AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Il était une fois (Eloisa James) tome 5 sur 5
EAN : 9782290089590
411 pages
J'ai lu (18/06/2014)
3.57/5   61 notes
Résumé :
Qu'est-ce qu'une fille peut faire quand son nouveau mari, un Laird beau, riche et légèrement gâté, se révèle être bien plus que ce qu'elle imaginait ? Lui dire qu'il est ennuyeux et s'enfermer dans une tour jusqu'à ce qu'il d'attitude, pardi !

Petite-fille d'un duc mais fille d'un professeur d'université d'Oxford, elle a été élevée simplement, ce qui est l'exact opposé de ce laird sauvage. Après avoir fui son mariage, elle passe cinq années à vivre da... >Voir plus
Que lire après Il était une fois, tome 5 : La jeune fille à la tourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 61 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
12 avis
2
2 avis
1
0 avis
Encore une fois, comme pour le tome 1 (dans la version de l'intégrale), la 4e de couverture donne une fausse information : s'il est vrai que la nuit de noces se passe mal (et que ça ne s'arrange pas ensuite), Edith ne s'isole pas du tout dans la plus haute chambre du château.
La seule tour que l'on trouve dans ce roman est une vieille tour de guet en ruines située aux alentours du château et dans laquelle la jeune femme aime se rendre pour jouer du violoncelle car l'acoustique y est très bonne.

Mais reprenons du début. le duc de Kinross, richissime écossais et as de la finance, qui plus est, cherche une épouse, entre autres pour servir de mère à sa jeune demi-soeur de cinq ans dont il a hérité la charge à la mort de leur mère. C'est un homme dont la vie est réglée à la minute près et qui passe ses journées à écouter les rapports de ses serviteurs et de son secrétaire sur ce qu'il se passe sur ses domaines, même quand il s'absente de son fief écossais. Il a organisé un roulement de valets qui partent tous les jours de son château, le rejoignent où qu'il soit en Grande-Bretagne, lui font leur rapport et repartent illico en Ecosse. Autant dire que pour une telle coordination, il en faut, des valets ! Mais ce n'est pas un problème, puisque le château de Craigievar ne compte pas moins de 130 serviteurs en tous genres.

Lors d'un de ses voyages, justement, il tombe fou amoureux au premier regard, pendant un bal, d'Edith Gilchrist, la fille d'un de ses "collègues" financiers. Sans même essayer de la connaître, il demande sa main à son père, et propose un contrat de mariage si avantageux que celui-ci ne peut qu'accepter.

Le duc étant vraiment très pressé de ramener sa fiancée chez lui, il persuade le père d'Edith d'écourter les fiançailles, au mépris des convenances les plus élémentaires, et au risque que tout le monde pense que la date du mariage est avancée parce que la fiancée est enceinte. Car le qu'en dira-t-on, le duc s'en moque royalement. Tout ce qu'il veut, c'est qu'Edith devienne sa femme le plus vite possible.

Les noces ont donc lieu, puis vient la nuit de noces. Et là, la pauvre Edith subit un vrai calvaire car la perte de sa virginité s'avère très douloureuse. Non parce que le duc est brutal. Au contraire, il ne veut que le bonheur de sa bien-aimée. Mais ayant un sens très (trop ?) poussé de l'honneur, il a toujours refusé de perdre son pucelage avec des femmes mariées ou des prostituées, préférant se réserver pour sa future femme. Mais du coup, il est aussi inexpérimenté que son épouse, et ne se rend pas compte que celle-ci souffre atrocement. Car elle fait des efforts surhumains pour le cacher, ne voulant pas lui faire de peine.

Traumatisée par cette expérience, Edith se met à appréhender chaque nuit, d'autant plus que la douleur ne s'estompe pas au fil des jours, et malgré elle, ses réactions corporelles montrent sa crainte de l'acte sexuel. le duc, voyant bien que quelque chose ne va pas, la questionne, et elle lui avoue qu'elle ressent un peu de douleur, mais en minimise tellement l'intensité que le duc ne se doute pas du calvaire qu'il lui fait subir chaque nuit. Et comment le pourrait-il, alors qu'Edith, appliquant les "bons" conseils de sa belle-mère (la femme de son père, qui l'a élevée et avec laquelle elle s'entend très bien), se met à simuler l'orgasme.

