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EAN : 9782021140170
440 pages
Seuil (21/08/2014)
3.39/5   60 notes
Résumé :
New York, début des années 2000, entre l'éclatement spectaculaire de la bulle Internet et l'effondrement des tours jumelles. Maxine, jeune mère new-yorkaise à la vie amoureuse mouvementée, est une inspectrice des fraudes qui a perdu sa licence officielle pour avoir trop bien conseillé un client véreux. Elle n'a pourtant pas remisé son pistolet, et la voilà embarquée malgré elle dans une aventure haletante et dangereuse : comment se fait-il que la start-up du très l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Bonne nouvelle ,ce livre de Pynchon est lisible !
Au vu des innombrables références d'époque et de l'âge avancé de l'écrivain, il a du se plonger avec délectation dans l'époque du 11 septembre 2001, traumatisme profond non encore traité par lui. C'était un exercice obligé, tous les grands écrivains US contemporains s'y sont collés. Rien de tel qu'une bonne ambiance parano dans un milieu dont l'ADN est nourri de ladite paranoïa. Les geeks de toutes sortes s'y croisent et l'on se prend à penser que l'énergie paranoïde ainsi dégagée a pu provoquer la catastrophe annoncée. Quelques signes troublants indiquent l'imminence d'un drame, au cas où nous aurions oublié. New-York est le personnage principal, protéiforme. Des mondes s'y croisent, s'entrechoquent, à mi-chemin entre le réel et le virtuel. Démêler les deux univers dépassent parfois l'entendement des protagonistes et pas sûr que Pynchon ait une envie folle de nous donner les clés.
Chaque lecteur y trouvera son chemin, entre humour et addictions diverses.
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Un Pynchon contemporain, ou presque, c'est comme un rayon de soleil dans la cornée.

Imaginez: éternel déconstructiviste de l'Histoire avec un grand H comme dans la Bombe du même nom, apôtre de l'entropie comme moteur explosif à la dispersion du (des?) sens, Pynchon a toujours été le Grand Frère de la pensée complotiste, celui qui comprend son existence tout en la raillant depuis le premier jour où son stylo s'est posé sur un papier. Selon Pynchon, "l'Histoire, c'est du Complot" et il le dit en sachant pertinemment l'énormité et le comique d'une telle assertion. Car le moteur comique est central chez l'auteur de "V.". Il naît du mouvement perpétuel qui lie Pouvoir et Fantasmes, Ordres et Révoltes, Réalités Imposées et Chimères Volontaires. Autrement dit, le Pouvoir est inséparable du Complot, qui lui-même est indissociable du Complotisme, le tout accouchant d'une dissolution absolue du signifiant. C'est dire si le voir ausculter le 9/11 au travers de l'émergence du Ouèbe était aussi excitant qu'inquiétant : qu'allait-il rester de Pynchon dans la convergence historique d'éléments totalement pynchonesque? Pynchon est-il diluable dans Pynchon ?

Bref, c'est avec précaution et expectatives qu'un lecteur assidu ouvre "Fonds Perdus". Et, comme d'habitude, Pynchon n'est jamais totalement là où on l'attend, tout en usant précisément des ingrédients attendus. Créateur d'Entropie, il part de la Réalité-Fantasme du 9/11, qu'il agrémente de toute une série d'éléments plus pynchonesques les uns que les autres, pour lancer son personnage central, Maxine - alter-ego contemporain d'Oedipa de "Vente à la Criée du Lot 49" et sans conteste l'un de ses plus beaux personnages - dans la Grande Essoreuse platonicienne d'une enquête destinée à échouer. On y retrouve les grandes figures propres à l'auteur, mais cette fois plus fébriles, fragiles et touchantes qu'à l'accoutumée, comme sensibilisées par la proximité d'une Réalité qui s'est acoquinée avec le Fantasme pour marquer le XXIè siècle au fer rouge sang. C'est flagrant dans la relation amour-haine que se lient Maxine et Nicholas Windust (éternel porte-étendard et bras armé de la Pensée Américaine d'Extrême-Droite étatique dans ce qu'elle a de plus funeste, comme l'était Bigfoot dans Vice Caché). - soudain, c'est comme si tous les antagonistes du pynchunivers trouvaient leur rédemption en une seule séquence magnifique, véritable Oeil du Cyclone de son oeuvre, où idéologies de droite et de gauche perdaient tout sens face à l'absurdité d'une Nation en perdition (et, par extension, de l'Humanité toute entière).

