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Nicolas Waquet (Traducteur)
EAN : 9782743620325
217 pages
Payot et Rivages (12/11/2009)
3.64/5   182 notes
Résumé :
Si le romantisme a bouleversé la tradition littéraire dans maints pays, l'Allemagne est certainement celui où ses effets se firent sentir le plus profondément. Un bref «tableau de l'Europe» dans la première moitié du XIXe siècle mettait en évidence l'ampleur de la vague de fond qui, submergeant la solennité, l'impersonnalité du classicisme, apporta avec une eau pure ourlée d'une écume révolutionnaire, les moyens de donner à l'art d'écrire une forme nouvelle.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 182 notes
UN POISON NOMMÉ WANDA...
Je dois reconnaître que je ne m'attendais pas, en démarrant la lecture de ce livre, à vivre un aussi bon moment. En effet, l'ouvrage avait, a priori, tout pour me déplaire ; j'étais mue surtout par la curiosité et le désir de ne pas mourir complètement idiote, plutôt que de m'attendre à être positivement surprise par cette narration.

Et PAF !, voilà qu'au tournant, un souffle étrange, un courant d'air particulier me ravive les sangs et le plaisir de la lecture me fouette.
Quelque chose comme le brûlant d'une flamme qu'on n'attendait pas qui nous consume l'âme autant que la raison pour nous illuminer d'une réflexion nourrie et d'un sourire polisson.

Leopold von Sacher-Masoch n'est pas un marquis de Sade et, bien que son nom soit à l'origine du terme masochisme, La Vénus À La Fourrure est le seul ouvrage " équivoque " qu'on puisse lui attribuer. Pourtant, il ne fait absolument pas l'apologie du masochisme dans ce livre, mais essaie plutôt de nous convier à réfléchir sur cette tendance inscrite en nous et ne réclamant qu'à être activée pour prendre des proportions horribles.

L'auteur, par ailleurs universitaire brillant et plutôt féru d'histoire, dresse un portrait psychologique admirable de cette espèce de ... comment dire... d'aliénation morale, qui, dans certaines conditions, nous pousse à accepter des châtiments inimaginables, laquelle acceptation pouvant disparaître lorsque ces conditions particulières disparaissent.

Il choisit de prendre le cas d'une souffrance volontaire suscitée par l'amour d'une personne vis-à-vis d'une autre, mais je suis assez convaincue que l'on pourrait étendre cette notion à d'autres types de souffrances volontaires auxquelles celui qui s'y adonne peut éprouver une certaine forme de plaisir. Je pense notamment à l'anorexie ou encore à la pratique de certains sports poussés jusqu'à l'abomination.

Le côté extrêmement ambigu de la chose est qu'un tiers puisse éprouver du plaisir à voir l'autre souffrir. Si l'on réfléchit bien, est-ce si différent notre comportement quand on trépigne de plaisir devant un cycliste en train de souffrir et de laisser ses tripes sur une bicyclette à escalader un col dans un délai à peine humain ou un boxeur se faire démolir la face et se relever à chaque fois pour s'en reprendre plein la figure et re-souffrir encore, et re-tomber, et se re-lever et ainsi de suite. (Je ne parle même pas des images de héros de guerre...)

Appliqué à l'amour, la chose peut avoir un côté très choquant, mais, ce livre à le mérite de nous montrer que cela n'est sans doute pas fondamentalement différent. Ici, Séverin nous explique comment il s'est volontairement infligé des souffrances inqualifiables pour jouir de son amour avec la belle et sulfureuse Wanda.

Dans un château ou belle demeure campagnarde perdue quelque part dans les Carpates, le narrateur, plutôt solitaire et asocial, fait la connaissance d'une jeune veuve que dans une sorte de délire, il associe à la statue de Vénus. D'abord timides l'un et l'autre, les deux âmes solitaires vont vivre des épisodes troublants la nuit, dans le jardin, la femme revêtue de sa fourrure...

