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Petit précis de mondialisation tome 4 sur 6
EAN : 9782213701349
288 pages
Fayard (29/03/2017)
4.01/5   134 notes
Résumé :
« Les moustiques viennent de la nuit des temps (250 millions d'années), mais ils ne s'attardent pas (durée de vie moyenne : 30 jours). Nombreux (3 564 espèces), installés sur les cinq continents (Groenland inclus), ils tuent volontiers (750 000 morts chaque année).
Quand ils nous vrombissent à l'oreille, ils ne se contentent pas de pourrir nos nuits, c'est une histoire qu'ils nous racontent : leur point de vue sur la mondialisation. Une histoire planétaire de... >Voir plus
Que lire après Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopolitique du moustiqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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sur 134 notes
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♫Un mosquito
C'est un moustique qui galère
Un mosquito
Pique et pique et pique dans ta chair
Un mosquito
C'est un méchant hélicoptère
Un mosquito
ça vit du sang chaud des baigneurs, un mosquito♫
Vanessa Paradis-1989-
-
Quand, au coeur de la nuit,
à nos oreilles le moustique vrombrit
c'est notre histoire qu'il raconte.
Il nous enfonce sa trompe
Rien qu'un rappel né au lit tique
C'est pas la femme moustique
mais la mère qui nous pique.
AM STRAM GRAM
Pique et Picolez 2 grammes
Zika ou Sida, quoique tu fasses
Prends en ACT²
Paludisme, malaria Vs Artémisinine
YOUYOU TU Benéficie Nobel Médecine
Armoise chinoise, a l'arme Terre a peu tique
un comble pour qui les tristes trop piquent
DDT Dichlorodiphényltrichloroéthane
fait plus de victimes que les hippopotames
ce n'est pas avec ce que nous savons, nez en moins
que le coronavirus se lave les mains
mais certains moustiques adorent plus que tout, le parfum de certains de nos savons...
Rien n'est jamais acquis
telle est la loi de la vie
et le quotidien de notre survie
Or c'est naRration, prise de conscience de l' intranquillité
Orsenna , inlassable éveilleur de curiosité...
'
ACT² = Artemisin-based Combinaison Thérapies, ces ACT ont contribué, depuis le début des années 2000, à diviser par deux le nombre de décés liés au paludisme (aujourd'hui quatre cent cinquante mille morts annuelles, un million hier).



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Il n'y a que l'Antarctique et l'Islande qui leur échappent encore. Partout ailleurs, ils sont des nuées, éphémères mais sans cesse renouvelées – sept générations en un an – et donc dotées d'une capacité d'adaptation qui les rend quasi invincibles. Et ils tuent. Dengue, chikungunya, zika, fièvre jaune, paludisme... : responsables de plus de 800 000 décès humains par an, les moustiques sont notre premier ennemi sur cette planète. Pourtant, les éradiquer pourrait avoir des conséquences plus terribles encore...


Après ses trois autres « précis de mondialisation » sur le coton, l'eau et le papier, Erik Orsenna, alors ambassadeur de l'Institut Pasteur – il occupe le siège du scientifique à l'Académie française –, s'intéresse en 2017 à la « géopolitique du moustique ». Pour tout comprendre de ces petits mais costauds envahisseurs, il s'est rendu dans les pays où ils sévissent le plus, a rencontré d'éminents spécialistes de l'Institut Pasteur, à Paris, Dakar, Cayenne et Phnom Penh, et, avec une précision teintée d'humour, mêle ses réflexions, elles aussi souvent piquantes, à cet ouvrage de vulgarisation scientifique co-écrit avec sa compagne, l'angiologue Isabelle de Saint Aubin.


Le texte est intéressant, voire souvent fascinant, et a de quoi faire frémir. Car le constat est sans appel. Ce ne sont pas seulement le moustique et ses multiples espèces qui, toujours plus résistants, apprennent à conjurer toutes nos tentatives pour les vaincre. Les parasites, virus et bactéries, dont ils sont aujourd'hui les vecteurs les plus efficaces – loin devant les tiques, chauves-souris et autres hôtes déjà bien inquiétants dans ce livre – et que nous n'avons pas encore tous rencontrés – la covid-19 n'a surgi au grand jour qu'après la rédaction de cet ouvrage –, sont eux aussi tellement intelligents et opportunistes dans leur stratégies de survie qu'ils rendent inutile, et même dangereuse, toute velléité de destruction de leurs porteurs actuels. Sans parler des multiples espèces indispensables que la disparition du moustique condamnerait à périr d'inanition, tous ces organismes tueurs auraient vite fait de trouver une solution de rechange, peut-être plus terrible encore pour nous, pauvres Goliaths pourtant prompts à jouer les apprentis sorciers, autrefois à coups de produits chimiques, aujourd'hui, à l'aide de la génétique.


