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EAN : 9782822401838
288 pages
MA Editions (31/10/2012)
3.64/5   71 notes
Résumé :
Venise 1575. Hannah Levi est réputée dans toute la ville pour ses talents d'accoucheuse, un don développé en secret par les "cuillers d'accouchement" qu'elle a mises au point. Quand par une nuit d'hiver, le comte Paolo di Padovani vient l'implorer d'assister sa femme, luttant pour donner naissance à leur premier enfant, Hannah est partagée. Si la loi interdit aux juifs de soigner les chrétiens, l'argent que le comte lui propose lui permettrait de payer la rançon de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai passé un excellent moment en compagnie de ce roman historique se déroulant dans la Venise du XVI ème siècle.

Je reconnais que ce titre est facile à lire, que l'on entre facilement dans l'histoire, mais, l'intrigue est passionnante dès le départ, et, cela jusqu'à la fin. Pour tout avouer, il m'a été impossible de lâcher ma lecture, et, j'ai dévoré ce bouquin en un après midi.

Même si la trame est classique, banale, j'ai beaucoup apprécié les histoires parallèles, voire les luttes d'Hannah et de son mari Isaac pour se retrouver, symbolisant ainsi l'amour et la fidélité conjugal ainsi que la description du Ghetto, de la haine qu'éprouvait les chrétiens envers les juifs, et, celle du métier de sage femme, (métier qui ne devait pas être évident à l'époque, mais, qui convient parfaitement à Hannah grâce à son amour de son prochain, de sa conscience professionnelle, etc), qui n'est guère évoqué dans les romans, qu'ils soient historiques ou non.

Enfin bref, La sage femme de Venise est un roman que je recommanderais volontiers si l'on désire se détendre.
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J'avoue avoir un avis mitigé sur ce livre. Il y a de très bonnes choses, par contre certaines le sont un peu moins bien qu'elles ne soient pas mauvaises.

Ce qui m'intéressait dans ce roman, c'était l'évocation de la naissance. J'étais curieuse de savoir comment étaient traitées ces choses à cette époque. J'avoue que j'ai été satisfaite sur ce point-là bien que ce sujet ne soit pas plus traité de manière « historique ». On y aborde les naissances difficiles et certaines techniques absolument effroyables pour nous. Pour retirer un nourrisson mort du ventre de sa mère, on n'hésitait pas à le retirer avec une paire de crochets et à démembrer le petiot. Les cuillères d'accouchement d'Hanna sont, elles, une vraie révolution pour aider les mères. On évoque aussi les sujets de la stérilité, de la contraception et du choix de privilégier la vie de la mère ou de l'enfant.

Le récit est conçu en deux temps : la partie d'Hanna et celle d'Isaac, son mari prisonnier à malthe. Cette seconde partie ne m'a pas spécialement emballé.
La partie avec Hanna souffre aussi de quelques faiblesses. Dès le début du roman, on comprend que le bébé que la jeune juive va mettre au monde va être le sujet des graves événements qui vont se passer. Malheureusement, l'intrigue qui en découle est très classique, voire même trop simpliste. Certains éléments tombent un peu comme un cheveu sur la soupe.

L'histoire d'amour entre Hanna et Isaac ne m'a pas plus emballé que ça, probablement parce que les histoires d'amour, ce n'est pas du tout mon genre. Cependant, malgré un amour vrai et fort, il n'y a pas trop de niaiserie.

La chose que j'ai le plus appréciée, c'est l'absence de manichéisme. Dans la Venise de 1575, les chrétiens de la cité des Doges vivent séparés des Juifs qui, eux, sont dans des ghettos. Là où on retrouve toujours une sorte de misérabilisme (genre les pauvres juifs et les méchants chrétiens), on découvre un monde plus complexe. Il y a des salauds chrétiens qui crachent sur les Juifs, mais les Juifs crachent aussi bien sur les chrétiens. Bref, il y a des gens bien et des gens mauvais dans les deux communautés.
L'auteure a aussi réussi à intégrer la communauté musulmane, et ce dans un très bon jour. Les Ottomans traitaient bien mieux les Juifs que les chrétiens.

Un élément qui est un bon point et aussi une faiblesse, c'est la volonté de l'auteure d'essayer de parler d'un peu trop de choses qui ont fait Venise, mais sans être développé. Elle parle du commerce avec le Levant, la Soie, les courtisanes, la peste, l'inquisition… Des éléments passionnants, mais qui sont survolés…

Un livre sympathique qui se lit vite et bien avec des sujets intéressants. Cependant, l'intrigue avec le bébé est trop légère et prévisible pour accrocher complètement. Les épisodes avec Isaac auraient pu être écartés au profit du récit d'Hanna pour avoir quelque chose de plus complexe.

