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Édith Ochs (Traducteur)
EAN : 9782253112884
829 pages
Le Livre de Poche (01/03/2006)
3.47/5   154 notes
Résumé :
" Emmenez ce livre le matin sur la plage et sachez que vous n'irez pas déjeuner, certainement pas dîner non plus. La conspiration des ténèbres est hypnotique. On a du mal à s'en relever. ", Washington Post. Avec un sens magistral du romanesque, du suspense et de l'intrigue, Theodore Roszak tisse une toile machiavélique, qui n'est pas sans rappeler le meilleur d'Umberto Eco. En fréquentant les cinémas miteux de Los Angeles, Jonathan Gates découvre l'oeuvre fascinante... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Flicker
Traduction : Edith Ochs

Que dire de ce livre si l'on veut être certain tout d'abord de ne passer sous silence aucune de ses exceptionnelles qualités, ensuite de convaincre le lecteur non seulement de le lire mais de le placer en bonne place sur les rayons de sa Bibliothèque ? ...

Vous qui avez passé des heures et des heures d'inoubliable exaltation à vous caler bien au chaud, dans les ténèbres d'une salle de ciné-club (ou d'une salle de cinéma toute simple) ;

Vous qui, pour quelque raison, n'avez jamais connu les ciné-clubs mais avez tremblé d'émotion en découvrant, sur le petit écran, votre première copie, grise et tressautante, du "Nosferatu" de Murnau ou du "Lys Brisé" de Griffith ;

Vous qui oubliez souvent votre âme (et votre budget) pour vous acheter des livres qui traitent du Cinéma, de ses techniques, de ses maîtres et de son Histoire ...

... Vous qui, justement, vous passionnez pour L Histoire avec un H ;

Vous qui avez la certitude (pour un peu, on dirait que vous êtes né avec) que tout, finalement, n'est qu'Histoire ;

Vous qui en connaissez tout de même pas mal non seulement sur le Cinéma et la Littérature mais aussi sur les hérésies monothéistes ;

Vous pour qui Cinéma et Littérature sont les enfants jumeaux d'une même civilisation éternellement à la recherche d'elle-même ...

... Vous qui aimez l'Erudition lorsqu'elle ne chausse pas les gros sabots puants de la Pédanterie ;

Vous qui êtes sûr(e)s qu'on n'en finit jamais d'apprendre ;

Vous qui appréciez les tours de force littéraires et cinématographiques ...

... Vous enfin qui, bien que volontiers à genoux devant "Le Vent" de Sjöström comme devant l'"Apocalypse now" de Coppola, n'en avez pas moins une conscience épidermique du rôle de plus en plus déplaisant que l'image et le son peuvent tenir dans notre société schizophrène, grâce entre autres aux bons services de tous ces écrans qui investissent notre quotidien ...

Oubliez la traduction niaise de son titre en français et lisez "Flicker", de Theodore Roszak, à ce jour le plus bel hommage rendu par la Littérature et L Histoire au Cinéma. ;o)
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Challenge ABC, 2016-2017

