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EAN : 9782081364820
272 pages
Flammarion (19/08/2015)
3.56/5   413 notes
Résumé :
Ici, les maisons ne valent plus rien et les gens s'en vont, en les abandonnant purement et simplement ; la ville est en lambeaux. Nous sommes à Detroit en 2008 et une blague circule : que le dernier qui parte éteigne la lumière. On dirait que c'est arrivé. C'est dans cette ville menacée de faillite qu'Eugène, un jeune ingénieur français, débarque pour superviser un projet automobile. C'est dans un de ces quartiers désertés que grandit Charlie, Charlie qui vient, à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 413 notes
Une vieille maison, la neige, au premier plan une bicyclette d'enfant abandonnée au pied d'un poteau. L'illustration parfaite pour un roman de Stephen King, j'ai pensé, en le regardant. Il fallait que je choisisse un livre au hasard à la bibliothèque (foutus challenges tiens) alors je me suis dit que le hasard avait peut-être bien fait les choses. Il était une ville, un petit jeu de mot avec il était une fois, sympa.

J'aime les romans qui proposent une construction un peu originale. La démultiplication en plusieurs narrateurs n'est pas follement novatrice, mais la façon de le faire ici a quelques trouvailles. Un narrateur cadre, qui revient plus souvent, le "héros" principal, français débarqué à Detroit pour le travail, le parfait oeil extérieur pour découvrir le lieu et qui aura en plus l'avantage pour l'auteur d'avoir le même genre de références que son lecteur moyen, français. Des narrateurs secondaires variés, un gamin qui fugue, sa grand-mère qui le cherche, un policier qui s'interroge sur la disparition des gamins. Une barmaid qui offre ses lèvres comme fil rouge de l'histoire, au long de son rire sonore. Une temporalité fractionné, parce qu'on comprend petit à petit que les différentes narrations ne se passent pas tout à fait en même temps, et que ça crée du coup des suspenses pas rassurants du tout, qui nous laissent un temps imaginer le pire, et ne nous rassurent ensuite qu'à moitié. Bref, vraiment sympa à suivre, on ne s'ennuie pas.

On pourrait reprocher à l'auteur un peu trop de bienpensance dans le choix de ses héros, qui sont sans doute les 4 ou 5 personnes les plus gentilles de la ville, pas de vice caché sous l'armure. Mais c'est peut-être nécessaire quand on s'attelle à la visite d'une ville en décomposition, effondrée sous les coups de boutoir du capitalisme mondialiste des subprimes. On pourrait lui dire qu'à part les fuck disséminés à droite à gauche, ses héros pourraient parfaitement ressembler à des Français plutôt qu'à des américains, à part peut-être le policier, volontairement calqué sur les clichés du flic des films noirs américains. On pourrait, oui... mais on en a pas envie.

Parce que l'auteur a le sens de la formule (plongez-vous dans les différentes citations relevées, il y a de quoi faire) et que ses personnages très attachants sont aussi de beaux archétypes de leur époque et de leur monde. Parce que certaines envolées sont plutôt jolies même si le style n'est pas non plus révolutionnaire. Parce qu'on se laisse totalement embarquer dans toutes ces histoires et que le livre fait partie de ceux qu'on referme en soufflant un petit "au revoir" ému aux protagonistes, en leur souhaitant tout le meilleur possible dans ce monde à reconstruire. Parce qu'on ne peut s'empêcher d'entendre Eminem en bande son de ce petit tour à Détroit, d'autant que le petit garçon habite 8 Miles (les vrais sauront).

Bref, le hasard a bien fait les choses, on pensera à lui de temps en temps, il est parfois un aussi bon conseilleur de livre que certains prix littéraires... Ah ben tiens, prix des Libraires 2016, le bandeau n'était même pas présent sur l'édition de la médiathèque, il n'aura pas pu jouer son rôle d'attrape lecteur, le hasard était plus rapide !
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Eugène est un optimiste.
Il faut l'être un minimum quand on est parachuté par son entreprise européenne à Detroit (USA) à la veille de la crise financière de 2008. La ville est en faillite, exsangue, vide, dangereuse, livrée aux pillages.
Ici, le rêve américain a la gueule de bois...

