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EAN : 9782848655383
106 pages
Sarbacane (22/08/2012)
3.48/5   61 notes
Résumé :
Élèves de seconde dans le 7e arrondissement de Paris, David, Élise, Anne-Laure, Florian et Gonzague décident, comme souvent, de sécher les cours. Mais cette fois, ils kidnappent une fillette, sur un coup de tête, à l'entrée de la piscine municipale. Dans le huis clos du studio chic de Gonzague, ils commencent à la malmener, d'abord verbalement, puis physiquement, franchissant une à une les limites. Toutes ?
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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****
Que peut décider de faire un groupe de jeunes qui veut sécher les cours ? Que peuvent inventer des adolescents en manque d'activité ? Jusqu'où peut pousser l'ennui ?

Quand des lycéens de bonne famille, qui ne manquent de rien, qui possèdent tout ce qu'ils veulent, qui n'ont de limites que celles qu'ils se fixent, s'assemblent, cela donne une histoire terrifiante et glaçante comme ce roman !!

De Clémentine Beauvais je connais les romans, les très bons romans pourrais-je même ajouter. Je suis tombée sur ce tout petit livre, à peine 100 pages, au hasard et je l'ai lu d'une traite. Il est une fois encore très bien écrit, prenant et effrayant.
Il nous amène à nous questionner sur l'effet de groupe, sur les limites que tout un chacun se pose, le courage qu'il faut avoir pour s'opposer à des actes qui nous heurtent.

Un roman fort, percutant et intelligent...
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Une bande de jeunes lycéens kidnappe une petite fille. David raconte l'inexplicable. Comment ils en sont venus à séquestrer une toute jeune enfant, le déroulement des faits. Manque l'explication. Quelques pistes sont évoquées...

Un livre qui met mal à l'aise. Un fait divers sous forme de fiction mais qu'on imagine très bien se dérouler dans la réalité ! Il évoque avant tout le phénomène de groupe et les terribles effets combinés de l'ennuie et de la haine.

Pourtant, même si les thèmes abordés sont intéressants et l'écriture fluide, le récit reste de l'ordre des "affaires non élucidées", frustrant. Au final, il ne reste que la démangeaison.

Lien : http://0z.fr/HEOQ3
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Adorant la plume de Clémentine Beauvais, j'étais très curieuse de découvrir son tout premier roman publié chez Sarbacane. La particularité du titre et du résumé ont vite fini par m'intriguer. Je me suis lancée à corps perdu dans cette lecture.

Ce troublant récit nous narre le quotidien d'un groupe de lycéens qui, sur un coup de tête, décide de kidnapper et de séquestrer une fillette. On s'éloigne complètement des histoires légères, fraîches et lumineuses que l'autrice a l'habitude d'écrire. Ici, nous sommes immergés dans une sombre intrigue psychologique dans laquelle nous suivons un protagoniste spectateur du drame qui va se dérouler.

L'autrice fait donc appel à un style d'écriture très brut et cru en même temps. Contrairement à ce que laissent paraître le format et la couverture du livre, ce n'est pas un texte à mettre dans n'importe quelle main. Lecteurs, vous êtes avertis ! La victime n'est pas épargnée par la violence verbale et physique de ces adolescents. C'est trash. C'est bourrin. le livre vise clairement un public jeune adulte qui saura mieux prendre du recul sur ce fait divers. de plus, la narration dénuée de sentiments a de quoi dérouté les jeunes lecteurs.

Suite à ma lecture de Comme des images, je m'attendais à ce style d'écriture. Pour ma part, je n'en ai pas été révulsée, bien au contraire ! J'ai su apprécier la plume de Clémentine Beauvais qui a une forte capacité de se renouveler et de nous proposer des genres littéraires très différents les uns aux autres. Son talent n'est plus à re-dire.

En revanche, la durée très courte du texte dessert forcément le livre. Difficile de se sentir pleinement impliquée par l'histoire ! Difficile d'éprouver de l'attachement envers nos personnages ! Difficile de se sentir immerger par la trame ! Vous l'avez compris. C'est une lecture expéditive qui se lit beaucoup trop vite et qui, par conséquent, s'oubliera aussitôt.

