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EAN : 9782843377372
231 pages
Anne Carrière (30/11/-1)
3.68/5   225 notes
Résumé :
New York, années 1980. Robert Goolrick nous invite au bal des vanités, où une bande de jeunes hommes vont vendre leur âme au dollar et se consumer dans une ronde effrénée, sublime et macabre. Ils ont signé pour le frisson, une place sur le manège le plus enivrant que la vie ait à leur offrir.
Et ces princes vont jouer toute la partie : les fêtes, les drogues, l’alcool, les corps parfaits des deux sexes, les pique-niques dans la vaisselle de luxe, les costumes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 225 notes
« Allez tous vous faire foutre ! On veut tout, et vous pouvez nous tuer sous le joug, on s'en tape. On veut des choses impossibles, uniquement des grands crus, le nec plus ultra dans tous les domaines. On veut des salaires équivalents à notre âge multiplié par cent mille. On veut cramer notre vie dans une course furieuse, on veut saccager, piller notre quartier, violer et détruire nos amis les plus chers. On se montrait d'une générosité grandiose à l'extérieur, et d'une mesquinerie absolue dans le secret de nos coeurs ».

Aïe ! Ces phrases m'écorchent, elles me déchirent, m'étripent. Je déteste ce genre de personnage qui se croit omnipotent, qui adule la richesse et les plaisirs égoïstes, qui écrase, manipule, jouit et « tue ».
Et pourtant, ça existe !
Ce roman raconte l'expérience de feu qu'a connue un jeune dans les années 80, à New-York, dans l'univers de la Bourse, des traders, de ces agités du bocal qui ne peuvent vivre que sous pression et qui terminent leur vie en ayant tout brûlé, tout consommé, tout violenté, terrassés souvent par une crise cardiaque, le suicide ou le sida. Ces jeunes à qui on (« la Firme ») a promis le paradis – en l'occurrence, l'argent – et par conséquent la toute-puissance et l'irrespect total des moins riches (ne parlons même pas des « pauvres » qui n'ont aucune existence à leurs yeux).
« Difficile d'évoquer les années 1980 sans employer les expressions ‘putain' et ‘va te faire foutre' à tout bout de champ. Surtout si on considère que je passais l'essentiel de mon temps soit en état de fureur, soit à la recherche de femmes avec lesquelles coucher – et parfois les deux simultanément ».
Les trois quarts de l'histoire détaillent avec une précision exaspérante les multiples jeux auxquels s'adonnent le héros et ses « amis », leur vie de fous à mille lieues de celle du commun des mortels.
J'ai détesté ces descriptions, pourtant très bien mises en scène et servies par une langue fleurie, acerbe et tranchante.

Et puis vient la déchéance : l'alcool et les drogues ne font pas bon ménage avec le cerveau rationnel, et même si l'on est jeune, celui-ci arrive à se rebeller, et à forcer le corps à délirer. Conséquence : le renvoi, définitif, de cet univers doré et dangereux de la finance.

La chute commence, inéluctable. Chute des princes, donc de très haut, descente aux enfers, perte des amis, des repères, de l'amour, pour arriver à un état accepté avec plus ou moins de sagesse.
Et curieusement, c'est cet état que j'ai aimé lire. le narrateur s'est malheureusement très peu appesanti sur le présent, c'est dommage. C'est là qu'on trouve les réflexions profondes sur l'amour, l'argent, l'amitié, la mort.
« Je contemple la moitié du lit dans laquelle personne n'a dormi, et je me demande ce qui est arrivé à tous les possibles de ma jeunesse ».
Cette phrase recèle toute la nostalgie du monde, et conduit à un possible où s'exaltera peut-être la vraie nature de l'homme qui a osé creuser en lui pour y voir la vérité.