Séverin se sent incapable d'une déclaration ordinaire et prétend qu'il désire être son esclave. Wanda, quelque peu titillée mais pas franchement amoureuse prend cette déclaration au sens figuré mais Séverin insiste. Il veut être son esclave, s'enchaîner à elle pour lui signifier combien il l'aime, quitte même à subir des mauvais traitements.

Chemin faisant, il l'enjoint carrément à lui infliger des coups car, dit-il, une excitation particulière est alors créée. Wanda, pas trop chaude au départ (n'y voyez pas de jeu de mots) se laisse prendre au " jeu " puis administre avec prolixité des châtiments corporels à son amant en y puisant, manifestement un grand plaisir.

Ce couple à relations asymétriques se déplace ensuite à Florence où le masochisme prend alors des proportions extrêmes. Il n'est probablement pas convenable d'en dire davantage…

Un autre aspect est évoqué dans l'ouvrage ; celui de la relation de dominance qui s'instaure entre les partenaires, l'acceptation de sa position de dominé et l'acceptation des violence pour ne pas perdre l'être cher. Ceci est réellement captivant d'un point de vue psychologique et je puis dire que j'ai quasiment lu ce roman comme un essai sur la question.

Cela nous questionne également et nous donne des éléments de compréhension de l'acceptation des violences subies par des enfants vis-à-vis de leurs parents. Aimant leurs parents et ayant peur de les perdre, ils acceptent tous types de violences, même les plus répugnantes et abjectes.

L'auteur, féru d'art et d'histoire, fait de nombres et diverses références soit au monde de la littérature (le Faust de Goethe, notamment), à la mythologie païenne grecque, à l'histoire des arts, sculpture ou peinture, en particulier la toile du Titien qui représente la Vénus à la fourrure. Sacher-Masoch s'appesantit, un peu comme un fil conducteur du livre, sur la symbolique de la fourrure, qui évoque à la fois la douceur, la chaleur, mais aussi et surtout la sauvagerie, les instincts primaires.

Bref, une lecture hyper intéressante, où Sacher-Masoch ne fait jamais dans le trivial, dans le gore ou dans la dépravation sexuelle, où tout ce qui est le plus insoutenable est traité sous le registre de l'évocation, de la suggestion, plutôt que de se complaire à décrire ces atrocités. Je le répète, l'auteur ne me semble pas un partisan du masochisme mais a pris le parti d'évoquer cette tendance comportementale si déroutante chez l'humain.

Une vraie découverte et un vrai coup de coeur pour moi, mais ce n'est bien sûr que mon avis, qu'il ne vous fasse pas de mal car il ne représente pas grand-chose, tout bien pesé.
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Se farcir "La Vénus à la fourrure" de Leopold von Sacher-Masoch, c'est pas de la tarte ! (Les initiés et les gourmets comprendront.)

Leo a donné son nom au masochisme, qui désigne le plaisir sexuel pris dans la souffrance et l'humiliation. Parue en 1870, on peut justement supposer que "La Vénus à la fourrure" a dû faire fureur et faire couler beaucoup d'encre et de sueur, bien que passer après Sade et Restif de la Bretonne fasse un peu "petit joueur" à mon goût mais bon. Il y est donc question de domination passionnelle et sexuelle, sujet sans doute détonnant pour l'époque et briseur de tabou mais pour ce qui est de mon misérable avis, cette lecture fut douloureusement déplaisante.

Parce que oui, je ne suis pas du tout portée sur le BDSM, les fouets et autres accessoires, très peu pour moi.
L'humiliation et l'asservissement du partenaire en esclave, très peu pour moi.
Le lyrisme littéraire qui exalte les sévices corporels au nom d'une passion qui n'est pas à mes yeux une justification suffisante, très peu pour moi.
La souffrance volontairement donnée et volontairement accueillie, ça me fait vomir et ça n'émeut pas mon petit coeur d'artichaut.

