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EAN : 9782266023122
224 pages
Pocket (30/11/-1)
3.76/5   531 notes
Résumé :
Quatrième de couverture - « Je ne pensais qu'à moi-même et puis, à mesure que j'écrivais, je me suis aperçu que je traçais un portrait de ma Haute-Guinée natale. » Au-delà du récit autobiographique d'un jeune écrivain de 25 ans, L'Enfant noir nous restitue, dans toute sa vérité, la vie quotidienne, les traditions et les coutumes de tout un peuple. Un livre plein de finesse et de talent qui s'est imposé comme l'un des classiques de notre temps.
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 531 notes
J'ai beaucoup aimé ce livre. Camara Laye nous raconte son enfance dans le petit village de Kouroussa, situé en Haute-Guinée ; ses parents sont admirés de tous (son père, forgeron est le chef de sa tribu et sa maman protectrice est douée de nombreux "pouvoirs"). le petit garçon est confronté à toutes les coutumes du village plus au moins joyeuses. Toutefois, vient le temps de l'école où l'enfant noir se plait, travaille beaucoup avec ses amis. Camara se tourne alors vers d'autres horizons avec, entre autres, la ville de Conakry pour étudier les métiers techniques et ainsi s'épanouir dans la vie au fil des années.

Cet auteur est véritablement touchant et fascinant ; il nous décrit parfaitement l'atmosphère de son enfance avec une telle intensité que l'on se retrouve subjugué dans le roman à ses côtés...

Ainsi, ce livre "intemporel" ne cessera jamais de m'émouvoir.

A lire !
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Ceci est le récit de l'enfance et de la jeunesse de l'auteur. Enfant, il a entendu les légendes sur le petit serpent noir qui protège sa race et qui parle à son père pendant la nuit. Il a vu son père forger les métaux et façonner l'or. « Toujours, je l'ai vu intransigeant dans son respect des rites. » (p. 33) Entre Tindican, à la campagne, et Kouroussa, à la ville, il a grandi, il a appris les traditions et les contes. Camara sait qu'il que la magie existe et il ne cherche pas à l'expliquer. Son père et sa mère en sont pétris et l'utilisent avec puissance et sagesse.
Camara fait des apprentissages de grande importance. Il y a la circoncision qui le fait homme et le sépare de l'enfance et de sa mère. « Des hommes ! Oui, nous étions enfin des hommes, mais le prix en était élevé ! » (p. 142) Puis il y a l'école française, le collège technique et, bientôt, la France. « Il fallait que le désir d'apprendre fût chevillé au corps, pour résister à semblable traitement. » (p. 85) Peu à peu déraciné de son village, puis de son pays, Camara s'européanise subtilement.
Je n'ai pas vraiment pris de plaisir à cette lecture. Ce récit autobiographique m'a vaguement ennuyée et les descriptions de l'Afrique noire et de ses rites n'ont pas sauvé ce texte. On découvre un Islam mêlé de grigri et de magie, de superstitions et de sagesse. La langue est française, mais l'esprit du texte est africain et on lit des expressions et des tournures grammaticales désuètes ou inédites. L'oralité prime et la phrase s'adapte au souffle. C'est une lecture que l'on peut faire à voix haute, pour saisir le rythme des mots. Mais dans l'ensemble, je ne retiens pas grand-chose de cette lecture très rapide.
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Ce livre raconte l'enfance d'un petit africain dans les années 1930 dans un village de Haute-Guinée. Son père est le forgeron du village et l'enfant noir étant le fils aîné c'est a lui que doit revenir la tache de lui succéder . Mais son goût d'apprendre et son désir de voir d'autres horizons vont bousculer cet ordre établi.

Ce livre est une relecture ou plutot une redécouverte car ce livre je l'ai lu il y de cela plusieurs(dizaines d') années. En effet c'est un livre que j'ai lu en classe de CM1 ou CM2 et le souvenir qui m'en restait était pour le moins flou. Il me restait en fait le souvenir de l'enfant noir faisant une ballade a vélo avec son amoureuse sur le porte bagage et le plaisir que j'avais eu a sa lecture. Pas grand chose. Jusqu'à ce qu'une émission littéraire (la grande librairie sur France 5 pour ne pas la nommer) vienne rappeler ce livre a mon souvenir.

