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Stanley Buchthal (Éditeur scientifique)Bernard Comment (Éditeur scientifique)Tiphaine Samoyault (Traducteur)Antonio Tabucchi (Préfacier, etc.)
EAN : 9782021023282
270 pages
Seuil (07/10/2010)
4.17/5   138 notes
Résumé :
Des décennies après sa disparition, Marilyn demeure l'une des icônes du cinéma. Femme-enfant innocente à la sensualité explosive, désirée par les hommes mais que les femmes ne prenaient pas pour rivale, elle était entourée d'une aura fascinante. Marilyn était aussi une femme splendide et complexe, qui cherchait dans l'amour l'oubli de son enfance malheureuse. Le présent ouvrage retrace la vie de Marilyn, depuis son enfance jusqu'à sa mort tragique en 1962, en passan... >Voir plus
Que lire après Fragments. Poèmes, écrits intimes, lettresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Marilyn, Marilyn, Marilyn...Tout et n'importe-quoi a été écrit sur cette légende, le personnage qui a pris le contrôle sur la femme qu'elle était.
Mais ici, les rumeurs et les théories les plus folles se taisent pour laisser la parole à Norma Jean via ses écrits. Des pensées, des poèmes, des lettres, recettes de cuisine et autres écrits dans un carnet ou sur un simple bout de papier.
Honnêtement, je n'ai pas pu tout lire. Est-ce que vous oseriez lire le journal intime d'un de vos proches ? J'imagine que non. Alors de quel droit nous permettons nous de lire celui de Norma Jean Baker ? Est-ce que c'est parce qu'elle était un personnage public et aujourd'hui décédée qu'il est acceptable de violer son intimité ?
Voilà la question que je me posais en regardant son écriture. Alors j'ai fermé ce livre. Mes excuses à la personne qui me l'a offert...
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Sans être idolâtre, la personne de Marylin Monroe m'a intéressée dès que j'ai commencer à aimer le cinéma. L'actrice m'a touchée, la chanteuse m'a séduite, la femme m'a émue. J'ai lu beaucoup d'ouvrages à son propos, biographies, fictions, témoignages, je le répète, sans être idolâtre. Mais plus de cinquante ans après sa mort, nous sommes toujours inondés par les multiples représentations de cet être humain unique comme tout être humain, photos, vidéos, cds, produits dérivés, etc... Tous les six mois on nous sort une nouvelle interprétation de ses névroses, sa vie sexuelle, ses opérations de chirurgie esthétique. Pas un jour sans que mon fil d'actualité Facebook ne me propose de "liker" une photo de Marylin très jeune, moins jeune, rousse, blonde, mince, moins mince, habillée, moins habillée.
Alors, quand j'ai trouvé ce livre que l'on pourrait qualifier d'ultime dans ma bibliothèque, j'ai pensé qu'il était normal d'avoir le réflexe de l'emprunter : ah... quelque chose de plus ! Mais n'en avais-je donc pas assez ? Parcourant le livre, ces fragments, ces brouillons, je me suis sentie saturée, au bord de la nausée. Oui, Marylin a écrit des poèmes déchirants sur des bouts d'agenda, des papiers à en-tête d'hôtels, oui, voir son écriture manuscrite est émouvante. Mais la pensée qui m'a envahie comme un malaise a été de me demander ce que la cannibale en moi exigeait de plus du cadavre de Marylin ? Il me semble me souvenir que même certaines radiographies de ses poumons ont été publiées. J'ai souvent défendu, notamment auprès de ma mère qui la détestait, une Maryline intelligente, bonne comédienne, belle, exploitée. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'une envie : défendre l'idée que la meilleure façon de lui rendre hommage est de lui foutre définitivement la paix, ne plus rien lire des fantasmes d'exégètes hommes ou femmes, revoir ses films, mais rarement, et plus jamais "Les Misfits", et sa mort au travail. Oui, plus de cinquante ans après sa mort, je vomis le ballet macabre auquel j'ai participé, et son indécence. Je rends ma part d'anonymat à Marylin qui voulait tant exister pour ce qu'elle était, je fais silence, et je démissionne de mon rôle de proxénète.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Et si Marilyn était plus complexe que que cette image de blonde un peu gourde renvoyée par certains films dans lesquels elle a joué ? S'il y avait deux Marilyn, l'une glamour, qu'on croit superficielle du fait de son apparence et l'autre torturée, cérébrale, passionnée par la littérature et la psychanalyse?

