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Pierre Ménard (IV) (Traducteur)
EAN : 9782070419609
128 pages
Gallimard (07/05/2010)
3.42/5   1509 notes
Résumé :
Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements monarchiques ? Du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (421) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 1509 notes
D'un coup, la Reine d'Angleterre m'a paru beaucoup plus sympathique.
Ce drôle de personnage à l'allure si revêche, ce symbole qui survit au temps, aux modes et aux futiles scandales, ce personnage désincarné qui tient une place d'honneur dans le grand spectacle du monde, a donc un coeur et une âme ?
Un beau matin, sa Gracieuse Majesté consent à se rapprocher de notre triste condition humaine, en entrant de son plein gré dans un bibliobus où elle emprunte un livre.
Ce simple geste va bouleverser son existence, car la reine va se découvrir une passion dévorante pour la lecture. Elle va boulotter comme une ogresse toutes les oeuvres littéraires qui lui tomberont sous la main, au risque d'écorner sérieusement auprès de ses sujets son image d'icône sacrée. Inutile de préciser que ses conseillers voient d'un très mauvais oeil ce funeste et subversif engouement qui chamboule le strict protocole de la « maison Windsor », et font tout pour l'en éloigner.
Car l'affaire est grave ! La reine, en effet, ne s'appartient pas, mais appartient à tous. A ce titre, elle ne peut avoir de hobbies, de passions, de préférences qui, ipso facto, excluraient certains de ses sujets de sa bienveillance royale. Et quoi de plus profondément égoïste que la lecture ?
Triste privilège. Affreux dilemme pour cette reine désireuse plus que tout de sortir de son immobilité de pierre, de sentir le sang couler sans ses veines, d'avoir une voix. La sienne.
Le final, où la reine décide de rejoindre le monde des mortels, est absolument prodigieux. Un princier doigt d'honneur.
Un court roman « so british », à l'humour grinçant et pince sans rire, une bouffonnade en gants blancs, mais aussi une intéressante réflexion sur le « pouvoir subversif de la lecture », et sur ce qui pousse les Hommes à écrire.






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Petit livre offert par mon libraire, que j'ai suçoté sur la plage (le bouquin, pas le libraire) avec délices.
Introduite dans les coulisses de Buckingham sur les pas de Norman, qui fait la plonge aux cuisines, j'ai partagé l'intimité des pensées de la Reine qui sort de sa profonde léthargie intellectuelle, morale et affective, en prenant des bains de littérature. Retrouvant un peu d'humanité grâce à son page qui les lui tourne (les pages) Elizabeth apprend à laisser tomber le protocole, les défilés en carrosse, oublie sa progéniture et ses affreux clébards, fait moisir le premier ministre dans l'antichambre pour se livrer à une orgie de romans. Elle comprend que la lecture est un acte de résistance solitaire, que rencontrer les auteurs ne sert à rien, que chaque livre nous aide à mieux nous connaitre.
Bref, Elizabeth, je te kiffe et tu viens prendre le thé quand tu veux.
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Un roman qui parle bouquins, avec le reine d'Angleterre qui se trouve une passion pour la lecture, un roman qui semble plein d'humour et qui a plein de bons avis. Que demander de plus, juste se laisser tenter.

Mais alors franchement le bouquin m'est tombé des mains.quel ennui profond !

Ce roman très court est vide, rien d'intéressant à en retenir... Et je cherche encore l'humour.

