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La chronique des immortels tome 1 sur 8

Pascale Hervieux (Traducteur)
EAN : 9782841723607
283 pages
L’Atalante (29/03/2007)
3.82/5   48 notes
Résumé :
Quand Andrej Delãny revint à son village de Borsa, au coeur de la Transylvanie, ce fut pour y trouver l'unique survivant d'un massacre, un garçon de douze ans. Tous deux partent alors en quête des assassins : des moines de l'Inquisition ainsi que trois mystérieux « guerriers d'or ». La traque les mènera d'abord jusqu'au port de Constanta, sur la mer Noire, et vers la révélation du secret - de la malédiction ? - qui pèse sur le lignage des Delãny. Ainsi commence, dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Wolfgang Hohlbein a revisité le mythe du vampire dans ce roman de fantasy qu'est « Au bout du gouffre ». Exit les crocs, la peur de la lumière du jour et des symboles chrétiens. Original ! D'ailleurs, le protagoniste ne sait même pas qu'il est un vampire… du moins au début de l'histoire. En effet, Andrej Delany (personnellement, je trouve que ce nom manque de « punch »), après avoir perdu des êtres chers, retourne dans son village natal de la vallée de Borsa pour le trouver incendié et ses habitants, massacrés. Seul le jeune Frédéric Delany, un distant parent, est encore en vie et les deux partent à la poursuite des assaillants. Ceux-ci ont à leur tête le père Domenicus, un envoyé du Vatican qui a pour mission d'enrayer une hérésie. On soupçonne les gens de pratiquer la magie noire et une inquisition s'impose. Cette quête des Delany est ambitieuse : comment un homme et un garçon espèrent-ils venir à bout d'une troupe nombreuse, aguerrie et bien équipée ?

Malheureusement, l'univers présenté dans ce roman est loin d'être magique : l'auteur nous fait visiter son Europe de l'Est. Les personnages voyagent de la Transylvanie à la mer Noire, où se trouve la grande ville de Constanta, bientôt assiégée par les Turcs. Ce mélange d'histoire et de fantastique est plus ou moins bien réussi et c'est en particulier à cause des pauvres descriptions des lieux. En fait, cette histoire aurait pu autant se passer en Espagne, en Hollande ou en Russie. Même les choix des noms portent à confusion : Mikhaïl Nadasny, Sergué, Krusha, Vranjevc, Ansbert, Malthus, etc. Comment des gens d'une même communauté peuvent-il porter sans distinction des noms hongrois, allemands et slaves ? Mais bon, peut-être que quelqu'un avec un faible bagage linguisitique peut avaler cela ?

« Au bord du gouffre » contient un peu de tout ce qu'on ouvrage du genre peut offrir : quête, amour, aventure, action. En fait, on y retrouve surtout de l'action. Tellement qu'elle prend toute la place. D'ailleurs, ça en devient agaçant. Andrej est de tous les combats mais on sait qu'il les gagnera tous. Difficile à avaler quand il affirme n'avoir jamais tué qui que ce soit et, surtout, qu'il vivait en solitaire dans les bois jusqu'à l'ouverture du roman. L'auteur essait de rendre cela crédible en faisant de son protagoniste un vampire, comme si cela expliquait tout. Il est entendu qu'il suffit d'être une créature fantastique pour devenir un champion bretteur ! En tous cas, moi, ces héros à qui tout sourit, ça m'agace. C'est bon pour les histoires pour enfants, les contes merveilleux. Mais bon, malgré ces quelques irritants, ce roman reste de la littérature de meilleure qualité que Twilight et autres bouquins indigestes du même style.
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Wolfgang Hohlbein est un auteur allemand prolifique. du genre pire que moi. Sauf que lui, au moins, il publie. Il est un des écrivains de SFFF les mieux vendus de son pays, et certains se plaindront sans doute que sa productivité y est parfois pour davantage que sa qualité littéraire (ne vous méprenez pas, Barbie und das Fitness-Studio m'a quand même l'air d'être un chef-d'oeuvre de la littérature postmoderne). Son cycle principal, La chronique des Immortels, fait pas moins de quinze tomes, et même une bête de traduction à la chaîne telle que L'Atalante (Honor Harrington, le Disque-monde…) a fini par jeter l'éponge au bout du huitième. Ce que je ne savais tout naturellement pas en bon cuistre que j'étais quand j'ai emprunté le tome 1 à ma médiathèque préférée. Qu'importe ! J'en ai quand même pour un moment de lecture avec plus de sept volumes…