Est-ce l'ambition de l'ouvrage, Fragments, qui rassemble, lettres et écrits divers? en tous cas, c'est le sentiment qui prédomine au fur et à mesure que l'on découvre les textes de cette actrice devenue un mythe.

De cette lettre qu'elle écrit à 16 ans, peu après son premier mariage, je retiens sa maturité. de ce carnet noir « record » dont elle noircit seulement quelques pages, j'apprends sa peur panique de tourner une scène, de ne pas être à la hauteur.

Je suis fasciné devant les photos de Marilyn en train de lire ou d'écrire….leçon de photogénie !

Les textes sont souvent mélancoliques, assez pessimistes quand il s'agit d'amour, introspectif, reflétant une volonté constante d'apprendre et de se former.

On l'imagine loin du quotidien. Pourtant quand il s'agit de décorer un appartement, elle multiplie les notes, prend des mesures, collectionne les échantillons ou prévoit la place des meubles. Quand elle prépare un dîner d'anniversaire, elle dresse une liste sans fin et pense aux moindres détails.

Dans une lettre au Docteur Greenson suite à son internement, elle confie que sa pire crainte est de finir dans un hôpital psychiatrique comme sa grand-mère et sa mère. le spectre de la folie familiale rôde et c'est cette détresse que l'on peut lire sur son visage sur la photo de la couverture du livre.

En annexe, sont proposés, entre autres, quelques livres de sa bibliothèque personnelle (Flaubert, James Joyce, Walt Whitman, Hemingway, Beckett, Albert Camus, Kerouac..) et la photo sublime prise par Cecil Beaton à l'Ambassador Hotel.
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"Fragments", publié en octobre 2010, est une compilation de poèmes, de lettres et de textes intimes rédigés par l'actrice américaine Marilyn Monroe entre 1943 et 1962.

J'ai reçu cet ouvrage en version collector pour Noël et ce à ma demande expresse car j'avais hâte de découvrir une autre facette de cette femme majoritairement cantonnée à son statut de d'actrice-potiche blonde et donc forcément décérébrée selon certains.
J'attendais beaucoup de ce livre et je dois dire que j'ai été un brin déçue par ce que j'y ai trouvé.
Certes, il s'agit d'un beau livre. La version collector offre une jolie reliure rouge ainsi que de superbes photos imprimées sur papier glacé.
La mise en page aérienne permet une lecture fluide et chacun appréciera le souci de l'éditeur de proposer chacun de ces fragments en version bilingue tout en précisant que les traductions ont parfois du faire l'objet d'interprétations clairement indiquées en rouge dans le texte et laissées à la libre appréciation du lecteur.

Bon, cela étant dit, que trouve-t-on au juste dans cet ouvrage?
Là encore, l'éditeur précise qu'il a tenté d'inscrire au mieux les écrits de Marilyn dans le temps en les classant par ordre chronologique.
Le livre s'ouvre sur un texte rédigé à l'âge de 17 ans et évoquant son mariage avec James Dougherty qui lui permit d'échapper à l'orphelinat.
Ce texte contient déjà toutes les prémisses d'une femme que l'on sent déçue par l'amour, un être timide, fragile et profondément insécurisé qui tente de s'accrocher à la vie en essayant d'en saisir le sens et d'y définir son rôle.

Que ce soit dans ses poèmes ou dans ses notes, Marilyn Monroe évoque énormément ses peurs : la crainte de décevoir pour un rôle, de ne pas être intellectuellement à la hauteur de son mari Arthur Miller, de vieillir ou encore de se retrouver dans un asile psychiatrique comme ce fut le cas de sa mère et de sa grand-mère.

Par l'entremise de notes rédigées sur différents supports ( calendrier, papier à entête d'hôtel, carnets à peine entamés, feuillets, page de répertoire) visant à l'automotivation, la jeune femme tentait de canaliser ses peurs. Il n'est d'ailleurs pas rare que celle-ci parle de concentration et de discipline concernant son comportement sur les plateaux comme dans sa vie intime.
Si l'écriture présente un aspect majoritairement chaotique, le lecteur découvre néanmoins une femme d'une extrême lucidité, capable d'une intelligence émotionnelle qui la pousse la plupart du temps à basculer dans un profond désarroi, victime de sa sensibilité à fleur de peau.
J'ai été particulièrement touchée par une lettre rédigée lors de son internement un an avant sa mort et dans laquelle elle évoque la déshumanisation dont sont victimes les patients.