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J'ai eu un peu du mal à entrer dans l'histoire car je n'étais pas familière avec cette partie de l'Histoire. Pourtant, une fois dedans, j'ai adoré découvrir le Venise du XVIe siècle et ses habitants.

Nous suivons surtout l'histoire d'Hannah bien que plusieurs chapitres soient du point de vue, externe, de son mari Isaac. J'ai préféré l'histoire d'Hannah, c'est d'ailleurs la trame principale du roman. Les chapitres sur Isaac nous renseignent pourtant sur la situation de son époux. On se demande sans arrêt s'ils finiront par se retrouver.

Hannah est une juive pratiquante comme tous à l'époque. J'ai eu au début du mal à m'identifier à elle puisqu'elle fait passer la religion avant tout. Elle ignore pourtant la loi en mettant au monde un enfant chrétien. A partir de ce moment, la survie de cet enfant devient sa priorité. J'ai été très émue par l'amour que Hannah porte à Matteo. Ce roman nous montre que les liens du sang ne sont pas forcément plus forts que les liens affectifs qui se créent entre une sage-femme et l'enfant qu'elle a mit au monde.
Isaac est, quant à lui, têtu et malin. J'ai apprécié ce personnage même s'il ne lui arrive finalement pas grand chose à côté de sa femme. Son but est de survivre pour la revoir et il tente tout pour y parvenir.

Le côté historique est important et j'ai appris beaucoup de choses. J'ignorais en effet l'Histoire de Venise à cette époque et la cohabitation entre Juifs et Chrétiens. Je referme ce roman avec de nouvelles connaissances et c'est une des raisons pour lesquelles j'apprécie autant les romans historiques. On est dans un récit fictif mais qui repose sur un cadre historique réel.

En bref, la Sage-femme de Venise et un roman intéressant qui se lit très facilement. Je le recommande aux amateurs de romans historiques. Je ne pense pas qu'il y aura une suite et tant mieux. La fin clos largement l'histoire.
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Oui, alors, j'en vois déjà qui ricanent en lisant ce résumé, en voyant la couverture du livre : pôvre Yv, le voilà tombé dans de la littérature de gare ! Eh bien oui, mais à mon corps défendant, je dois le dire pour sauver les apparences ou ce qu'il en reste. En recevant ce livre de Gilles Paris, envoyé de son propre chef, je me suis dit tout pareil que les ceusses sus-nommés qui ricanent. Je pensais faire comme je fais d'habitude avec mes lectures non sollicitées : je les commence, et je vois si ça l'fait ou pas. En général, si au bout d'une petite centaine de pages, je n'accroche pas, je lâche et abandonne. Mais là, eh bien me croirez-vous j'ai commencé et dès le début j'ai été intéressé, surtout par la description de Venise, de son ghetto juif et des relations entre Vénitiens catholiques et Vénitiens juifs. Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas et que Roberta Rich fait revivre assez plaisamment. Une autre pan (ce qui, si vous me suivez bien, fait maintenant, pan-pan) de l'histoire que R. Rich explique c'est celui qui concerne les Chevaliers de Malte. Dans ma grande bonté (si, si) je croyais que ces Chevaliers étaient de charmants et beaux garçons prêts à aider leurs prochains. Mais que nenni ! Enfin que demi-nenni ! Car s'il furent des Chevaliers servants, (l'ordre de Malte existe toujours en association caritative), ils furent aussi de véritables pirates des mers
Tout au long de son récit, l'auteure place des petits morceaux d'histoire, des anecdotes qui font le contexte. Pas mal du tout, intéressant et instructif. Un bon point pour ce roman donc.
Mais à ma grande stupeur, je m'aperçois que j'ai à peine parlé des aventures d'Hannah la sage-femme ! Ah, la pauvre, seule face aux méchants catholiques Vénitiens (mais pas tous). Elle tombe de Charybde en Scylla. A chaque fois que l'on croit et espère la voir se sortir de l'ornière, eh bien à chaque fois, un nouvel incident ou malheur perturbe la situation qui promettait de s'améliorer. Je me moque, mais c'est plutôt bien amené, bien maîtrisé, et si j'excepte quelques longueurs dans des descriptions, des remarques plus ou moins captivantes (plutôt moins d'ailleurs), je me dois de dire ici en toute honnêteté que ce livre se lit avec plaisir. Il ne m'en restera sans doute que le contexte, un peu de l'histoire de Venise et de Malte, ce qui somme toute, n'est déjà pas si ma
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Un roman qui se lit vite et facilement, écrit dans un style simple mais fluide et qui vous plonge dans la Venise du 16ième siècle.
On y apprend pas mal de choses sur la vie à Venise, les conflits entre chrétiens et juifs,également le regard plus clément des Ottomans sur les juifs, les chevaliers de Malt pas toujours reluisants, la condition de la femme ( courtisanes, épouses et sur le métier des sages-femmes de l'époque ). de plus j'adore les romans historiques, car on apprend toujours des pans d'histoires plus ou moins méconnus et on en ressort bien souvent enrichi !
J 'ai bien aimé ce livre d'une part parce que je suis allée à Venise et que je m'y suis immergée avec délectation, d'autre part parce que je suis sage-femme et que j'ai vécu avec Hannah, notre sage-femme de Venise, son métier et son art de l'époque avec beaucoup d'intensité !.
Pas toujours facile de découvrir comment on extirpait les bébés des femmes de l'époque en les découpant littéralement en morceaux pour sauver la mère, où comment on ouvrait le ventre des femmes avec un couteau pour sauver la vie de l'enfant au détriment de celle de la mère, pour sauver la vie de l'héritier tant attendu et tant pis pour la mère !

