Dès les premières pages, Larry's paradise ouvre un nouveau cycle qui prend ses racines dans l'histoire passée du fiscaliste aux cheveux blancs. Il est donc fortement recommandé de bien connaître la série avant de s'aventurer dans ce dix-septième tome.
La mécanique utilisée est assez décevante : jouer la carte de la résurrection est franchement facile et peine à convaincre. Larry le démontre d'ailleurs lui-même. Placée au début de cette histoire elle ne peut que retenir l'attention, aidée en cela par plusieurs rappels et un nouveau rebondissement sur la passé familial de notre protagoniste.
Cette impression de déjà-vu est assez agaçante : croire, ne plus croire, croire à nouveau avant d'être tenté de ne plus croire... Fort heureusement, l'intrigue principale est suffisamment immersive pour retenir l'attention du lecteur. le scénario est habilement mis en oeuvre, s'appuie sur plusieurs rebondissements, des scènes d'actions arrivant à point nommé, un mystère bien consistant et un retournement de situation final franchement bien amené. Tout cela donne une oeuvre de qualité, portée par un casting étoffé et riche.
Les dessins restent au même niveau que les albums précédents.
Vrancken nous démontre une nouvelle fois qu'il est capable de nous embarquer pour une aventure cinématographique. Cela dit, à certains moments, quelques cartouches ou détails manquent de précision. Certains visages (notamment celui de Larry) donnent l'impression d'avoir été parfois volontairement rendus plus flous pour les besoins du moment (un encart télévisuel, un moment de convivialité dans un bar…).
Larry's paradise comporte donc quelques zones d'ombres assez inquiétantes pour l'album à venir. Si ces pistes ne peuvent que retenir l'attention des adeptes de la série, il n'est pas certain qu'elles soient judicieuses. L'avenir le dira ! Il serait toutefois injuste d'être plus virulent à l'égard d'un album qui reste d'un très bon niveau.