exellent livre pédagogique décodez le langage de vos nuits
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Les projections
Projeter signifie : attribuer à des gens ou à des choses des caractéristiques qu'ils n'ont pas, mais qui ne sont que la projection de ses propres sensations inconscientes…
C'est assez hallucinant si l'on y pense ; car la plupart des relations humaines se font à travers un énorme réseau de projections. Le premier projette sur le second qui, à son tour, projette sur le premier. Ils ne se connaissent donc jamais. Mais ils sont en relations "fantomatiques", tout en croyant à la vérité de leur comportement mutuel.
On peut projeter tout sur tout : on peut projeter la mère sur les femmes, sur des lieux, des choses, mais aussi sur les hommes. On peut projeter le père sur les hommes, les femmes, des lieux, etc.
De même, on peut projeter l'Anima sur… n'importe quoi. Dans les rêves, l'Anima se projette souvent sur des femmes, ou des objets, ou des lieux. Dans l'existence diurne, elle se projette sur tout, puisqu'elle est le principal moteur de la vie intérieure !
Et il faut répéter ici que : on ne connaît jamais la vie, les gens et les choses qu'à travers la sensation qu'on en a.
On voit donc à quel point il est nécessaire de purger son "âme" des projections qu'elle fait. Et l'on comprend que le "retrait des projections" soit si important en psychanalyse, étant donné l'authenticité et l'intense liberté que cela procure. (pages 149-150)
Je crois qu'il est une loi importante : nous ne connaissons jamais, des êtres et des choses, que la sensation que nous en avons. Nous ne connaissons jamais la réalité objective, quelle qu'elle soit.
Du même coup, tout devient symbolique : un mot, une image, une couleur, un objet, une musique, un geste, etc. Car le véritable symbole implique toujours quelque chose de plus que le sens immédiatement perceptible.
Ainsi, nous utilisons d'innombrables symboles sans le savoir, et à longueur de vie.
Mieux : un univers de symboles vit en nous; ils nous font agir et réagir; ils dirigent nos sensations et nos émotions.
Et si définir le symbole est tellement malaisé, c'est qu'il est du domaine de la sensation, jamais de la raison. Le meilleur exemple nous est donné par les rêves nocturnes. (page 93)