Incarceron, Tome 2 : Le cygne noir

Un deuxième et dernier tome tout autant prenant, avec quelques surprises mais une fin qui ne m'aura pas tout à fait convaincue, un peu brouillonne et ouverte.
Finn est désormais à l'extérieur mais il doit essayer de déjouer les plans de la reine qui voudrait l'évincer du trône et trouver une solution pour libérer ses amis de la prison. La prison qui commence aussi à devenir une menace car elle est vivante et souhaite aussi voir l'extérieur...sans compter le directeur qui a ses propres intérêts et n'aident pas beaucoup Finn et Claudia ! Un joyeux bazar donc , beaucoup de protagonistes aux ambitions différentes mais qui se rejoignent tous autour du destin de la prison.
J'ai trouvé ce tome très bon car prenant et sur le même ton que le premier mais j'ai trouvé ça un peu confus/facile comme fin. Notamment au niveau des sentiments des personnages, ils vont suivre ce qu'on attend d'eux mais je suis pas sûre que c'est ce qu'ils voulaient vraiment : Claudia va épouser Finn alors qu'elle avait l'air d'aimer Jared , Attia ne semble pas voir l'attirance de Keiro car elle est focalisée sur Finn.. . On se demande comment tout ça évoluera !
Un dyptique de SF très sympa en tout cas, avec de bonnes idées !
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Challenge séries 2020
Challenge auteure SFFF
Challenge pavés 2020

C'est une relecture, pour moi. J'avais découvert cette série à sa sortie en 2010 et ai profité du confinement pour renouer avec certains vieux romans.
Incarcéron est le nom de la prison dans laquelle Finn est prisonnier. C'est le meilleur établissement pénitentiaire jamais conçu : elle est immense, mais personne ne sait où elle est située, l'intelligence artificielle qui contrôle l'endroit est parfaitement autonome et pratiquement omnisciente. Dans Incarcéron, on nait, on vit, on meurt. Rien ni personne ne peut s'en échapper. Même votre cadavre sera proprement recyclé afin de créer de nouvelles personnes.
Finn est un détenu. Né il y a trois ans dans le Ventre de la Prison, il a deux particularités : il n'est ni fou ni malformé, et il a des visions inexplicables. Certains disent que c'est un prophète, d'autres qu'il communique avec le légendaire Sapphique – seule créature à avoir su trouver la sortie de ce dédale sans fin – mais lui est persuadé de ne pas être né dans la Prison. Un jour, il trouve une clé en cristal qui lui permet d'entrer en contact avec une jeune fille, Claudia.
Claudia est l'enfant unique du directeur d'Incarcéron. Elle vit dans une société qui prohibe toute forme de technologie et qui impose aux citoyens de vivre dans un simulacre de 18e siècle. On apprend rapidement que c'est pourtant une société particulièrement en avance sur nous sur le plan technologique, et qu'une guerre a ravagé la lune, stoppé les marées et bouleversé l'écologie. Ce qui a terrifié le roi Endor, qui a contraint toute la population à vivre dans l'Époque et à interdire tout ce qui serait anachronique. Par chance pour elle, Claudia fait partie de la noblesse et peut se permettre quelques entorses au Protocole. Elle n'a jamais connu la faim, le froid ou la souffrance.

