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EAN : 9782211227858
240 pages
L'Ecole des loisirs (22/02/2017)
3.54/5   25 notes
Résumé :
Iris a 16 ans et pourtant, elle n'a jamais rencontré son père, Ernest, qui n'a plus que quelques jours à vivre. Tout ce qu'elle pensait savoir, toutes les certitudes acquises au fil des ans sont en train de partir en fumée. Et voilà que sa propre mère lui déclare la guerre et entend bien mettre la main sur la collection d'oeuvres d'art d'Ernest, d'une valeur inestimable. Mais ce dernier ne l'entend pas de cette oreille. Avant de mourir, il tient à ce que Iris sache ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord je tiens à remercier Babelio, Masse Critique et les Editions "Ecole des Loisirs" pour l'envoi de ce livre.

Le titre, Feu Couleur #1, fait référence à une des oeuvres du peintre Yves Klein.

Iris, 16 ans, vit avec sa mère désintéressée et méchante, Hannah, et son beau-père Lowell aux Etats-Unis. Iris n'a quasiment pas connu son père Ernest, qui selon dires de sa mère les avait abandonnées quand Iris n'avait que 4 ans.

Iris n'est pas vraiment heureuse et pour calmer ses frustrations elle aime faire du feu, ce qui lui cause des problèmes, notamment quand elle met le feu dans un local de son école.

Un jour Hannah annonce qu'ils rentrent en Angleterre pour voir le père (très très riche) d'Iris, Ernest, qui est gravement malade et à qui il reste très peu de temps à vivre. Avant de mourir, Ernest souhaite revoir Iris et partager avec elle sa passion pour la peinture et l'art et parler avec elle de sa collection qui contient entre autres des oeuvres de Miro, Chagall, Picasso, etc…

Hannah et Lowell ayant beaucoup de dettes se rendent donc avec Iris en Angleterre pour rendre visite à Ernest. Hannah et Lowell sont prêts à tout pour mettre la main sur l'héritage d'Ernest. Iris n'a pas trop envie de partir et de laisser Thurston, son seul ami, aux Etats-Unis pour rencontrer un père qui n'a jamais voulu d'elle…

Mais Ernest et Iris apprennent à se connaître et profitent du peu de temps qu'il leur reste pour parler et se confier leurs secrets mutuels, tandis qu'Hannah rode dans la maison prête à tout pour toucher SON héritage.

L'ambiance est vraiment difficile à vivre pour Iris et Thurston lui manque beaucoup, elle a besoin de lui, mais elle ne sait pas où il est ou comment rentrer en contact avec lui. Comment Iris va-t-elle sortir de cette situation ?


Iris est la narratrice de cette histoire. Iris parle surtout d'elle-même et son mal-être, on comprend qu'elle n'a pas une vie heureuse et que l'amour familial n'y est pas présent.

Dans cette fiction, il s'agit aussi des relations familiales, l'image de soi, les mensonges et l'amitié.
Bien que le personnage d'Iris soit assez lucide et mature, je trouve que les autres personnages ne sont pas très bien développés, ils restent assez superficiels. Au début, le rythme de lecture était un peu lent, mais au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire il accélère. J'ai bien aimé le dénouement qui est bien ficelé.

