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EAN : 9782843372964
266 pages
Anne Carrière (03/11/2004)
3.75/5   176 notes
Résumé :
Une fête familiale, intime, toute simple. Une célébration orchestrée par Simon, aidé de son fils, de sa belle-fille et un peu de son petit-fils, Julien. Une sorte d'harmonie qui craque pourtant sous l'élan irrépressible du désir. Le désir dérangeant, inopportun, sauvage. Le désir et l 'amour de Simon. Et ce n'est pas pour sa femme, la jubilaire, qu'en ce jour de juillet Simon brûle...
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman en phase avec la météo du jour, lu par une chaude journée de juillet.

C'est l'anniversaire de Charlotte et la famille se réunit pour l'occasion : le père Simon, le fils David et sa femme Catherine et leur bébé Julien. Mais on découvre que rien n'est simple dans cette famille où Simon est amoureux de la femme de son fils. Tout le roman se déroule dans cette journée, les tensions, la fièvre amoureuse, les blessures du passé et l'éthique qu'on veut respecter.

Ce premier roman de Marie Laberge démontrait déjà, en 1989, la qualité de son écriture et son talent pour creuser la psychologie des personnages et pour créer des atmosphères complexes.
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Un huis clos familial, une chaleur infernale et des faux semblants à tout rompre.
Je découvre une auteure pour laquelle j'ai trouvé un style époustouflant, j'en suis vraiment épatée.
Je voulais commencer par un petit roman, et je suis totalement convaincue par la description psychologique des personnages. Tous ces sentiments qui ressortent et le fait qu'on est subjugué par la force du vocabulaire pour capter la sensibilité du lecteur. Les ressentis sont tellement bien exprimés qu'on ne lâche pas le roman avant la fin.
Dans cette intrigue, on a donc le père, représentant la force et le charisme de la famille, la mère, le nombril du monde, fière protectrice de son fils, la belle fille et son fiston de 18 mois en marge de prendre une décision vitale et enfin, le fils, au manque de confiance totale en lui et victime d'un mariage raté.
Tout ça pour dire qu'en l'espace d'une simple journée, Marie Laberge nous réserve un règlement de compte familial très poussé et tellement réaliste qu'on se demande si l'absence ou le refus du désir dans une vie n'est pas le déclenchement de comportements totalement incontrôlables.

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Critique: Lorsque l'histoire d'un livre semble simpliste, l'auteur doit avoir un style et une présence hors du commun pour accrocher le lecteur. Et c'est dans ces cas là, qu'on peut dire qu'une oeuvre devient un chef-d'oeuvre. C'est le cas de Juillet.

Marie Laberge est définitivement une grande femme de la littérature (j'aurais pu dire: littérature québécoise, mais non. Son talent se compare avec celui des plus grands auteurs du monde entier). Son vocabulaire est précis, sans pour autant apporter une lourdeur non-voulu au texte. Chaque phrase a été pensé et retravaillé. L'écriture de ce roman me laisse sans mot. Marie Laberge joue avec les cassures de ton. Normalement dans un roman « populaire », cela aurait été un point très négatif nous faisant perdre l'histoire de vue… mais pas dans ce cas-ci. Car, tout est pensé. Si elle change de ton et de style au court d'un paragraphe, il y a une raison. C'est dans ces subtilités de la langue que j'aime voir un auteur s'aventurer! Un texte évolue tout autant, sinon plus, par ce qui n'est pas écrit. C'est dans les silences et l'absence de détails que le texte prend tout son sens. le lecteur a un poids énorme sur les épaules, le poids de tracer lui-même le récit et de déduire ce qui n'est pas mentionné. J'adore. Il faut une plume de maître pour réussir un tel exercice de style.

Les personnages! Ils sont tous bien ficelé ils ne sont pas stéréotypés. Ils sont vrais! Ils sont complexes, je pense ici, au personnage du fils qui voit sa femme se détacher de lui, son mariage est en ruine, il est mal dans sa peau et il veut à tout prix l'amour de son père. Les caractéristiques de se personnage se complexifie plus le roman avance. Marie Laberge jongle avec le meilleur et le pire d'un être humain. Il n'y a pas de bons, pas de méchants. Nous sommes simplement qui nous sommes, avec nos jours noirs et nos jours gais.

L'intrigue du roman n'est pas rempli d'action, tout se passe en subtilité. C'est ce que j'ai adoré. L'action est limité, très limité, mais pourtant mon coeur battait à tout rompre, nerveux de connaître la suite, à chaque fois que je tournais la page. Un frôlement de main peut tant dire, plus qu'un baiser amoureux, plus qu'une étreinte. Un regard est 100 fois plus puissant qu'une baise. L'importance accordé à chaque petit moment de l'existence, c'est ce que l'auteure à su rendre. L'importance de chaque geste que la personne qu'on aime pose. L'impact de l'amour fou, l'amour aveugle, l'amour interdit.

