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EAN : 9782756030951
134 pages
Delcourt (23/05/2012)
4.08/5   39 notes
Résumé :
Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai abandonné la lecture de cet album par manque d'intérêt. Page 30, j'avais le moral dans les chaussettes, alors qu'il faisait beau, les petits oiseaux chantaient et les enfants échangeaient sur la rentrée, les copines se trouvant dans une autre classe, grosse déception mais espoir d'autres connaissances à venir. Bref, je suis allé à la page 100 pour y voir un tank et un hélico, de quoi ne rien arranger. J'ai donc refermé cet ouvrage dont l'excipit est : "désarmer les marchés".
Bonne chance.
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J'aime bien quand la bd sort des sentiers battus pour s'intéresser au politique ou à l'économique. J'aime bien également quand un auteur a le courage d'exposer ses idées. Ici, elles sont dans l'air du temps et rencontrent généralement la sympathie du plus grand nombre.Il faut savoir que les informations données dans ce documentaire sont assez orientées donc pas très équilibrées.

De tout temps, riches et pauvres ont toujours coexisté sur notre planète. le capitalisme aurait permis au plus grand nombre d'accéder aux richesses que procure la société de consommation. le modèle communiste n'a pas vraiment été une réussite. Les inégalités se creusent non seulement à l'intérieur d'un même état mais également avec les pays les plus pauvres. On ne peut que dénoncer cette inégalité. Faut-il diaboliser pour autant la mondialisation ? Faut-il punir les plus fortunés ? etc...

Pour garantir la prospérité, on devrait combattre la pauvreté avec détermination dans les autres pays et à l'intérieur. C'est une question de solidarité et de fraternité. En 10 ans, la mondialisation a apporté par exemple à l'Inde des bienfaits matériels innombrables. de la mondialisation, nous pouvons dire qu'elle a apporté une hausse du niveau de vie global des populations de la planète. Tout est une question de point de vue.

L'interdépendance via les échanges est inévitable et irréversible. Il faut cependant encadrer ce processus. Est-ce mal en soi ? Favoriser les échanges culturels et technologiques n'est pas une tare à moins d'être protectionniste. Juste un chiffre : au XXème siècle, le PIB mondial par habitant a été multiplié par 15. Que faut-il en déduire ?

Il est vrai que le terme "mondialisation" possède déjà une forte charge émotive. Je comprends la charge de l'auteur qui redoute l'accroissement des inégalités, le chômage et la baisse du niveau de vie. Ne faudrait-il pas au contraire encourager la croissance et le progrès ? le meilleur moyen est de lutter contre la pauvreté. Qu'il y ait des riches ne me dérange pas. Tant mieux pour eux ! Cependant, il ne faut plus qu'il y ait de pauvres ! Il faut tirer le plus grand nombre vers le haut. Certes, la mondialisation est une source d'inquiétude. Il faut sortir des analyses trop simplistes et pousser plus loin la réflexion. La schématisation n'est jamais bonne même si le processus est compliqué.

Au final, cette bd a au moins le mérite de soulever un débat intéressant sur les bienfaits ou les inconvénients de la mondialisation. Même si je ne partage pas toutes les idées de l'auteur et malgré mes critiques les plus cinglantes, j'accorde un trois étoiles à une oeuvre engagée. On sort des sentiers battus et on prend des risques. Objectivement, c'est mérité.
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Décembre 1997. Philippe Squarzoni est l'un des premiers membres d'ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne). Mais son engagement n'est pas le fruit du hasard.

A plusieurs reprises, Squarzoni est allé en Croatie (à Pakrac) afin d'aider les habitants (serbes et croates) à reconstruire leur village détruit par le conflit. Son premier voyage date de 1994. Dès lors, il y retournera tous les 6 mois, toujours dans le cadre du volontariat pour mener à bien un projet initié par une ONG. Mais il témoigne également de ses engagements en France, en Angleterre et au Mexique.

Garduno, en temps de paix et Zapata, en temps de guerre relatent son combat contre la mondialisation, la manipulation de l'opinion publique par les politiques, les délocalisations, le libre-échange… Edité pour la première fois en 2002 par Les Requins Marteaux (2003 pour Zapata).

