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Lena Grumbach (Traducteur)Hélène Hervieu (Traducteur)
EAN : 9782742746095
272 pages
Actes Sud (02/01/2004)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Derrière les images, il reste encore des images. Celles d'abord de ce père décédé, documentariste de son métier que Christopher, fiston narrateur se met à regarder. Des images sur presque rien et pas grand-chose, sur des êtres morts vivants ou plutôt enclins à se laisser porter par le trépas, meneurs d'existences troubles et incertaines. À son retour de voyage en Amérique du Sud, Christopher décou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une histoire de je.
Je ne sais pas qui je suis.
Je ne sais pas que je ne sais pas qui je suis.
J'erre dans ma vie comme un étranger, je ne sais pas ce que je veux faire, je subis les événements et j'agis au hasard.
Je me retrouve à l'autre bout du monde, suite à une décision aléatoire.
Les événements me ramènent à mon point de départ.
Je découvre un pan entier de mon histoire racontée à travers un film posthume de mon père disparu !
Je suis double, je suis Christopher, je suis Robert, je ne sais plus ce que je cherche, mais je cherche.
La question centrale pourrait être celle que l'on trouve quelque part perdue au milieu du livre : « Quand est ce que vous deviendrez adultes et que vous vous mettrez enfin à vivre votre vie ? »
Vous ne comprenez pas grand chose à mon texte … normal … je n'ai pas compris grand chose moi aussi de ce livre … mais … je crois qu'il faut se laisser porter par les mots et ce n'est pas désagréable !
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Pendant tout ce temps, il y a eu autre chose, et je n'en savais rien

Un incident, la disparition du père, le moment des questions, « à l'instant où tu dissous un morceau de sucre », les ruptures, et la fuite vers un autre continent.

Les voyages ne sauraient combler l'absence, le doute, l'incompréhension.

Errance, lieux, « Je ne sais pourquoi Londres fit de moi un véritable somnambule », rencontres et fuite ou retour.

Le retour et un voile levé, la double vie. le livre bascule.

Nikolaj Frobenius, dans une histoire, somme toute banale, introduit une mise en abîme. La vérité se dédouble, deux frères, et un père et un faussaire.

Les faits, les gestes, les phrases, « Elles caquetaient au sujet de choses qui ne s'arrêtent pas : violence et jouissance, destruction et ordre, des sons qui durent indéfiniment, des phrases qui contiennent toutes les choses au monde, toutes les pensées, ce qui n'a pas de fin ». Tout concoure à éclaircir et à rendre opaque. Des vérités dévoilées et toujours moins palpables. Des gestes incompréhensibles.

Hommage à Rimbaud et à son « Je est un autre », le titre du livre renvoie aussi à l'indécidable, à la fracture du récit, au coeur de cette littérature du peut-être.

« Maintenant.
Là.
Enfin je le tiens
Mon début.
J'y suis maintenant. »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elles caquetaient au sujet de choses qui ne s’arrêtent pas : violence et jouissance, destruction et ordre, des sons qui durent indéfiniment, des phrases qui contiennent toutes les choses au monde, toutes les pensées, ce qui n’a pas de fin
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Il va de soi que nous avons envie de nous débarrasser des objets des caves, car ils nous évoquent quelque chose de ringard. Simplement nous n'arrivons pas à les jeter. Nous y sommes attachés parce qu'ils nous rappellent ce que nous ne voulons pas être et à cause de cet irrésistible attrait pour les défaites, nous les laissons en place, empilés les uns sur les autres, réservoirs secrets contenant des débris de navires naufragés derrière les façades des maisons.
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Nous conservons des objets, alors que nous savons pertinemment que nous ne les utiliserons plus jamais. Ils s'entassent dans la pénombre. Chaque fois que nous y pensons, c'est avec une pointe de mauvaise conscience. Nous aurions dû y aller de temps en temps, les regarder, les ressortir, rien que pour un instant. Ils sont comme des morceaux détachés de nous-mêmes. Ils s'en vont. Il y a une ambiguité dans le fait qu'ils sont tout le temps en train de partir; hors de notre champ de vision, et qu'ils ne disparaissent pas vraiment.
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Elle est comme une sorte de dieu, la caméra. C’est une chose qui pardonne et qui rêve, qui crée un nouvel ordre.
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Pendant tout ce temps, il y a eu autre chose, et je n'en savais rien
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