Néanmoins, les messages véhiculés dans cette intrigue ne peuvent pas laisser de marbre. Clémentine Beauvais aborde les problématiques liées à l'adolescence avec beaucoup de réalisme. La haine gratuite, l'harcèlement, l'effet de groupe, l'amitié toxique, la peur du rejet sont évoqués de manière à mettre le lecteur mal à l'aise. Effet réussi car en effet, je me suis sentie mise à mal durant toute ma lecture, finissant avec un goût très amer dans la bouche. J'ai adoré ressentir ce sentiment là qui montre, une fois de plus, le génie de l'autrice à nous faire ressentir ne serait-ce qu'une émotion sur un temps limité de lecture.

Si l'instant de lecture marque sur le coup, je ne pense pas qu'il me laissera une trace mémorable. Néanmoins, je lui reconnais son potentiel. A conseiller pour les fans de l'autrice !
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Court roman jeunesse qui se lit d'un trait, ce livre m'a mise mal à l'aise.
Des ados riches et désoeuvrés enlèvent une fillette de 6 ans et la ramènent dans le studio de l'un d'eux où ils vont l'humilier et la malmener.
En fait, ça fait froid dans le dos, ces ados qui font des trucs horribles sans états d'âme. le livre porte le sigle d'Amnesty International, organisation qui milite en faveur des droits humains. Je pense qu'il serait important de faire lire ce genre de romans à l'école vers douze ans peut-être avec un encadrement et une discussion.
Un message important, un style simple et efficace. Pour moi, c'est un tout bon roman jeunesse.
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(dès 12 ans)
Un groupe de lycéen-ne-s des beaux quartiers enlève une petite fille noire alors qu'ils sèchent les cours, sous le prétexte qu'elle a des poux et qu'il faut lui enlever... Ils l'emmènent dans le studio de l'un d'entre eux, l'épouillent, puis lui rasent la tête...

Le rythme est parfait : l'enlèvement est raconté en temps réel, on est happé. le sujet, la violence exercée par une classe aisée, est a priori rarement traité.
Dans la première moitié du texte, le racisme comme motivation, le phénomène de groupe dans l'enchaînement des évènements et la montée de la violence, sont très bien décrits et crédibles. de même que les réactions de la petite fille, apeurée, incrédule, paralysée.
Mais dans la seconde partie la raison « logique » apportée à leurs actes (un de leurs amis est mort plusieurs mois auparavant dans un accident de scooter provoqué par une mauvaise réparation, la faute au garagiste noir...), et l'épisode des vieux voisins surlignent trop le trait et font décrocher de la lecture.

La fin est déconcertante : on se demande vraiment si dans la réalité les condamnations seraient aussi sévères !!, et surtout la folie qui éclate chez tous les membres du groupe dès qu'ils sont interpellés par la police ne cadre pas du tout avec le reste.
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critiques presse (1)
Culturebox
10 septembre 2012
Ce roman est court, glacial, sec. Il décrit avec une minutie chirurgicale ce déchaînement de haine. Le rôle de chacun. L'effet de groupe.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Dans les journaux, ils ont appelé ça un crime social, un crime raciste, un crime de classe. Certains ont mentionné Mathieu pour essayer un peu de nous dédouaner, mais personne n'est vraiment dupe, ce n'est pas parce que la tête de ton pote a explosé comme une pastèque contre un lampadaire en scooter que tu dois kidnapper une gamine, ça n'a rien à voir.
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Les gens veulent savoir pourquoi, pourquoi - mais il n'y a pas de pourquoi, ça ne vous arrive jamais, à vous, qu'il n'y ait pas de pourquoi?
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On ne lâche pas La Pouilleuse une fois qu'on l'a commencée. C'est cruel, bien écrit, et haletant. la légèreté des personnages qui se livrent à un acte abject est très bien rendue. La deuxième partie est peut-être un peu rapide et la lettre de la fin relève un peu du passage obligé. C'est quand même très bien écrit et chouette.
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Alors c'est vrai qu'on m'a toujours présenté, dans cette affaire, comme le type pas compliqué, le plus sensible de la bande. On a dit que si j'avais eu de l'autorité sur les autres, j'aurais pu empêcher tout ça, mais je crois que c'est faux. Si j'avais eu de l'autorité, justement, j'aurais fait exactement la même chose.
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Ils ont essayé de chercher des explications, ils ont voulu comprendre, on a essayé de les aider en répondant à toutes leurs questions.
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Videos de Clémentine Beauvais (60) Voir plusAjouter une vidéo
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Animé par Margaux Leridon.
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