Jusqu'au jour où, voulant à tout prix combler son épouse, le duc s'occupe tellement bien d'elle, mettant un soin tout particulier aux préliminaires, qu'elle finit par avoir un vrai orgasme. Et là, le duc n'étant pas complètement idiot, voit bien la différence. Il rentre dans une colère noire et quitte le château pendant plusieurs jours, laissant Edith seule avec l'armée de serviteurs et sa belle-mère qu'elle avait suppliée de la rejoindre en Ecosse, ne sachant plus comment agir et croyant qu'elle n'était pas normale, avec ses douleurs.

Et c'est là que j'ai abandonné ma lecture. Car tout ce que je viens de vous raconter est en fait très très long. Déjà, le voyage de Londres jusqu'en Ecosse prend des jours et des jours, et chaque jour se ressemblent : Edith s'ennuie toute la journée car elle voyage dans la même "voiture" que son mari, qui passe son temps à écouter les rapports de son secrétaire et à étudier des documents avec lui ; et la nuit, elle subit ses assauts fougueux, serrant les dents pour ne pas hurler de douleur.

Et puis, quand enfin ils arrivent en Ecosse, il ne se passe pas grand-chose de plus. Hormis ces problèmes d'ordre intime, il est tout le temps question de la possessivité du duc et de la résistance d'Edith, qui refuse d'appartenir à quelqu'un et le clame haut et fort. Elle n'a pas une envie folle d'être mère et ne veut pas passer sa vie à régler les innombrables problèmes d'organisation inhérents à la gestion d'une demeure aussi vaste que le château de Craigievar. Tout ce qu'elle veut, son unique but dans la vie et son unique plaisir, c'est jouer du violoncelle. Et elle y passe un temps fou ! L'auteure est assez douée pour décrire les sensations qu'Edith ressent grâce à la musique, c'est vrai. N'empêche que là aussi, je me suis ennuyée.

Heureusement que la belle-mère arrive ! Car j'ai adoré ce personnage ! Affectueuse, exubérante, gaie et fantasque, elle apporte une bouffée de fraîcheur dans tout cela. Ne pouvant pas avoir d'enfants, elle en souffre énormément, et son mariage avec le père d'Edith est une catastrophe à cause de cela. Alors quand elle arrive au château et se retrouve face à face avec la petite soeur du duc, sorte de petite peste qui se montre exécrable avec tout le monde et a rejeté Edith immédiatement, le miracle a lieu. L'entente entre l'enfant et la femme regorgeant d'amour maternel inemployé est immédiate et la petite fille s'en trouve transfigurée.

Les deux personnages principaux, eux, ne sont pas spécialement attachants et ne s'affrontent pas en ces joutes verbales spirituelles qui m'ont tant amusées dans les précédents tomes de la série. Et c'est peut-être cela qui m'a le plus manqué ici.


Conclusion : Une romance dont le côté original (les rapports sexuels douloureux, fait assez rare dans les romances pour être souligné) est malheureusement gâché par trop de longueurs et de scènes répétitives, et l'absence de l'humour qui caractérisait les précédents tomes. L'histoire la moins réussie de cette série, pour moi.
Commenter  J’apprécie          40
Me voilà toute triste, je viens de finir le dernier tome de la série Il était une fois d'Eloisa James. C'est avec grand regret que j'ai tourné la dernière page de cette série qui compte parmi mes préférées du genre même si ce dernier tome n'est pas aussi parfait que le tome 2 (La belle et la bête)(le meilleur de la série) ou que le tome 3 (La princesse au petit pois). Tout comme le quatrième tome (Une si vilaine duchesse), je lui ai trouvé quelques petits défauts mais qu'on oublie bien vite. Comme pour les pansements, on va faire ça vite et on va commencer avec le moins bien.

