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EAN : 9782290053300
183 pages
J'ai lu (30/09/1999)
3.68/5   54 notes
Résumé :
"Elle a pris un ciseau, elle a fait sauter des copeaux de sa chair Puis, avec une gouge elle a raclé ce qui restait, épointé les coudes, décharné les doigts, dégagé les clavicules. Elle a fait d'elle un Giacometti qui s'élance et marche sans répit pour ne pas tomber." Quinze ans, trente et un kilos. Elle ne veut plus manger. Elle est devenue anorexique. Il y a mille façons de faire du mal à ceux qui vous aiment, et elle a choisi la meilleure. Cible privilégiée d'une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est le témoignage d'une mère face à l'anorexie de sa fille adolescente. Elle rentre d'Angleterre et ces parents retrouve une jeune fille amaigrie qui n'a plus goût pour la nourriture, qui ne rit plus, s'isole.
Nous ne seront pas les raisons de cette chute dans l'anorexie car cette mère à beau poser la question à ça fille, elle n'obtient aucune réponse.

En lisant se livre, je pensais lire le combat d'une mère pour aider sa fille à surmonter cette terrible maladie. C'est le cas en partie c'est vraie, mais passé le questionnement, de savoir ce que sa mère et son père avaient mal fait, du déracinement, d'une cause extérieure, on est plus dans la remise en question de la mère qui cherche une réponse dans son passé à elle. Et dans certains passage, on se demande de qui parle l'auteur (la mère ou la fille).
Un récit dur, abrupt, parfois violent qui laisse des traces mais ce ne sera pas un roman que je recommanderai car pour moi le sujet était la maladie de cette jeune fille et son combat, et non la remise en cause de A à Z de la mère.
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Une femme qui n'en finit pas d'accoucher comme mère pendant le temps infini où sa fille souffre d'anorexie.
Récit autobiographique d'une autrice qui fait face à cette douleur immense et qui parvient, avec pudeur, à travers les bouleversements intenses secouant sa famille, à en tirer des leçons bénéfiques aussi.
Je ne connais pas l'autrice par ailleurs, mais ce récit est déjà tout à fait engageant. Poétique, cet écrit composé de courts chapitres, cherche l'espoir et trouve une forme de rédemption.
Lien : https://ecrire-partagerlectu..
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Il est très difficile de parler de ce livre. Il est tellement personnel que je ne peux pas me permettre de donner mon avis sur le contenu. Lorsqu'on lit un roman on peut toujours critiquer le héros ou la fin. Mais lorsque c'est un témoignage c'est tout autre chose...

Ce livre, c'est le témoignage d'une mère qui vit l'anorexie de sa fille. Beaucoup de choses se passent dans ce petit livre. La culpabilité ronge cette femme qui se dit qu'elle a fait quelque chose de mal, qu'elle n'a pas aimé sa fille correctement et qu'elle ne s'aime peut être pas elle-même.

Certains moments ont été assez difficiles. Je pensais "comment peut elle réagir ainsi ? sa fille est malade !". Et puis, je me demandais comment je réagirais. Comment réagir face à la maladie de quelqu'un de proche ? Comment supporter ce sentiment d'impuissance ? C'est assez bouleversant de voir avec quelle honnêteté l'auteur raconte ces longues années, même si certaines confessions ne sont pas à son avantage.

Ce livre est différent. J'ai souvent lu des livres qui abordaient le thème de l'anorexie, mais c'était toujours le point de vue de la personne malade. Jamais des proches. Pourtant ils sont eux aussi concernés et ce qu'ils ont à dire est important.

Même si ce petit livre se lit très vite, j'ai parfois eu l'impression de lire plusieurs fois la même chose. Je pense que cela est dû au fait que ce livre est un témoignage et l'auteur a besoin de dire certaines choses quitte à insister et se répéter. Je ne suis pas habituée à lire de "vrais" témoignages, généralement, il y a quand même une histoire. Je pense que j'ai besoin de faits et d'actions.

De plus, j'ai parfois trouvé le style d'écriture un peu "lourd" ; les tournure de phrases et les métaphores sont recherchées. Certains, j'en suis sûre, apprécieront ce style mais je ne suis habituée et je dois dire que ça ne m'a pas facilité la lecture. Parfois, j'ai trouvé que cela manquait de fluidité.