Une lecture agréable et accessible aux lecteurs de 14 ans ou plus.
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Jenny Valentine, c'est d'abord le plaisir de lire un bon texte (une bonne traduction fidèle au style j'espère) et l'assurance de cheminer avec des personnages forts, complexes et c'est toujours passionnant. Qu'est-ce qui pousse Iris à expurger sa violence, ses frustrations, ses colères par le feu ? C'est ce que l'on découvre peu à peu dans ce qu'elle nous raconte. Arrachée à son père dont elle a peu de souvenirs, sa mère et son nouveau compagnon l'ont élevée dans la détestation de ce père absent. Iris lui en veut évidemment de toutes ces années sans lui et voilà qu'elle va le rencontrer, traînée par sa mère à son chevet parce qu'il est en train de mourir. Si Hannah, la mère fait cette démarche, c'est qu'elle compte en tirer profit puisqu'Ernest (le père) est riche d'une impressionnante collection de peintures accumulées au cours de sa vie.
Iris s'en moque, elle, sa douleur, c'est d'avoir grandit sans son père, mais elle va le (re)découvrir en peu de jours, des jours d'une intensité rare.
C'est une écriture flamboyante, un récit brûlant, c'est un très bon roman.
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J'ai découvert Jenny Valentine grâce à La double vie de Cassiel Roadnight.
Le jeune Chap y ursurpait l'identité d'un enfant disparu, et probablement mort, pour échapper à la misère et à la solitude. le coeur du lecteur balance constamment entre compassion et horreur car l'adolescent n'hésite pas à mentir à une famille pleine d'espoir.
Avec Feu couleur #1, Jenny Valentine ajoute un nouveau nom à sa liste de personnages ambivalents puisque Iris a une passion particulière : jouer avec le feu…
Pour la défense de la jeune pyromane, Hannah, sa mère, passe plus de temps à échapper à ses créanciers et à boire avec son compagnon qu'à s'occuper d'elle.
Avide et sans scrupules, Hannah appelle Ernest, le père richissime d'Iris, pour lui extorquer de l'argent. L'annonce de sa maladie et de l'imminence de sa mort font revenir les deux femmes auprès de lui. Hannah, ravie à l'idée d'hériter de la collection de tableaux de maîtres d'Ernest. Iris, elle, dans l'espoir d'apprendre à connaître ce père absent avant qu'il ne soit trop tard…
Fine psychologue, Valentine a écrit un roman délicieusement trouble que je vous recommande si vous aimez les histoires de secrets de famille et les revanches qui ont du panache !
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Pour débuter 2018, j'ai fait la découverte d'une auteure jeunesse qui en réalité me paraît assez incontournable, maintenant que je l'ai lue ! Il s'agit de Jenny Valentine, avec son dernier roman Feu Couleur #1, paru il y a environ un an à L'école des loisirs.

Dans ce bref roman, on fait la connaissance d'Iris, une ado loin d'avoir une vie facile. Elle suit, bon gré mal gré, une mère, Hannah, et un beau-père, Lowell, tous deux alcooliques et en soif de reconnaissance et de célébrité. Complètement centrés chacun sur leur propre image, ils n'ont pas vraiment de temps à accorder à une adolescente pleine de problèmes. Oui, car Iris a pour caractéristique d'être pyromane - simple fait, ou conséquence du manque d'attention de son entourage ? Quoiqu'il en soit, elle aime allumer des feux, entendre le craquement d'une allumette qu'on allume, voir des feuilles, du bois, et autres matériaux être réduits en cendres grâce aux flammes dansantes qui l'hypnotisent. Et comme ses parents ne lui prêtent guère attention, elle s'est trouvée un ami, Thurston : un jeune homme bien mystérieux qui va l'aider à canaliser son art du feu.

Fauchés et sans plus de ressources, Hannah et Lowell décident d'abandonner les rêves de carrière et de gloire qui les avaient poussés aux Etats-Unis, et rentrent en Angleterre, terre natale d'Iris. Où ils apprennent que le père de cette dernière, Ernest, est mourant, et demande à voir sa fille une dernière fois avant de mourir. Hannah et Lowell sautent sur cette occasion, humant la fortune à venir (Ernest étant à la tête d'une immense fortune). Iris, quant à elle, n'a aucune envie d'aller au chevet de cet homme, qui les a abandonnées elle et sa mère lorsqu'elle était enfant... mais on la force à incarner un rôle, afin de récolter le magot.

Seulement, au contact d'Ernest, Iris va être surprise d'éprouver des sentiments pour cet homme qui n'est plus que l'ombre de lui-même, et d'être écoeurée devant le manque de compassion de sa mère et son beau-père, qui ne cachent pas leur appât du gain.

