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Angel Pino (Traducteur)Isabelle Rabut (Traducteur)
EAN : 9782742792238
331 pages
Actes Sud (01/09/2010)
3.95/5   31 notes
Résumé :
Construit autour de dix mots clefs - "Peuple", "Leader", "Lecture", "Ecriture". "Lu Xun", "Disparités", "Révolution", "Gens de peu", "Faux", "Embrouille" -. qui pour certains appartiennent au lexique maoïste et pour d'autres au vocabulaire le plus récent, cet essai interroge un demi-siècle d'histoire : ce demi-siècle qui a vu la Chine passer brutalement de l'hystérie politique de la Révolution culturelle à la frénésie productiviste et consumériste de ces dernières a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre. J'ai beaucoup aimé retrouver dans cette sorte d'autobiographie, l'oeuvre de Yu Hua, sa sensibilité, son ironie. Mais on peut tout aussi bien lire ce "La Chine en dix mots" sans avoir lu les romans de son auteur.
J'ai beaucoup aimé la construction de cette autobiographie qui n'en est pas une vraiment tout en étant une en partie. Autour de dix mots. Essentiels. Parfois j'ai pensé, on aurait pu dire aussi dix maux. de la Chine. de la vie de Yu Hua. Né en 1960, il est encore un enfant quand la Révolution Culturelle commence à répandre ses larmes de sang, de déportation, de lutte-critique, comme ils disent ces gardes rouges qui se croient tout permis, à la vie et à la mort, à l'humiliation, au pousse-suicide, aux exécutions sommaires, sans procès, etc... Ces années d'une violence inouïe, qu'il ne comprenait pas car tout enfant, il s'en souvient inexorablement. Il s'en explique.
Puis il passe assez rapidement à cette nouvelle Révolution, économique, celle de la libéralisation du marché, de la marchandisation. Il fait le parallèle entre les deux, deux périodes où tout va vite, où une gloire vite obtenue précède une chute non moins rapide, ou les gagnants d'un jour sont les perdus ou vaincus du lendemain...
Voilà. Mais le livre est construit autour de dix mots, autant de chapitres, on aurait pu dire aussi des nouvelles.
Donc il n'y a rien de linéaire. C'est très intelligent. Et, pour ma part, je suis entrée en connaissance du Monsieur, Grand Monsieur, écrivain, qu'est Yu Hua, j'ai mieux compris son pays et son amour pour celui-ci, tout en comprenant son oeuvre, sa nostalgie, sa tristesse.
Autour de dix mots donc.
Les quatre premiers rappellent l'enfance et l'adolescence de YU Hua. On entre tout de suite dans la pensée ironique, cynique, drôle, humaine..
Le premier mot est "Peuple" : "quand j'écris ce mot "peuple", j'ai toujours l'impression d'avoir fait une faute, ou bien d'avoir écrit quelque chose d'autre". Ainsi dès les premières lignes, nous entrons dans le vif du sujet, et surtout le vif du coeur de l'auteur. le second mot est "Leader". Voici les souvenirs de Yu Hua : "Le souvenir le plus étalé dans le temps que je garde de Mao Zedong me vient du plafond de notre maison. Chaque année, mon père changeait les vieux journaux qu'il avait collés au-dessus de nos têtes, pour empêcher la poussière de tomber et aussi pour des raisons esthétiques... J'ai passé mon enfance et mon adolescence sous de vieux journaux : de mon lit je pouvais les titres..".
