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EAN : 9782896389148
Les éditions Goélette (01/01/1900)
3.88/5   122 notes
Résumé :
Dans ce qui a tout l’air d’être un drame familial, une femme et ses trois enfants sont sauvagement tués à coups de hache. L’auteur présumé du carnage, le mari, s’est suicidé après s’être tranché la langue. Mais est-ce bien ce qui s’est passé ?

Deux jours après, une alerte AMBER est déclenchée à l’échelle de la province de Québec : une jeune fille dévoilant ses charmes sur Internet a été kidnappée. Par qui ? Pourquoi ?

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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Un drame, une famille décimée sauvagement et un nuage de mouches. Tout ressemble à un carnage provoqué par le père avant son suicide. Mais c'est trop simple, trop évident pour Lessard. Il ne peut se résoudre à penser qu'une famille normale et sans problème en arrive à cette extrémité. Peu après, Laila, une jeune fille vendant ses charmes sur le web est enlevée. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ? Lequel ?
Victor Lessard replongé brutalement dans son passé par cette affaire sordide tient à découvrir le fin mot de ce quadruple meurtre. Passant outre les ordres de sa hiérarchie, il refusera de classer l'affaire en banal fait divers familial.

Dans ce roman, on retrouve les personnages du premier tome, Victor Lessard, son fils Adam et Fernandez, Sirois, Tanguay du SPVM. On fait aussi la connaissance de Jacinthe Taillon, ex partenaire de Lessard, qui lui voue une haine féroce depuis qu'une de leur filature a tourné au drame. Elle en rend Lessard responsable et ne lui a plus adressé la parole depuis qu'il a été viré de la section des Crimes majeurs où ils travaillaient ensemble. Chargée de l'enquête sur la disparition de Laila, elle va le croiser chez un suspect commun. Autant Lessard est minutieux et prudent autant Taillon est fonceuse et violente, menant ses interrogatoires comme peu d'hommes oseraient et jurant à qui mieux mieux. Malgré l'animosité qu'elle ressent à son égard, elle va devoir lui faire confiance et partager ses informations. En effet, les deux enquêtes semblent soudain avoir des points communs.

Sans temps mort, ce récit est addictif en diable. Une fois entamé, difficile de le lâcher. On découvre un Victor Lessard plus consistant que dans le premier opus ; sa personnalité se dévoile et s'affine et ses fêlures apparaissent. Cela accroit davantage son humanité et le rend définitivement sympathique aux yeux du lecteur.

Fidèle à son style, Martin Michaud nous offre des chapitres courts, dynamiques et joue sur la temporalité. Pour garder notre attention, il anticipe les événements pour mieux revenir à leur genèse ensuite. Et cela fonctionne à merveille.

Pourtant, je ne suis pas aussi enthousiaste après cette lecture qu'après les précédentes. le sujet très complexe mettant en lumière les dérives de certains membres éminents du clergé laisse des zones d'ombres. A vouloir multiplier les actes crapuleux et les personnages, on vire vers une mauvaise série B. Les liens entre les protagonistes sont-ils si innocents ? le tueur choisit-il vraiment ses victimes au hasard ? Des pistes sont ouvertes et jamais clairement refermées. Que vient faire Millet dans tout cela ? Était-il utile ?
Et puis deux choses m'ont mises mal à l'aise : la multiplication des gros mots et de la vulgarité (je n'avais pas remarqué un tel afflux dans les autres romans de l'auteur) et la surenchère dans l'horreur et le gore. La violence faite aux enfants passe difficilement chez moi et je me serais bien passée d'en connaitre les détails sordides.
Si quelqu'un a lu ce tome et s'en souvient, j'en parlerais volontiers avec lui par courriel pour échanger nos points de vue.

Au final, un roman efficace au style percutant mais une histoire trop touffue manquant de précision et qui me laisse sur ma faim.
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Un polar avec beaucoup d'actions et de rebondissements, où plusieurs intrigues s'entrecroisent. Une écriture agréable, malgré la présence de comparaisons un peu forcées qui peuvent agacer et détourner l'attention plutôt que d'amener l'émotion.

