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EAN : 9782070754588
305 pages
Gallimard (23/09/1999)
4.17/5   12 notes
Résumé :
« Pourquoi inventa Poppaea de masquer les beautés de son visage, que pour les renchérir à ses amants ? » demande Montaigne. Le caché fascine. Voir, regarder, c'est désirer saisir, pénétrer, posséder. Devenir « œil vivant » : tel est le vœu formulé par Rousseau. Interrogeant quelques grandes œuvres - Corneille, Racine, La Bruyère, Rousseau, Stendhal -, Jean Starobinski montre comment, dans la création littéraire, l'exigence du regard, dépassant et détruisant la réali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quel rôle joue le regard dans les oeuvres littéraires? Ce livre traque, dans quelques oeuvres majeures, les jeux de dévoilement de cache-cache, les masques et les miroirs, les éblouissements et les aveuglements. Corneille ébloui montre ses héros au monde dans leur noble vérité, dans leur éclat, alors que chez Racine les regards entrecroisés se troublent, se cherchent mais ne se trouvent pas. Rousseau n'ose s'exposer aux yeux de l'autre, du troisième homme, de celui qui juge, et qui condamne, forcément. Pour lui, le regard est toujours faute. Stendhal se cache derrière ses pseudonymes pour tenter d'être autre que l'homme laid qu'il refuse d'être. Tous jouent un jeu mystérieux, se dévoilent en se voilant, et à travers ces miroitements incertains s'esquisse une histoire du regard, qui incite à se plonger, les yeux dans les yeux, dans leurs oeuvres, traces d'hommes et d'époques devenus invisibles.
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Quand la critique littéraire est à la hauteur de son objet, on touche à l'art. Starobinski fait partie de ces critiques qui illuminent les textes de leur intelligence et les servent magnifiquement..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mais nous sommes au théâtre, et non pas au Tribunal de Dieu. Le théâtre, dont l'existence est un scandale, puisque le poète et les spectateurs usurpent le regard surplombant du Juge et prétendent construire à leur tour dominer et juger. - Dans cette étrange construction visuelle où s'échafaudent regards sur regards, le poète établit un regard ultime : regard raisonnable sur la passion déraisonnable, regard chargé de pitié sur le destin impitoyable. La vision culminante est poésie.
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Videos de Jean Starobinski (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Starobinski
BAUDELAIRE – Le miroir de la mélancolie, selon STAROBINSKI (RTS, 2000) Un extrait d’une série d’entretiens donnés par Jean Starobinski, le 12 juillet 2001, pour la RTS. Journaliste : Guillaume Chenevière.
>Littérature des langues romanes. Littéraure française>Littératures des langues romanes. Littérature française>Littérature française : 1900- (214)
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