En somme, je suis passée à côté de cette oeuvre, et je vais passer pour une pisse-froid frigide, tant pis, tant mieux. J'aurais dû abandonner ma lecture en cours de route mais j'ai persévéré dans la souffrance, à la recherche illusoire du plaisir, en vain ; dans quelle guêpière m'étais-je fourrée !


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Je ne prétends pas proposer une critique de ce classique de la littérature romantique, je n'ai pas un bagage culturel suffisant pour cela. Je vais me contenter de livrer succinctement mon ressenti.

J'ai été séduite par la beauté de la langue, à la fois simple et lyrique, subtile et passionnée. Il ne faut pas attendre des scènes crues, le récit est très pudique, presque cérébral, et joue plutôt sur les non-dits et la suggestion. Ce qui n'empêche pas de distiller un climat agréablement érotique et sensuel.
Mais j'ai surtout été emportée par la description du sentiment amoureux. L'auteur évoque cette passion amoureuse, proche de la folie, de façon admirable. L'intensité de cet amour absolu ne peut qu'émouvoir le lecteur, pour peu qu'il soit un peu sentimental.
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Ce roman était tout récemment mis en évidence dans la bibliothèque de ma commune, à l'occasion d'un spectacle de lectures érotiques. Et je dois bien avouer que je ne comprends pas pourquoi. Je n'y ai personnellement rien trouvé d'érotique. Mais non, mais non, je ne suis pas déçue …

Non, point d'érotisme dans cette Vénus à la fourrure. Et ce malgré, je le reconnais, un titre très prometteur. D'ailleurs il n'y a aucune scène de sexe. Et au bout de compte, je ne sais même pas si les deux amants auront ou non consommé, s'ils auront goûté au fruit défendu. Au lieu d'érotisme, j'y verrai une once de romantisme, une belle histoire d'amour … Mais qu'est-ce qu'une belle histoire d'amour ? Vaste sujet.

En tout cas, je pense qu'il s'agit bien d'amour, car Wanda, cette chère Wanda, est prête à tout pour satisfaire les caprices masochistes de son amant, même si elle en éprouve d'abord un dégoût. Et si elle le fait, c'est uniquement pour le libérer de ce « travers », pour lui apprendre à rester « libre » et lui-même dans ses relations amoureuses, et à ne pas devenir l'esclave de l'autre. Cet amour d'ailleurs se transformera en haine quand elle se rendra compte qu'il est prêt à tout pour elle. Amour et haine, deux sentiments si proches…

L'amour, ce sentiment ambigu et déséquilibré, car l'un aime toujours plus que l'autre. L'un est toujours plus dépendant que l'autre. L'on ne peut véritablement aimer que ce qui nous est supérieur. Et donc, même s'il est flatté de l'intérêt que l'autre lui porte, il se sent plus petit, plus minable, pas à la hauteur. Dans ce roman, c'est la femme qui est en position de force, ce qui est assez révolutionnaire. Et tellement éloigné des sociétés patriarcales et paternalistes de 1870, où la femme est soumise à l'homme, inférieure à lui sociologiquement, économiquement et même politiquement. Alors forcément, voir un homme soumis à une femme, ça a dû faire jaser, heurter les bonnes moeurs à l'époque.

Le roman de Leopold von Sacher-Masoch est aussi résolument moderne. Pour preuve, l'auteur appelle à l'amour libre, opposé au mariage chrétien. Il convie les femmes, ces trésors que les hommes veulent voir enterrés, au bonheur, loin du respect hypocrite, du mensonge et du conformisme social. Il les encourage à écouter leurs pulsions, leurs désirs et à rechercher la jouissance là où il n'y a bien souvent, pour elles, que devoirs et don de soi sans plaisir. Et surtout il considère que « la femme ne pourra être la compagne de l'homme que lorsqu'elle sera son égale en droit, lorsqu'elle sera son égale par l'éducation et le travail ». Vibrant appel à l'égalité homme-femme.

