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EAN : 9782070134571
552 pages
Gallimard (06/10/2011)
3.65/5   24 notes
Résumé :
« J’ai réuni dans ce livre des articles que, pendant quarante ans, j’ai donnés au Nouvel Observateur.
C’est une actualité littéraire fantasque qui les a souvent inspirés et les figures imposées du journal qui en ont dicté la forme : une brocante où le hasard semble avoir plus à dire que la nécessité. Et pourtant, cette promenade buissonnière à travers les livres dessine peu à peu un itinéraire familier. On trouvera ici les aveux du roman, les mots des femmes,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Mona Ozouf l'historienne, écrit depuis quarante ans sur les livres dans Le Nouvel Observateur.
Ses goûts la portent vers l'histoire bien entendu mais aussi les correspondances, les journaux. Ce recueil d'articles est intitulé « La cause des livres » car elle profite de ce recueil pour se détacher de l'urgence, de l'éphémère, de l'actualité et nous inviter à piocher dans son étal de « brocanteur » littéraire et passer de la cour de Marie Antoinette ou au salon de Voltaire.
Plutôt qu'un long plaidoyer c'est une récolte qui doit tout à la liberté que procure la lecture, c'est une alerte envers un monde qui accélère sa course vers l'inconstant, mais par dessus tout une reconnaissance envers les oeuvres et leurs auteurs.
Les articles sont regroupés selon une thématique personnelle à Mona Ozouf qu'elle explique dans une belle préface
Dans la première partie elle a regroupé les grands noms, Mme de la Fayette et Balzac, Zola, Voltaire et aussi Saint-Simon ou Michelet sans oublier Chateaubriand. Ce sont des livres lus et relus qui appartiennent à sa « patrie littéraire » et qui s'ouvre sur Montaigne ce qui était fait pour me séduire.

Mona Ozouf aime particulièrement les correspondances et sous le titre « une liasse de lettres » elle nous fait connaître les échanges épistolaires célèbres « L'une de mes préférées est la correspondance de Flaubert et George Sand » dit-elle dans son interview à l'Express. Mais vous y rencontrerez aussi Virginia Woolf ou Tante Simone (nom affectueux que M Ozouf donne à Simone de Beauvoir)
Les « voix d'ailleurs » permettent de retrouver Nicolas Bouvier mais surtout Henry James qui se taille une belle place avec plusieurs articles qui donnent une envie forte de lire l'essai que Mona Ozouf lui a consacré.
Mona Ozouf est féministe, j'avais lu sur les conseils de Tania : Les mots des femmes, et j'ai retrouvé ici toute l'élégance de l'écriture, toute la passion qui l' habite dans les « portraits de femmes » de Germaine de Staël ou Mme du Deffand et de façon amusante des filles de Marx

Les deux dernières parties sont celles qui m'ont le plus intéressé car beaucoup des titres me sont inconnus, le thème « tableau de la France » est aux antipodes des élucubrations récentes sur l'identité française, le voyage en France est mis à l'honneur, le pays où l'on revient toujours dit Mona Ozouf, j'y ai croisé deux figures connues : Pierre-Jakez Helias et le « Toinou » d'Antoine Sylvestre.
Enfin dernier thème : Les lumières et la Révolution, occasion de saluer ses confrères : François Furet, Alain Corbin, Pierre Nora envers qui elle s'acquitte d'une « dette d'amitié »

J'ai de la peine à parler de « critiques » tant ces 120 articles sont élégants et rendent un hommage à la lecture, une lecture attentionnée, intelligente, valeureuse. Tous les articles sont excellents que l'on ait lu ou non le livre, on peut en faire son miel.
La mode n'intéresse pas Mona Ozouf, seule le besoin d'ouverture, d'enrichissement, de confrontation, dicte ses lectures. Laissez vous prendre par la main, vous rouvrirez souvent ce volume si vous lui faites une place dans votre bibliothèque