L'histoire se passe surtout à Montréal, étant Québécoise, pas de dépaysement pour moi, mais un environnement familier et plus de possibilités de discerner les invraisemblances (par exemple, dans les années 80, les bûcherons sont des « travailleurs forestiers » qui utilisent de gros engins mécaniques et la hache n'est plus un instrument de travail depuis longtemps).

On sent un peu le cliché dans certains personnages ou situations, mais si on aime le genre « Da Vinci Code », on appréciera La Chorale du diable.
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C'est le 3e thriller que je lis de cet auteur québécois, Martin Michaud, et j'aime beaucoup ! D'ailleurs, je me suis promise de lire tous ses livres… Me voilà bien partie !
Le hasard de mes lectures m'ont fait lire la première des enquêtes de Victor Lessard « Il ne faut pas parler dans l'ascenseur », la troisième « Je me souviens » (oui je sais, pas dans le bon ordre ! mais je l'ai gagné lors d'une masse critique de Babélio, cela ne se refuse pas !) et la seconde donc « La chorale du diable ». Ce polar m'a permis de mieux connaître Victor Lessard, son passé plus que douloureux et chaotique, qui explique beaucoup de traits de son caractère. On a aussi l'explication de la « brouille » entre lui et Jacinthe Taillon (brouille n'est pas assez fort pour décrire la haine que voue Jacinthe à Victor !). Ne comptez pas sur moi pour vous raconter… à vous de le découvrir en lisant cette chorale du diable. Oui il est bien question ici de diable, de monstres… La violence est omniprésente et Victor Lessard n'est pas au mieux de sa forme pour mener l'enquête. Assez rapidement, il est obligé d'enquêter en parallèle de son service, blessé, seul, avec juste l'aide de quelques-uns de ses coéquipiers dont Nadja au risque de leur propre carrière. En effet, les meurtriers qui sont aux trousses de Lessard tentent non seulement de le tuer mais de le compromettre pour ralentir l'enquête. Les pistes partent dans tous les sens. Peu ou pas de temps pour respirer. Intrigue addictive.
Le tout se déroule à Montréal avec le si « charmant » langage québécois (quoiqu'ici cela sacre beaucoup !), ce qui pour moi est d'une attraction délicieuse. Comme une sorte de madeleine de Proust !
Bref un très bon moment de lecture. Pour les amateurs de thrillers, à découvrir !
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Plus qu'un simple roman policier sans être complètement un thriller à vous clouer sur votre fauteuil, ce livre m'a confirmé dans mon impression que Michaud fait partie des auteurs majeurs de ce genre. À partir du meurtre d'une famille entière, l'enquête soulève un tas de lièvres, autant de pistes qui se compliquent, se recoupents parfois et nécessitent finalement l'implication de diverses équipes spécialisées. Ce coté “enquête” est déjà très bon, complexe à souhait, flirtant une conspiration au sein de l'Église, la dépravation des moeurs et le perversion morbide. le scénario est très bien construit, implacable d'une certaine façon, le rythme s'accélère au fil des pages et une touche de mystère est juste assez présente pour donner un cachet particulier au tout.