D'abord j'ai un petit peu été déçue par un premier point : je suis fan de Raiponce dont est en partie inspiré ce dernier tome (en plus de Roméo et Juliette même si, heureusement, le destin de nos héros est bien moins tragique), impossible de s'y tromper avec un tel titre et un tel résumé. Mais comble de malheur, la tour n'apparaît qu'à la toute fin du roman, dans le dernier cinquième même si l'une des dernières scènes récompense parfaitement cette longue attente (ah on peut dire que le héros y laisse de sa personne pour se faire pardonner !). Ma deuxième déception a eu lieu au milieu du roman : une soixantaine de pages que j'ai trouvé vraiment longues à lire. Elles correspondent au voyage de nos deux héros et j'ai vraiment eu du mal à ne pas sauter de paragraphes. Que ce voyage fut long et éprouvant (pour moi comme pour Edie d'ailleurs !). Maintenant qu'on a enlevé le pansement qui fait mal et parlé des sujets dérangeants passons aux sujets agréables.

Parmi eux la première partie du roman. Une première partie hilarante, croustillante, craquante à souhait, comme je les adore : en 150 pages j'avais une vingtaine de post-it ! Ce début de roman nous met l'histoire en place et nous présente parfaitement les personnages. Avec de l'humour, des dialogues (et lettres) succulents, nous devinons immédiatement que nous sommes en présence de personnages au fort caractère comme je les aime.
Gowan Stoughton de Craigievar (non je n'ai pas galéré pour le recopier), duc de Kinross, chef du clan MacAulay est en Angleterre pour pêcher, non pas le saumon comme il en a l'habitude, mais une épouse. Et pourtant, Gowan déteste les Anglais !

«Ces derniers débitaient des potins à n'en plus finir, avec dans le crâne plus de cérumen que de cervelle, comme disait son père autrefois – et Shakespeare avant lui.»

C'est ainsi qu'il se retrouve dans un bal au coeur de Londres entouré d'Anglais alors que son hôte doit lui présenter sa fille Edith. Une présentation dont il se passerait bien, il en est sûr, cette anglaise n'est pas pour lui.

«Edith. Quel affreux prénom ! Seule une pipelette pouvait porter un prénom pareil. Une folle vieux jeu aux oreilles d'éléphants. Bref, une Anglaise.»

Et pourtant quand il la rencontre, c'est le coup de foudre au premier coup d'oeil. Il l'a pêchée sa future femme (ou plutôt acheté tel il achèterait un nouveau cheval)(et c'est lui qui le reconnait). Lui qui n'agit jamais comme ça sur un coup de tête, c'est plus fort que lui, elle est parfaite : le regard luisant, d'un silence d'or, d'une grâce éblouissante. Tant de caractéristiques qui ne sont dues qu'à une seule chose comme le découvrira un peu plus tard Gowan : la fièvre. Edith (elle préfèrera que vous l'appeliez Edie) était ce soir-là atteinte d'une terrible fièvre qui l'a fait apparaître à l'opposé de ce qu'elle est vraiment. Et c'est ainsi qu'elle se retrouve sans vraiment le connaître fiancée à Gowan alors qu'il lui fait grandement penser à quelqu'un de sa connaissance.

«Mon Dieu, je vais épouser un Ecossais impulsif, taillé comme un baobab et, pour couronner le tout, dépourvu d'humour. […] Quelle catastrophe ! Je vais me marier avec le portrait craché de mon satané père.»

S'ensuivra un échange de lettre entre nos deux héros pour mettre à plat les conditions de leur mariage et de leur vie de couple. Un échange à déguster tellement il vous fera glousser ! Et Gowan finira de succomber totalement au charme de sa belle et hâtera le mariage pour ainsi profiter au plus vite de sa nuit de noces. Une nuit qui ne restera pas comme étant la plus belle de leur vie, tout du moins pas celle d'Edie. Car ici, Miss James aborde un sujet peu souvent évoqué en romance historique où la première fois de nos héros ou leur nuit de noces est souvent une pure merveille. Car ici la première fois de nos héros est loin d'être merveilleuse, bien au contraire, cela se passe très très mal pour Edie et par la suite, cela ne va pas s'améliorer alors qu'elle essaie de donner le change pour que Gowan ne s'en aperçoive pas. Ce qui va marcher pendant un certain temps … Et après c'est le clash : de qui est-ce la faute ? Mais surtout, est-ce vraiment la faute de quelqu'un ?

