé dans ma lecture et moins le roman a emporté mon adhésion. Déjà, les histoires de tueurs en série m'intéressent moins qu'avant, en tout cas si elles ne sont pas abordées sous un angle suffisamment original. Et sans être un expert des procédures policières américaines, j'ai trouvé le déroulé de l'enquête peu crédible.
D.D. Warren, blessée, est en arrêt à cause de sa blessure et attend que les affaires internes aient décidé de son sort au cas où elle aurait commis une faute professionnelle la nuit de sa chute.
Et pourtant, elle est de tous les interrogatoires, elle vadrouille sur chaque scène crime, elle est informée de chaque piste et continue allègrement à enquêter, soit-disant au titre de consultante.
Pour Adeline, c'est rapidement la même chose alors qu'elle n'est au départ que thérapeute. Alors oui, les deux femmes sont impliquées dans cette
affaire personnellement, menacées chacune à leur façon, mais leur implication dépasse l'entendement dans le cadre d'une enquête pour mettre la main sur un tueur récidiviste.
D'autres scènes, notamment dans la prison de haute sécurité, m'ont également semblé plus que tirées par les cheveux. J'ai souvent eu l'impression que l'intrigue avançait au détriment de tout réalisme, de toute subtilité. Et ça, c'est quand elle avance parce que ça n'est pas toujours le cas, plusieurs chapitres sans intérêt auraient pu être escamotés.
Le fin mot de toute cette histoire m'a lui aussi laissé un arrière-goût amer, tant la motivation de ces meurtres m'a paru invraisemblable.
Et pourtant, je ne suis pas du tout du genre à essayer de relever chaque invraisemblance, mais là elles m'ont vraiment sauté aux yeux et cette histoire, je n'y ai par conséquent jamais cru, totalement détaché des faits comme des personnages.
Et il reste trop de questions sans réponse.

Juste la moyenne donc pour mon second Lisa Gardner ( Sauver sa peau ne m'avait pas non plus laissé un souvenir impérissable ). Parce que malgré ses longueurs et ses incohérences, A même la peau m'a initialement intrigué voire absorbé et ce n'est pas parce que le souffle est ensuite retombé que je dois oublier le bon moment initial que ce roman m'a fait passer. En outre l'écriture est très agréable, et le livre se lit facilement même si on n'en garde pas forcément grand chose une fois la dernière page tournée.

En tout cas, la prochaine fois que vous aurez mal au dos ou que vous vous casserez une jambe, n'oubliez pas à quel point vous avez de la chance d'avoir aussi mal, quitte à parler tranquillement avec votre souffrance, pourquoi pas autour d'un thé et de petits gâteaux ?
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Un très bon thriller. J'ai passé quelques heures à chercher à comprendre, à essayer de trouver le meurtrier. Lisa Gardner a vraiment le talent d'entourlouper le lecteur, de le mener là où elle le désire. Un moment de lecture bien stressant, mais je n'ai pas boudé mon plaisir !!!
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Ce que j'ai ressenti.
RIEN ou alors un infime petit rien, un frisson.

C'est bien moi, tiens, il a naturellement fallu que je m'identifie à Shana, psychopathe, fille de Harry Day, tueur en série. Infamie venue de famille ? Et pourtant Lisa Gardner a tout fait pour m'attirer vers sa petite soeur en chantant les mérites d'Adeline et partageant avec elle la narration.


Déjà Adeline ne ressent pas la douleur en raison d'une mutation génétique extrêmement rare du gène SCN9A, ensuite elle est psy ; alors, moi qui ai connu les coliques néphrétiques, une ou l'autre crise de goutte et suis ingénieur, non vraiment pas possible. Et les victimes ? On s'identifie trop peu aux victimes. Ben, c'est un peu juste car la première est déjà morte dans le prologue. Wouah ! Ca démarre fort.


Eh bien voilà, par empathie j'ai tué le temps avec ce thriller, sans pouvoir m'arrêter d'y penser. Bon, très bon, excellent même, et néanmoins au dire des fans, pas même le meilleur. Ce que j'ai le plus apprécié : le style dépouillé et direct, la construction ingénieuse et rigoureuse, la profondeur psychologique des personnages. Sans dévoiler, grand amateur d'Egypte antique, je ne pouvais qu'apprécier ce rituel des bandelettes pour les morts !


Je vais me faire remonter les chaussettes sans un mot pour DD (Warren) héroïne récurrente, pas femme de ménage ou technicienne de surface pour autant, ouh là là non, commissaire en chef à Boston. Pas dire du mal car elle m'en collerait une, mais impossible de m'identifier à cette représentante digne archétype d'un modèle psychologique « Je suis fort », traduction kroutienne : une chieuse de première.