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Je m'attendais à trouver une sélection de bons livres incontournables, de bons conseils, des critiques qui donnent envie...
Certes cet étalage de livres touchant à l'histoire est impressionnant. Mais, pour reprendre l'expression d'une autre critique (élogieuse), chacune de ces chroniques sont construites comme une démonstration d'agrégation.
Même si je tombe sur la critique de livres que j'ai lus et appréciés, je ne les reconnais pas...et si je ne les avais pas lus ce que j'en découvre ne m'aurait peut-être pas donné envie de me les procurer.
Dommage.
Enfin, une bonne partie des ouvrages présentés ne ma parlent pas, souvent trop éloignés de nous dans le temps, peut-être ont-ils eu leur moment de notoriété et sont aujourd'hui tombés dans l'oubli.
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Mona Ozouf historienne ou critique littéraire reste toujours passionnante. Dans ce livre qui recueille quarante ans de chroniques au Nouvel Observateur, ses deux passions Histoire et Littérature sont réunies pour notre plus grand bonheur. Nous sommes invités à butiner dans ces articles que nous ne sommes pas obligés de lire de façon linéaire même si l'auteur les a regroupés par thèmes pour leur donner plus de cohérence ou au moins un fil conducteur, des thèmes récurrents.
Un livre que l'on savoure par petits bouts, petites touches.
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Un livre brillant, d'une grande richesse et d'une belle élégance. Mais un livre à lire par touches (j'ai mis deux ans pour le savourer) telles les chroniques qu'elles sont. Une belle façon de revivre les joies d'une lecture passée ou de rver à une lecture que nous ferons peut-être !
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Quel style, un livre pour les amoureux des livres et de la culture en générale et qui souhaitent réfléchir sur leur passion.
La plume et le ton de Mona Ozouf sont parmi les plus beaux que j'ai eu à apprécier.
Quand j'ai commencé ce livre, il m'a été impossible de le reposer.
Ce livre restera comme l'une de mes plus belles lectures.
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critiques presse (5)
NonFiction
08 mars 2012
En cent cinquante critiques, Mona Ozouf dessine un parcours personnel et vivant dans la littérature et l’histoire, éclairant l’une à la lueur de l’autre.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Telerama
14 décembre 2011
Le plaisir de lire ! Celui de Mona Ozouf, qui, dans cet ouvrage, a rassemblé ses critiques lit­téraires parues pendant quarante ans dans Le Nouvel Observateur [...]. Mona Ozouf [...], n'écrit qu'avec la conviction qu'un texte ou qu'un auteur peut en cacher un autre : celui que l'on n'avait pas perçu lors d'une première lecture, ­celui qui, dans une correspondance, livre de lui-même sinon une face ­cachée, du moins un trait de ­caractère inattendu.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
25 novembre 2011
Mona Ozouf y démontre sa sensibilité aux écrivains, son goût sûr pour les mémoires et les correspondances, son art du portrait, qu'il soit celui de femmes ou d'amis historiens.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
26 octobre 2011
Chacun des articles ici rassemblés est, en soi, un bijou. On y rencontre Henry James et Tocqueville, George Sand et Voltaire, Flaubert et Louis Guilloux, le jeune Sartre et Mme de La Fayette, des staliniens dessillés, des amis historiens, des épistolières d'envergure, des intempestifs, des rebelles, des instituteurs et tant d'autres, plutôt classiques, heureusement fédérés par le bon plaisir d'une femme intelligente.
Lire la critique sur le site : LePoint
Bibliobs
21 octobre 2011
Plaire et instruire, sans laisser voir que chaque article est bâti avec la rigueur d'une leçon d'agrégation, c'est la suprême élégance de Mona Ozouf.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour se refermer sur elle-même à la manière sèche d'un éventail qui claque, la maxime doit exclure les correctifs et la nuance. (...) Quand on sème son discours de《souvent》,de《presque》, de《la plupart du temps》, on émousse sa pointe, on met de l'eau dans son vin corrosif, on trahit l'esprit féroce de la maxime.

"Le mensonge des vertus humaines", 30/07/1992
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En juin 1834, quand il reçoit sa nomination au titre d'inspecteur des Monuments historiques, Prosper Mérimée ne sait pas qu'il vient de s'enrôler pour vingt-six ans dans une immense infirmerie: après le séisme révolutionnaire, les monuments français sont des gueules cassées.

"Le médecin des pierres", 24/11/1988
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Les adversaires [de la cause des livres] portent des noms variés : uniformité, généralité, abstraction, simplification, contrainte, refonte autoritaire des âmes et des vies. La cause peut se contenter du simple et beau nom de liberté. Mais si l'on peut en effet, juché sur le rempart des livres, batailler pour elle, on peut aussi, abrité derrière ce rempart, savourer le pur plaisir qu'ils procurent.

Préface
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Tout ce que révère notre époque, l'évêque [Bossuet] l'a poursuivi d'une haine tenace: la tolérance, intolérable à qui croit le vérité une et indivisible; l'opinion individuelle, une hérésie pour qui brandit la bannière du catholicisme, c'est-à-dire de l'universel; la curiosité, toujours suspecte, la nouveauté, toujours funeste (...).

"Un contemporain paradoxal", 12/10/1997
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La littérature, sur la chaîne usée des destinées humaines, n'en finit pas de broder de nouveaux festons.

Préface
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Videos de Mona Ozouf (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mona Ozouf
Alors que 2023 marque le 150e anniversaire de sa naissance, Colette est à l'honneur dans "La Grande Librairie". A cette occasion, Augustin Trapenard accueille Antoine Compagnon, pour "Un été avec Colette", publié aux Editions des Equateurs, Emmanuelle Lambert, pour "Sidonie Gabrielle Colette, édité chez Gallimard, et Frédéric Maget, pour "Notre Colette : Un portrait de Colette par ses lectrices", paru chez Flammarion. Frédéric Beigbeder, Amélie Nothomb, Chantal Thomas, Mona Ozouf et Simonetta Greggio sont également présents sur le plateau de l'émission, ainsi que Marie-Christine Barrault qui lira des textes de Colette.
Durant cette soirée, les invités vont revenir sur cette femme aux multiples facettes qui a marqué le XIXe siècle grâce à sa présence dans de multiples domaines. Tout au long de sa carrière, elle n'a cessé de changer de costume, entre celui d'écrivain, de journaliste ou encore de pantomime. Une situation qui lui allait à ravir puisque Colette a toujours refusé d'être étiquetée, mais aussi qui lui permettait de vivre de manière décente. En effet, comme elle l'a confié plusieurs fois, elle écrivait pour vivre, notamment après que son troisième mari Maurice Goudeket a été pris dans une rafle, le 12 décembre 1941. du fait de ses origines juives, il est arrêté par la Gestapo, lors de la rafle dite "des notables" et transféré au camp de Compiègne. Colette va alors tout mettre en oeuvre pour l'en sortir en faisait intervenir des personnalités très influentes. Il sera finalement relâché le 6 février 1942. N'ayant pas d'autres sources de revenus, Colette va continuer à publier pour des rédactions pas très fréquentables, mais sans jamais se compromettre dans des textes idéologiques ou propagandistes. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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