Critique no spoil

Andrej Delãny croyait avoir tout vu. Il a été banni des siens pour un crime qu'il n'a pas commis, dû errer des années dans un monde violent et impitoyable, vu mourir sa femme et sa fille et n'a reçu de réconfort que d'un maître d'armes étrangement généreux. Quand il revient sur ses terres, c'est sans s'avouer l'espoir d'y mourir. Mais son calvaire ne fait que commencer…
À peine franchit-il les portes du village de Borsa qu'il tombe sur un charnier. Seul un enfant, Frederic, a survécu ; étrangement, il porte le même nom que lui. L'Inquisition est responsable de ces dizaines de meurtres, tortures et déportations. Dans une terre qui n'est pas sous la juridiction de Rome ? Delãny décide d'enquêter, suivi par l'étrange garçon. L'occasion de donner un nouveau sens à son existence. Voire de retrouver l'espoir…
Au bord du gouffre est un début prometteur ; mais est-ce pour autant un sans-faute ? Commençons par souligner des points qui sembleront sans doute superficiels : il s'agit d'un livre court (moins de 300 pages) qui ne s'appesantit pas en détails comme on tendance à le faire les mastodontes de 500-600 pages qui sortent de nos jours, et ce avec une très belle couverture rappelant les heures les plus gothiques du dungeon-synth. Mais le principal atout reste ses deux héros : Andrej est un combattant « à la Thorgal », un homme extrêmement doué à l'épée mais restant humble et tentant comme il peut d'éviter les conflits ; une figure paternelle forte et mystérieuse, mais avant tout porteuse de valeurs de paix et de stabilité. Frederic, lui, est un enfant qui débute tout juste dans la vie : impulsif, manichéen, il ne cherche qu'à se venger et peu importent les moyens. Andrej va lui apporter un certain équilibre, voire raviver en lui un soupçon d'innocence.
Pourtant, les autres personnages restent moins dignes d'intérêt ; ça et le fait que le style use de temps à autres de quelques poncifs, mais c'est moins grave, après tout c'est du divertissemââânt populaîîîre. On a notamment une nana qu'on sait pas ce qu'elle tourne à accompagner son frangin dans des terres aussi hostiles et éloignées, et qui séduit le héros en mode gros coup de foudre des familles. Les méchants sont pour la plupart des guerriers monolithiques, ou bien empressés de faire leur devoir, ou bien de courir après la gloire, malgré un seigneur pour le moins énigmatique qui tire son épingle du jeu.
Il va d'ailleurs falloir faire un petit point taxidermi… pardon, taxinomique (encore qu'avec certaines scènes de ce roman…). L'Atalante le présente comme de la « fantasy noire », traduction possible de dark fantasy, mais on est clairement sur de la swords and sorcery : héros solitaires, quête, moins de tendance à orienter le récit vers la fantasy militaire ou politique. Si quelques scènes hardcore restent présentes de-ci de-là, ça ne gêne en rien le classement, dans la mesure où l'on considère la S&S comme une variante plus tourmentée de l'heroic fantasy.
C'est d'ailleurs au niveau de la classification que vient ma plus grosse frustration venant du livre : je m'attendais à une fantasy réellement dépaysante en ceci qu'elle se déroule en Europe de l'Est. Mais fin du Moyen Âge et uniformisation de l'Europe oblige peut-être, il n'y a au final rien de bien différent des meds-fans traditionnels, si ce n'est quelques détails et le fait que l'on devine dès le début du livre l'apparition d'une créature… vivant dans une certaine région de la Roumanie. Et c'est sans doute son traitement qui m'a convaincu de lire la suite.