Un réalisateur oublié, disparu mystérieusement en 1941. Des effets très spéciaux cachés dans la pellicule, ainsi que de nombreuses ombres et personnages étranges qui gravitent autour de lui... Il n'en faut pas plus pour que le jeune étudiant en cinéma Jonathan Gates se lance dans un jeu de piste qui le mènera au bout du monde. Littéralement.
Roszak nous jette à la fois dans le cinéma de série B d'entre deux-guerres et dans une étrange conspiration religieuse, celle des Cathares. Car oui, malgré des fagots d'hérétiques (selon le Vatican) jetés sur les bûchers, il en restait. Et ils sont partout... Ils oeuvrent à la fin du monde...
S'il n'était pas aussi bien écrit, ou narré selon le point de vue d'un universitaire, le roman serait un tantinet paranoïaque (parce que malgré tout il ne l'est pas. Gloire aussi aux personnages secondaires, au choix hyper rationnel ou complètement loufoque). Malgré ce mélange des genres pour le moins surprenant (cinéma + Cathares), le roman est cohérent du début à la fin (bon, elle, elle est... elle est), la conspiration ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, elle est amenée et documentée. Bien que le sujet pourrait s'y prêter, l'action-spectacle est réduite à la portion congrue : oui , ça parle des Cathares, mais non Jonathan Gates n'est pas un universitaire à la Benjamin Gates (hasard ? Je ne sais pas) ou Indiana Jones. Il lit, cherche, interviewe et ne va pas chercher des crânes en cristal ou le trésor des Templiers. Et là aussi ça fonctionne : les quasi 800 pages (du grand format) s'enchainent.
A lire si on aime : les gros livres, les rencontres de genre étranges et les universitaires calmes et posés (mais qui vivent des aventures quand même).
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À lire les commentaires négatifs sur cet ouvrage, j'ai l'impression qu'ils tombent sous la critique du regard ironique de Théodore Roszak. Quoi ? Il faudrait donc être captivé, par une suite ininterrompue de dialogues de surcroît, en suivant une intrigue clairement balisée, riche d'innombrables rebondissements avec une chute immanquablement imprévisible ? Ce serait transposer dans le roman les images des films de Simon Dunkle, l'un des protagonistes de cette histoire : le standard, le digest, la violence – ici intellectuelle – de la médiocrité, ce serait substituer à la jouissance de la culture l'impérialisme du divertissement.
Apparemment, tout le monde ne sait pas apprécier ce portrait féroce de Clarissa Swann qui se dévoile au fil des pages, personnage secondaire auquel Roszak s'est pourtant longuement intéressé, qui concentre la rigueur intellectuelle et une féminité imbuvable mais tellement séduisante – du point de vue du narrateur, un mâle délicieusement inachevé, portrait qui nous change, je dirais qui nous délasse à longueur de paragraphe, avec un humour subtil et une tendresse insidieuse, de ces personnages rapidement croqués, sans aucune densité, qui ne sont là que pour donner une chair inconsistante à l'intrigue de la majeure partie des romans policiers modernes devenus de simples jeux video linguistiques.
De même, cette affaire de scintillement (flicker) qui s'étend tout au long du roman n'a rien d'anodin. Cette curiosité propre au cinéma constitue à elle seule la dynamique de l'intrigue – qu'est-ce qui, dans un film, nous est caché ? – au fur et à mesure que l'on comprend ce qu'il est.
Et puis il y a la conspiration, évidemment. J'oserais dire qu'elle est presque secondaire : je me tromperais. Elle est l'arrière-plan qui n‘apparaît que très progressivement, qui se matérialise non pas dans le texte qui ne révèle çà et là que des indices possibles – comme en convient le narrateur qui s'interroge, et n'est pas un universitaire pour rien, mais au fil des interrogations incertaines que le texte nous suggère page après page.
Ce roman n'est pas fait pour les gens pressés qui veulent un produit formaté, mais pour les amateurs de littérature. Je regrette simplement qu'on en ait curieusement traduit le titre original (Flicker) en « conspiration des ténèbres » : « Scintillement » aurait merveilleusement fait l'affaire.
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•Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec la Conspiration des Ténèbres ?
"Un dimanche à 15h, j'ai aperçu ce livre au résumé prometteur sur Blog-O-Book, en partenariat avec le Livre de Poche. Et comme je suis excessivement rapide, j'ai réussi à l'emporter, je m'en réjouissais d'avance."

•Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Jonathan Gates, un étudiant en cinéma, nous raconte sa rencontre avec l'oeuvre de Max Castle, qu'il n'aura de cesse d'étudier et de décortiquer tout au long de sa vie pour mettre à jour ses mystères."

•Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Lorsqu'on porte un nom tel que "la Conspiration des Ténèbres", il ne faut pas s'étonner à ce que les gens attendent ne serait-ce qu'un tout petit peu de conspiration... Ici, on a plutôt 650 pages de décortication du cinéma et de son histoire pour environ 150 pages de vague conspiration tout juste racontée, à peine effleurée. L'auteur a certes une écriture envoûtante qui nous tiens un moment en haleine mais pas assez pour les 824 pages que contient son roman. La seule chose qui m'a fait tenir est mon incroyable curiosité et mon inépuisable optimisme qui me permettait de penser que le dénouement n'en serait que plus époustanflant. Mais comme rien de tout cela ne finit par arriver, la déception n'en est que plus grande. En guise de consolation l'auteur nous offre une fin ouverte, où l'on peut presque décider nous-même de ce qu'il se passe finalement. Si dans certains cas, ce genre de fin peut être interressant, j'estime qu'après avoir ingurgité autant de pages où il ne se passe absolument rien, je meritais mieux pour le final!"