Lu parce que court, mais franchement un roman qui pour moi n'a aucun intérêt... Même pas celui de divertir.
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C'est sur les conseils avisés de mon ami Patrice Salsa que j'ai ajouté ce livre dans mon pense-nouille sans fond et je me suis décidée à le lire hier.
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Nous sommes à Windsor et le récit démarre très fort puisque le président de la République française se ridiculise dès les premières lignes, aussi étonnant que ça puisse paraître.
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La suite du chapitre nous entraîne quelque temps auparavant, un jour où les chiens de la reine, au lieu de rentrer tranquillement au château après leur promenade, ont filé dans l'une des cours intérieures et se sont mis à aboyer, refusant de se calmer.
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La reine va voir ce qui met ses chiens dans un tel émoi et elle découvre un bibliobus garé près de la cuisine (et des poubelles).
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C'était la première fois qu'elle le voyait et elle monte à l'intérieur pour s'excuser du tapage. Et là... révélation...
Par courtoisie, elle se saisit d'un livre.
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Et c'est ainsi que la reine d'Angleterre se met à dévorer tous les livres qu'elle peut se procurer, délaissant les affaires du royaume qui la passionnaient jusque là.
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Vous l'aurez deviné, c'est un récit humoristique, mais pas le genre d'humour qui vous laisse sans souffle après vous avoir plié en deux.
Non, c'est un humour tout en subtilité, pour ne pas dire "so british".
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Quand on connaît le protocole et toutes ses contraintes ainsi que le comportement de la reine (avant son décès, n'est-ce pas) et des gens qui l'entourent, on a le sourire jusqu'aux oreilles tout au long de la lecture.
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C'est qu'ils sont tout perdus, son mari, les ministres, les secrétaires, et toute la basse-cour. La reine n'est plus elle-même, il faut faire quelque chose !
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Pour résumer, un récit qui se glisse aisément entre deux lectures plus ardues.
J'ai passé un très bon moment.
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La Reine anglaise et son désir littéraire
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J'ai acheté l'édition deluxe . Un écrin de tissu tartan écossais entoure le livre.
De format court certes, mais on m'a susurré que je passerais un moment délicieux. Tel était le cas. Pas transcendant au point de ne plus fermer l'oeil, mais suffisamment pour donner envie de lire d'autres romans de cet acabit.
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Nous plongeons dans l'univers de la monarchie anglaise avec la voix de la reine d'Angleterre, Elizabeth II . Je précise que c'est une fiction.
Elle va découvrir le monde des livres. Yeah!! Encore une future biblioaddict!
Une Reine qui va délaisser ses devoirs monarchiques et avouons-le, franchement ennuyants. Pour s'immerger dans les pages de très bons bouquins. Oh, elle ne va pas forcément apprécier toutes ses lectures, mais au fur et à mesure de ses pérégrinations livresques, elle va savourer les classiques, les écrits féministes, les essais....jusqu'à vouloir écrire soi-même :)
*
Une réflexion sur le rôle et l'importance de la lecture.
J'ai bien aimé les ouvrages cités (honte à moi, n'en connaissant que la moitié environ!), les réparties assassines de la Reine, les situations cocasses qui en découlent. Un humour british pince-sans-rire avec des subtilités peut-être pas toujours faciles à comprendre (en VO, c'est plus savoureux certainement).
La fin est originale mais difficilement crédible. Il faut dire que l'auteur nous a tellement bien décrit les pensées intimes de la Reine qu'on l'imaginait vraiment en situation réelle!
Truculent, pas si léger que ça, forcément décalé, grinçant aussi, un bon moment passé avec la Queen Elizabeth .
Il ne manquerait plus qu'elle dépose ses chroniques ici sur Babelio! J'en serais ravie!
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Citations et extraits (221) Voir plus Ajouter une citation
- Maintenant que nous sommes en tête à tête, dit la reine en adressant des sourires de droite à gauche à l'imposante assemblée, je vais pouvoir vous poser des questions qui me tracassent au sujet de Jean Genet.
- Ah… Oui, dit le président.
La Marseillaise puis l'hymne britannique suspendirent durant quelques instants le déroulement des opérations, mais lorsqu'ils eurent rejoints leurs sièges, Sa Majesté se tourna vers le président et reprit :
- Il était homosexuel et il a fait de la prison, mais était-ce un mauvais garçon ? Ne pensez-vous pas qu'il avait un bon fond, au contraire ? ajouta-t-elle en soulevant sa cuillère.
N'ayant pas été briefé au sujet du dramaturge chauve, le président chercha désespérément des yeux sa ministre de la Culture, mais celle-ci était en grande conversation avec l'archevêque de Canterbury.
- Jean Genet, répéta la reine pour lui venir en aide. Vous le connaissez ?
- Bien sûr, répondit le président.
- Il m'intéresse, dit la Reine.
- Vraiment ?
Le président reposa sa cuillère. La soirée promettait d'être longue.
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Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu."



"Cet attrait pour la lecture, songeait-ellesongeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s'ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle. (...) La lecture provoquait un sentiment du même ordre. Il y avait en elle quelque chose d'anonyme, de partagé, de commun. Ayant mené une existence à part, elle se rendait compte à présent qu'elle désirait ardemment éprouver un tel sentiment : elle pouvait parcourir toutes ces pages, l'espace contenu entre les couvertures de tous ces livres, sans qu'on la reconnaisse."

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Cet attrait pour la lecture, songeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s'ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle. La littérature est une communauté, les lettres sont une république... ...Les livres ne varient pas. Tous les lecteurs sont égaux... ...La lecture... Il y avait en elle quelque chose d'anonyme, de partagé, de commun... ...Elle pouvait parcourir toutes ces pages, l'espace contenu entre les couvertures de tous ces livres, sans qu'on la reconnaisse
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" Il a fallu tendre une main gantée de blanc pour en serrer d'autres qui étaient couvertes de sang et soutenir d'aimables conversations avec des individus qui avaient participé à des massacres d'enfants. Il a fallu patauger dans les tripes et les excréments. je me suis souvent dit que pour une reine, le seul équipement vraiment indispensable serait une paire de cuissardes."
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- Un passe-temps ? dit la reine. Les livres sont tout sauf un passe-temps. Ils sont là pour vous parler d'autres vies, d'autres mondes. Loin de vouloir passer le temps, sir Kevin, j'aimerai au contraire en avoir davantage à ma disposition. Si j'avais envie de passer le temps, j'irai en Nouvelle-Zélande.
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Bande annonce (en VO) du film The lady in the Van, adaptation du roman La dame a la camionnette d'Alan Bennett.
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