Evidemment, c'est ma lecture, mon interprétation. Celle d'une femme du XXIème siècle, qui veut voir ici l'un des premiers romans féministes écrit par un homme …
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Je devrais peut-être me retenir d'acheter des livres de manière compulsive. Celui-ci, il y avait longtemps que j'en entendais parler et pour 2 euros, bradé, je me suis jeté dessus. Sacher-Masoch ! le fondement littéraire du masochisme. Il ne fallait pas rater ça. Bon ! Nous sommes en 1870, en Allemagne. Un homme se soumet aux caprices d'une femme en devenant son esclave. C'est une époque où beaucoup de normes sont remises en question. Les relations de soumission sexuelle, entre autres, s'exposent. Mais cette intrigue ne m'a absolument pas captivé. Leur fétichisme m'agace, les scènes de soumission aussi. C'est assez poussiéreux, redondant, poussif. Je suis allé jusqu'au bout, en diagonale. Une grande déception.
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critiques presse (2)
LeMonde
07 mars 2023
Séverin, jeune aristocrate amoureux d’une statue de Vénus, rencontre Wanda, incarnation pour lui de la déesse de l’amour.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
27 février 2023
En 1870, paraît ce roman aux consonances autobiographiques dans lequel l'auteur théorise ce qui deviendra plus tard le masochisme.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
- Ne sois jamais sûr de la femme que tu aimes, car la nature de la femme recèle plus de périls que tu ne peux le croire. Les femmes ne sont ni aussi bonnes que les font leurs admirateurs et leurs défenseurs, ni aussi mauvaises que les font leurs détracteurs. [...] Toute femme, bonne ou mauvaise, est capable à chaque instant d'avoir les pensées, les actions et les sentiments les plus diaboliques comme les plus divins, les plus sordides comme les plus purs. La femme, malgré tous les progrès de la civilisation, est restée telle qu'elle est sortie des mains de la nature, elle est comme les bêtes sauvages, elle peut se montrer fidèle ou infidèle, bienveillante ou cruelle, selon les sentiments qui la dominent. Seule une culture sérieuse et approfondie peut engendrer un caractère moral ; l'homme, même égoïste ou méchant, obéit à des principes quand la femme n'obéit qu'à ses sentiments.
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- Ingrat !
- Je ne veux pas vous faire de reproches. Vous êtes assurément une femme divine, mais avant tout une femme cruelle en amour comme toutes les femmes.
- Vous appelez cruauté, repartit vivement la déesse de l'amour, ce qui fait l'élément propre de la sensualité et de l'amour pur, la vraie nature de la femme : se donner où l'on aime et aimer tout ce qui plaît.
- Existe-t-il pour l'amant cruauté plus grande que l'infidélité de la bien-aimée ?
- Hélas, répliqua-t-elle, nous sommes fidèles tant que nous aimons, mais vous exigez de la femme la fidélité sans l'amour et le don de soi sans le plaisir. Qui se montre donc cruel : la femme ou l'homme ? Vous autres, gens du Nord, prenez l'amour beaucoup trop au sérieux. Vous parlez de devoir où il ne devrait être question que de plaisir.
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Je [...] me montrai fort surexcité lorsque, vers dix ans, je crois, je pus lire les Vies des martyrs. Je me souviens avoir éprouvé une horreur qui n'était que du ravissement à ces lectures : ils souffraient les pires tourments avec une sorte de joie, ils se languissaient dans les geôles, étaient suppliciés sur le gril, percés de flèches, jetés dans la poix bouillante, livrés aux bêtes féroces ou cloués sur la croix. [...] Je continuai de lire avec une véritable avidité des récits dans lesquels étaient dépeintes les cruautés les plus effroyables, je contemplai avec une délectation particulière les tableaux et les gravures qui pouvaient en offrir le spectacle ; et je voyais chaque fois habillés de fourrures ou de robes garnies d'hermines tous les tyrans sanguinaires qui ont jamais siégé sur un trône, les inquisiteurs qui faisaient persécuter, brûler ou égorger les hérétiques, et toutes ces femmes qui, dans le grand livre de l'histoire du monde, sont placées sous le signe de la volupté, de la beauté et de la violence : Libussa, Lucrèce Borgia, Agnès de Hongrie, la reine Margot, Isabeau, la sultane Roxelane, et les tzarines russes du siècle dernier.