Nous sommes à des années lumière de l'icône qui apparaissait pourtant si sûre d'elle à l'écran !
Cette femme-ci apparaît dépressive, perfectionniste, toujours en retard, pétrie de trac et complexée intellectuellement de sorte que la plupart de ses écrits, loin d'évoquer son rapport au corps, sont avant tout des notes rédigées pour elle-même, des pense-bête visant à s'améliorer sans cesse.

J'en viens à l'objet de ma déception. le livre est traversé par de nombreuses photos montrant Marilyn en train d'écrire ou en pleine conversation avec de grands écrivains.
Aussi m'attendais-je à trouver dans cet ouvrage des notes de lecture, des réflexions sur ses nombreuses rencontres avec des gens de lettres. Or la jeune femme prenait surtout la plume pour y évoquer ses états d'âme lorsque son moral était en baisse et comme elle le disait elle-même, elle ne lisait plus en période de crise et tentait de trouver avant tout les réponses en elle.
J'ai donc été déçue par cette fausse impression revendicative, cette volonté de réhabilitation intellectuelle que dégageaient les nombreuses photos présentes dans l'ouvrage et qui, à défaut d'illustrer les propos de Marilyn Monroe, ne font que "combler les trous".
Néanmoins, j'ai vraiment apprécié découvrir les petits bouts de vie de cette femme complexe même s'il m'a parfois semblé manquer de quelques clés pour pouvoir tous les comprendre.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Certes, l'évocation de Fragments en titre principal aurait dû me mettre davantage la puce à l'oreille. Mais à la lecture de la quatrième, je m'attendais tout de même à quelque chose de plus...conséquent. L'ouvrage ne fait pas loin de 300 pages, mais lorsque l'on enlève les photographies de Marilyn, la préface, la postface, les notices, les versions manuscrites des fragments en contrepoint des versions imprimées, et bien il ne reste vraiment pas grand chose.

Alors oui, nous découvrons de simples bribes, des miscellanées allant de lettres adressées à des proches à de brefs poèmes, en passant par des citations de textes à apprendre pour des rôles, par des pensées, des sentiments, très brefs eux aussi... Bribes dont je ne vois pas, finalement, l'intérêt, pour mieux saisir toute l'intelligence et la complexité de l'actrice, aussi grande lectrice, et autrice, à ses heures.

Cela reste malgré tout un beau livre, même en format poche...
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critiques presse (1)
LesInrocks
25 juillet 2022
Dans ce recueil de textes accompagnés de photos et de fac-similés des manuscrits, l’on voit apparaître la femme lucide et torturée. À des années lumière des clichés véhiculés sur la star.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
L'enfance de chacun se rejoue tout le temps. Pas étonnant que personne ne connaisse l'autre ni ne puisse le comprendre entièrement. Je ne sais pas si j'en arrive avec cette conclusion à tout laisser tomber - ou si pour la première fois peut-être je suis connectée avec la réalité -
comment est-ce qu'on sait la souffrance des jeunes années de l'autre sans parler de tout ce qu'il traîne avec lui puisque au mieux une large marge de manoeuvre est nécessaire pour l'autre et pourtant combien c'est malsain de le supporter.
Je pense que le mieux est d'aimer bravement et d'accepter - autant qu'on peut le supporter. p.155
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Je ne peux pas m'habituer au fait qu'il m'aime et je continue à attendre de lui qu'il ne maime plus tout en espérant que cela n'arrivera jamais - mais je continue à me dire : qui sait ?
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Seuls quelques fragments de nous toucheront un jour des fragments d'autrui. La vérité de quelqu'un n'est en réalité que ça, la vérité de quelqu'un. On peut seulement partager le fragment acceptable pour le savoir de l'autre. Ainsi on est presque toujours seuls.
Comme c'est aussi le cas de toute évidence dans la nature - au mieux peut-être notre entendement pourrait-il découvrir la solitude d'un autre. p.45
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Je pense que j'ai toujours été
profondément effrayée à l'idée d'être la femme
de quelqu'un
car j'ai appris de la vie
qu'on ne peut aimer l'autre,
jamais, vraiment.
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Je sens la vie qui se rapproche alors que tout ce que je veux c'est mourir.
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Vidéo de Marilyn Monroe
Bande annonce du film, sortie le 4 avril 2012
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