Cette lecture fut un peu la quatrième dimension. J'en ai aimé l'atmosphère d'apocalypse. Quand on cherche quelques photos de cette ville "fantôme" sur le net, c'est vraiment cette idée que l'on se fait de Detroit, une ville à l'agonie de son industrie automobile et de la crise des subprimes. Une ville dépeuplée qui est l'atout fort du livre, tel une approche de science-fiction qui n'en est malheureusement pas une.

Thomas B.Reverdy construit un livre multiple, roman de société, docu-fiction économique offrant une vision du monde de l'entreprise, enquête policière.
Tout le récit baigne dans une atmosphère plombée de solitude. L'auteur a parfaitement su nous immerger dans cette sinistrose. Ca frise le surréalisme dans la description des friches industrielles et des maisons individuelles écroulées ou brûlées. La ville est déjà laide au départ mais sa décrépitude lui donne des allures violentes de film de Mad Max (d'ailleurs un des chapitres du livre). On voit aussi en flash de possibles peintures de Hopper dans l'immobilité des êtres dans les bars. En dépit du contexte, la lecture est aisée et rapide par des chapitres courts et énergiques.

Donc, conquise par l'originalité de la fiction, la plume très agréable, fluide et généreuse, et la faculté d'imagination de Reverdy, invitant ses lecteurs dans des univers hors des sentiers battus.

(C'est plutôt la mondialisation qui donne la gueule de bois...)
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Nous sommes à Détroit en 2008, ancienne capitale de l'automobile, une ville sombre, vide.
En fait, Detroit ne ressemble plus à rien ou plutôt à un décor de science fiction, une vision apocalyptique. Les rues et les quartiers sont comme pétrifiés, les maisons sont abandonnées. le paysage dévasté où des bâtiments ont été défoncés , pillés, dépouillés se met à ressembler à ceux des villes dévastées du couloir des tempêtes. Les rues sont singulierment vides. le parfum de la catastrophe est dans l'air juste aprés la crise des subprimes. Les fenêtres des immeubles sont murées par des briques ou des planches en bois. Les écoles ferment et les enseignes ne clignotent plus. Certaines maisons encore habitées laissent apercevoir des canapés à moitié défoncés ou des placards arrachés....
Les friches industrielles envahies par les ronces ou la végétation rebelle s'étendent: des écoles fantômes et des squelettes d'immeubles au bord de l'éffondrement .....On ressent la misère, l'abandon, la ruine, la débrouille,les trafics, les incendies suspects....
Eugène, jeune ingénieur français , naïf et optimiste vient d'arriver. il doit superviser un projet automobile mais l'entreprise n'est plus qu'un écran d'ordinateur ....viendra bientôt la faillite....
Heureusement Candice, la serveuse "au rire brillant et rouge" le retiendra avec son sourire .
Dans ce désert subsistent des enfants comme Charlie et sa bande de copains manipulés par un dealer dans " la Zone ". Il disparaît, se volatilise dans les friches, sa grand- Mére, Georgia, aimante et déterminée remuera ciel et terre pour le retrouver.
On y rencontre aussi le lieutenant Brown , flic sur le retour, en charge des disparitions d'enfants. Une blague circule dans la ville: "que le dernier qui parte éteigne la lumière" aprés la " Catastrophe".
Ce livre mélancolique, pudique et poétique invite quelque peu à contempler les ruines de notre propre civilisation et les effets néfastes, ô combien,de la mondialisation," un monde à l'envers oú flottent malgré tout les étoiles."
Un roman crépusculaire oú l'angoisse du vide nous étreint , pétri d'émotions contradictoires, l'incongruité des images de la désolation nous fascine.....Detroit ressemble à un film catastrophe. La toute fin malgré tout donne une petite lueur d'espoir .....dans ce monde dévasté tout est à refaire.....
On sort de cette lecture un peu éreinté....c'est tout le talent de l'auteur....que je ne connais pas.
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Il était une fois, une ville, un lieu dont la poussière s'accumule sur les trottoirs esseulés, le long des caniveaux où même les ivrognes n'y dorment plus. Une ville où la neige recouvre tout, même le silence. Detroit y subit les conséquences de la crise des subprimes. Les maisons ne valent plus rien, les habitants les ont désertées, laissées telles quelles, à l'abandon. le poumon économique de l'industrie automobile d'antan s'est totalement essoufflé, pour ne pas dire éteint. C'est pourtant dans ces conditions précises qu'un jeune ingénieur français débarque pour superviser et diriger un nouveau projet. Parallèlement, il y a le petit Charlie qui a disparu dans l'indifférence presque générale, hormis celle de sa grand-mère qui erre, le souffle las et l'énergie fatiguée, dans les rues devenues sauvages, à sa recherche. L'inspecteur Brown, un vieux de la vielle avec son chapeau mou et sa solitude mélancolique, navigue entre ces amas de neige grise pour tenter de le retrouver mais peine perdue, dans une ville abandonnée, ses enfants y sont forcément aussi abandonnés.