Puis Yu Hua prend deux mots clés, "Lecture" et "Ecriture"... magnifiques et ces pages m'ont rappelé les oeuvres de Lao She et ma lecture récente De Balzac et le petite tailleuse. Yu Hua rappelle les ravages de la révolution culturelle (1966-1976). L'interdiction de tous les livres, seuls subsistaient les écrits de Mao Zedong et de quelques paillassons du pouvoir. Comment se procurer les livres interdits, comment ne pas se faire prendre ? (ce qui pouvait valoir la peine de mort).
Au fur et à mesure que Yu Hua décline ses mots, ses maux (?), il se livre en tant qu'homme, en tant qu'écrivain et en tant que témoin d'une Chine qui le fait souffrit.
Il finit par deux mots Faux et Embrouille. Qui font immédiatement référence à la Chine des années 2010 et suivantes.
Faux c'est la contrefaçon et Embrouille c'est le mensonge, ainsi banalisé.
Alors le livre prend un ton amer. Certes l'ironie est toujours présente, mais elle revêt une âcreté, qui montre à quel point Yu Hua souffre de ce qu'est devenu son pays. Oui, elle s'est enrichie, mais elle a perdu son âme et ses valeurs.
"C'est quand la souffrance d'autrui ma propre souffrance que je comprends vraiment ce qu'est la vie, ce qu'est l'écriture. Il n'y a sans doute rien au monde qui permette plus facilement aux hommes de communiquer entre eux que la sensation de la souffrance. Parce que le chemin qu'emprunte la souffrance pour arriver à l'autre prend son point de départ au plus profond de son coeur de chacun d'entre nous. C'est pourquoi en parlant dans ce livre des souffrance de la Chine, j'ai parlé des souffrances qui sont les miennes, car les souffrances de la Chine sont aussi mes souffrances".
En lisant ce livre, j'y ai mis du temps, car j'ai consacré une journée par mots donc dix journées, pour prendre du souffle, pour respirer entre chaque, pour respecter l'auteur, car ayant lu ses romans qui ont précédé cet ouvrage, je retrouvai avec bonheur mes lectures antérieures.
Monsieur Yu Hua, je vous remercie, pour être un grand monsieur de la littérature qui donne tant de plaisir à lire. Pour être un humaniste. Un vrai.
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Dans la Chine en dix mots, Yu Hua nous présente son pays depuis la Révolution Culturelle jusqu'à nos jours. Il a grandi à cette époque folle où les gardes rouges avaient tous les droits, où les enfants étaient encouragés à dénoncer leurs parents et leurs professeurs, où le Petit Livre rouge était la seule lecture autorisée. le fait d'avoir un parent propriétaire foncier était suffisant pour être condamné en tant que contre-révolutionnaire. Malheur à ceux qui réussissent et attirent l'attention sur eux "Comme le dit le dicton chinois : Il est dangereux pour l'homme de devenir célèbre ; il est dangereux pour le cochon de devenir gras".
L'auteur, fan de lecture, raconte qu'il y avait peu de distraction puisqu'en dehors des livres officiels, seuls quelques reliques à peine lisibles se passaient sous le manteau. Il raconte aussi qu'avec ses amis il se précipite pour assister aux exécutions publiques des condamnés à mort. On voit l'impact d'une enfance passée dans un régime de terreur puisqu'au lieu d'être traumatisé par la mise à mort de pauvres types tous plus innocents les uns que les autres, il court assister à la fusillade comme si c'était un spectacle.