Documenté et instructif, ce mémento sur le moustique se lit comme un roman, parfois drôle, souvent étonnant, riche de pistes de réflexion dont on regrette seulement que ce format ne se prête à leur développement. Citons en deux, à méditer au son crispant de cet insecte si détesté : « Voilà le secret pour survivre : l'adaptation ! (…) de là, venait peut-être la fragilité et la noblesse de l'espèce humaine. Elle voulait changer la vie. Et la vie se vengeait. Il est vrai que, si notre espèce voulait tant « changer la vie », c'était à son seul bénéfice. » « Quand la dynamique de l'espèce l'emporte sur la revendication de l'individu, il y a gros à parier que la vitalité générale y gagne. »

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Très intéressant comme livre. C'est ce qu'on appelle un précis de vulgarisation, je crois, car grâce à une écriture accessible à tous, vous saurez absolument tout sur les moustiques, les différentes espèces, les ravages trop souvent mortels qu'ils provoquent (750.000 morts/an), la propagation des virus qu'ils portent en eux, leur mondialisation car les moustiques voyagent. Tout comme nous, ils prennent le bateau ou l'avion.

De nombreux scientifiques les étudient dans le monde entier et tentent de trouver, non pas des remèdes ou des vaccins pour l'humain, mais des solutions à leur éradication, au point de couper la chaîne alimentaire pour nombre d'espèces animales. Comme quoi, rien n'est jamais simple.

Parmi les solutions, certaines sont controversées. Un exemple : des moustiques mâles ont été irradiés pour qu'ils deviennent stériles, puis ont été relâchés par milliers dans la population d'une île des Caraïbes, en 2009, en espérant que les femelles n'aient plus rien à transmettre car ce sont elles qui piquent.
Les coûts monstrueux que toutes ces recherches engendrent, bien entendu, pour sauver des vies humaines, mais que seuls les pays riches et moins infectés de par leur climat peuvent se permettre. Les insecticides, les tentatives de clonage de moustique (oui, oui), les manipulations de leur gêne sans savoir ce qu'ils pourront engendrer comme nouvel insecte une fois qu'une femelle "sauvage" s'accouplera à un mâle génétiquement modifié...

C'est absolument effarant, mais Erik Orsenna nous livre ses découvertes comme s'il était un aventurier. Quelques graines d'humour par-ci par-là, l'auteur, qui nous fait faire connaissance avec les plus illustres chercheurs en la matière (lesquels sont d'ailleurs complètement déjantés) a souvent très peur des situations dans lesquelles il se trouve, au côté de ces drôles de docteurs.

Bref, malgré tout ça, c'est très plaisant à lire, ce qui fait que nous ne deviendrez pas mousticophobe, une fois fini.

Très bon NOËL à tous !
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INCROYABLE !
Je ne suis ni scientifique ni intellectuelle et pourtant je suis restée accroché à ce livre jusqu'à le finir, d'une seule traite. Pourquoi ? Parce que Erik Orsenna parle dans une langue humble (non celle d'un académicien qui cherche à se faire mousser par un vocabulaire tellement châtié qu'il nous faut trois heures pour comprendre une phrase.) Il simplifie un sujet passionnant, qui de premier abord parait rébarbatif. On en sort en ayant appris quelque chose, émerveillé, peut être un peu effrayé, mais édifié ! On y découvre un écrivain qui aime sa planète et qui a décidé de dédier sa passion qu'est l'écriture à la défense de cette terre. Il a le mérite d'approcher un sujet qui n'est pas vendeur ! Où est l'erreur ? Les rayons des libraires qui nous exposent essentiellement du Musso, Levy, Bussi (tiens ils ne dépassent jamais 5 lettres dans les noms, pour que nous pauvres lecteurs lambdas n'oublions pas) qui ne sont que des casseroles vides face à cet essai.
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Erik Orsenna nous amène à la découverte de petites bêtes qui ne nous veulent pas toujours du bien. Intentionnellement ou pas. le moustique, choix emblématique se retrouve sur tous les continents. Celui qui nous assaillent pour sa survie et dont nous n'avons pas encore trouvé de vaccins pour la ribambelle de maladies qu'il génère.
Et pourtant, toutes les médecines s'y attèlent et jusqu'ici, seule la prévention (à moindre effet secondaire) et/ou les traitements curatifs limitent la casse.
Alors, sommes-nous condamnés à la cohabitation ?