Notre couple est vraiment attachant même si j'ai un peu regretté que ce soit si rapide entre eux, j'aurais bien aimé les voir se découvrir un peu plus longtemps même si ça a permis de mettre en place une autre évolution. J'ai également adoré les personnages secondaires du roman et surtout la belle-mère d'Edie, Layla. Elle est tout simplement géniale, c'est à la fois une mère pour Edie mais aussi sa meilleure amie car elles ont peu de différence d'âge. Elle est vraiment touchante. Touchante comme son histoire avec son mari, le père d'Edie. J'ai beaucoup aimé suivre en fond l'histoire de leur couple et leur plus grand désespoir. Celui de ne pas réussir à avoir d'enfant et jusqu'où ça peut les mener, voir que malgré leur amour, ils ne peuvent s'empêcher de se déchirer. En plus d'être touchante, c'est une femme extrêmement moderne qui n'a peur de parler comme un homme, de dire les choses, de mettre de mots sur ce qu'elle pense. Je pense à une scène en particulier qui m'a fait ouvrir grand les yeux en me disant non ce n'est pas possible, elle ne l'a pas fait, elle ne l'a pas dit (d'ailleurs, ça m'est arrivé à deux ou trois reprises^^).

Nous rencontrons également les Smythe-Smith qui sont régulièrement mentionnés (et présents) dans l'ouvrage. Les Smythe-Smith, si je vous dis Julia Quinn vous allez immédiatement comprendre de qui je parle et en effet, ce sont bien les héros de cette dernière. Et nous avons le pourquoi du comment à la fin du livre. Elles sont toutes les deux de grandes amies et c'est pourquoi, elles aiment bien de temps en temps, intégrer dans leurs romans en personnages secondaires, des héros de l'une ou l'autre et vice versa. Mais ce n'est pas tout, elles sont tellement amies, qu'avec une autre auteure, elles ont décidé d'écrire deux romans à six mains : The Lady Most Likely et The Lady Most Willing. Et super bonne nouvelle : ils seront prochainement à paraître aux éditions J'ai Lu !

Et au rayon bonnes nouvelles, ce n'est pas fini ! En farfouillant sur Zonzon (vous savez ce truc terrible pour votre wishlist), j'ai fait une super découverte. Alors que j'étais toute triste d'en avoir fini avec cette série, j'ai découvert que les éditions J'ai Lu allaient publier le 22 octobre, un ouvrage intitulé Il était une fois - trois contes revisités par Eloisa James. Or la série Il était une fois comporte 3 nouvelles, on peut donc espérer les voir traduites dans cet ouvrage (sinon je ne voies pas ce que cela peut être d'autres !)(oui vous entendez mes cris de joie dans toute la France !^^).

J'en suis à déjà trois pages et pourtant il y a tellement d'autres choses dont je voudrais parler mais je ne le ferais pas: des références à Shakespeare, des lettres plus en détail, du père d'Edie, du personnel et de la famille de Gowan, de l'humour de la première partie, de l'émotion de la troisième partie, du don d'Edie, du caractère de nos deux héros, des 24 autres extraits que j'avais relevés, (du kilt de Gowan :D), … de un, parce que je ne suis pas sure que vous me lisiez jusqu'à la fin mais en plus ça, cela gâcherait votre plaisir. Alors, deux mots pour fini : BONNE LECTURE !

Musicalement Vôtre,
Lien : http://lune-et-plume.fr/la-j..
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman est censé être inspiré du conte Raiponce, mais en dehors de l'existence d'une tour et de deux ou trois allusions au conte, il n'y pas pas vraiment de lien entre les deux histoires. Par contre les références à Shakespeare, et à Roméo et Juliette en particulier, sont nombreuses. Et même s'il n'y est pas question de familles ennemies ou de fin tragique, quelques péripéties font écho à la pièce de Shakespeare (il y a notamment quelques balcons à escalader et une Rosaline dans le passé du héros…).

