j'ai lu ce livre quand j'etais toute minotte sur les conseils de mon pere, ancien scout lui meme et moi toute jeune louveteau... enfin bref ! ce qui expliquera surementpourquoi j'ai autant accroché ce livre, avec en plus un soupcon de malediction et une amitié tres forte... alors certes ce livre ne paye pas de mine la couverture fait vieillotte et pourtant il merite vraiment a etre lu au moins une fois, tout comme toute la serie que, personnellement, j'ai lu je ne sais combien fois tellement j'etais prise dans l'histoire...
bon par contre il faut bien se rapeler que ce livre a été ecrit ..... wala wala quoi donc ne vous attendez pas a des supers cascades, des explosions de la haute technologie etc etc et pourtant....... et pourtant......
parfois revenir aux valeurs sures et simples c'est tout ce qui suffit et ca fait un bien fou ^^
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Je me souviens avoir beaucoup aimé la série de livres autour du Prince Eric dans ma jeunesse. A travers notre héros, je découvrais ainsi des notions de scoutisme, de chevalerie et d'amitié. Alors bien sur que plus de trente ans après la trame exacte de l'histoire m'a échappée, mais le ressenti est là: j'avais adoré.
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Dans la casemate, le prisonnier a retrouvé son chien qui lui lèche la joue.
"- Qui l'a soigné ? demande-t-il. -Moi, répond Eric. Les deux garçons se regardent. "- Ta main te fait très mal ? demande à son tour Eric. Je suis désolé de t'avoir blessé, mais tu voulais me tuer, il a bien fallu." Gilbert arrive, apportant du café brûlant, une boîte de lait condensé, des biscuits, de la confiture.Ils goûtent tous les trois. Le petit allemand mange de bon appétit, puis se souvient. Des sanglots soulèvent sa poitrine. Mais il ne pleure pas. Sa main rencontre celle d'Eric qui caresse le chien. La guerre a reculé d'un pas.
La mer était si calme que l'on n'entendait aucun bruit. La lune si pâle, les étoiles si blanches que l'on eût dit un décor des "Mille et une nuits". La barque glissait, légère, sur la plaine océane.
Michel dormait. Patrick soufflait à petits coups dans sa flûte de roseau. A la barre, Christian scrutait l'horizon clair. Avec Dany, le patron remontait les filets. Sur le pont luisait une mer d'écailles argentées. François allumait la lampe à alcool. A la poupe, appuyé sur le rebord, Rémy rêvait.
Invisibles, les sirènes berçaient la barque baignée d'écume.
L'aube se leva, si doucement, que l'aurore les surprit dans la même pose...
(extrait du prologue inséré en début du volume paru aux éditions "Safari - Signe de piste" en 1971)
Christian songe au temps du bracelet. Le souvenir d'Eric habite encore ces murs. Hélas! La porte du souterrain ne fonctionne pas-et Franz ne le délivrera jamais plus.
Telle un manteau qui glisse, l'ivresse du triomphe abandonne Eric. Son coeur est lourd, lourd... Ce serait un si beau jeu, la guerre, si les morts ressuscitaient.
Si Éric meurt à la guerre le matin de ses dix-huit ans, l'Histoire poursuit son cours, car elle s'écrit moins avec le sang des morts qu'avec la résolution des vivants. Éric est mort mais Christian vit.
Les dernières illustrations de Pierre Joubert, pour le récit de Serge Dalens, "La mort d'Eric". Editions "France Loisirs" 1985