J'ai été choqué par un passage du chapitre sur la révolution. L'auteur parle d'un épisode sur "la beauté de la nature humaine". Il parle d'un homme accusé et tabassé pour qu'il avoue. Je cite "La veille de son suicide, le soir, je l'avais encore rencontré dans la rue, marchant avec son fils. Il avait le front ensanglanté et il boitait un peu. Dans les derniers rayons du soleil, son bras droit enserrait les frêles épaules de son fils, et il lui parlait en souriant, l'air détendu et joyeux."
Il parle de beauté de la nature humaine alors qu'un homme accusé sans motif finit par se suicider, mais il le fait "sereinement". Je suis désolé, mais il est fou !!! C'est absolument horrible d'infliger une telle terreur à la population, moi je ne vois que la nature inhumaine des dirigeants chinois.

En parlant d'horreur, je cite un autre passage : "A cette époque, la faim balaya le pays avec la violence d'un ouragan, et les morts tombaient comme des mouches. D'après les statistiques officielles publiées depuis, au cours du Grand Bond en avant dans la seule province du Sichuan le nombre de gens morts de faim s'éleva à 8,11 millions, soit un habitant sur neuf."
Faites le calcul à l'échelle du pays et vous verrez que la famine a fait des dizaines de millions de morts, victimes de l'incurie du régime communiste.

Les derniers chapitres parlent de la Chine post Mao Zedong. le portrait n'est pas plus flatteur, même si les tares sont complètement différentes. L'auteur nous explique que la Chine a pu se développer rapidement, non pas malgré, mais grâce à l'autoritarisme du système. Pour construire, la Chine ne perd pas de temps perdu dans les procédures, elle expulse manu militari les habitants et malheur à ceux qui résistent. L'auteur cite l'exemple d'une femme qui se bat, puis se suicide pour éviter que sa maison soit détruite. Elle est condamnée pour un refus d'obéissance à la loi.

Les deux derniers chapitres parlent de shanzhai (faux) et huyou (embrouille), qu'ils présente comme les deux piliers de la culture chinoise contemporaine. le shanzhai concerne l'économie (la Chine est la championne de la contrefaçon), mais pas uniquement. Quant à l'embrouille, c'est devenu quelque chose de naturel, tout le monde est prêt à embrouiller tout le monde et la notion de scrupule n'existe plus. Dans ces deux chapitres l'auteur constate et déplore la perte de valeurs de la Chine d'aujourd'hui.

Au final on constate que l'auteur aime son pays, bien qu'il nous l'ai présenté comme une dictature inhumaine dans les années Mao et comme un pays amoral aujourd'hui où seul compte le fait de s'enrichir. Mais je n'ai pas compris ce qu'il en pense, il a été maoïste fanatique étant petit, mais l'embrigadement était tel que tous les enfants l'étaient.

Autre chose gênante, il dit être allé au Népal en 2009 et avoir parlé avec les rebelles maoïstes népalais. Là aussi on parle d'un épisode horrible, le Népal est un pays pacifique dont les habitants sont adorables ; la Chine y a développé une guérilla maoïste qui a commis des massacres et a déstabilisé le pays, comme elle avait soutenu les Khmers Rouges dans les années 1970. Est-ce que l'auteur soutient ces brutes sanguinaires ?

Je suis mal à l'aise d'avoir terminé ce livre sans avoir éclairci les ambiguïtés de l'auteur sur la politique de son pays aux différentes périodes de son histoire.
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Yu Hua, enfant privé de livres et de lecture pendant la Révolution Culturelle, à l'exception du "petit livre rouge", est devenu aujourd'hui un écrivain reconnu. Son expérience de vie, qui est celle de nombreux chinois (même si tous ne sont pas devenus écrivains) l'a fait passé d'un univers de fanatisme, de répression, de vénération du président Mao, d'un monde manichéen où tout est simple à un monde où tout est permis et où chacun rêve seulement de s'enrichir.

Il nous en parle à partir de 10 chapitres et 10 mots : peuple, leader, lecture, écriture, Lu Xun, disparités, révolution, gens de peu, faux, embrouille. Il mêle intelligemment et agréablement souvenirs personnels et commentaires sur la société contemporaine, dans un essai très agréable à lire et très très instructif sur la Chine.
Yu Hua veut comprendre comment en 40 ans un pays a pu connaître de tels bouleversements. Et en fait, il y voit des similitudes et des continuités : ainsi les objectifs d'enrichissement et de productivité sont menées comme les projets de développement du Grand Bond en Avant par un pouvoir politique omnipotent et indifférent aux conséquences sociales et environnementales. le récit des expulsions de familles entières qui sont tout simplement mises à la rue du jour au lendemain, qui rentrent le soir dans ce qui étaient chez elles pour trouver des bulldozers, est absoluement édifiant. Il s'étonne de l'étonnement des occidentaux qui ne comprennent pas que le développement économique soit possible dans une société non démocratique.