Avis donc plus que mitigé, car le côté obscur et abondamment décrit du personnage m'a procuré énervement et exaspération. Même son aspect plus sage – l'acceptation de sa vie déchue – m'a agacée à certains moments par le fait que celle-ci, plus « normale », est décrite comme étriquée, insignifiante.
Cela me choque, car moi qui ai une vie sans richesse excessive et sans misérabilisme, je l'aime et je la trouve riche. Riche de sens et de contacts, riche d'amour.
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Il a voulu s'approcher trop près des étoiles et s'est brûlé les ailes.
Dans les années 80 il est devenu Golden Boy sur un coup de poker. L'argent a coulé à flot … Et ce qui va avec, sexe, drogue, alcool et rock and roll. La journée c'est le taf, la nuit c'est la fiesta … parfois les deux se mélangent ... jusqu'à ne plus en pouvoir … Jusqu'à la cure de désintoxe ... Jusqu'à se faire virer. Et tout perdre. Même sa femme le jette dehors. Commence une longue errance dans les tréfonds des bas quartiers. C'est l'envers du décor.
Cette écriture que Robert Goolrick utilise me sied à merveille, je m'y sens comme chez moi. L'histoire n'est pas narrée d'une manière linéaire, les chapitres sont comme des petites nouvelles qui se suffisent à eux-mêmes, mais l'ensemble brosse un tableau plutôt négatif sur le monde des paillettes.
Dans un monde ou l'argent est roi, la majorité vont se retrouver sur le carreau, certains caresseront du bout du doigt ce rêve américain de pleine réussite … Mais la bête est cruelle, sans pitié. Ce peut-être un point de départ pour une introspection, un coup de fouet pour déboucher vers plus de compréhension et commencer à entrevoir la Vérité en face.
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Quand on raconte une chute, il existe, il me semble , deux façons de faire : en dégringolant, depuis le haut de la falaise jusqu'en bas, ou alors,   comme ces bandes qu'on rembobine, en remontant lentement du tas de cailloux sur lequel le corps s'est abîmé,  jusqu'au faîte d'où il a chu.

La première façon  est dramatique et moralisatrice -sic transit gloria  mundi.. - la seconde est tragique mais permet aussi le recul ironique,  façon  Cécile  Sorel - "l'ai-je bien descendu?"-

Goolrick en a inventé une troisième: il pulvérise façon puzzle, il atomise  la chute, au mépris de toute chronologie - wind ou rewind-  en une infinité de petits moments pailletés comme les soirées de ses héros et poudrés comme leur  nez , une collection de petites nouvelles dont le héros-ou plutôt le narrateur-personnage récurrent- est tellement inconsistant  qu'il dit plus souvent "nous" que "je"- et qu'on ne connaît même pas son nom. Tout au plus,  son surnom: Rooney.

Difficile de s'attacher à une trajectoire aussi savamment brouillée,  à un personnage aussi pâlichon.  

Reste le charme de la plume...

En lisant, on accroche  bien quelques silhouettes: Jools, la pauvre petite fille riche qui ressemble tellement à Audrey Hepburn, morte d'une overdose de drogue et d'inattention, Holly, prostituée  transsexuelle au grand coeur,  et tous ces fêtards ou fêtardes brusquement terrorisés par un virus qui rend 'tout contact, tout baiser(..) tragique" , tandis que "la voix du désastre chuchote à  ( leur) oreille" : " c'est la mort du plaisir"...

Les années 80, dans la Big Apple, ce sont aussi les années sida, la catastrophe à  l'oeuvre dans cette gigantesque partouze friquée.. .

On retient quelques scènes...on hume quelques atmosphères. ..mais sans jamais s'attacher, sans s'attarder ni s'apesantir, encore moins s'apitoyer ou frémir,  comme gagné par la frénésie consommatrice, par la futilité  de cet univers d'argent facile, où il est impensable de ne pas rouler en Lamborghini, avec des Lobb  aux pieds, une chemise Turnbull tendue sur des tablettes de chocolat savamment entretenues à coup de coaching, impeccablement sanglé dans  un costard  Brioni , sûrement le fin du fin chez les yuppies! -  je cite de mémoire, tant ces marques fétiches ponctuent en abondance le récit, à se demander si Goolrick n'en a pas fait ses sponsors...

Bref, j'ai lu, j'ai vu, j'ai pas adoru.

J'ai même été plutôt déçue.
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Grandeur et décadence d'un golden boy des années 80...

Après une décennie de fric, d'alcool et de drogue, il perd tout: viré de son job de trader et viré par sa femme.
Son travail l'avait fait "riche et puissant mais déchiqueté vivant".
Dans sa nouvelle médiocrité quotidienne et sa solitude, les souvenirs s'entremêlent avec les espoirs déçus d'une vie familiale heureuse et d'une réussite professionnelle accomplie.

