Inégal.
Les premiers récits : Genève-Copenhague, France, Afrique du Nord et Indonésie, sont assez captivants car Bouvier y décrit non seulement ce qu'il voit mais également donne ses impressions sur les gens, les paysages, et se fait le témoin de périodes historiques de changement, comme l'Allemagne de l'immédiat après-guerre, la France des années 50, l'Algérie pendant le mouvement d'indépendance ou l'Indonésie de Suharto. Durant ces voyages, on le sent curieux, proches des gens, décrivant les milieux où il est accueilli et nous offre souvent des récits assez savoureux.
En revanche, lorsqu'il relate ses itinéraires en Chine, Canada et Nouvelle-Zélande, il se fait plus superficiel. Plus proches de nous dans le temps, ils perdent de leur intérêt historique. Bouvier aborde ses pays, un peu comme n'importe quel touriste actuel, allant d'hôtel en hôtel dont la description des chambres nous importe peu, réservant ses avions préférant telle ou telle compagnie… Voyages assez conventionnels en somme et perdant de leur attrait pour le lecteur.
Il reste donc de cette lecture un sentiment mitigé.
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Ce titre n'est pas forcément le meilleur biais pour découvrir N. Bouvier. Non pas que les voyages ne soient pas intéressants : en plus du voyage dans l'espace, ils offrent un voyage dans le temps de première main. Mais comme il n'était pas prévu d'en faire une publication, les textes ne sont pas travaillés. Et même s'ils restent lisibles, cela se sent.
Ce sont des voyages effectués entre 1948 (Genève-Copenhague) et le début des années 1990 (Nouvelle-Zélande), à des âges différents, après un nombre d'expériences sans cesse grandissant et marquant ; l'état d'esprit change sensiblement de texte en texte. L'expérience qui irrigue l'ensemble de la vie de Bouvier après le milieu des années 1950 sera le Japon. Ses enseignements, les questionnements du zen lui permettent de prendre de la distance par rapport à l'instant présent et de susciter de belles images, même sans travail ultérieur des textes.
Un livre intéressant par son contenu, mais pas forcément comme première approche de l'écrivain-voyageur. Quelques belles images, quelques procédés utilisés par ailleurs (lettres, poèmes) présentés par la préface. Préface et avant-propos éclairent sur l'homme : encouragements à lire les autres titres, ceux destinés au public.
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Ces textes inédits tirés des carnets de voyage de Nicolas Bouvier ne sont en rien des scories ou des brouillons. Et l'on ne peut que saluer cette édition poche.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Instantanés, récits, haïkus, voici le condensé, la matrice, d'une vie passée les yeux grands ouverts, de 1929 à 1998.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Il faudra repartir, collection de récits de voyages de jeunesse, s'avère être un inédit dispensable du grand Nicolas Bouvier.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Voyageur, Nicolas Bouvier l'est bien-au-delà des canons du -travel writing- dont la vogue lui a néamoins permis d'accéder à la reconnaissance. Si ses observation sont des témoignages historiques (sur l'Allemagne de 1948, la France et l'Afrique du Nord de 1958, l'Indonésie de 1970, la Chine de 1986), elles renvoient surtout l'écho d'une succession de voyages initiatiques aux divers âges de la vie, et en cela elles forment une sorte d'autobiographie involontaire. - introduction de Mario Pasa
Il prétend que la joie n'existe pas. Je lui accorde qu'elle est disparue quand on croit la tenir, mais comme la contrebasse d'un orchestre on la devine quand elle nous manque.
Les choses qu'on a violemment aimé au début de la jeunesse devraient ou disparaître sans laisser de traces ou grandir avec nous.
Qui t’enchaîne ? dit le Zen classique. Sur quoi le moine est illuminé, car rien ne l’enchaîne. Aucune illumination pour moi, enchaîné par moi-même, c’est-à-dire par la seule force qui puisse me libérer. Alors comment faire ? Se détruire en laissant une adresse où se retrouver. Quelle adresse ? Qui a mon adresse ? Qui saura tout ce que j’ai su. Voilà des propos bien sombres pour un vieux jeune homme. Où vomir tout ce que j’étais ? Je souhaite atteindre un maximum de bienfaisance et je parle ici comme un homme menacé par la mort. Nous sommes tous mortels mais dans le pays de nerfs où je vis – “glace étincelante”, écrirait Akutagawa – cette mort qui n’est pas celle que je me serais souhaité me fait peur. Je connais le Zen, j’en manque et je le sais. Mon intelligence des choses progresse plus vite que moi : je m’époumone les mains en cornet à lui crier de m’attendre. Elle se moque de moi et me détruit. Vingt ans de vie passionnée, parfois heureuse, et consciente, m’ont juste permis d’inviter chez moi ceux qui – ou plutôt ce qui – m’égorge.
L'idéalisme en politique, c'est de miser sur de bonnes théories, même si elles sont défendues par de mauvais chevaux.
"On ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui nous fait" - Nicolas Bouvier
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