Certains passages sont émouvants comme dans le chapitre intitulité "lecture" lorsqu'il parle du manque de livre à l'époque où tout écrit qui n'était pas de Mao, Marx, Engels ou Lu Xun était une "herbe vénéneuse". Des ouvrages interdits circulaient sous le manteau dans des versions souvent tronquées dont il n'a pu découvrir la fin que bien des années plus tard.

Des souvenirs d'enfance poignants également lorsqu'il explique que le seul spectacle auquel il assistait était celui des exécutions publiques et nous explique la trace que cette violence a laissé dans son esprit et son oeuvre ou lorsqu'il raconte les vexations et les humiliations auxquels il a pu participé en tant que petit Garde Rouge à l'encontre de quelques malheureux accusés de ne pas suffisamment respecter le président Mao et sa pensée.


Les chapitres "disparités" "gens de peu" "embrouille" et "faux" sont particulièrement intéressants pour la compréhension d'une société chinoise complexe : "disparités" décrit l'incroyable écart de vie entre les différents éléments de la société chinoise, les "gens de peu" sont ceux qui se sont enrichis de manière incroyable à partir de rien, d'une idée, d'un sens aigu des affaires et du sentiment que tout est permis. le "faux" et "l'embrouille" sont deux termes et deux attitudes devenus célèbres. le faux, c'est la contrefaçon porté au rang d'art et de style de vie : pas seulement la contrefaçon de produits divers pour s'enrichir sur les marchés internationaux en s'affranchissant du respect des règles mais aussi une contestation par le peuple, une volonté de prendre en main sa situation comme lorsqu'un quelconque bourg, furieux de ne pas figurer sur le trajet de la flamme olympique, décide d'organiser un faux parcours qui passe dans ses rues. L'embrouille va de la simple blague, à ce qui serait qualifié ailleurs d'escroquerie, à la façon dont l'état "embrouille" le peuple et dont celui-ci le lui rend en retour.

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Après la publication de Brothers, Yu Hua avait le sentiment qu'il avait encore des choses à dire sur la Chine des cinquante dernières années et son essai La Chine en dix mots est une sorte de complément au roman.