Que ce soit en 2010 ou aujourd'hui, je n'accroche pas vraiment à cette histoire. Les idées sont très bonnes, l'univers est bien pensé car on doute de tout et j'ai traqué les indices pour tenter de lever le voile sur les nombreux mystères de ce dyptique (qui est Finn ? Où est Incarcéron ? Comment en sortir ? Sapphique a-t-il vraiment existé ? Qui est véritablement digne de confiance ?). Mais je n'ai pas aimé les personnages.
C'est normal, c'est fait exprès : ils nous sont présentés sous leur plus mauvais jour. Keiro, le frère de sang de Finn, décrit notre « héros » comme un bonimenteur et un habile manipulateur, lui-même étant profondément arrogant et égocentrique ; Gildas, le vieux Sapient qui suit Finn dans ses aventures, ne l'épaule que parce qu'il pense que ses visions peuvent le mener à l'Extérieur, sur les chemins de Sapphique (qu'il vénère) ; et de nombreuses personnes décrivent Claudia comme étant une personne froide, hautaine et méprisante. Dès qu'il y a une interaction entre les personnages qui entourent Finn, il y a une engueulade et chacun revoit ses défauts aux autres.
Cela est complètement justifié : les conditions de vie dans la Prison sont tellement dures qu'on apprend à ne compter que sur soi-même – et son frère de sang. La traîtrise et l'opportunisme sont la nouvelle morale. L'altruisme et l'amour sont des notions parfaitement inconnues dans cet univers ultra-violent.
Claudia, de son côté, est née avec une cuillère d'argent dans la bouche. Tous ses caprices lui ont été passés, des dizaines de domestiques sont là pour exaucer ses moindres désirs. Elle a assez peu de considération pour autrui – à l'exception de Jared, son professeur, qui est comme un frère pour elle. La seule personne qu'elle craigne, c'est son père. Et la reine.
Je vous rassure : cela reste un livre jeunesse et il y a des limites à la violence. Pas de sexe (ni même aucun sous-entendu), pas de sang, pas de bagarres. du coup on est dans un entre-deux assez étrange : l'agressivité est sous-entendue, mais si peu montrée qu'on commence à douter de son existence. Il y a un problème de ton.
Et donc, ce n'est pas si grave que je n'accroche pas aux personnages, parce que c'était le but, en quelque sorte.
En revanche, j'ai eu aussi un problème avec les descriptions. À plusieurs reprises, quand on nous décrit une scène d'action, ou une altercation entre deux personnages, elles ne collent pas. C'est-à-dire qu'un personnage assis attrape soudain les épaules d'un autre qui est à l'autre bout de la pièce (quand s'est-il levé ?), que d'autres se téléportent de l'autre côté d'une menace (mais par quel miracle, je vous prie ?), et ainsi de suite. Les scènes d'action sont particulièrement brouillonnent et souvent, je n'ai pas réussi à me les représenter. Et donc il m'est souvent arrivé de les survoler.
C'est bien dommage, car il y avait un grand potentiel dans cet univers.

Par conséquent, je ressors de cette lecture avec une certaine insatisfaction.

Désormais, Finn est à l'Extérieur. Avec Claudia, il doit déjouer les plans de la reine qui veut leurs morts pour placer un de ses pions à la tête du royaume. Keiro et Attia, quant à eux, essayent désespérément de trouver un gant "magique", seul moyen de sortir de l'enfer d'Incarceron...
Suite et fin de cette dystopie et je dois dire que j'ai trouvé la lecture plus aisée que dans le premier tome, peut-être que je me suis habituée à cet univers original...
Incarceron prend de plus en plus d'initiatives, jouant avec la vie de ses prisonniers et à l'Extérieur, les complots et les trahisons sont légions.
Un tome avec beaucoup plus d'actions et moins de violence qui clôt ce diptyque sur une fin ouverte.

Bon.. Je n'étais pas très enthousiaste après le premier tome. Mais celui-ci m'a achevée. Je l'ai terminé, car je voulais quand même savoir si Keiro et Attia allaient sortir ou non de la Prison. Terminé oui, mais avec peine.

Tout d'abord, je n'ai pas l'impression que les personnages évoluent beaucoup. Dans le cas de Keiro et d'Attia, on peut le comprendre, ils restent coincés dans la prison et doivent se débrouiller pour ne pas mourir tout en essayant de trouver le moyen de s'échapper d'Incarceron.
Mais pour Claudia et Finn... eh bien, je m'attendais à autre chose. Notre chère Claudia ne fait que se servir de Finn pour éviter son mariage avec le Prince. Elle est toujours en train de le lui demander de jouer le jeu, d'assurer son rôle. Et lui, il ne fait que se maudire d'avoir laisser Keiro et Attia dans Incarceron. Moi qui attendait une révolution en profondeur de la société portée par Claudia et Finn, j'ai été bien déçue.
Et dans la prison, c'est à peine mieux. Tout d'un coup, on nous parle d'un Gant. Un Gant magique qui permettrait à celui qui le porte de sortir. Et, histoire de faire bonne figure, on nous balance également un Mage.