•Et comment cela s'est-il fini?
"Vous l'avez compris, j'ai refermé ce livre avec soulagement et je suis peinée de dire que je ne le rouvrirai pour rien au monde. Je suis sûre qu'il pourrait en interesser certains, mais le résumé et le titre promettent des aventures qui ne sont pas au rendez-vous!"
Lien : http://booksaremywonderland...
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Jonathan Gates fréquente le milieu des salles de cinéma underground. Au contact de Clare Swann il va enrichir sa culture cinématographique. Au cours d'une conversation le nom de Max Castle va être prononcé, un réalisateur oublié du public et qui a disparu pendant la seconde guerre mondiale dans le naufrage de son bateau. Par hasard Jonathan va tomber sur une bobine de Castle et ce qu'il va voir va le fasciner. A partir de ce moment là il va décider de faire des études de cinéma pour pouvoir partir à la recherche de l'oeuvre perdue de Castle. Mais les films de Castle cachent un lourd secret.

J'ai lu découvert La Conspiration des ténèbres sur le blog de Cafards at home et la chronique enthousiaste m'a donné envie de le lire. Et je ne peux que partager le point de vue de M. K.
Le récit a une forme concentrique, on part du plus large pour se retrouver au coeur du complot. Une fois que l'on connait les objectifs des Orphelins on veut vraiment savoir s'ils vont en être empêches.
Le roman permet de réfléchir sur le cinéma et de ses effets sur les spectateurs, sur les manipulations qu'il peut engendrer.
Je suis quand même curieux en ce qui concerne les films, une envie de les voir pour comprendre le ressenti.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quelle joie ce fut d'explorer cette fantasmagorie de l'esprit qu'on appelle le cinéma ! Et quel privilège ce fut de le faire avec Clarissa Swann pour guide. En fin de compte, il y en eut qui virent en elle une critique terriblement conservatrice, un reliquat de la vieille école dépassé par les idées dans le coup. Mais quand j'étais son poulain, elle était l'une des rares en Amérique à être parfaitement au fait des dernières théories européennes. Au cours des quelques années suivantes, elle allait surfer sur l'enthousiasme de la Nouvelle Vague et se laisser porter par elle jusqu'au succès auquel elle avait presque cessé de croire. Car quoi que Clare ait fait pour former mon esprit à l'image du sien au cours de cet intervalle enchanteur de ma vie, je ne puis que lui en être reconnaissant. Parce que, en dépit de ses côtés excentriques et de ses rancoeurs, c'était un esprit résolument humaniste. Bien qu'elle pût discuter technique avec les meilleurs, elle n'autorisait jamais la forme à prendre le pas sur le fond. Elle soutenait que les films étaient quelque chose de plus qu'une poche d'illusions d'optique, ils étaient de la littérature pour l'oeil, une littérature aussi merveilleuse que celle qu'on avait couchée sur le papier. J'appris d'elle à toujours guetter la formulation, à surveiller la vision. Ou du moins était-ce ainsi que je regardais les films avant que Max Castle m'initie à une science plus obscure du cinéma. Je découvris alors que, aussi vaste et riche que fût l'univers intellectuel de Clare, il y avait dedans une trappe qui s'ouvrait sur des profondeurs inexplorées.
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En potassant en vue de cette rencontre, j'avais appris que Saint-Cyr [pseudo-critique cinématographique parisien qui vient de pondre une monographie dans laquelle, au premier abord, Gates croit trouver les limites de la thèse que lui-même prépare sur Max Castle et son oeuvre] était le centre d'une clique intellectuelle révolutionnaire du milieu du cinéma français et la coqueluche du jour. De tels courants d'opinion vont et viennent en France à un rythme régulier, chacun plus audacieux et souvent plus abscons que le précédent. Malgré toutes les lectures que j'avais réussi à faire en ce peu de temps, je n'avais qu'une notion ridiculement minimale de ce qu'était la neurosémiologie [théorie inventée par Saint-Cyr] : un jargon entouré de chiffres fut tout ce que je parvins à saisir. Saint-Cyr avait abordé ses études cinématographiques après un parcours inhabituel. Il avait fait médecine, plus spécifiquement neurologie. La tournure scientifique de son langage témoignait de son influence ainsi que sa fascination pour les calculs sur ordinateur. Trois paragraphes quelconques de littérature neurosémiologique et vous étiez à des kilomètres de tout ce qui ressemblait, même de loin, à une discussion sur le cinéma. Envolées les stars, envolées les histoires. Mais il pouvait y avoir un tas de choses sur les grenouilles. Ou sur les pigeons. Ou sur les singes. Et comment ceux voyaient les choses. Parfois, les êtres humains étaient évoqués ...
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Il aurait suffi de dire que, selon n'importe quels critères, ces films étaient bien ficelés, très au-delà des exigences ordinaires des studios, que seul leur budget limité les plaçait dans la catégorie des films B. Mais il n'y avait pas que cela, quelque chose qui allait au-delà du savoir-faire. Il y avait dans les films de Castle une horreur réelle, une horreur qui vous glaçait jusqu'à l'os. A aucun moment je n'aurais pu dire où se plaçait précisément le pouvoir du film - sauf que j'étais sûr que rien de ce que j'avais vu consciemment n'avait produit cet effet. C'était plutôt comme si, derrière mes yeux, une autre partie de moi observait un monde différent, monde dans lequel le vampire et sa victime étaient réels, les événements surnaturels étaient réels, le blasphème était réel. De nouveau, le mot "impur" s'insinua dans mon esprit. Impur, comme seule une chose sortie du tombeau pour se repaître du sang innocent pouvait être impure. La monstruosité de la goule s'étalait là, sous mes yeux. Elle m'avait effleuré. Pas seulement moi. Clare aussi. Je pus l'affirmer quand les lumières s'allumèrent. Elle avait le même regard figé que je lui avais vu après la projection du "Judas", le visage de quelqu'un qui refuse d'admettre l'expérience qu'il vient de vivre.
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Je suis en train de lire ce formidable roman, il ne me reste plus que 170 pages environ. C'est peut-être long, mais bon sang que c'est passionnant !