Sachant à quel symbole il s'attaque, Pynchon prend tout le monde au tournant et prolonge le Fantasme 9/11 d'une image totalement inédite, à base de lance-roquette sur un toit d'hôtel. Quel était son rôle dans le drame du 11 septembre ? Nul ne le saura, mais la moulinette à complots de Fonds Perdus s'activera autour de cette image et non l'une de celles, véritables, que la date a laissé sans réponse depuis. Ainsi, Pynchon enfonce le clou et brouille les pistes dans la plus pure tradition que son oeuvre a laissé : ne l'intéresse que la Fiction, comme révélateur de la Réalité. Car ni l'une, ni l'autre, n'ont plus de sens dans le monde d'aujourd'hui.
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Pour savoir de quoi ça parle, ma foi, vous avez l'excellente quatrième de couverture ou une récapitulation page 280 sur 440 de Maxine l'héroïne à destination de Horst, dont j'ignore si à ce moment il s'agit de son ex ou futur ex ("pur produit du Midwest, quatrième génération, sentimental comme un silo à grains") mais ne m'embrouillez pas, là.
"Le documentariste Reg Despard- son génie de l'informatique encore deux fois plus parano, Eric - ils repèrent des drôles de trucs dans la comptabilité de hashslingrz, OK, Reg m'en fait part, pense que c'est de mauvais augure, à un échelon global, peut-être lié au Moyen-Orient, mais ça ferait trop X-Files ou je ne sais quoi." "Maintenant il semble que Reg ait disparu, mystérieusement, mais peut être juste parti à Seattle." "Maintenant les Fédéraux en ont aussi après moi, soi-disant à cause de Brooke, de son mari et d'une supposée connexion avec les Mossad, qui pourrait très bien être de la pure, comment disent-ils là-bas, foutaise."

Vous n'avez pas tout compris? Ce n'est pas grave! Cela se passe à New York (ville parcourue au fil du roman, somptueusement décrite, merveilleusement évoquée) en 2001, après l'éclatement de la bulle Internet (oui, le 11 septembre, a-t-il été "senti" avant, et quid de la parano de certains? le lecteur s'interroge). Nerd, geeks, hackers, ce petit monde se croise, pas toujours IRL, Maxine plonge dans DeepArcher, monde d'avatars (qui m'a fait vérifier fébrilement si Second Life existe encore; réponse : oui).

Si vous voulez une lecture plan plan avec neurones préservés, n'insistez pas. Si vous préférez du costaud, si vous adorez les personnages un peu décalés (et il y en a des dizaines, je vous passe les deux russes (euh, trois Russes), le gourou, la secrétaire, les parents de Maxine, sa soeur, le "Nez", un chauffeur de taxi, etc...), l'impression de toujours marcher un poil à côté de vos pantoufles, les dialogues au scalpel, les néologismes qui rendent chauves les traducteurs (chapeau à Nicolas Richard, tiens; j'ai repéré un joli inatthackable page 132), un poil de nostalgie et de tendresse (oui quand même), une histoire vraiment speed où l'on hésite entre virtuel et réel parfois, alors ce roman est pour vous!

Page 279, un réjouissant passage destiné aux clients IKEA (je laisse ce qui précède, sur le montage, se rendre au magasin et s'y perdre)
"Regarde ça. Un tabouret de bar, qui s'appelle Sven...? Une vieille tradition suédoise, l'hiver s'installe, la météo devient rude, au bout d'un certain temps, on se retrouve à sympathiser avec le mobilier d'une manière à laquelle on ne se serait pas attendu...?"

"Vous savez, ils existent vraiment, ces minuscules personnages qui sortent de sous le radiateur avec... avec des petits balais, et des pelles à poussière, et-
- Eric, non. Je ne veux pas en entendre parler."

