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Robert Flacelière (Traducteur)Émile Chambry (Traducteur)David Haziot (Auteur de la postface, du colophon, etc.)Christian Froidefond (Traducteur)
EAN : 9782862604572
171 pages
Autrement (30/11/-1)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Voici non l'histoire, mais le roman d'Alexandre, non le relevé exhaustif des actions du conquérant, mais son portrait tissé de ces "petits faits vrais" qui seuls peuvent donner toute la chair de l'aventure humaine. Plutarque était-il ici ou là inexact ? Que nous importe si la courbe tracée par son héros solaire est si belle ? cette rêverie historique qui se prolonge dans l'esprit du lecteur en méditation sur la vanité des choses ne poursuivait qu'un but moral.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Plutarque le dit lui-même, il n'écrit pas des histoires mais une biographie. Une biographie comme on les écrivait à l'époque certes, mais un récit sans exagération, sobre, dont le but essentiel est de monter le caractère d'un homme et l'importance de son oeuvre. Sans flatterie, sans admiration excessive, Plutarque compare notamment l'oeuvre des plus grands philosophes grecs et l'oeuvre d'Alexandre du point de vue de la progression des idées grecques auprès des Barbares. Et là aussi, Alexandre se révèle un Grand Homme.
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ne pas se laisser intimider par les textes anciens!
c'est un texte amusant, plein d'anecdotes vivantes : le dressage de Bucephale, la rencontre avec Diogènes qui me rappellent les années lycées. Point de conquêtes guerrières, Plutarque ne s'appesantit pas sur les épisodes guerriers et raconte plutôt banquets et amitiés.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La vie d’Alexandre de 48 à 49
XLVIII. On ne douta plus, après cette grande victoire, que l'empire des Perses ne fût détruit sans ressource. Alexandre, reconnu roi de toute l'Asie, offrit aux dieux des sacrifices magnifiques; il fit à tous ses amis de riches présents et leur donna des maisons et des gouvernements. Mais, jaloux surtout de se montrer généreux envers les Grecs, il leur écrivit que toutes les tyrannies étaient dès ce moment abolies dans la Grèce et que les peuples se gouverneraient désormais par leurs lois. Il manda en particulier aux Platéens qu'il ferait rebâtir leur ville, parce que leurs ancêtres avaient cédé leur territoire aux Grecs, afin d'y combattre pour la liberté commune. Il envoya aux habitants de Crotone, en Italie, une partie des dépouilles, pour honorer le souvenir du zèle et de la valeur de l'athlète Phayllus, qui, dans la guerre des Mèdes, quand les autres Grecs d' Italie abandonnaient les véritables Grecs, qu'ils croyaient perdus sans retour, équipa une galère à ses frais et se rendit à Salamine pour partager le péril de la Grèce: tant Alexandre favorisait toute espèce de vertu et gardait fidèlement le souvenir des belles actions !
XLIX. Il eut bientôt soumis toute la Babylonie; et, en la parcourant, il admira surtout dans la province d'Ecbatane un gouffre d'où sortaient continuellement, comme d'une source inépuisable, des ruisseaux de feu. Il vit avec le même étonnement une source de naphte si abondante, qu'en se débordant elle formait, non loin de ce gouffre, un lac considérable. Le naphte ressemble au bitume; il a aussi une telle analogie avec le feu, qu'avant même de toucher à la flamme, il s'allume à l'éclat seul qu'elle jette et embrase l'air qui se trouve entre deux. Les Barbares, pour faire connaître au roi la nature et la force de cette matière, en arrosèrent la rue qui menait au palais; et, se plaçant à un des bouts à l'entrée de la nuit, ils approchèrent leurs flambeaux des gouttes de ce fluide qu'ils y avaient répandues. A peine les premières gouttes eurent pris feu, que la flamme se communiqua à l'autre bout avec une rapidité que la pensée pouvait à peine suivre, et la rue parut embrasée dans toute sa longueur. Alexandre avait alors auprès de lui un Athénien nommé Athénophane, qui, accoutumé à le servir au bain et à lui frotter le corps d'huile, s'entendait mieux qu'aucun de ceux qui lui rendaient le même service à l'amuser et à le divertir de ses affaires. Un jour qu'un jeune garçon, nommé Stéphanus, mal fait et d'une figure ridicule, mais qui chantait agréablement, se trouvait dans la chambre du bain : « Seigneur, dit au roi Athénophane, voulez-vous que nous fassions sur Stéphanus l'essai du naphte? Si le feu s'allume sur lui et qu'il ne s'éteigne pas, j'avouerai que sa force est admirable et que rien ne peut la surmonter. » Le jeune homme s'offrit volontiers pour faire cette épreuve ; et à peine il eut été frotté de naphte, à peine cette matière eut touché son corps, qu'il fut environné de flammes et qu'il parut tout en feu. Alexandre en eut une frayeur extrême; et si, par bonheur, il ne s'était pas trouvé là plusieurs garçons de service, qui avaient sous la main des vases pleins d'eau pour le bain du roi, le secours n'aurait pu prévenir la rapidité de la flamme, ni empêcher que Stéphanus ne fût entièrement brûlé. Encore eut-on beaucoup de peine à éteindre le feu qui avait gagné tout son corps; et ce jeune homme en fut malade le reste de sa vie.
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Il voulait soumettre la terre entière à une même loi de raison, à une forme unique de gouvernement, faire de l'humanité tout entière un peuple unique : tel était l'idéal auquel il conformait son personnage. Si l’être divin qui avait envoyé ici-bas l’âme d’Alexandre ne l’avait pas rappelée si tôt, une loi unique régirait tous les hommes, qui porteraient leur regard vers la lumière commune d’une même justice. Au lieu de cela, une partie de la terre est restée sans soleil : celle qui n’a pas vu Alexandre.
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Vidéo de  Plutarque
« Manger de la chair » de Plutarque : le premier plaidoyer pour le végétarisme ?
Sophie nous présente ce court et lumineux texte de Plutarque dans une nouvelle traduction de Jean-François Pradeau sur les conséquences morales de l'alimentation carnée.
Plutarque (45-125). Philosophe grec formé au platonisme à Athènes, il fut également prêtre de Delphes, conférencier, historien de la philosophie et biographe. Il a mené dans son oeuvre un combat pour la reconnaissance de l'intelligence animale et pour l'obligation de justice qui lie les hommes à tous les vivants.
Jean-François Pradeau. Professeur de philosophie antique à l'université de Lyon, il dirige la revue Études platoniciennes ; il a traduit et commenté plusieurs dialogues de Platon. Il a notamment publié, aux Puf, Platon et la cité (2010) ; sous sa direction, Philosophie antique (2010) ; et avec Luc Brisson, Les Lois de Platon (2007). En 2019, il a traduit et présenté d'Aristote la "Métaphysique, Livre Alpha" (2019), "Bêta" (2021), "Gamma" (2022) et "Delta" (2023).
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