Très vite, le lecteur est associé à la réflexion de l'auteur. En transmettant ce travail d'investigations et de mobilisation sur le terrain, Squarzoni éprouve son style narratif que l'on retrouvera dans ses autres documentaires (Torture blanche, Saison brune, DOL). le scénario alterne voix-off et dialogues. La voix-off contient à la fois les concepts idéologiques (économique, politique, sociologique…) que l'auteur combat et une argumentation étayée qui développe son opinion personnelle. Les dialogues donnent quant à eux une dynamique à l'ensemble. Ils sont plus spontanés et incitent le lecteur à la réflexion.

Côté graphique, on est face à un mélange entre réalité et métaphore. Cette dernière donne un côté souvent ironique (parfois cynique) aux propos tenus dans la même case. Philippe Squarzoni se met en scène dans son quotidien, qu'il soit privé, professionnel ou militant. En parallèle, et comme je l'avais déjà plus longuement expliqué dans mon article sur Saison brune, le dessinateur fait intervenir des visuels issus de l'imagerie collective : contes, slogans publicitaires, références cinématographiques, courbes d'évolution… des coupures de presse et des photos de journalistes viennent compléter le tableau. L'ensemble permet au lecteur d'entendre tous les sous-entendus inhérents à certains constats. Malgré la lourdeur du thème abordé et le sérieux des propos, la lecture est fluide… J'ai pourtant ressenti le besoin de faire plusieurs pauses.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Philippe Squarzoni est un homme engagé, militant d'Attac et Garduno, en temps de paix en est l'illustration.
Dans cette BD dont le second volume est Zapata, en temps de guerre, il expose son point de vue sur les politiques ultra-libérales et sur la mondialisation, chiffres à l'appui. Il fait aussi de nombreuses références à la littérature (Thoreau) et au cinéma (Chaplin). En parallèle, il alimente sa réflexion par ses expériences personnelles : on va le suivre en Croatie alors, volontaire pour la résolution du conflit puis au Mexique, observateur des droits de l'homme au sein d'une communauté zapatiste du Chiapas.
Dès les premières pages, deux mots : libre et occupé. L'auteur fait un parallèle entre l'occupation allemande et l'utilisation de ces deux mots dans notre quotidien.
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Mais ce sont des sciences politiques économiques et sociales, ça. Un peu dur, dur, donc, mais ça fait réfléchir. Peut-être aurais-je préféré une histoire avec ces beaux dessins? Intéressant quand même: j'pourrais peut-être l'offrir à mon parrain, géopolitologue???
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critiques presse (1)
Sceneario
09 juillet 2012
Garduno, en temps de paix, c’est un peu un Indignez-vous ! du 9ème art : un ouvrage nécessaire, un livre pour aider à prendre conscience.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Dans ces médias dominants, quelques stars de la communication, recevant des salaires exorbitants, vont sculpter l’image que le public se fait du monde. Les revenus de ces vedettes sont déjà une garantie de leur attachement à la pensée unique. PPDA : 6 millions de francs par an… Dans ces grands médias, qui sont les plus influents, et notamment à la télévision, une fois le micro confié à des professionnels idéologiquement conformes, il n’y a plus qu’à laisser le processus suivre son cours naturel. C. Ockrent : 120000 francs par mois… L’information est donc confiée à des gens intelligents, habiles et sincères, à qui il n’est pas utile de donner d’instructions. Ils partagent déjà l’idéologie dominante et se comportent tout naturellement en défenseurs de l’ordre établi. Au bout du compte, il suffit de laisser ces journalistes libres de travailler comme ils veulent… et sur le mur de Berlin, pendant la Guerre du Golfe, au moment du passage à l’Euro, c’est de bonne foi et en toute sincérité qu’ils nous enfermeront dans la pensée unique
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p.22-5.