"Ernie maintenant avec un regard rusé qu'elle connaît bien, 'si tu ne veux pas de ce bout de gâteau, là-'
'Du moment que tu expliques à Lennox Hill les blessures par fourchette' "
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Premier Pychon fini avec soulagement.
À fonds perdus n'est pas désagréable à lire. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on poursuit sa lecture jusqu'à son achèvement. Mais le résumer n'est pas une tâche facile.
Maxine, inspectrice antifraude ayant perdu sa licence, enquête sur la start-up du mystérieux et dangereux Gabriel Ice. L'action se déroule au début de la massification de l'Internet, avant le 11 septembre. Les acteurs du net changent, la sphère marchande gagne le web. Les créateurs de jeux hésitent entre l'open source et la vente du code. Maxine plonge dans le deep web. Maxine croit entrevoir des circuits de financement occultes, des barbus armés.
Le lecteur essaie de dénouer les fils, de mémoriser les personnages, fait des suppositions. Sans succès. Mais il met au crédit de sa lecture le bénéfice de sa compréhension de la distinction entre entre un nerd et un geek, l'assurance que l'auteur s'est documenté (l'exposé de la loi de Benford en témoigne) et la remise en mémoire du moment lointain où il a branché son modem pour se connecter pour la première fois et découvrir un monde en construction. Je ferme ce livre avec une seule assurance : celle de n'avoir pas saisi ce dont il était question tout en n'étant pas certaine qu'il ait été question de donner à saisir quoi que soit.
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Thomas Pynchon est considéré comme un écrivain majeur de la littérature US de la deuxième moitié du XXème siècle. Mais ce roman là, n'est certainement pas significatif.

New-York printemps 2001, Maxine Tarnow, ex-inspectrice des fraudes sans licence (sorte d'expert-comptable), se retrouve à enquêter sur une société informatique qui a étrangement survécu à l'éclatement de la bulle Internet. Pour découvrir comment et pourquoi des flux occultes d'argent circulent à partir et vers cette société, elle va devoir plonger dans le Web profond.

Lecteurs paranoïaques vous allez vous régaler !

L'enquête nous mène, à travers une galerie de personnages farfelus et complètement déjantés, dans le grand complot. Comme si un lien évident existait entre l'achat de kilomètres de fibres optiques et l'attentat du 11 septembre. Toute une toile qui se tisse autour de cette fameuse société et le pouvoir se joue au fin fond du Web, dans cet espace médian, ni blanc ni noir ni gris, où le réel et le virtuel se côtoient et se mélangent.

Non sans humour et truculence, l'auteur décortique aussi New-York, son paysage, sa population, son rythme, sa pulsation.

Mais le récit n'est pas fluide. le style, recherché certes, accroche. La lecture est difficile, hachée, voire fastidieuse par moments. C'est dommage, car la matière est là.