On retrouve également dans ce roman des personnages de la série le quartet des Smythe-Smith, de Julia Quinn, que je n'ai pas encore lu (les quatre tomes patientent dans ma PAL…).

L'écriture d'Eloïsa James est agréable, les personnages attachants malgré leurs problèmes de communication (un ingrédient récurent dans les romances...), mais je n'ai pas trouvé l'intrigue très prenante. L'histoire m'a semblé un peu longue à démarrer : l'épisode de la tour évoquée en quatrième de couverture arrive très tard dans le roman alors que le titre et le résumé laissaient entendre que la réclusion dans la tour était un élément-clé de l'intrigue...

J'ai donc passé un moment assez agréable avec ce cinquième tome qui marque la fin de la série Il Etait Une Fois…
Commenter  J’apprécie          130
Série que je souhaitais découvrir depuis un moment déjà, Il était une fois promet de revisiter un conte par volume. Ce cinquième tome laissait ainsi présager une réécriture de Raiponce (Rapunzel)… pourquoi pas ?
Malheureusement, j'ai bien vite constaté que le rapport au conte de fée était bien faible, voire inexistant. La déception passée, j'ai continué ma lecture pour ce qu'elle est : une romance historique pas très intelligente et originale, bourrée de défauts… mais un minimum divertissante. Et finalement, le divertissement c'est ce que recherchent généralement les lecteurs du genre…

Qui dit romance historique dit jeune femme un poil rebelle et beau mâle écossais. Je schématise exagérément mais si on y regarde d'un peu plus près, c'est quand même souvent le cas, non ? Les deux héros ne m'ont ici ni complètement déplu ni particulièrement emballée.
Edith (qui préfère qu'on la surnomme Edie) n'a pas encore la vingtaine mais dans l'Angleterre de la première moitié du XIXe siècle, ne pas encore avoir fait son entrée dans le monde à cet âge-là relève de la rébellion. A vrai dire, la demoiselle n'est pas une romantique rêvant du grand amour, c'est une musicienne accomplie qui préfère jouer du violoncelle plutôt que s'apprêter pour un bal. Malgré tout, elle est consciente que son rang la destine à se marier un jour avec un bon parti. Mariage de raison sans amour, elle l'accepte tant que son futur époux la laisse travailler sa musique en paix plusieurs heures par jour. Cette description de la personnalité de la demoiselle est plutôt engageante et elle me plaisait assez au début. Je trouve malheureusement qu'elle n'évolue pas dans le meilleur sens et tend à agacer au fil des pages.
Gowan, duc de Kinross, est quant à lui écossais et donc assez macho et ronchon de nature… ce qui semble plaire à ces dames (et aux lectrices). Je ne comprends toujours pas cet attrait pour ce genre de héros mais je crois que je ne le comprendrai jamais. le fantasme du mec un peu bestial en kilt… mouais. Par contre, le héros a aussi un côté plus « civilisé », attentionné et même tendre ce qui équilibre l'ensemble. Par contre, le coup de l'écossais encore puceau à plus de 20 ans en 1824... Mouais mouais mouais. Je suis hyper sceptique. Mais a priori, ça doit faire fondre l'héroïne (et les lectrices) car doit le rendre plus « fragile » et donc plus touchant. Je reste perplexe mais je suis une râleuse, c'est bien connu ! En revanche, même si je ne suis pas sous le charme de cette personnalité, je reconnais qu'elle reste cohérente de la première à la dernière page et c'est plutôt appréciable.