Critique spoil

Quand Wolfgang Hohlbein se réapproprie la figure du vampire, il décide de le changer en une toute autre bestiole. Pourtant, rien à voir avec les sacs à botox de Stéphanie Meyer ! Si ses nosferatus peuvent vivre en plein jour (au point d'ignorer parfois qu'ils en sont), ils n'en demeurent pas moins fascinants : guérissant très vite, aux sens très affûtés, quasiment immortels, ils doivent se nourrir du sang pour augmenter leurs pouvoirs. Mais le plus gros changement est qu'ils ne se nourrissent pas du sang des humains : ils se nourrissent du sang des autres vampires.
Un changement de paradigme très simple et pourtant lourd de conséquences. Pour une espèce vampirique normale, il y aurait une expansion permanente de l'espèce (hop, je te mords et tu mords ton voisin et personne meurt, na na nère), tandis que là les vampires sont considérablement freinés et condamnés au cannibalisme voire à long terme à l'extinction de leur espèce. L'auteur parvient à rendre cela cohérent, tout en restant original. Il faut dire qu'il s'est bien inspiré : en effet, l'idée d'immortels paradoxalement contraints à s'entretuer rappelle fortement le film Highlander… sans les parkings souterrains.
À mesure qu'on avance dans le livre, les twists s'enchaînent jusqu'à un dernier tiers haletant… et une fin ouverte qui n'augure que de l'épique !

Conclusion

Bref, je critiquerai très probablement la suite de la chronique des Immortels, qui s'annonce sinon une lecture exceptionnelle au moins un moment agréable. N'hésitez pas à vous pencher dessus si jamais la fantasy germanique vous tente, parce qu'après tout, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Ou les aventures du candide en Transylvanie.
De la dark fantasy en mode light, très light.

Les premières pages ont failli me faire fermer le livre : Voici le portrait du personnage principal : un fils qu'il a dû abandonné à son corps défendant, une femme et son nouveau né qu'il vient d'enterrer, lui-même étant un enfant abandonné puis adopté mais élevé par un père absent. Parents adoptifs qui connaitront aussi le triste sort de l'assassinat. Et pour finir, il a été banni de son village après avoir été accusé (injustement ?) du pillage d'une église.
"Car les faits étaient là : il avait dû enterrer de ses propres mains tous ceux qui comptaient pour lui, mais la consolation de la mort lui avait été refusée."

Mais comme Mathilde en son temps, Andrej Delãny est revenu. Revenu dans son village après avoir perdu père, mère, femme et enfant (Et presque moi aussi, pauvre lecteur)
Euh, ça va aller les poncifs ?

Mais bon, j'ai gagné ce livre lors d'un concours (très) difficile, donc je continue, je persévère et tente d'amadouer mes persiflages. C'est de la dark fantasy, le début téléphoné doit avoir sa justification.
Mais les premières impressions n'ont fait que croitre au fur et à mesure. Il traine avec lui un enfant boudeur et vengeur de la mort de ses parents, leur relation est digne de la plus éculée histoire père et fils.
Si vous connaissez un peu de quoi parle ce roman, vous vous doutez que la gente féminine sera présente, alors quid de la séductrice et diabolique Maria ? Au premier regard il tombe amoureux. Et Andrej, tu penses encore à ta femme qui vient de mourir en mettant ton fils au monde, que tu viens d'enterrer de tes propres mains ? Mais bon, comme dit le proverbe, le coeur a ses raisons blabla ! Et que dire de leurs ébats sur la place du village, contre la margelle du puits lors de leur deuxième rencontre !

Reste le décor. Non, ici non plus ça ne passe pas, un décor en carton pâte, pas assez détaillé, c'est moi qui faisait tout le boulot, m'inventant un pays, une noirceur. L'auteur tente d'accoler à son intrigue quelques brides historiques mais là aussi ça foire, s'est amené sans élégance, comme un cheveu sur la soupe.
On parsème ici et là de scènes d'action et de combat à l'épée. Oui car notre héros solitaire (normal, tout le monde meurt à ses côtés) est un champion de la lame. Problème, il n'a qu'à son actif qu'une dizaine d'années d'entrainement et n'avait jamais levé son épée sur un être vivant. Mais il s'en sort à merveille. Quand à la révélation finale, difficile de faire croire au lecteur qu'il a passé toute sa vie sans se rendre compte de certaines de ses particularités.

Psychologie des personnages : nul; Construction de l'univers : nul. Seul point positif à mon sens, ça se lit très vite.

