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L'Ascension du haut mal tome 5 sur 6
EAN : 9782844140470
52 pages
L'Association (30/11/-1)
4.31/5   75 notes
Résumé :
Alors que sa mère fait appel à une pléiade de guérisseurs pour enrayer l'épilepsie de Jean-Christophe, David continue de dessiner en laissant courir son imagination. Chronique familiale juste et touchante sur fond d'années 70.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
5ème volet de l'ascension du Haut-Mal, et il est encore plus fort, plus noir. Rien que d'essayer d'en faire la critique, j'ai une boule au fond de la gorge. La présence d‘être fantastique dans une oeuvre autobiographique peut paraître déconcertante, je ne pouvais pas imaginer à quel point cela pouvait être terrible et glaçant. Ce tome est encore plus violent que les autres, il est question d'envie de meurtres, d'amour et de haine, de folie et de raison. Les crises mystiques des parents en deviennent presque des moments d'apaisement dans cette ambiance. La présence du noir et blanc, aux contrastes agressifs, de personnages étranges et fantastiques, d'ornementations mystico-religieuses, rendent cette histoire encore plus dure. Il y a un décalage entre le texte prosaïque et l'image fantastique, qui dépasse le stade du simple témoignage pour parvenir à une force d'universalité d'une confrontation à la maladie, à la folie..
Je me souviens, il y a longtemps, avoir dans une discussion, prétendu que la bande dessinée pouvait aller aussi loin que la littérature classique, je me demande après cette lecture, si elle ne peut pas aller encore plus loin. Je n'emporterai pourtant pas cette BD sur mon île déserte, j'avoue n'avoir jamais rien lu d'aussi fort, j'ai tremblé, j'ai pleuré, c'est un choc, c'est du lourd, jusqu'à la limite du supportable. c'est un chef d'oeuvre incroyable.
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Avec ce 5e tome, nous plongeons encore plus bas dans la maladie et le chagrin. Maintenant, tout espoir est définitivement perdu et la violence fait son entrée dans la famille.
La situation est de plus en plus difficile à maitriser et Jean-Christophe ne cesse de descendre de plus en plus bas dans le mal-être.
La couverture reflète l'histoire : même les monstres qui composent le noir commence à disparaitre et ceux qui sont présents sont armés de couteaux... il n'y a de moins en moins d'explication au désespoir et aux ténèbres, ils prennent juste de plus en plus de place.
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L'Ascension du Haut Mal est l'histoire autobiographique d'un petit garçon fasciné par l'histoire et les grandes batailles, dont le grand frère est sévèrement épileptique. La dynamique familiale est toute entière accaparée par la maladie du fils aîné et va façonner la vision du monde de Pierre-François, de façon plutôt torturée.

David n'est autre que le Pierre-François du début de l'histoire, qui changera de nom en grandissant. Cette histoire vraie est poignante de justesse et d'introspection. Dans les tomes où il est enfant, le lecteur pourra littéralement ressentir ses sentiments d'enfant face à la maladie de son frère et l'obsession de sa guérison qui oriente toute la famille dans une même direction. Il parle par association d'idées, un peu comme s'il se trouvait sur le divan d'un psychanalyste. Car on sent dans cette série dessinée le besoin d'exorciser ce malheur qui a conditionné sa vie.

Enfant il nous raconte son attirance pour les grandes batailles, adulte il nous fait part de ses rêves. Tout cela avec une honnêteté qui lui vaudra même de se disputer avec ses parents après la parution du troisième tome.


Le dessin est en noir et blanc, pesant, surtout les pages où il raconte ses rêves. Des monstres animent fréquemment les planches, ces démons intérieurs et la personnification de l'épilepsie de son frère aîné. On pourra littéralement voir sur le dos des bandes dessinées, ainsi que sur la couverture et la quatrième de couverture "l'ascension du haut mal". le haut mal étant le nom ancien donné à l'épilepsie.

L'Ascension du Haut Mal n'est pas une lecture facile mais c'est une lecture nécessaire pour les vrais amateurs de bandes dessinées, de part l'originalité du dessin mis au service du fond et pour ceux qui s'intéressent aux "tranches de vie".

Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Un classique du neuvième art tiré de faits bien réels. Des trouvailles narratives à la pelle. Cette série a marqué de nombreux lecteurs par son expression émouvante et passionnante. David B. est d'ailleurs aujourd'hui un auteur reconnu par son style onirique et la force de ses récits. Celui-ci est certainement le plus intime, le plus incarné aussi. Raconter la maladie et l'inquiétude qui va avec demande toujours beaucoup de recul et de gravité. David B. s'y emploie avec brio et un aplomb intrinsèque. Ses pages sont pour moi l'exposé d'un refuge, le parcours d'une souffrance latente, le témoignage d'une enfance privée d'insouciance. Il affronte des fêlures intérieures inguérissables.
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Dans l'Ascension du haut mal, David B. (également cofondateur de la très chouette maison d'édition L'association) nous raconte la vie familiale qu'il a connu, de son enfance à l'âge adulte, alors que son frère Jean-Christophe souffre d'épilepsie. Il nous y décrit notamment les sentiments qu'il a éprouvé face à la maladie alors qu'il était enfant ainsi que les innombrables traitements subis par son frère, mais aussi parfois par le reste de la famille, dans l'espoir d'une guérison.
Les graphismes, tout en noir et blanc, sont exceptionnels. Une très chouette lecture.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tiens, c'est vrai, qu'est-ce qu'il lui arrive à mon frère, lorsqu'il a une crise [d'épilepsie] ?
Est-ce qu'il quitte son corps pour aller quelque part ?
Ou au contraire est-ce qu'il plonge à l'intérieur de lui-même ?
Est-ce qu'il va dans la quatrième dimension ?
Ou est-ce qu'il visite d'autres mondes obéissant à des lois géométriques inconnues sur terre comme dans les romans de Lovecraft ?
Est-ce qu'il meurt l'espace d'un instant ?
Est-ce qu'il rêve ? Est-ce une sorte de néant ?
Est-ce qu'il ne se rappelle de rien parce qu'il n'y a rien à se rappeler ?
Ou est-ce qu'on lui efface la mémoire des autres mondes ?
Et s'il partait parce qu'il n'est pas heureux avec nous ?
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J'ai beau ne croire en rien, à Lourdes, j'ai attendu un miracle comme tout le monde !
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Videos de David B. (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  David B.
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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