Il n'y a pas de héros, il n'y a que des anonymes, des survivants d'une ville sans lumière, car même les lampadaires ont abandonné. Les flocons de neige qui tombent du ciel sont les seules étoiles du coin. Il n'y a plus d'hommes, ni de femmes, ni d'enfants. Il n'y a plus que des oubliés dans une ville désertée, les évaporés des subprimes. Mais il y a justement cette ville, Detroit, scène musicale de ce Roman, la ferveur de la Motown en moins. Les usines automobiles ont fini de cracher leurs fumées grises, les disquaires ont baissé définitivement leurs grilles noires. Cette ville, d'une blancheur sous la neige, je m'y suis senti bien dès les premières pages. Une ville de poussière, une ville pour s'oublier ou se perdre dans une mélancolie pour solitaire. Même dans ce bar, je me retrouve seul au bout du comptoir à boire ce bourbon sans glace. Même la serveuse n'a plus de regard pour son client, un pauvre type aux souvenirs douloureux. Pourtant moi je la regarde, comme je regarde cette ville, comme je regarde et tourne les pages de ce bouquin. Avec amour qui rime avec tristesse. Avec poésie qui rime avec whisky. Avec Thomas B. Reverdy qui rime avec merci. Il était une ville, Detroit.
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Détroit, capitale florissante de l'industrie automobile, subit de plein fouet la crise des Subprimes durant l'année 2008.
La ville s'est pour ainsi dire vidée de sa substance, faillite des banques, licenciements, maisons abandonnées.
Malgré cela, certains tentent de résister et de survivre dans ce milieu hostile, tout comme Eugène qui vient d'y être parachuté par son entreprise afin de superviser un projet automobile.
Charlie, comme tous les enfant tentent de se glisser dans les interstices du désastre et rêvent d'une vie meilleure en refaisant le monde au milieu des terrains vagues.
La ville de Détroit est « le personnage central » de ce roman attachant.
L'écriture juste et sensible de Thomas Reverdy nous donne à voir la lente agonie d'une ville américaine, parabole glaçante de notre civilisation au bord du gouffre.
Une lecture agréable même si ce roman n'a pas à mon sens le même attrait que « les évaporés ».
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critiques presse (5)
Liberation
23 novembre 2015
Vous voilà très subtilement conduit vers la crise des subprimes, (...) vers les inquiétantes mutations du capitalisme. Tout cela avec la délicatesse d’une main invisible qui est celle de l’artiste.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
01 octobre 2015
Un portrait magnifié de la capitale du Michigan tombée en ruine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
14 septembre 2015
Reverdy s'attarde avec délicatesse et doigté sur les plaies d'un Occident aux prises avec la mondialisation.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeJournaldeQuebec
07 septembre 2015
Un an après que Detroit eut fait faillite, l’écrivain français Thomas B. Reverdy nous offre un très touchant portrait de la ville.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Telerama
02 septembre 2015
Un roman éblouissant d'émotions, portées par une prose charnelle, infiniment pudique et sensible.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (157) Voir plus Ajouter une citation