Si tous les chapitres (un par mot) ne m'ont pas intéressée de la même manière, j'ai particulièrement apprécié les anecdotes de jeunesse de l'auteur. Par exemple, il raconte comment la lecture de la dame aux camélias, roman passé sous le manteau, l'a marqué à une époque où les livres, à l'exception de ceux de Mao, étaient interdits. Ou comment il est devenu dentiste (ou plutôt arracheur de dents), un travail assigné par l'État et exécuté après une brève formation reçue sur le tas. Je retiens surtout que les personnages et les évènements de Brothers qui peuvent paraitre extravagants aux yeux des Occidentaux sont en fait très proches de la réalité.
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Un livre pour mieux appréhender la Chine contemporaine.
Synthétique et pertinent.
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critiques presse (1)
Lhumanite
02 juillet 2011
Entretien avec Yu hua : "Je suis parti de la réflexion quotidienne de ce que j’ai vécu et de ce que je vis mais comme dans Brothers c’est la Chine, son histoire de la période maoïste à celle d’aujourd’hui, qui nourrit mon parcours de créateur."
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
J'écris ce livre à la manière d'un chauffeur d'autobus qui revient toujours à son point de départ. Mon autobus chargé d'histoires partira de la vie quotidienne des Chinois et s'arrêtera aux stations Politique, Histoire, Economie, Société, Culture, Mémoire, Sentiments, Désirs et Secrets. Il traversera aussi quelques endroits aux noms inconnus. Certaines histoires descendront en cours de route, d'autres monteront, et au terme de ce long périple mouvementé, mon autobus retournera à la vie quotidienne.
(...)
Un jour, je ne sais pas quand, ce livre sera publié ici. Ce jour-là, la Chine aura vraiment changé. En attendant, je vais guetter les réactions officielles. J'ai aussi envoyé mon texte à quelques amis par mail. Je me dis que le PDF, c'est ce qui remplace aujourd'hui les doublures de manteaux.
(...)
L'expérience de ma génération a ceci de singulier que nous avons, sans bouger du pays, connu en quarante ans deux univers radicalement différents.
(...)
Seul un Occidental ayant vécu 400 ans aurait pu vivre deux époques aussi dissemblables.
(...)
J'ai grandi à une époque où il n'y avait pas de livres. (L'un de mes premiers souvenirs de lecture) date du lycée quand je me suis mis à lire des romans considérés comme des herbes vénéneuses. Ces livres qui avaient survécu à l'autodafé commençaient à circuler en cachette. Sans doute avaient-ils été soigneusement conservés par de vrais amoureux de la littérature, puis les gens se les étaient repassés sous le manteau. Chacun d'eux avait transité par des milliers de mains avant d'arriver jusqu'à moi, si bien qu'ils étaient dans un état lamentable, amputés d'une dizaine de pages au début et à la fin. Aucun des romans proscrits que je lus alors n'était intact. Je ne connaissais ni le titre du livre ni le nom de l'auteur. J'ignorais comment l'histoire débutait et se terminait. (...) Ces histoires inachevées m'obsédaient et, comme personne ne pouvait m'être d'aucun secours, j'entrepris de leur donner moi-même une fin. (...) Jamais je ne remercierai assez ces romans sans début ni fin : ce sont eux qui ont allumé en moi la passion de la création et qui, bien des années plus tard, ont fait de moi un écrivain.
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Comme sa main droite avait été en contact avec celle de Mao Zedong, il ne la lava pas de toute l’année, et elle avait l’air plus grosse que sa main gauche : elle était si noire et si sale qu’on aurait cru une patte d’ours. Les gens du bourg qui le connaissaient allaient serrer sa patte d’ours puis, ravis, ils se confiaient mutuellement :
— J’ai serré la main que le président Mao a serrée
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En réalité, aucun roman ne se termine jamais vraiment. La dernière version du manuscrit et sa publication ne sont une fin que pour l’écriture. Du point de vue de la lecture et de la critique, un roman n’est jamais achevé, il est toujours en quête d'achèvement. La lecture et la critique littéraire, par la variété de leurs approches, génèrent un grand nombre d’interprétations et d’impressions, qui sont comme autant de pistes ouvertes. C’est pourquoi la valeur de la lecture et de la critique ne consiste pas à mettre en évidence ce que l’auteur a pensé en écrivant, mais à montrer les choses encore plus nombreuses auxquelles il n’a pas pensé. Un roman ouvert permet aux lecteurs, lesquels ont des expériences et des bagages culturels différents, d’y trouver l’interprétation qui leur est propre.
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C'est pourquoi la valeur de la lecture et de la critique ne consiste pas à mettre en évidence ce que l'auteur a pensé en écrivant, mais à montrer les choses encore plus nombreuses auxquelles il n'a pas pensé. Un roman ouvert permet aux lecteurs, lesquels ont des expériences et des bagages culturels différents, d'y trouver l'interprétation qui leur est propre.
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Dans l’écriture standardisée de l’époque, les ouvriers et les paysans ne proféraient jamais de gros mots, seuls les propriétaires fonciers, les droitistes et les contre-révolutionnaires en prononçaient.
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0:14 Introduction 0:49 **La Cité de la victoire** de Salman Rushdie 5:54 **Montevideo** d'Enrique Vila-Matas 10:26 **La Ville introuvable** de Yu Hua 19:45 **Je voudrais leur demander pardon mais ils ne sont plus là** de Mikoaj Grynberg
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Plus d'informations : https://www.actes-sud.fr/recherche/catalogue/collection/1299/date_de_publication/2023-09/rayon/1236?keys= #rentréelittéraire #litteratureetrangere
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