En fait, j'ai l'impression que les deux mondes Incarceron et Extérieur sont trop riches pour ces deux tomes. Que l'auteur les as imaginé avec tellement de subtilités, de légendes, de personnages, tout en finesse et qu'elle en est tombé sous le charme. du coup, elle n'est pas arrivé à en enlever des parties pour nous rendre l'histoire un peu plus cohérente. Pour elle, tout ça doit être très logique, fluide. Mais pour moi, j'ai trouvé ça tiré par les cheveux.
J'ai totalement décroché de l'univers. J'étais sans cesse en train de me demander : Bon et maintenant ? on nous rajoute quoi ? J'ai fait le rapprochement avec les enfants qui colorient tout un dessin en vert, avant de le recouvrir de jaune, puis de brun, puis de bleu... Jusqu'à ce que la feuille soit complètement trouée.
Ici, c'est l'histoire qui est trouée.
A vrai dire, j'ai suffisemment décroché pour ne pas comprendre toute la fin. En fait, je ne vois pas trop comment on arrive à cette fin, il me manque des éléments. D'ailleurs, en parlant de la fin... Il y a trop de questions qui n'ont pas de réponses. Trop d'éléments qui restent en plan. Limite il faudrait un troisième tome pour conclure cette saga.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai été (vaguement) déçue par cette série. L'histoire et l'univers ont beaucoup de potentiel. Trop de potentiel qui n'a pas été assez exploité. Je ressors de cette lecture avec un goût amer. J'espère que vous trouverez cette lecture plus intéressante que moi. En tout cas, d'autres l'ont plus apprécié que moi !
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..

Troublant au point de ne pas trouver le sommeil, enfermés avec nos héros dans ce monde étrange mi-organique mi-électrique… du repos ? Que lorsque nous saurons la fin !
Incarceron est toujours là, épiant de ses yeux rouges chaque prisonnier, tourmentant ses ennemis et échafaudant un plan machiavélique où le sort de l'humanité va se jouer…

Toutes les vérités, tous les doutes que nous avions, toutes les questions que nous nous posions auront leurs réponses dans ce tome. Tout deviendra clair, limpide et cet étrange monde nous paraîtra plus proche du nôtre que nous n'aurions pu l'imaginer.

A l'extérieur, nous retrouvons Finn – le prince Gilles soit disant mort - l'évadé qui doit devenir roi, Claudia la fille du directeur plus troublée, plus incertaine mais aussi plus dure et enfin Jared, maître Sapienti qui sera le ciment du groupe défensif. Ceux-ci luttent pour le trône qui revient de droit à Gilles. Mais leur quête est aussi de nature plus profonde : abolir le Protocole et laisser enfin le temps reprendre ses droits sur la vie.
A l'intérieur, nous suivrons Attia, la jeune esclave sauvée par Finn, Keiro son frère d'armes, mais également le Directeur et Rix, un magicien gardien du gant de Saphique. Incarceron sera de la partie, plus présente, plus odieuse et plus assoiffée de liberté que jamais, son but étant de trouver ce gant par tous les moyens.

C'est une lutte de chaque instant que vont livrer nos amis qu'ils soient dans ou en dehors d'Incarceron. Pour préserver le trône de la Reine et rester figés dans l'Époque, les ennemis vont user de tous les stratagèmes. Finn devra prendre sur lui, forger son caractère et accepter les doutes suscités dans les deux camps quant à sa véritable identité.
De leurs côtés Attia et Keiro ne seront pas en reste et c'est leur vie qui sera en jeu à chaque pas. L'animosité est toujours présente entre eux et malgré leur but commun les tensions vont s'accumuler, leurs divergences s'accentuer. Que vont-ils devenir ? Amis ou ennemis ? Et le Directeur, quel rôle joue-t-il exactement ?

Les personnages vont être plus approfondis, les méchants très présents et partout. Chaque être de l'Intérieur ou de l'Extérieur semble être un ennemi de Finn et de ses projets, devenir le futur roi. Les gentils sont ambigus nous laissant dans l'expectative quant à leur loyauté. le doute est omniprésent, et les certitudes fragiles car rien n'est sûr, rien n'est acquis. Et comme pour le premier tome la question se doit d'être posée : qui est réellement enfermé ? Jusqu'où vont les limites de la prison ? Pour le savoir faudra lire ce bijou.

Catherine Fisher nous a mis sous tension durant cinq cents pages. Son talent est présent à chaque ligne, chaque étape mais surtout dans chaque personnage. La trame est parfaite, passant d'un monde à l'autre, d'un groupe à l'autre. le récit ne s'essouffle pas bien au contraire, à chaque fin de chapitre nous ne pouvons fermer le livre sans en savoir plus. Pas de répit sans le mot de la fin, voilà qui met nos nerfs à rude épreuve.

Un roman ambitieux et superbement bien narré. Riche en personnalités, en décors, l'imagination de l'auteure nous transporte dans chaque recoin sombre et lugubre d'Incarceron mais aussi dans la flamboyance et la richesse du palais royal. Nous nous y croirions !
Amateur de fantasy Incarceon vous attend.
Lien : http://www.bit-lit.com/la-fa..