Un opuscule des plus intéressants de la part d'un acteur important du mouvement situationniste. Une réflexion sur le rôle de l'Etat (ou plutôt son absence de rôle) face aux politiques répressives, notamment celles issues de la finance, ainsi que la nécessaire récupération de ce rôle par les individus.
Ce livre est également à mettre en relation avec les évènements majeurs qu'a subi la Grèce ces dernières années, en tant que laboratoire européen d'application des mesures d'austérité.
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Le véritable terrorisme n'est que la résignation de se détruire en épousant la logique d'un monde qui se détruit au nom du profit.
L'imbécile frénésie de gagner de l'argent a vidé son présent de toute passion et de toute intelligence de vivre.
Nous avons tout à gagner de nous attaquer au système et non aux hommes qui en sont à la fois les responsables et les esclaves.
La pratique de l'autonomie individuelle est un préalable à l'autogestion.
L'ennemi nous attend et nous espère. Il connait les moindres recoins quadrillés par la marchandise et par les habitudes comportementales qu'elle instaure.
Le 22.05.18, Thibault Henneton recevait Gérard Berréby dans "À voix nue" (France Culture), pour un entretien en cinq parties :
"Gérard Berréby vit de petits boulots et se met en quête : que faisaient les Guy Debord, Raoul Vaneigem et consorts avant 1968 ?
Sa première rencontre, c?est avec le poète et plasticien Gil Joseph Wolman, membre fondateur de l?Internationale lettriste : point de départ d?une généalogie des avant-gardes qui le conduira à rassembler et publier, en 1985, ses Documents relatifs à la fondation de l?Internationale situationniste. Ce qui n?a pas plu à tout le monde."
Photo : Gérard Berréby et Ralph Rumney à Cosio d'Arroscia. © Pauline Langlois.
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