Parlons plutôt du livre. D'abord c'est un témoignage sur cette Afrique où se côtoyait la réalité et le merveilleux. Cette Afrique des griots (conteurs), des sortilèges, des incantations, des rites initiatiques, des traditions et des coutumes ancestrales. Mais c'est aussi un livre sur l'enfance avec ses joies, ses amours, ses déchirements et ses injustices. C'est aussi un livre sur le passage de l'enfance a l'âge adulte avec les choix a faire et le déracinement.

Mais c'est surtout un livre d'Amour :pour ses parents, sa famille, ses ami(e)s.

Il y a des livres que l'on relit et qui a cette seconde lecture nous déçoivent. "L'enfant noir" ne fait pas partie de cette catégorie, au contraire car il y a des choses que je n'avais pas du comprendre a ma première lecture.

Comme il est marqué sur la 4ième de couverture :"Un livre intemporel qui s'est imposé comme un classique de notre temps" et pour une fois ils ne mentent pas.

Dans ce même registre je conseille le très bon livre "Hamkoullel l'enfant peul" de Amadou Hampaté Bâ qui lui parle de son enfance au Mali.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Camara Laye, alors qu'il est venu étudier en France dans les années 50, porte un regard sur son enfance et ce qui lui a permis de poursuivre ses études à Paris, alors qu'il a grandi à Kouroussa, Nouvelle-Guinée, auprès d'un père forgeron et d'une mère respectée pour ses dons de clairvoyance.
C'est lors de ces études supérieures qu'il écrit ce roman d'une initiation africaine, dans ce continent encore sous l'emprise colonialiste (qu'il n'aborde pas ou à peine).
Le livre est relativement bref mais nous amène à voir la vie quotidienne, les traditions d'un village africain: l'importance de la famille proche et éloignée qui s'occupe des enfants des autres comme s'ils étaient les leurs, la violence infligée aux écoliers, l'amour et le respect des parents, le cycle des saisons, les fêtes, les rites initiatiques et tout ce qui les entoure... le tout avec beaucoup d'humanité et de tendresse.
Camara Laye n'a pas peur d'exprimer ses peurs, sa relation très forte avec sa mère, ses espoirs, ses frustrations - la mère un peu trop dominante qui chasse ses amies de sa chambre!
C'est un roman sur l'Afrique, bien sûr, mais aussi tout simplement sur l'enfance qui se termine dans cet avion qui le conduit à Paris. J'aurais aimé le suivre encore un peu à son arrivée, le taxi pour rejoindre son logement, son installation, la découverte de ce pays inconnu, de sa culture, ses premiers jours d'école..., puis ses retrouvailles avec cette maman si omniprésente et ce père affectueux qui ne lui demande qu'une chose: de revenir un jour et d'oeuvrer pour le bien de son pays. Camara Laye deviendra écrivain mais surtout une figure importante de l'opposition aux régimes politiques autoritaires.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce récit autobiographique!
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L'enfance heureuse d'un garçon, l'aîné d'une famille, dans un petit village de Haute -Guinée.
Son père est forgeron, sa mère, femme respectée possède certains pouvoirs.
C'est l'Afrique des griots,des génies, des sortilèges.
On assiste au travail de l'or transformé de poudre en bijou.
En décembre à la saison sèche il y a la moisson du riz, c'est l'occasion de faire une grande et joyeuse fête.
Puis l'épreuve de la circoncision, le rite public et le rite secret.
Puis vient le départ pour Conakry, la capitale, pour l'école technique et la possibilité de venir en France poursuivre les études.
C'est l'enfance de l'auteur qui est racontée ici, et c'est son premier roman publié à 25 ans dans un moment de désarroi.
J'ai aimé ce petit livre sans prétention, un récit simple plein de respect pour la famille et pour l'être humain en général.