Malgré cela du très bon car un tueur en une série de deux, on ne sait pas faire plus sobre. Et puis Lisa Gardner maîtrise parfaitement le mi-cuit avec son mixte de meurtres saisis sur le vif^^ et l'exhumation d'un cold case.
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Hommage à la douleur, sous toutes ses formes.

Physique
Psychologique
Affective
Émotionnelle

On y fait la liste.

"La douleur est ce qui lie les familles"

Parlant de forme, vous verrez que D.D. ne l'a plus toute.
Qu'à cela ne tienne (ou qu'à cela se tienne - comme disait un copain) , elle n'est pas vraiment le point central de l'histoire.

Et c'est ce qui est intéressant.
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Comme à chaque fois que je critique un roman provenant d'une opération Masse critique, je prends le temps de remercier les équipes de Babelio ainsi que l'éditeur. Je ne déroges pas à la règle et remercie donc Babelio et les éditions Albin Michel qui m'ont gentiment fait découvrir ce « petit » polars en avant-première. Qu'en est-il de mon avis sur ce roman ? Et bien, aux premiers abords, il est engageant. La couverture est suffisamment attrayante avec de belles couleurs vives … de quoi attirer le regard du lecteur. le résumé est suffisamment intriguant pour attiser la curiosité du lecteur fan d'histoires sur les tueurs en série. Donc, tout fonctionne. Et pourtant … 
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser que la qualité de la couverture de l'épreuve n'est pas la meilleure que j'ai vu. Elle marque vite … à la moindre page tournée. L'épaisseur du papier ne me semble pas adaptée au format, ni à l'allure générale que veut se donner ce roman. Il a l'air d'être de mauvaise facture, ce qui est dommage ! Puis, les lecteurs n'aiment pas avoir des couvertures abîmées puisque, souvent, ils traitent leurs romans comme des collectionneurs. Ou peut-être n'est-ce que moi ? Aurais-je un trouble du comportement ? Hummm … Possible, possible ! Dans tous les cas, je me dis et je l'espère vraiment, que cette couverture n'est prévue que pour l'épreuve et non pour l'édition finale. 
Passons à ce qui nous intéresse le plus. En commençant à lire le prologue, je me suis dit que ça allait être un terrible (dans le sens positif) moment de lecture. Ce petit aperçu de l'histoire m'avait déjà enivré. Malheureusement, dans les premiers chapitres, le soufflé retombe. Mais, il retombe vraiment. L'histoire devient lourde alors que l'écriture de l'auteur ne l'est pas du tout. C'est long, c'est lassant … Malgré de bons sujets tel que l'analgésie congénitale qui était très intéressante bien que peu fouillée (ce qui est relaté dans le roman est l'un des premiers articles de Google). Rien ne fonctionne réellement. le personnage principal D.D. est peu attachante tant elle est caricaturée (on retrouve le même stéréotype dans les enquêtes de Sharko écrites pas Franck Thilliez). À croire qu'il n'existait qu'un type d'enquêteurs pour des milliers de personnalités de criminels … Les gens ne sont-ils pas tous différents ? Pour ne rien vous cacher, je trouve que l'histoire d'Adeline et de Shana se serait suffit à elle-même. D. D. est son équipe étaient en trop à mes yeux. L'histoire était alourdie par leur présence et c'est vraiment dommage car, sans ça, on aurait entre les mains un thriller incroyablement sombre. Oui, j'adore les thrillers … Je me soigne pourtant ! du moins, j'essaies.
Les chapitres défilants, l'histoire a reprit son évolution et je suis devenu complètement accro à l'histoire. Mais … Parce qu'il y a toujours un mais ! C'était trop tard ! En appréciant ce que je lisais, je n'avais qu'une crainte c'était d'être à nouveau déçue. Ce qui n'arriva pas. Pas parce que l'identité du tueur est resté un mystère (non, je m'en suis douté dès le départ et le troisième meurtre a confirmé mes doutes) mais parce que je ne m'imaginais pas une telle fin. Une fin que j'ai apprécié même si affectivement j'aurais préféré une autre solution.
J'ai trouvé que le comportement qui liait Shana à Adeline décrit par l'auteur était particulièrement juste. Ce besoin de se sentir aimer par les membres de sa famille. Et même si on sait que ce n'est pas possible, que c'est illusoire. On s'y raccroche, sans cesse, tout au long de sa vie. L'échappatoire des enfants adoptés pour surmonter l'abandon était également dépeinte très justement. Il est plus facile de s'imaginer que ses parents biologiques (souvent rois, ou des personnages de grandes importances) aient choisi de s'éloigner de leurs enfants dans l'unique but de les protéger (d'une sorcière ou d'un groupe politique souhaitant la mort de l'héritier). On s'en sort comme on peut, me direz-vous !