L'histoire d'amour entre ces deux-là s'annonçait plutôt pas mal, partant sur la base d'un mariage arrangée pour lequel Edie s'est résignée. Les sentiments auraient mérité plus de pages pour se développer et s'étoffer mais c'est une remarque de la part d'une lectrice qui ne croit pas au coup de foudre et qui ne trouve donc aucune crédibilité aux échanges de voeux et aux promesses d'amour éternel dès le premier jour. J'ai donc du mal à croire à (et donc à me sentir impliquée dans) ces romances expéditives et La Jeune fille à la tour n'a pas fait exception. C'est pour ça que j'aime autant Orgueil et préjugés qui se déroule sur plusieurs mois (plus d'une année) et qui s'attarde sur l'évolution des sentiments et des relations entre les personnages… c'est tellement crédible !
Et si en plus vous ajoutez le fait que pour pallier l'évolution des sentiments, on passe vite aux scènes de sexe… vous avez tout ce me fait ni chaud ni froid dans une romance. Je vous disais plus haut que Gowan était inexpérimenté mais comme il est écossais (ça doit donner des pouvoirs magiques) il est extrêmement doué et bien pourvu (et oui, c'est un écossais géant qui porte le kilt !). Crédibilité, crédibilité… Je sais qu'on ne lit pas une romance historique en ayant d'énormes attentes sur le fond (et la forme) mais moi, j'ai beau essayé de me détendre, tous les trucs qui ne vont pas me sautent aux yeux et ça m'agace !

Quand je dis romance historique, je suis assez gentille car elle n'a finalement d'historique que le nom. le contexte est assez pauvre en détails et j'ai même trouvé que les agissements et interventions des personnages étaient en incohérence avec la date annoncée à la première ligne : 1824.
Il y a comme un vent de vulgarité qui souffle sur ce texte. Alors certes, on nous sert l'excuse de la belle-mère jeune un peu marginale (donc au langage fleuri) et de la rébellion de la famille qui ne se plus que peu aux règles de la société mais quand même ! Certaines tournures de phrases (et thèmes !) n'ont rien à faire dans la bonne société de l'Angleterre du XIXe ! Je veux bien que riches se lâchaient dans l'intimité mais là, j'avais parfois l'impression d'avoir affaire à des grouillots de la campagne déguisés avec des corsets et des boutons de manchette ! Une farce !

Malgré tous ces défauts, le roman divertit un minimum et il est facile de tourner les pages par curiosité, histoire de voir si Edie résoudra ses problèmes (d'ordre sexuel, je vous annonce la couleur !), si Gowan arrêtera de bougonner et ce que cette tour vient faire dans l'histoire ! Parce que ne vous fiez ni au titre ni à la quatrième de couverture car le coup de l'isolement en haut de la tour, ce n'est que dans le tout dernier quart du roman !