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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Ce sont des gens que rien jamais ne satisfait dit-elle. Ils veulent tout. Ils ne peuvent pas voir une chose sans la vouloir.
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A la nuit tombante, mon oncle Lansana rentrait des champs. Il m’accueillait à sa manière, qui était timide. Il parlait peu. A travailler dans les champs à la longueur de la journée, on devient facilement silencieux; on remue toutes sortes de pensées, on en fait le tour et interminablement on recommence, car les pensées ne se laissent jamais tout à fait pénétrer; ce mutisme des choses, des raisons profondes des choses, conduit au silence; mais il suffit que ces choses aient été évoquées et leur impénétrabilité reconnue, il en demeure un reflet dans les yeux: le regard de mon oncle Lansana était singulièrement perçant, lorsqu’il se posait; de fait, il se posait peu: il demeurait tout fixé sur ce rêve intérieur poursuivi sans fin sans les champs.
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En décembre, tout est en fleur et tout sent bon; tout est jeune; le printemps semble s'unir à l'été, et la campagne, longtemps gorgée d'eau, longtemps accablée de nuées maussades, partout prend sa revanche, éclate; jamais le ciel n'est plus clair, plus resplendissant; les oiseaux chantent, ils sont ivres; la joie est partout, partout elle explose et dans chaque coeur retentit.
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C'est cette année-là, cette première année-là puisque la précédente ne comptait plus, que je nouai amitié avec Marie.
Quand il m'arrive de penser à cette amitié, et j'y pense souvent, j'y rêve souvent - j'y rêve toujours ! -, il me semble qu'il n'y eu rien, dans le cours de ces années, qui la surpassât, rien, dans ces année d'exil, qui me tint le coeur plus au chaud. Et ce n'était pas, je l'ai dit, que je manquais d'affection ; mes tantes, mes oncles me portèrent alors une entière affection ; mais j'étais dans cet âge où le coeur n'est satisfait qu'il n'ait trouvé un objet à chérir et ou il ne tolère de l'inventer qu'en l'absence de toute contrainte, hormis la sienne, plus puissante, plus impérieuse que toutes. Mais n'est-on pas toujours un peu dans cet âge, n'est-on pas toujours un peu dévoré par cette fringale? Oui, a-t-on jamais le coeur vraiment paisible.

164 – [Press Pocket n° 1249, p.182]
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Ma mère était née immédiatemment après mes oncles jumeaux de Tindican. Or on dit des jumeaux qu'ils naissent plus subtils que les autres enfants et quasiment sorciers; et quant à l'enfant qui les suit et qui reçoit le nom de « sayon », c'est-à-dire de « puinè des jumeaux », il est, lui aussi, doué du don de sorcellerie; et même on le tient pour plus redoutable encore, pour plus mystérieux encore que les jumeaux, auprès desquels il joue un rôle fort important : ainsi s'il arrive aux jumeaux de ne pas s'accorder, c'est a son autorité qu'on recourra pour les départager; au vrai, on lui attribue une sagesse suppérieure à celle des jumeaux, un rang supérieur; et il en va de soi que ses interventions sont toujours, sont forcément délicates.
C'est notre coutume que les jumeaux doivent s'accorder sur tout et qu'ils ont droit à une égalité plus stricte que les autres enfants : on ne donne rien à l'un qu'il ne faille obligatoirement et aussitôt donner à l'autre. C'est une obligation qu'il est préférable de ne pas prendre à la lègère : y contrevient-on, les jumeaux ressentent également l'injure, réglent la chose entre eux et, le cas échéant, jettent un sort sur qui leur a manqué. S'élève-t-il entre eux quelque contestation - l'un, par exemple, a-t-il formé projet que l'autre juge insencé - ils en appellent à leur puiné et se range docilement à sa décision.

784 - [Press Pocket n° 1249, p. 75]
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Vidéo de Camara Laye
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