Pendant toute la première bière son attention est flottante, les yeux mi-clos il survole les objets de la pièce à tour de rôle, les titres des journaux sur la table basse, les bibelots les livres les reproductions accrochés au mur, les mugs qu'il faudrait emporter à la cuisine et laver, les papiers les dossiers les photos sur son bureau autour de son vieil ordinateur, les factures à côté des journaux, qu'il faudrait trier pour les payer avant le quinze du mois, les bouteilles de bourbon vodka gin vermouth dans la commode ouverte, un vrai bar à cocktails qui prend la poussière, sa veste son manteau son imper sur le perroquet près de la porte, sa chemise de la veille accrochée au dossier de la chaise, qu'il faudrait mettre au sale dans le panier de la salle de bains qui sera toujours bientôt plein ; pendant la première bière il jauge le terrain en quelque sorte, sans précipitation, il s'octroie un peu de repos en avance parce que tout cela le fatigue déjà.
Mais puisqu'il doit se relever pour aller chercher la deuxième, ça lance un semblant de mouvement, il se remet en route. La deuxième bière, c'est l'occasion de rester debout, de faire un peu de rangement. A la troisième bière il retire enfin de sa ceinture l'étui du revolver qu'il pose dans le tiroir idoine, celui qui ferme à clé. Il en lève aussi sa cravate, déboutonne son col et s'assoit à son bureau. Il songe qu'il allumerait bien une cigarette, il a arrêté de fumer, et recommence à lire les dossiers. Il se récapitule l'avancée de son enquête et, pour un peu, on pourrait l'entendre penser.
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Lorsqu'il ouvrit la porte du Dive In, au bas d'une volée de marches à peine éclairée, un flot assourdissant de conversations et de musique se déversa dans la rue, saturant soudain le silence de la nuit. Une foule de gens se pressait là en bras de chemise, le long du bar et dans la salle, la plupart debout, pressés les uns contre les autres par petits groupes, riant et parlant fort, entrechoquant à leur propre santé des chopes de bière moussue prêtes à déborder.
C'était comme de pénétrer dans un autre monde, un été sans fin que baignaient la chaleur des corps et la lumière du bois jaune qui recouvrait les murs, un autre monde où les sensations engourdies de la ville dépeuplée par la crise reprenaient soudain le dessus, dans la fumée de cigarette qui s'accumulait au plafond sous les extracteurs impuissants, dans l'odeur indéfinissable où se mélangeaient le tabac, la sueur, la cuisine et les parfums bon marché, dans la musique de jazz remixé, distordu, languissantes vagues de cuivres s'échouant sur des plages électroniques. C'était l'été. Derrière la douzaine de percolateurs du bar cuivré, tout du long, des rayonnages de bourbons, de whiskies, de vodkas et de rhums formaient une véritable bibliothèque sur l'histoire du genre humain, lorsqu'il choisit de vivre et de lâcher la bride.
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Georgia est vieille et ses journées sont longues. Elle va encore à la messe en voiture. Elle avait même trouvé une église dédiée à sainte Rita, beaucoup plus au nord, à l'angle d'East State Fair et de Cameron, c'est une autre paroissienne qui lui en avait parlé. Georgia prie souvent sainte Rita et Marie aussi, elle est catholique, c'est une religion où l'on peut s'adresser à des gens, de vrais gens comme elle, qui ont vécu et souffert, c'est important pour Georgia, elle ne saurait pas quoi dire à Dieu. Mais il semble que Rita ait perdu son combat contre les causes perdues, parce que lorsque Georgia est arrivée devant l'église, c'était devenu un temple baptiste qui n'ouvrait que le dimanche pour l'office de dix heures. Les autres bâtiments de brique rouge, le couvent et le presbytère étaient condamnés, les vitres cassées, les toitures abîmées, ils s'enfonçaient dans l'abandon qui précède la ruine. Dans le temple, plus de statues, plus de chapelle votive. Plus personne à qui s'en remettre, à qui parler.