En parallèle, la psychologie de Victor Lessard, enquêteur principal plus ou moins en disgrâce suite à un bavure antérieure, ainsi que ses relations mouvementées avec collègues et patron, occupent une place de choix dans le livre. À ce niveau le héros passe par toute la gamme des émotions et il doit composer tant bien que mal avec son passé pour le moins chargée autant dans son aspect personnel que professionnel. Et j'ai aussi bien aimé cette dimension, avec un bémol toutefois. Je trouve navrant qu'un auteur de la trempe de Michaud nous serve un inspecteur stéréotypé: lourd passé personnel, résout tout presque seul en gueulant et malgré le boss, complice d'un belle collègue compréhensive etc. Un peu d'originalité ici aurait amélioré le tout de façon notable. Reste que cet opus, le deuxième, de la série consacrée à Lessard, m'a convaincu sans hésitation de lire la suite!
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La suite de "Il ne faut pas parler dans l'ascenseur" qu'il est, selon moi, impératif d'avoir lu avant d'attaquer "la chorale du diable" puisque comme souvent dans ce type de série, le suivi des personnages fait partie intégrante de l'histoire.
On en apprend, d'ailleurs, beaucoup plus sur Victor Lessard, son passé, sa vie, ses démons qui le poursuivent depuis son enfance et les terribles événements qu'il a vécu. Son personnage est magnifiquement bien développé. On vit avec lui, on souffre avec lui...
"Il ne faut pas parler dans l'ascenseur" est très bon. Je n'aime pas la notion de comparaison ou la notion de meilleur. Quoi qu'il en soit, "la chorale du diable" est encore un cran au dessus !
Plus cru que le précédent, plus dur aussi. le style est encore plus fort, plus percutant. Comme si Martin Michaud montait en puissance dans ses récits mais aussi dans un émotionnel. Les mots s'alignent tous plus terribles et perturbants les uns que les autres. Il percutent, bouleversent... On s'arrête, on s'interroge, on reprend son souffle, on poursuit...
L'intrigue est super bien ficelée, le dénouement parfait. J'avoue, au départ, avoir été un peu perturbée par la construction de la dernière partie, comme une "inversion" des chapitres puisque la fin vient bien avant la fin (euhh ça parait pas clair ce que je dis là !!!). le dénouement est donné mais le pourquoi du comment se fait ensuite...Original, bien torché. Au final, j'ai trouvé ça génial !
Un parcours musical et cinématographique riche et intéressant.
Des récits touchants dans des vies bousculées, basculées. Des vécus dont personne ne voudrait...
Du coup je vous balance plusieurs extraits, simplement parce qu'ils parlent d'eux-même, bien mieux que je ne le ferai et qu'il est inutile d'en rajouter...en espérant que vous serez conquis...comme je l'ai été !!!
Le stupide journal de Félix....Les mots simples, innocents, durs, forts, bouleversants d'un enfant...
"Je te prie de me croire, cher stupide journal, il est devenu raide comme un mort et ses yeux se sont encore transformés en oignons. Il m'a pris dans ses bras et il m'a serré fort, comme pour m'étrangler d'amour. (...)
C'était quand je passais beaucoup de temps dans les parcs avec les vieux messieurs, ceux qui me donnaient des sous pour que je fume leur pipe. Un soir, le patron a trouvé que je ne fumais pas assez fort, alors il s'est fâché et il a frappé le mur de pierre avec ma tête."
Moi, j'ai pensé que ma date d'expiration était arrivée. Et quand votre date d'expiration arrive, il n'y a rien à faire. Alors j'étais triste pour le mur que j'abîmais avec mon front."
Les pensées de Laila...
"Un film sordide joue dans ma tête.
La figure en sang de... danse devant mes rétines, un liquide purulent coule de SES orbites évidées, rivière venimeuse que j'aurais envie d'aspirer jusqu'à la lie pour ensuite la lui recracher en jets au visage.
IL m'a scrutée dans tous les recoins de ma chair, s'est répandu dans tous mes orifices. Je me souviens de chaque outrage perpétré par SES doigts effilés.
IL peut m'emprisonner tant qu'IL le voudra, la haine que je LUI porte restera intacte jusqu'à mon dernier souffle."
Lien : http://www.sangpages.com/201..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
À mesure que Laila tente d’identifier son ravisseur, les lents moments d’agonie qu’elle a vécus avec LUI affluent dans sa mémoire et défilent devant ses yeux.
Pascal Pierre.
Juste le fait de prononcer le nom de son beau-père suffit à lui donner des haut-le-cœur, à lui soulever l’estomac. De toute sa courte existence, elle n’a rencontré d’être plus vil, plus abject et plus retors que LUI. Même s’il œuvre à plus petite échelle, Laila croit qu’au chapitre de la cruauté IL mérite d’être classé au même rang que les pires dictateurs de l’histoire de l’humanité.