On peut aussi noter une incohérence relativement incroyable. Comment le réceptionniste de l'immeuble d'Adeline a pu ne pas voir les ressemblances troublantes entre le nouveau voisin et le tueur à la rose ? Je ne comprends pas. Il n'était pas aveugle et aucun d'eux n'étaient grimé quand ils se sont présentés à lui. Comme quoi, il est difficile de mener une histoire sans aucune incohérence …
En somme, je dirais que c'est un roman qui aurait pu être au-dessus de ce qu'il est puisqu'il a toutes les cartes en mains. Dommage qu'il ait été rattaché aux enquêtes de D. D., qui pour moi ne colle pas avec l'histoire. Il aurait fallut une enquêtrice particulière … Un vrai profiler. Malgré tout, après les premiers et douloureux chapitres, c'était agréable à lire et relativement enrichissant sur le point pédagogique (thanatopraxie, analgésie congénitale, méthode d'acceptation de la douleur …).
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
30 janvier 2019
Dans ce roman à la structure complexe, Lisa Gardner a choisi de travailler plusieurs sujets qui se croisent au fil des pages. Entre autres, la douleur, l’étrange possibilité de ne jamais ressentir de douleur, et le destin funeste d’une famille marquée par les crimes violents [...] Un polar absolument glaçant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Et je me rendis compte qu’après toutes ces années, ma soeur était toujours une inconnue et qu’en même temps je la connaissais très bien. C’est comme ça dans toutes les familles.
Commenter  J’apprécie          270
DD ne put s'empêcher de remarquer: "En résumé, votre père est un tueur en série, votre soeur une meurtrière accomplie - et encore: elle a plus de trois victimes à son tableau de chasse, donc on peut même parler de tueuse en série- et vous-même, vous souffrez d'une maladie rare qui vous rend insensible à la douleur. Pas banal, comme bagage héréditaire.
- Toute courbe a ses extrêmes.
- Ses extrêmes? Ne rêvez pas, votre famille ne rentre même pas dans les statistiques."
Adeline haussa les épaules ; D.D. changea d'angle d'attaque.
"Votre soeur est jalouse de vous?
- Il faudra lui poser la question.
- Mais vous êtes en relation?
- Je vais la voir une fois par mois. Elle vous dira que c'est parce que je me sens coupable. Et je vous dirai qu'elle accepte mes visites parce qu'elle s'ennuie. Commandant... vous avez l'air de pensez que ce "tueur à la rose" pourrait avoir un lien direct avec ma famille, qu'il y a peut-être même puisé son inspiration. De par mon expérience dans le traitement des personnalités déviantes, je n'en serais pas si sûre."
D.D. lui lança un regard sceptique.
"Si vous comparez suffisamment de bouts de bois tordus, continua Adeline, il y a des chances pour que certains présentent la même distorsion. C'est pareil avec les psychopathes. Beaucoup partagent les mêmes obsessions, rituels ou fantasmes. Ce tueur a-t-il réellement entendu parler de Harry Day; a-t-il rendu visite à Shana? Ou bien suffirait-il qu'il partage leur conviction profonde?
- A savoir?
- Que le sang est une preuve d'amour. Ma soeur m'a tailladé les bras aux ciseaux non pas pour me faire mal, mais pour me manifester son affection. Quant à Donnie Johnson, je pense que c'est peut-être pour la même raison que Shana ne parle jamais de ce soir-là: elle ne détestait pas ce garçon. Au contraire, elle l'aimait trop et il lui manque."
D.D. n'y croyait pas. " Votre soeur aurait tué un gosse de douze ans pour lui montrer son affection?
- Je ne sais pas. Mais il s'est passé quelque chose ce soir-là. Quelque chose qui l'a atteinte de manière tellement violente ou tellement intime, que même une psychopathe endurcie comme ma soeur est incapable d'en parler depuis cette époque."
Commenter  J’apprécie          10
La douleur est très utile. C'est un signal d'alarme qui vous apprend à reconnaître le danger et à prendre conscience des conséquences de vos actes. Sans elle sauter du toit peut paraître une excellente idée.
Commenter  J’apprécie          130
Pour D.D., ils n'avaient pas sous les yeux une simple scène de crime, mais le plus intime et le plus ignoble des fantasmes d'un tueur.
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Je ne trouvai que des pièces désertes. Jusqu'à présent, la police me considérait comme une victime. Des agents surveillaient mon immeuble au cas où ma sœur s'en serait approchée, mais ils n'avaient pas encore de raison d'envahir mon intimité, étant donné que Shana avait été vue pour la dernière fois à plus de trente kilomètres de là et qu'on la croyait à pied.
Shana ne savait pas conduire. J'avais oublié de détail. Si bien que je me demandais sur quels autres détails je m'étais plantée.
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Vidéo de Lisa Gardner
Extrait du livre audio « L'Été d'avant » de Lisa Gardner, traduit par Cécile Deniard, lu par Maia Baran. Parution numérique le 15 janvier 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/lete-davant-9791035415327/
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