Dieu, bien sûr, mais Dieu on dirait que lui aussi a quitté la ville. Georgia en est persuadée. Dieu est parti quand on s'est mis à installer des fontaines à soda dans des centres commerciaux géants, que tout le monde a eu la télévision en couleur, que les salles de bal se sont transformées en supermarchés de la drogue, qu'on a troué la ville avec pas moins de six autoroutes et qu'on a rasé les quartiers pour construire des casinos en plein centre. Dieu nous aime, c'est sa seule faiblesse, mais une bêtise aussi crasse, quand même, cela a dû le dégoûter.
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L'un sur l'autre leurs corps s'étendent, se cherchent à tâtons, se respirent, se renversent, s'abouchent et s'enlacent, ils sont nus à présent et leurs mains ne tremblent plus, ils s'embrassent, dans un goût de rouge et d'eau, ils roulent, comme on tombe dans un rêve, au ralenti d'une chute qui n'a pas de fin, ils se frottent, se collent l'un à l'autre, ils respirent fort juste pour sentir leurs ventres se toucher, ils se plaquent, s'attrapent et se rattrapent sans cesse, leurs cuisses se mélangent et leurs corps se pressent, leurs fronts, leurs épaules, leurs poitrines sont moites et perlent déjà de sueur, ils s'enroulent, ils s'emboîtent, ils ne savent plus où ils sont, leurs yeux ne s'ouvrent plus que sur des éclats de peau, des morceaux de chair, ils s'écarquillent, ils cherchent l'air qui se refuse à leur souffle rapide et chaud, alors l’œil hagard et reconnaissant, le cœur rouge, la bouche ouverte ils plongent comme on se noie, ils se mordent doucement et se lèchent, se goûtent les épaules, les seins, les cuisses, ils s'avalent, ils s'aspirent, se gobent, sa faufilent et s’immiscent, s'accrochent, s'ouvrent et se redressent, se fendent, ils se bandent, se griffent, se plantent, ils se fessent, le souffle coupé déjà rauque, ils replongent et se reprennent, se fouillent, se délectent, se reniflent, ils se mouillent, ils se glissent, ils transpirent, se transpercent, ils se tendent, et leurs corps sont secoués de spasmes, d'un roulis furieux, d'un vertige, comme une tempête, un orage sublime, comme il est doux de sombrer quand la mer est haute et qu'on ne voit plus le rivage, et leurs ventres collés ruissellent l'un contre l'autre, ils s'abandonnent, ils meurent. Puis ils se caressent.
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La théorie, c'est que si vous savez faire quelque chose mieux que votre voisin, et qu'il sait faire autre chose mieux que vous, vous avez intérêt à échanger, à faire du commerce. Mais la réalité, c'est que si votre voisin a des salaires quatre ou six ou vingt fois inférieurs aux vôtres, même ce que vous savez faire de mieux vous avez intérêt à le produire chez lui. La main invisible qui équilibrait les marchés a glissé dans la flaque d'huile de la mondialisation. voilà ce qui s'est produit.
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Vidéo de Thomas B. Reverdy
Thomas B. Reverdy, professeur de lettres et écrivain présente son dernier ouvrage, le grand secours paru chez Flammarion. Il a reçu le prix Landerneau des lecteurs 2023 pour ce titre.
Pau, le Parvis, 17 janvier 2024.
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