Oui, c'est un livre que je recommande, même si j'aurais aimé que l'auteur s'attarde un peu moins sur l'histoire d 'Isaac, le mari d'Hannah,menée en parallèle, et un peu plus sur celle d'Hannah et sur son métier. Un livre plus fouillé sur le destin de ces femmes m'aurait beaucoup plus !

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Simon [...] expliqua à Isaac que Charles Quint, roi d'Espagne, avait en 1530 accordé cette île de pierre et de vent aux chevaliers de Saint-Jean, en échange de quoi ils protégeraient l'archipel contre les Turcs infidèles. Les chevaliers parvenaient à défendre le territoire de la rapacité des Ottomans, mais au fil des ans, ils étaient devenus cupides. Ravis de leurs victoires et sous prétexte de défendre leur île, ils attaquaient non seulement les navires des infidèles ottomans, mais aussi les vaisseaux chrétiens, saisissant leurs cargaisons et réduisant à l'esclavage tout le monde à bord, riches ou pauvres, marchands ou serviteurs, femmes ou enfants. Ils se disaient chevaliers, mais en réalité ils étaient pirates, devenus riches au moyen de crimes sanctifiés au nom de la sainte croisade.
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"- Je jure que si Dieux Tout-Puissant épargne ma femme, je ne coucherai plus jamais avec elle."

"La mère, par son sang, fournit le rouge de la peau, la chair, les cheveux et la rétine. Le père fournit par sa semence les parties blanches, les os, les tendons, les ongles, le blanc des yeux et la matière blanche du cerveau. Mais Dieu, et Dieu seul, insuffle la vie et l'âme dans un enfant. C'est ce qui fait de l'enfant un humain."

"Mieux vaut qu'il soit tué par une main aimante que par votre main indifférente."

"- Le chagrin de ma femme devrait-il être le prix de mon retour au bercail ?"

"Ô Roi de l'Univers, pensa Isaac, ces goys forniquent comme des chats de ruelles."
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Une femme prudente n’aurait pas répondu. Mais Hannah ne sut retenir sa langue :
- La souffrance d’une chrétienne est-elle différente de celle d’une juive ?
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- ..., mais son enfant a été mis au monde avec un instrument du diable.
- Pourquoi une sage-femme ne devrait-elle pas avoir ses outils ? Le maréchal-ferrant n'a-t-il pas ses clous et son marteau ? Le souffleur de verre sa borsella, ses pinces ? Mes cuillers ne sont pas plus un instrument du diable que ceux-là.
- L'accouchement est l'oeuvre de Dieu. Nous ne sommes ici que pour couper le cordon et encourager la mère, et non pour écarter Dieu et lui prendre son travail.
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La chair d'une noble chrétienne n'était-elle pas formée comme celle d'une juive ? se demanda-t-elle. Ne saignaient-elles pas, ne gémissaient-elles pas et ne peinaient-elles pas de la même façon ? N'avaient-elles pas, elles aussi, un ventre maternel tendu qui refusait d'expulser son contenu, et un bébé qui présentait par le siège ?
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