United Airlaines, qui fait du surbooking, a vendu plus de billets qu'ils n'ont de places dans l'avion. Ils me proposent 300 dollars pour que je prenne un autre vol, via Dallas, sur American Airlines. Leur logique me fatigue. Je refuse. Bien sûr, d'autres vont en profiter. Le monde va continuer à tourner dans un certain sens, et mon refus d'y participer ne modifiera pas le cours des choses. Parfois notre marge de manœuvre, de désobeissance, semble infime. Ridicule. On n'a pas toujours la possibilité de faire trébucher l'histoire. Ça ne signifie pas qu'il faille coopérer. Au contraire. Le pire est de ne rien faire. De peur de faire trop peu. L'impossibilité d'agir ne doit pas se transformer en caution morale et servir de justification à une participation passive. (en arrière plan le livre d'Henry David Thoreau : Civil Disobedience) En aucun cas il ne faudrait se prêter au mal que l'on condamne. C'est bien ce qui pose problème actuellement. Au moment où l'idéologie de la globalisation se donne l'apparence d'un simple constat de l'ordre des choses. Selon François Furet, « Nous sommes condamnés à vivre dans le monde où nous vivons ». « C'est la fin de l'histoire. » Dixit Mr Fukuyama. « Ce n'est pas la pensée, c'est la réalité qui est unique ». dit Alain Minc. CQFD
La mondialisation libérale n'est plus une idéologie, c'est un fait accompli. Voilà dans quoi on baigne. L'effondrement du bloc de l'Est a permis à cette nouvelle révolution capitaliste de s'imposer au monde et aux esprits en se faisant passer pour l'ordre naturel.
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L’année dernière, le programme des Nations unies pour le développement humain estimait que le coût de l’éradication de la pauvreté représentait moins de 1% du revenu mondial. Cela couterait 80 milliards de dollars par an, soit moins que le patrimoine net cumulé des 7 personnes les plus riches du monde. Il suffirait de 15 milliards de dollars par an pour que personne ne soit privé de soins élémentaires et d’une alimentation suffisante. Avec 8 milliards de dollars, on pourrait assurer l’accès universel à l’eau potable dans tous les pays en développement. Améliorer la situation des 20 pays les plus gravement touchés reviendrait à 5.5 milliards de dollars. C’est-à-dire le coût de la construction d’Euro Disney
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p.14.
La Conquista a exterminé entre 6 et 10 millions d'Indiens. Le plus grand génocide connu de l'histoire de l'humanité. Alors non, le bateau de Cortès n'est pas un symbole anodin. Il signifie que notre civilisation s'est bâtie aussi sur l'esclavage de milliers d'Indiens, l'exploitation de leurs richesses, la destruction de leur culture, et leur extermination. Le bateau de Cortès incarne ce génocide fondateur. Mais voilà le symbole vidé de son contenu. Le passé maîtrisé. Neutralisé. Présenté comme ça, sur une simple carte postale, il devient même un symbole positif : grâce à la Conquista, nous mangeons du chocolat ! Bon appétit. Voilà notre histoire innocentée, notre conscience déculpabilisée. Il n'y a rien à penser. Rien à redire concernant notre mode de vie.
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Au Mozambique, un quart des enfants meurent de maladies infectieuses avant l'âge de 5 ans. Le Mozambique consacre deux fois plus d'argent au remboursement de sadette qu'aux dépenses de santé et d'éducation.
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Videos de Philippe Squarzoni (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Squarzoni
L’immersion dans le quotidien des inspecteurs de l’unité des homicides de Baltimore en 1988 se poursuit dans cette troisième partie de l’adaptation du livre de David Simon, à l’origine de sa série The Wire (Sur écoute).
Retrouvez l'interview de Philippe Squarzoni : https://www.youtube.com/watch?v=JUvXxHeiq4k
Résumé : Un flic a reçu deux balles dans le visage. Pas d'arme. Pas de mobile. Pas d'indices matériels. Mais Terry McLarney a été le sergent de Cassidy. Son ami. Et il fera tout pour découvrir le coupable. Alors que l’affaire Latonya Wallace accapare toujours Landsman et Pelligrini, le tableau se couvre d’encre rouge. Les corps s'empilent, le taux de résolution plonge et la pression augmente…
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