La fluidité d'écriture de Robert Goolrick, son style pétillant m'ont entrainée avec addiction dans un tourbillon qui n'est pas sans rappeler le Loup de Wall Street de Scorsese.
L'auteur réussit à rendre attachants et poignants des personnages excessifs et conquérants, en équilibre sur le fil du rasoir. Des images virevoltantes de fêtes délirantes, d'argent facile, de sexualité débridée et de luxe cohabitent avec des décès par suicide, overdose pour un rail de coke de trop, le stress permanent des salles de marché et les cures de désintox: une vie de jeunes dieux olympiens et décadents, cramant joyeusement et avec application leurs vies par tous les bouts, avant le couperet des années sida.

Un bal de "vampires" qui va entrainer dégoût de soi et dépression jusqu'au "burn out". Car tout s'arrête net pour un excès de trop. La descente aux enfers doublée de nostalgie est disséquée avec acuité, comme un engrenage infernal, de même que ce monde d'argent et de réussite complètement déshumanisé.

Magistrale démonstration, Monsieur Goolrick!
Et quelle belle image que la rédemption vienne par les livres...
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"Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois. Contemplez mes oeuvres, ô Puissants, et désespérez !"

Dans les Années 80 à New York, Rooney, jeune trader avide de gloire et de fric (c'est chic) n'a qu'une envie croquer la vie à pleine dents . C'est fou, tout lui réussi ! Il grille sa vie à cent cinquante à l'heure comme au volant de sa Ferrari. Sa carrière, il la joue sur un coup de poker, ses fringues que du nec plus ultra. Son petit chez soi, un loft hyperdesign. Après le boulot : sexe, drogues, alcools et débauches à gogo . Ses amis sont de la même veine, "des big swinging dicks" (grosses bites qui se la pètent). Plus dure sera leur chute : suicide, overdose, sida, folie...Pour Rooney, la dégringolade est brutale sur le coup mais pas vitale: dépression, chômage, divorce, studio minable "humble taudis", quartier insalubre et dangereux peuplé la nuits d'interlopes en tout genre puis... la rédemption qu'il narre avec une humanité retrouvée. de sa vie de roman, une nouvelle vocation de "passeur" va naître...

Robert Goolrick a vécu à 28 ans cette vie de prince décadent avant de se brûler les ailes. Devenu écrivain sur le tard, son dernière livre a tout d'une d'autobiographie romancée.
Les chapitres flashback alternent entre les années décadentes, la chute, la résilience et la rédemption pour Rooney, le prince déchu.
D'une prose puissante et nuancée, l'auteur décrit avec éclat et justesse l'arrogance, la prédestination et la rage de ces jeunes traders élus, avides de gloire et de jouissance. Et nous dépeint l'enfer et l'envers du décor, du plaisir qui se transforme en poison. Sous la plume de Robert Goolrick, la fascination et la pitiè laisse place à la compassion et l'empathie pour ces personnages damnés par l'argent et les plaisirs faciles. Rooney brisé, esseulé n'aura qu'une quête se reconstruire. L'amour des autres et la lecture seront ses nouvelles armes et sa thérapie.
Le cadre du roman se déroule dans le New-York des années 80 qui n'est pas encore un grand centre commercial aseptisé mais une ville sale et décadente qui "grouille de rats, de toxicos défoncés au crack et de putes". le chapitre de la "ballade de la grande putain" met en scène des anges de l'asphalte comme le travesti Holly qui a de l'amour à revendre et à partager.
Les personnages sordides et flamboyants font resonnance aux héros de Hubert Selby Jr avec quelques étincelles d'espoir, de Bret Easton Ellis hormis l'horreur et au Loup de Wall Street de Scorcese pour l'arrogance. Robert Goolrick ajoute une touche d'humanité pour son héros Rooney qui rongé par la culpabilité et le remord n'en finit pas de s'excuser.