Ce roman est écrit avec brio, et malgré le sujet triste, le ton est loin d'être pesant, bien au contraire. Il y a un quelque chose d'ironique dans les propos et les pensées d'Iris, qui apporte beaucoup de plaisir à la lecture. Et je peux déjà vous dire que la fin, sans vous la dévoiler, redonne encore plus de relief à l'intrigue. Bref, ce roman a un petit quelque chose de jubilatoire !
Lien : http://chroniqueetudiantelet..
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Merci à L'école des loisirs et à Babelio pour leur confiance!

Iris a grandi loin de son père avec sa mère et son nouveau compagnon. C'est criblés de dettes qu'avec Hannah et Lowell ils rentrent des Etats-Unis après de longues années d'absence. Un déménagement précipité pour échapper aux créanciers mais aussi pour renflouer les caisses. Sitôt installée, Hannah contacte Ernest, le père d'Iris, dans le but de lui soutirer de l'argent. Au crépuscule de sa vie, il demande à voir sa fille une dernière fois. Sa mère accepte dans le but d'être généreusement rétribuée car Ernest est un homme très riche qui possède une collection de peintures inestimables...

Très touché par ce texte de Jenny VALENTINE... Iris est une adolescente complexe élevée par une mère vénale, nombriliste et dénuée d'affection. Elle entretient une relation particulière avec le feu qui a sur elle un effet apaisant. C'est aussi le jour de son premier feu qu'elle a rencontré son meilleur ami Thurston, le seul qui semble la comprendre. Au départ, revoir son père relève du chemin de croix dans sa tête. Lui qui a toujours été dépeint comme l'égoïste ayant tiré un trait sur elle. Pour quelle raison souhaite-t-il la voir? Etre en paix avec sa conscience avant de partir? Ces quelques jours, passés en sa compagnie, vont se transformer en véritable cadeau. Un moment, finalement trop court, qui lui permettra de renouer avec ce père inconnu et l'histoire de ses parents, de son enfance...

Ce roman est un peu court pour la complexité des personnages mais l'émotion dégagée par l'écriture est très forte. Un style qui nous fait prendre conscience de la fragilité et de la valeur de leurs échanges, de l'immédiateté de chaque instant qui pourrait être le dernier... Une adolescente perturbée élevée par des adultes exécrables, un ami absent, un père retrouvé et autour d'eux, des oeuvres d'art exceptionnelles. J'ai passé un bon moment et particulièrement apprécié la fin...

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
-Tu te rappelles la dernière fois, en haut de la crête avec le vent qui soufflait, quand maman a paniqué et nous a dit de ne pas regarder en bas? Et bien elle avait tort. J'ai regardé et la vue était incroyable.
Ernest se tourna vers moi et sourit.
-"À quoi bon être tout là-haut si on peut pas regarder en bas? " m'a-t-elle dit. "À quoi bon faire quoi que ce soit?"
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Le cours de la journée m'avait échappé, telle une poignée de cendres, de poudre colorée sur laquelle on souffle sans savoir où elle retombera.
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Les draps étaient rêches contre ma peau, comme un voile de coton sur du papier de verre, et je me sentais prise au piège de mon pyjama étroitement entortillé autour de mes jambes. Je fermai les yeux et imaginait quelques objets s'enflammer au hasard complaisamment. C'est Thurston qui m'avait enseigné cette méthode de relaxation personnalisée. Selon lui, ça ne marchait pas sur tout le monde mais ça fonctionnait à mort sur moi. Sous le rideau de mes paupières, les flammes ravageait tout. Mes chaussures se consumaient ; mon réveil se gondolait en fondant ; ma literie cramait. Enveloppée d'une masse vaporeuse, je me sentais comme un héros en vacances, un panache de fumée, légère.
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La crédulité est un mécanisme à double sens : tromper les gens nécessite leur entière coopération.
- Nous sommes feignants, m'avait expliqué Thurston. On se laisse berner parce que tout le reste demande trop d'efforts.
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"Radix malorum est cupiditas"
Tu peux traduire ?
"La cupidité est la racine de tous les maux"
Ouais je te le fais pas dire
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Video de Jenny Valentine (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jenny Valentine
Interview de Jenny Valentine (en anglais)
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