Un livre bien fourni qui peut rebuter par ses références scientifiques. Cela dit, l'auteur arrive à décrisper l'enjeu pour le rendre accessible et même par endroits cocasse.
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critiques presse (3)
Lexpress
15 mai 2017
Le long de son périlleux voyage aux pays des moustiques Erik Orsenna apprend que "comme les êtres humains, les Aedes voyagent, veulent vivre et se reproduire. Et, surtout, ils s'adaptent."
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
05 mai 2017
Erik Orsenna a ce don rare, savoir célébrer le chant du monde comme lire sa carte. Sa soif de comprendre la planète est inextinguible.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
26 avril 2017
Passionnant et inquiétant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
(Les chauves-souris) que je vais vous présenter ne vont pas vous décevoir, déjà de beaux oiseaux, ou de jolis rats, comme vous voulez, des Pteropus : d'un bout de l'aile à l'autre, une bonne soixantaine de centimètres. N'ayez pas trop peur quand même, pas de vampires parmi elles, rien que des frugivores, aucune ne va vous sucer le sang.
- Et quelles sortes de virus portent-elles ?
- Oh, parmi les plus méchants, le SRAS, par exemple, ou de très désagréables coronavirus. Ce n'est pas une raison pour les détester. Elles mènent leur vie. Comme les moustiques.
P144
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Quelle est la durée d'une "génération" chez nous, humains ? On retient généralement le chiffre de vingt-cinq ans, l'âge où l'on devient père et mère. Puis les enfants grandissent, engendrent à leur tour, et le cycle se poursuit. Mais quelle est la durée d'une "génération" chez les moustiques ? Leur vie complète, de l'œuf à la mort : un mois et demi. En comptant large. La comparaison avec nous est simple. En un siècle , l'espèce humaine aura vu passer quatre générations. Les moustiques : sept générations par an, multipliées par cent. Soit : sept cents !
p 67
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"Je connais maintenant la capacité des insectes. Mais, tout de même, huit millions d'espèces chez eux et seulement huit mille chez nous, les vertébrés ! Comment expliquer leur formidable succés? "
[...]
"Eh bien, le succés des insectes, j'y vois six raisons."
[...]
petitesse
+ manger de tout
+ habiter partout
+ se reproduire frénétiquement
+ se plaire en société
+ diversité
= génie de l'adaptation
Voilà le secret pour survivre : l'adaptation !
p27
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Pour avoir navigué durant l’été en Alaska, je peux vous dire que la concentration de moustiques y est insupportable. C’est donc là que l’armée américaine, durant le début des années 1950, a testé l’efficacité de plus de dix mille combinaisons de toutes les molécules possibles. Il faut dire que les soldats y pullulaient, à cette époque de guerre quasi chaude avec l’Union soviétique, juste de l’autre côté du détroit de Behring. Une fois de plus, les militaires allaient faire progresser la santé. Quand je pense qu’on les accuse de ne penser qu’à occire !
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Nous avons, non sans difficultés, accepté Darwin, Darwin et sa non-tranquillité, Darwin et l'inconfort qu'il décrit, Darwin et sa vérité dérangeante, selon laquelle rien n'est jamais acquis et la vie une jungle d'évolutions permanentes et interactives. Mais nous avons encore plus de difficultés à admettre que, parmi ces évolutions, beaucoup sont accélérées. Laissez-nous le temps [...] de nous adapter.
p68
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Videos de Erik Orsenna (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Erik Orsenna
Erik Orsenna vous présente son ouvrage "Petit précis de mondialisation. Vol. 8. Nourrir sans dévaster" aux éditions Flammarion. Entretien avec Jean Petaux.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2932579/erik-orsenna-petit-precis-de-mondialisation-vol-8-nourrir-sans-devaster
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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