On pourrait dire que c'est le premier tome d'une longue série (8 tomes !), il faut laisser le temps à la machine de chauffer. Et bien non, le premier tome doit donner l'envie de lire le deuxième. Pas ici.

Première incursion dans la dark fantasy et il sera difficile de m'en relever si près du bord du gouffre où j'ai failli tomber.
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J'avoue avoir longuement hésité avant de commencé cette saga. Soyons réaliste les histoires de vampires son monnaie courante dans la littérature et elles reprennent sans complexe le folklore qui lui sont associé (canines saillantes, êtres souffrant du soleil ou de quelconques symboles religieux...)

C'est donc avec une pointe d'appréhension que l'on peut commencer ce tome. Mais rien de tout cela ici ! Hohlbein, a su nous offrir son propre mythe du vampire. Tout au long de la lecture nous découvrons des personnages qui ne savent pas ce qu'ils sont réellement et qui oscille dangereusement entre une grande fragilité et folie meurtrière, à notre plus grand plaisir.
Les personnages "mauvais" ne le sont pas sans raison, juste parce qu'ils avaient envie d'être mauvais. de même que ce qui nous apparaissent calme, doux, cache le plus souvent un mal-être ou secret dont ils semblent incapable de s'affranchir.

Doux mélange réussi entre le thriller historique et le dark fantastique, on découvre avec plaisir les aventures Andrej dans sa quête qui sort des classiques.
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Dernière lecture en date : Au bord du gouffre, premier tome de la Chronique des Immortels, écrit par Wolfgang Hohlbein et publié par L'Atalante. Je pensais que c'était du Fantastique car cela se passe dans notre monde à l'époque médiévale, mais il est classé dans la Dark Fantasy. Peut-être que, comme Berserk qui était plutôt Historique/Fantastique à la base, l'intrigue va dévier dans la Fantasy au fil des tomes.

Nous faisons la rencontre d'Andrej Delãny qui revient dans son village natal de Transylvanie après des années d'absence et qui trouve tout le monde massacré sauf son vieil oncle torturé, car les rumeurs prétendaient que la famille Delãny avait autrefois pactisé avec le diable. Seul Frederic, un garçon de douze ans, lointain parent d'Andrej, qui s'était caché, a échappé au pire. Les villageois survivants ont été emmenés par un Inquisiteur et ses chevaliers d'or responsables de ce drame. Ensemble, Andrej et Frederic vont partir à leur poursuite afin de sauver les villageois et en apprendre plus sur leur famille.

Ce premier tome se lit vite, l'écriture est fluide et il y a beaucoup d'action, c'est donc une lecture sympathique. J'ai bien aimé Andrej, torturé par son passé sans être mauvais pour autant car il répugne à tuer, mais je l'ai trouvé pas mal naïf sur certains points, bien que cela soit justifié par ses années à vivre à l'écart du monde avec sa défunte épouse. Par contre, j'avais de l'espoir pour Frederic car j'aime les personnages d'enfants badass, mais lui, il m'a souvent donné envie de lui mettre des claques à cause de sa désobéissance qui mettait en danger quand la situation pouvait être réglée par la diplomatie. Vu qu'il y a plusieurs tomes, il peut toujours s'arranger, et je l'espère car il m'a bien tapé sur le système.

Autre bémol, le personnage de Maria qui m'a paru bien futile, je n'ai pas aimé le coup de foudre avec Andrej, et la déclaration d'amour qui n'a pas tardé à tomber ensuite. Comme pour Frederic, j'espère que la romance va s'améliorer ou qu'elle va cesser aussi vite qu'elle a commencé.

Malgré ça, j'ai quand même envie de lire la suite, il ne faut pas toujours se fier au premier tome qui pose les bases, et celles-ci sont bonnes : l'ambiance est sombre, l'univers dépeint est impitoyable, et le mythe du vampire (qu'on devine sans qu'il soit nommé) diffère de tout ce qu'on lit sur le sujet. Andrej, formé pendant des années au combat, risque de montrer l'étendue de sa puissance au fil des tomes, je suis curieuse de le voir à l'oeuvre.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
ANDREJ DELANY : Je m’appelle Andrej Delany… et je vis sous une mauvaise étoile. La mort je la connais bien… comme le paysan connaît l’orage qui détruit toujours sa moisson.
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