Un témoignage touchant et perturbant mais qui ne correspond pas à ce que je lis habituellement.
Lien : http://lavisdechtimie.over-b..
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Mon premier livre de Janine Teisson et je ne le regrette absolument pas ! Il est plein d'amour, de recherche entre une fille qui ne parle plus à cause de ses maux et une mère impuissante face au mal de sa fille. Malgré les pleurs, les disputes et les déceptions, des liens d'amour et de famille se tissent. Une véritable baffe face aux problèmes quotidiens d'une fille anorexique, le combat que livre ses proches. Petit point négatif : Parfois de trop longues métaphores. Un style bien à elle, faisant parfois penser à Anna Gavalda ou Marguerite Duras par la force des mots, J.Teisson signe un grand livre.
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Un livre/témoignage différent sur l'anorexie puisque cette fois ce n'est pas la personne malade qui en parle mais une mère... Un regard dur, parfois ecoeuré, une remise en question pour essayer de savoir ce qui s'est passé, pour tenter de comprendre les raisons de sa fille de se laisser mourir de faim.
Une incompréhension face à la maladie de sa fille mais une volonté de la sauver parfois avec maladresse.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans notre entourage, le gens disent :"Tomber amoureuse la guérirait.". Moi je pense qu'elle sera amoureuse lorsqu'elle s'aimera elle-même. Il en est de même pour la nourriture. Manger ne la fera pas guérir, mais guérir la fera manger. Et guérir , qu'est-ce ? Reconnaîtrons-nous le signe de la guérison quand il sera là ?
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Je hurle: «Tu ne mange rien, que notre vie!». Oui, elle nous mange. Elle nous ring jusqu'à l'os.
Je j'ai plus rien de mon cliquant, plus mob rire.
Tant pis, on m'a dit qu'il était faux. Peut-etre s'en poussera-t-il à un autre, un jour, un vrai?
Mon brillant est jusqu'à la chair. Je me dépouille de tout ce qui n'est pas la lutte, la recherche de l'issue, de la vérité peit-etre? Tous mes faux semblants tombent comme des écailles. Elle me force à la mue, en m'couchant vive. J'accepte.
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Elle a pris un ciseau, elle a fait sauter des copeaux de sa chair. Puis, avec une gouge elle a raclé ce qui restait, épointé les coudes, décharné les doigts, dégagé les clavicules. Elle a fait d'elle un Giacometti qui s'élance sans répit pour ne pas tomber.
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Elle se déshabille dans la salle de bain. Comment ses membres tiennent-ils encore à son tronc? Il semble qu'un rien la disloquerait, comme une caille trop cuite. Sa peau suit les creux des os du bassin. A la place des fesses elle a deux trous, profonds à y loger les poings. Plus de ventre non plus. Un cratère vide suspendu entre les deux pics de ses hances. Ses épaules sont un portemanteau. Elle ressemble à un pantin, à un mauvais dessin. Ses jambes sont trop éloignées l'une de l'autre, comme celles des squelettes. Ses poils se hérissent sur ses bras décharnés. Son cou de Ramsès II semble prêt à se rompre. Ses dents avancent. Et au fond de ses orbites bistres, son regard est traqué, perdu, las.
Je hurle; Ca vient du fond de mes entrailles. Du fond du monde. 9a dure. Je ne me reconnais pas dans ce feulement qui me rabote comme un nouvel accouchement. Je refuse. Je refuse ça. Je refuse la mort.
Je me ramasse sur moi-même pour expulser l'enfant loin du danger.
"Rhabille-toi. On va à l'hôpital."
Tout à coup, à part cette volonté qui m'emplit toute, il n'y a rien. Je n'ai aucun doute sur la décision à prendre: c'est l'hôpital. Le constat de notre impuissance à la guérir est fait. L'urgence de la confier à ceux qui en ont le pouvoir s'impose. Aucune hésitation. Pour la première fois.
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Dans notre entourage, le gens disent :"Tomber amoureuse la guérirait.". Moi je pense qu'elle sera amoureuse lorsqu'elle s'aimera elle-même. Il en est de même pour la nourriture. Manger ne la fera pas guérir, mais guérir la fera manger. Et guérir , qu'est-ce ? Reconnaîtrons-nous le signe de la guérison quand il sera là ?
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