Je suis sévère avec ce titre mais je ne doute pas qu'il saura ravir des lecteurs beaucoup plus aptes à la détente et beaucoup moins tatillons que moi ! Les premiers tomes de cette série me semblent plus ancrés dans les contes, je les testerai à l'occasion !
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          30
Dernier tome de la saga « il était une fois », celui-ci est supposé s'inspirer de Raiponce. Mais j'ai trouvé que la tour dans son rôle principal arrivait bien trop tard dans l'histoire pour justifier le titre.
En effet, ce n'est que dans les 50 dernières pages que l'histoire tourne autour de la tour. Avant cela, il s'en est passé des choses ! D'ailleurs, Edith ne file pas s'enfermer dès la nuit de noce passée, contrairement à ce que laisse entendre le résumé, mais bien longtemps après.
J'ai beaucoup aimé Layla, même si son comportement est parfois un peu inconséquent. Déjà, elle n'aurait pas dû mentir à sa belle-fille concernant la nuit de noce. Ce mensonge va participer au désarroi d'Edith qui va penser que le problème qu'elle rencontre n'est pas normal. Si elle avait été prévenue, elle aurait pu dire à son époux que c'était éprouvant et qu'elle avait besoin de quelques jours avant de recommencer. Franchement, quand on voit le caractère du bonhomme, on se doute qu'il aurait compris et ne se serait pas imposé à sa femme.
Au début, je ne supportais pas Bardolph, j'avais l'impression qu'il cherchait un peu à conserver sa place de numéro 1 auprès de Gowan, même si cela devait se faire aux dépends de la vie du couple de son patron. Mais finalement, j'ai fini par l'apprécier. Il cache bien son jeu !
J'ai trouvé Gowan un peu pénible. Entre sa manière de ne pas lâcher ses livres de compte une seconde, comme si la moindre seconde passée à autre chose était une seconde perdue, et sa façon de s'occuper de sa soeur, j'ai trouvé qu'il n'était vraiment pas à la hauteur. Tout dois aller vite avec lui, et peu importe s'il brise des coeurs et blesse des sentiments au passage.
D'un autre côté, Edith est tout aussi pénible que lui avec sa musique. Je comprends qu'elle soit passionnée, mais à un moment donné, il n'y a pas que ça dans la vie. Elle s'est mariée, elle pourrait grandir un peu et prendre ses responsabilités de châtelaine un peu au sérieux au lieu de sans cesse chercher à s'en décharger sur d'autres. Ce n'est quand même pas comme si on lui demandait de trimer dans les champs du matin au soir.
Et surtout, ces deux-là m'ont exaspérée à ne jamais se parler franchement. Tout se complique uniquement parce qu'ils sont trop fiers pour dire les choses et on aurait envie d'entrer dans le livre pour leur filer des baffes !
La lecture demeure agréable, bien que la fin soit, comme toujours dans les romances historiques, très prévisible. Mais ce n'est pas mon tome préféré de la saga !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Mon Dieu, je vais épouser un Ecossais impulsif, taillé comme un baobab et, pour couronner le tout, dépourvu d’humour. […] Quelle catastrophe ! Je vais me marier avec le portrait craché de mon satané père.
Commenter  J’apprécie          190
1. J’entends partager votre couche toutes les nuits jusqu’à l’âge de quatre-vingt-dix ans, ou au moins quatre-vingt-cinq.
2. Pour un Écossais, l’index libertin du cadran est toujours en érection sur midi. Bref, je n’interromprai mes activités de la journée que pour une seule chose.
3. Je prendrai une maîtresse quand vous prendrez un amant et pas avant.
4. Les enfants viennent comme Dieu le veut. Je n’ai aucune envie d’enfiler des boyaux de porc sur mes parties intimes, si c’est ce que vous suggérez.
5. Êtes-vous saine d’esprit ? Comme les documents des fiançailles sont signés, cette question n’est nullement une façon pour moi d’invoquer une excuse afin de recouvrer ma liberté. Considérez-la simplement comme l’expression de ma sincère curiosité
Commenter  J’apprécie          30
Chez Edie, rien de tel. En fait, il la soupçonnait de ne ressentir ce genre d’extase qu’avec son violoncelle. À la première occasion, il se débarrassait de Bardolph pour aller l’écouter. Il avait même appris à reconnaître certains des morceaux qu’elle jouait. Bien sûr, ce terme ne trouverait pas grâce à ses yeux ; pour elle, il s’agissait de concertos, barcarolles et autres formulations obscures qu’elle seule connaissait.

C’était là qu’il voyait la femme passionnée qu’il désirait tant dans ses bras et dans son lit. Quand Edie jouait, son regard s’adoucissait et se voilait, ses lèvres s’entrouvraient et son corps ondoyait. Le désir qui lui déchirait les entrailles à ce spectacle était une véritable torture. La voir plongée dans cette transe réveillait un monstre ténébreux tapi en lui qui le poussait à multiplier les efforts au lit.

Mais ceux-ci demeuraient vains. Il y avait un mur entre eux. Une séparation. Il lui suffisait de la regarder pour comprendre que son plaisir au lit était sans commune mesure avec l’ivresse que lui procurait ce maudit archet.

La musique était son véritable amour.
Commenter  J’apprécie          10
1. J'entends partager votre couche toutes les nuits jusqu'à l'âge de quatre-vingt-dix ans, ou au moins quatre-vingt-cinq.
2. Pour un écossais, l'index libertin du cadran est toujours en érection sur midi. Bref, je n'interromprai mes activités de la journée que pour une seule chose.
Commenter  J’apprécie          40
Je vous saurais gré de ne pas entretenir de maîtresse, ni de vous livrer à ce genre de batifolages jusqu'à ce que nous ayons conçu le nombre requis d'heritiers (que nous fixerons entre nous à l'amiable) et cesé toutes relations conjugales, ce qui adviendra le moment venu.
Commenter  J’apprécie          30

Video de Eloisa James (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eloisa James
Eloisa James and Maya Rodale on American Ladies in London
autres livres classés : romance historiqueVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1084 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}