Malgré tout, deux bémols ; les Cathares n'étaient pas ces monstres dont nous parle l'auteur ! D'accord, ils n'étaient pas pour la procréation, mais ils refusaient le meurtre, avaient une bonté et une humanité, allant même jusqu'à ne pas manger d'animaux, au risque de se faire arrêter (c'était un des moyens qu'on avait de les capturer !). Seuls les parfaits, les religieux donc, étaient tenus à cette chasteté totale !
En somme, comme dans l'église romaine !
Cette dernière s'est conduite de manière révoltante ! Vol, meurtre, viol, destruction massive, torture, terre rase : tout était pardonné d'avance par le pape ! Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens.... Les Français du Nord se sont conduits comme de vrais nazis, avec le sac de Beziers qui étaient comme un Oradour avant la lettre.... Au nom d'un dieu d'amour !
Et l'église catholique a continué au cours des siècles avec les protestants, les autres hérétiques, les sorcières prétendues telles, l'Inquisition, les tortures faites aux condamnés, et même les chats (noirs de préférence).
Alors au lieu de critiquer les cathares pour leur refus de se reproduire (par contre, au nom de ce soit disant commandement de Dieu, on a rendu la vie des femmes invivables jusqu'à notre XXe siècle, en les accablant sous les maternités !), ils auraient dus regarder leur passé révoltant ! Et les protestants dans le Nouveau Monde ne se sont pas mieux conduits, avec l'esclavage des Noirs et le génocide amérindien ! Pour ce dernier point, Protestants et Catholiques (qui défendaient la famille) ont détruits des familles en plaçant les enfants dans des pensionnats où on détruisait toute trace d'indianité....
Et ne parlons pas de la complicité des catholiques dans les horreurs qu'ont perpétré les dictateurs d'Amérique latine ! Merci, l'Eglise !
Et en ce qui concerne l'autre bémol. Le cinéma dont il est question, c'est carrément l'horreur. Roszak a bien raison de stigmatiser ce cinéma de l'assouvissement . Les petits jeunes qui se pressaient à toutes les séances qu'il évoque dans ce roman, sont des tarés, et Sharkey un véritable inconscient.... espérons que un tel cinéma n'existera jamais ! Par contre la connerie de certains titres et les films de superhéros ! En tout cas, je n'aimerais jamais voir les films de Max Castle et surtout de Dunkle !
Mais voilà
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Parce que, insistait Clare, le divertissement domine plus de vies que l'art, et les domine de façon despotique. Les gens ne sont pas sur leurs gardes quand on les divertit. Les images et les messages s'insinuent et ont une emprise plus profonde sur leur esprit.
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Video de Theodore Roszak (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Theodore Roszak
Theodore Roszak : Towards an Eco-Psychology (excerpt) -- Thinking Allowed DVD w/ Jeffrey Mishlove
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