Pascal Pierre est une bête sauvage, une brute, un batracien, une tache de sperme qui aurait dû être oubliée dans les draps.
Elle estime qu’IL réunit à lui seul tous les critères auxquels elle vient de réfléchir. IL a la force physique nécessaire, peut se procurer la drogue et la camionnette sans problème et, en plus, c’est un pur psychopathe.
Pour Laila, Pascal Pierre, c’est un 10 sur 10. Rien de moins.
Si c’est LUI qui est derrière cet enlèvement, elle n’est pas mieux que morte. Mais comment a-t-IL fait pour la retrouver ?
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la mort mérite d'être vécue.
J'ai entendu cette phrase il y a quelques heures et, je vous prie de me croire, c'est le genre d'affirmation qui vous fige les globes dans les orbites et qui s'incruste dans votre cerveau comme de la crasse sous les ongles d'un sans-abri.
L'homme qui a prononcé cette sentence s'est évanoui dans la nature, à l'heure qu'il est, et c'est tant mieux pour lui ! Parce que si je l'avais sous la main je serai capable du pire: d'abord un coup de crosse sur la bouche pour lui éclater les dents; ensuite, le canon de mon Glock lui chatouillant la luette, j'appuierais froidement sur la détente.
En regardant sa cervelle virevolter dans la pièce et son âme noire se glisser par la fenêtre, je lui dirais d'un ton badin:
- La mort mérite d'être vécue.
Fin de la citation.
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– Laisse-moi finir ! Donc, je te disais qu’elle faisait du bénévolat au sein d’un groupe d’aide aux jeunes toxicomanes. Et devine qui était l’une des personnes-ressources de ce groupe ?
– Câlice, Nadja ! J’suis vraiment pas d’humeur à faire des devinettes.
– Aldéric Dorion !
– Tu me niaises ?
– Pas du tout ! Tu m’as demandé de te fournir des renseignements additionnels concernant le passage de Dorion à Val-d’Or. Je n’ai rien trouvé d’intéressant pour l’instant, mais je suis tout de même tombée sur ça dans un document que j’ai obtenu de l’archevêché : Dorion travaillait dans le même groupe que Laila. Quand j’ai lu le rapport des crimes majeurs, j’ai tout de suite fait le rapprochement.
– Tabarnac ! Aldéric Dorion connaissait Laila François. Et maintenant elle a été enlevée et lui est introuvable ! On a notre lien, Nadja ! On l’a ! Crisse ! L’hostie de charogne de pédophile ! T’aurais dû me dire ça en partant ! Il faut immédiatement parler au responsable de l’enquête aux crimes majeurs !
– Du calme, Victor. Du calme. Ça, c’était la bonne nouvelle.
– (Silence.) C’est quoi, la mauvaise ?
– Veux-tu vraiment la connaître ?
– Nadja… ?
– C’est Jacinthe Taillon qui est responsable de l’enquête.
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J’ai entendu la musique depuis le vestibule.
Et si tu n’existais pas, le tube de Joe Dassin, jouait sur la stéréo que mon père avait achetée un mois auparavant. Maman avait osé avancer que, avec son licenciement, cette dépense n’était peut-être pas une bonne idée. Le lendemain matin, son œil gauche ressemblait à une prune trop mûre.
– Maman ? Raymond ?
J’ai posé mon sac sur le plancher de la cuisine et ouvert le réfrigérateur. J’ai pris une grosse croquée dans une pomme. À mon grand dam, je n’avais le droit qu’aux fruits ou aux légumes en attendant le souper.
J’ai arrêté de mâcher sec en entrant dans le salon.
Affalée sur le divan, ma mère portait sa robe fleurie.
Comme Le dormeur du val, de Rimbaud, elle avait « deux trous rouges au côté droit ».
Elle tenait sur elle mon frère de quatre ans, Guy, qui, lui, avait reçu une balle en plein front. Raymond était couché sur le sol, devant elle, face contre terre. Une balle lui avait traversé la gorge, une autre s’était fichée dans son cœur. Raymond, mon petit Raymond.
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Caché derrière un pilier de ciment, Pasquale Moreno attend que le policier s’éloigne avant de se mêler à la foule.
Une seule des deux cibles visées par son employeur a été supprimée. Il est déçu, mais Moreno n’entretient aucune animosité à l’égard des personnes qu’il est chargé d’exécuter. Il appuie froidement sur la détente, on vire de l’argent dans son compte bancaire et il peut rentrer à la maison, auprès de Maria et des enfants, et s’occuper de sa petite famille.
Pour Moreno, tuer des gens n’est qu’une autre journée au bureau, la routine.
Le sang-froid manifesté par le policier l’a surpris, impressionné.
Ce Victor Lessard est un adversaire coriace, pour lequel il a de l’admiration.
Téléphone à la main, il envoie un texto à l’agent du SIV pour le mettre au courant et obtenir ses instructions.
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