Finalement, ce roman ne s'adresse pas à un public de tous âges. Pour lire se livre, il faut avoir un intérêt marqué pour les oeuvres littéraires qui font abstraction de l'action pour se concentrer sur le style. Il faut aimer voir de belles phrases et s'en délecter. Pour une pleine compréhension du roman, je conseil d'avoir lu d'autres oeuvres du même style ou du même auteure avant de se lancer. Car, dans un roman où tout est nuance, il est très facile de s'égarer et de totalement détester cette lecture, car on aura emprunter le mauvais chemin.
Lien : http://amourdesmaux.wordpres..
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David et Catherine, mariés, un enfant, se rendent chez Simon et Charlotte (les parents de David et respectivement bioéthicien et médecin), pour une fête familiale. Charlotte n'est attendue que pour plus tard dans la journée car en déplacement professionnel. Simon, quant à lui, est amoureux de Catherine mais ce désir et cet amour sont tus et ni lui ni Catherine n'en ont jamais parlé ; c'est juste un sentiment qui plane autour d'eux et qu'ils n'évoquent pas. David et Catherine n'ont quant à eux, plus de vie de couple depuis deux ans. Au cours de cette journée où le roman dépeint une vie de famille idyllique en apparence, le vernis va progressivement craquer......

Roman dont la scène ne se déroule que sur une journée et une soirée. Beaucoup de non-dits, de faux-semblants et des caractères de personnages tels, que l'on se doute bien qu'à un moment ou à un autre, il va se passer quelque chose. Prenant. Pesant.
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Un roman conseillé, prêté et donc lu ! Résultat surprenant...

Un peu déroutée au départ je dois dire. Surtout au niveau des dialogues dans lesquels on retrouve pas mal d'expressions québécoises (tout à fait compréhensibles cela dit mais en français on ne le dirait pas de la même manière), et puis on se demande un peu ce qu'on fait là, à observer cette famille et la fête qui se prépare. C'est un peu lent mais bien écrit, on sent la langueur de ce chaud mois de juillet...
Et puis les choses s'affinent, les masques tombent, les faiblesses se révèlent avec pour apogée l'arrivée de la femme du jour, celle pour laquelle tous sont réunis.

J'ai beaucoup aimé le personnage de la belle-fille, mal à l'aise dans son couple et qui a des difficultés à se positionner entre son rôle de mère et sa féminité, son désir. J'ai aimé Simon, si bienveillant et tout en retenue. Tout comme j'ai peu apprécié son fils, en quête permanente d'approbation, hésitant et même cruel, et comme j'ai détesté le mère sans aucune nuance !
Pourtant ce roman n'est pas manichéen, tous ont une face cachée peu reluisante.

Je me suis donc laissée porter par cette ambiance d'une journée d'été à la campagne, où un petit enfant nu à l'exception de sa couche poursuit le chat dans les allées du potager, où l'on fait la sieste à l'ombre d'un arbre, où plane l'odeur d'une grillade...
Jusqu'à ce que la pression contenue de toute part déborde finalement et que la tension monte, que les uns et les autres craquent, cèdent ou crachent leur venin. Jusqu'à cette fin terrible et choquante sur laquelle on referme le livre le souffle coupé.

En résumé c'est une sacrée lecture. Pas LA lecture mais une bonne, une de celles qui ne promettent rien mais offrent beaucoup et dont on se souvient longtemps...
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je vous aime et ça vaut ce que ça vaut pour le temps que ça durera. Et ce n’est pas parce c’est fort que c’est immortel. L’amour est la denrée la plus périssable que je connaisse.

(Québec Loisirs, p.211)
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Et s’il disait à David : « J’aime ta femme, je la veux, je la désire », qu’arriverait-il ? Le tuerait-il ? Il est presque vieux, sans grande utilité. Son espérance de vie se résume à quoi, en fait ? À une retraite dorée et tranquille dans les roses ? Avec une pluie de roses sur sa tombe pour finir ? Belle perspective !

Qu’est-il en train de peser, enfin ? Ce qui vaut la peine d’être vécu, ce qui vaut la peine d’être détruit, brisé ? S’il aimait mieux ou plus son fils, cette femme, aurait-il pu ne pas l’aimer ?
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Les saloperies, comme vous dites, l'idée même de la saloperie du sexe, c'est ce qui empêche votre cher enfant de faire l'amour. Il est tellement sûr de vous désobéir, de vous échapper qu'il n'ose même pas bander de peur d'être puni, de peur d'éprouver du plaisir, de peur que le plaisir lui explose en pleine face comme un cadeau piégé.
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Et s’il disait à David : « J’aime ta femme, je la veux, je la désire », qu’arriverait-il ? Le tuerait-il ? Il est presque vieux, sans grande utilité. Son espérance de vie se résume à quoi, en fait ? À une retraite dorée et tranquille dans les roses ? Avec une pluie de roses sur sa tombe pour finir ? Belle perspective !
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Ils ne disent rien. Seulement cet amour aussi désespéré que cette nuit, qu'ils s'accordent le temps de le reconnaître dans l'autre, de le sortir du trou sombre de l'inconscience, de le mettre au monde pour qu'il puisse vivre et mourir.
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Vidéo de Marie Laberge
Après "Bienvenue au club", le CNL en partenariat avec Public Sénat, met en avant les conseils des lecteurs en leur donnant la parole dans l'émission #LivresetVous. Une nouvelle chronique à ne pas manquer tous les vendredi à 17h30.
Quand l'histoire d'une famille rejoint l'Histoire Guillaume Erner reçoit Jacques Attali. Cette semaine, Justine, étudiante et membre du club de lecture de l'université d'Orléans, répond au thème de l'émission en convoquant « Antigone » de Jean Anouilh, et « le Goût du Bonheur » de Marie Laberge.
Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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