Il faudra que je tente autre chose de Pynchon, pour me forger une opinion. Peut-être "L'arc en ciel de la gravité".
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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critiques presse (2)
Lexpress
11 septembre 2014
Bien sûr, ici ou là, le temps d'une page ou deux, on a du mal à suivre les "übergeeks" de Fonds perdus. Mais, aussitôt, on est repris par la vivacité intelligente des dialogues, truffés de références aux séries TV et à la culture pop [...].
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeSoir
22 août 2014
Le nouveau roman de Thomas Pynchon est idéal pour remonter le moral.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’est le premier jour du printemps 2001, et Maxine Tarnow, que certains ont encore dans leur système sous le nom de Loeffler, accompagne ses enfants à pied à l’école. D’accord, ils ont peut-être passé l’âge de se faire escorter, peut-être que Maxine ne veut pas les lâcher comme ça tout de suite, mais ce n’est qu’à deux rues, c’est sur le chemin du bureau, elle aime bien, et alors ?
Ce matin, tout le long des rues, on ditait que chaque poirier de Chine de l’Upper West Side a éclos dans la nuit en grappes de fleurs blanches. Tandis que Maxine les contemple, le soleil se hisse au-dessus de la ligne des toits et des réservoirs d’eau, atteint le bout du pâté de maisons et pénètre dans un arbre en particulier qui d’un seul coup est empli de lumière.
"M’man ?", Ziggy, avec son empressement habituel. "Allez, yo !"
"Les garçons, jetez donc un œil, cet arbre, là…"
Otis prend une seconde pour regarder. "Super, m’man."
Zig est du même avis : "Pas naze."
Les garçons continuent à marcher, Maxine considère l’arbre une demi-minute avant de les rattraper. A l’intersection, par réflexe, elle se positionne en extérieur pour faire écran entre eux et tout chauffeur dont l’idée qu’il se fait du sport serait de déboucher au carrefour et de vous écraser.
Le soleil réfléchi par les fenêtres orientées est a commencé à poindre en motifs flous sur les façades des bâtiments de l’autre côté de la rue. Les bus articulés, depuis peu en circulation, se traînent laborieusement, tels des insectes géants. On remonte les rideaux de fer, les premiers camions se garent en double file, des gars sont dehors, avec leurs tuyaux d’arrosage, en train de nettoyer leur parcelle de trottoir. Des sans-toit dorment dans des entrées d’immeuble, des pilleurs de poubelles avec d’énormes sacs en plastique remplis de canettes de bière et de soda s’acheminent vers le marché où ils pourront récupérer la consigne, des équipes d’ouvriers attendent devant les immeubles que le concierge fasse son apparition. Les joggeurs rebondissent sur place à la lisière de la chaussée en attendant que les feux changent de couleur. Les flics sont dans des cafés, soignant leur carence en bagels. Enfants, parents et nounous, sur roulettes et à pied, convergent de toutes parts vers les écoles du quartier. La moitié des mômes semblent être sur des trottinettes Razor, si bien qu’à la liste des dangers dont il faut se méfier s’ajoute l’embuscade des deux-roues en alu.
L’école Otto Kugelblitz occupe trois immeubles gris-brun contigus entre Amsterdam et Columbus, dans une rue transversale que New York Police Judiciaire a jusqu’ici réussi à ne pas filmer. L’établissement doit son nom à un des premiers psychanalystes qui fut exclu du cercle des proches de Freud, pour avoir élaboré une théorie de la récapitulation. Il lui semblait évident que le cours d’une vie humaine balaye le spectre des troubles mentaux tel qu’on le connaissait à son époque – le solipsisme de la petite enfance, les hystéries sexuelles de l’adolescence et des prémices de l’âge adulte, la paranoïa de la maturité, la démence de la vieillesse… le tout préparant le terrain pour la mort, qui enfin se révèle être la "santé mentale"
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Risque de ne pas être si facile. Il continuera à faire tourner des modèles coûts-profits et se rendra compte que trop de gens vont lui tomber sur le paletot, de partout, la SEC, le FISC, le Département de la Justice, il ne peut pas tous les soudoyer. En plus des concurrents, amicaux ou pas, et des hackers guérilleros, tôt ou tard ces milliards vont commencer à fondre comme neige au soleil, et s’il a une once de bon sens, il fera sa valise et se tirera dans un endroit comme l’Antarctique.
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Toujours le même vieux pacte satanique, mais avec des bonus. Ils ont toujours aimé partir à la pêche aux hackers amateurs – maintenant ils ont monté cette, disons que c’est plus que juste un pare-feu avec un ordi bidon, c’est une société commerciale virtuelle, complètement factice, plantée là et qui sert d’appât aux hackers en herbe, qu’ils peuvent ensuite surveiller, ils attendent qu’ils soient sur le point de déchiffrer le bidule presque jusqu’au bout, et là ils les chopent et les menacent de porter plainte.
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Il porte un t-shift vert luminescent-dans-le-noir sur lequel on peut lire UTSL, que Maxine prend tout d'abord pour une anagramme de LUST, voire de SLUT, mais dont elle apprend ensuite qu'il signifie "Use the Source, Lucke" dans le système Unix.
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Les filles ne cessaient de fomenter des stratagèmes pour s’y introduire en douce, elles se pavanaient comme des cygnes, ou plutôt se dandinaient comme des pigeons, jusqu’au porche, portant des sacs de ville Chanel et déguisées dans des robes de stylistes en provenance de dépôts-ventes de l’East Side, mais n’allaient jamais au-delà du long examen vertical que le portier irlandais leur faisait passer avec dédain, l’œil sur sa tablette à pinces.
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Vidéo de Thomas Pynchon
À l'occasion de l'annonce du Grand prix de littérature américaine et des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le Book Club s'intéresse aux livres qui nous aident à comprendre l'Amérique d'aujourd'hui. Pour en parler, nous recevons Francis Geffard, éditeur chez Albin Michel et créateur du Grand prix de littérature américaine ainsi que Nicolas Richard, auteur et traducteur. Il a notamment traduit Hunter S. Thompson, Thomas Pynchon, Woody Allen, James Crumley, Stephen Dixon ou encore Quentin Tarantino.
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