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- Mais l'individu qui se révolte contre les institutions de la société est aussitôt expulsé, stigmatisé, lapidé, me direz-vous. Soit, je prends ce risque. Mes principes sont délibérément païens, je veux vivre ma vie. Je renonce à votre respect hypocrite, je préfère être heureuse. Ceux qui ont inventé le mariage chrétien ont bien fait d'avoir inventé en même temps l'immortalité. Je ne pense pas un instant à vivre éternellement et, lorsqu'avec mon dernier soupir tout ici-bas sera fini pour moi, Wanda de Dunajew, à quoi me servirait-il de savoir si mon pur esprit chante parmi le chœur des anges ou si la poussière de mon être forme un être nouveau ?
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- Regarde donc le tableau. [...]
C'était une copie remarquable de la célèbre Vénus Au Miroir du Titien, de la galerie de Dresde.
" Et alors, que veux-tu dire ? "
Séverin se leva et montra du doigt la fourrure dont le Titien avait habillé sa déesse.
" C'est aussi une Vénus à la fourrure, dit-il en souriant finement. Je ne crois pas que le vénérable Vénitien y ait mis une intention. Il atout simplement fait le portrait de quelque distinguée Messaline, et il a eu la gentillesse de faire tenir le miroir dans lequel elle vérifie d'un œil glacé son charme majestueux par l'Amour, qui semble effectuer ce travail à contrecœur. Le tableau n'est qu'une flatterie. Plus tard, un quelconque " connaisseur " en matière baroque a baptisé la dame du nom de Vénus, et la fourrure de la belle despote dans la Titien a enveloppé son modèle — moins par pudeur que par crainte du rhume — est devenue le symbole de la tyrannie et de la cruauté que l'on trouve chez une belle femme. Mais peu importe ; tel qu'il est, ce tableau nous apparaît comme la plus piquante satire de notre amour : Vénus obligée de s'enfouir dans une vaste fourrure pour ne pas prendre froid dans nos pays abstraits du Nord, dans notre christianisme glacé. "
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Vidéo de Léopold von Sacher-Masoch
Après avoir parcouru l'Ukraine pour y exhumer les grandes mémoires enfouies de l'autre Europe, Marc Sagnol y est retourné au milieu des bombardements pour en contempler les ruines.
Les images et les mots, comme une invitation au voyage, nous plongent dans des mondes évanouis, sur les traces des grands penseurs d'autrefois. Avec lui, on arpente la terre noire de l'Est à travers villes et villages, aux côtés De Balzac, de Joseph Roth en Galicie et Bucovine, de Leopold von Sacher-Masoch à Lemberg-Lviv, de Paul Celan à Czernowitz…
C'est en connaisseur de la philosophie et de la littérature que Marc Sagnol traverse les « terres de sang » abîmées par tous les chaos. Terres qui furent celles de la plus haute civilisation et des plus grands malheurs. Quelle fut la culture juive, jadis florissante en ces lieux, et qu'en a-t-il été de sa disparition dans la Shoah ? Qu'est-il advenu de ces mondes révolus ? Comment penser la tragédie d'hier au regard du drame d'aujourd'hui ? Une plongée dans les siècles pour dire que notre destin se joue d'abord là-bas. Actuelle parce que inactuelle, une grande fresque littéraire. Un récit d'exception.
Germaniste, philosophe, Marc Sagnol est l'auteur de nombreux ouvrages dont Tragique et tristesse. Walter Benjamin, archéologue de la modernité, primé par l'Académie française, ainsi que d'un film sur Paul Celan, Les eaux du Boug.
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