Un roman fascinant sur le thème de la rédemption écrit avec talent par un fin connaisseur du New-York des années 80.
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critiques presse (2)
LePoint
24 novembre 2014
Dans un quatrième roman qui a tout d'un chant expiatoire, l'américain Robert Goolrick revient sur ses féroces années au pays de la "gloire". Sensationnel.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
11 septembre 2014
Cette décennie aussi décadente qu'incandescente, l'auteur de Féroces l'exhume sans fard et la dissèque sans pitié, dans un style au scalpel. C'est fou, c'est fort. Un grand roman.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. Un éclat instantané, fulgurant. L'incandescence originelle.
En 1980, j'ai été l'allumette et je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. Cette année-là, j'étais un missile pointé droit sur vos tripes - dégage de mon chemin ou je t'abats. Je n'en suis pas fier. En fait, j'en rougis de honte rien que d'y penser. Mais c'était comme ça. Aujourd'hui je ne suis plus le même homme, tout est différent. À l'époque j'étais cette pointe de lumière ardente vers laquelle tout et tous convergeaient. On pouvait me voir distinctement depuis l'espace, étincelle blanche et pénétrante, traçant sans pitié ni culpabilité son sillon dans le coeur de la ville la plus chaude et la plus flamboyante du monde. Si vous aviez été de sortie dans le cosmos un de ces soirs-là, vous vous seriez retrouvé aux premières loges de mes outrances publiques et de mes excès privés. Sous la couette à mille dollars, sur le matelas à quinze mille, dans ma douche carrelée de marbre, ou dans la veste sur mesure en cachemire noir qui me tenait chaud les soirées neigeuses d'hiver - dans ma vaste illumination, j'étais incontournable.
Je ne le dis pas avec fierté. Je ne présente pas d'excuses. Je décris des faits irréfutables. J'avais tellement de charme que j'aurais convaincu un poussin d'éclore, ou vendu la clim à un Esquimau mort.
Après des milliers d'heures passées entre les mains des meilleurs entraîneurs dans la salle de sport la plus chère du monde, mon corps avait atteint une telle perfection que les femmes se bousculaient pour entrer dans ma chambre où elles restaient littéralement bouche bée, à remercier la chance qui les avait placées dans ma ligne de mire, qui avait fait d'elles, ne serait-ce qu'une nuit, les plus belles créatures de la terre, avec leurs bras graciles, leur épiderme aussi doux que la peau de chamois, leur odeur - mon Dieu, cette odeur - et leur chevelure dorée cascadant sur leurs épaules pour venir effleurer mon torse. Il suffisait d'un regard pour qu'elles sentent la chaleur et la faim tirailler leur ventre, avant même de connaître mon nom. D'ailleurs, elles s'en moquaient, j'aurais aussi bien pu être tueur en série qu'évêque.
Il fallait me voir, fermement campé dans mes chaussures Lobb directement envoyées de Londres, avec mes jambes puissantes, capables de soulever cent trente kilos de fonte ou de franchir les gratte-ciel d'un bond félin, et tout le reste de mon corps - bassin et hanches souples, ventre aussi dur et plat qu'un lac gelé et pourtant si chaud sous la paume. Peu importait à ces femmes de se faire marquer au fer rouge. Pareilles à ces toxicos incapables de s'arrêter avant la dernière dose, elles savaient bien qu'ensuite il y aurait le supplice du sevrage, et malgré ça n'aspiraient qu'à la jouissance aiguë de la piqûre, qu'à être pénétrées par l'aiguille incandescente - moi.
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Parfois, c'est moi qui ouvre ou ferme la boutique. J'ai les clefs. Je peux entrer quand bon me semble. Certains matins, j'arrive plus tôt pour le seul plaisir de sentir l'odeur de tous ces livres autour de moi. Toutes ces portes offertes. Tous ces mondes. Je recommande des lectures aux clients, ensuite ils reviennent me dire ce qu'il en ont pensé. Maintenant, dans le quartier, on connaît mon nom, donc la relation est devenue personnelles. Malgré le carnage causé par le livre électronique et toutes les menaces qui pèsent sur le métier de libraire, il y a encore des gens pour aimer le poids et le contact d'un vrai livre, des gens qui en empilent à côté de leur lit en attendant de les lire. Notre magasin est sur la sellette actuellement, mais je pense qu'on va s'en sortir, du moins jusqu'à ce que j'atteigne l'âge de la retraite.
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Si l'un de tes collègues se fait virer, ne lui adresse plus jamais la parole. Si tu le croises dans la rue, si tu te retrouves assis à côté de lui à un match de base-ball, fais comme si tu ne l'avais pas vu. L'échec est contagieux. Toutes les amitiés nouées au bureau sont purement circonstancielles, contextuelles, et s'évanouissent aussitôt que l'un de vous se fait éjecter, que ses lignes téléphoniques sont coupées et qu'il franchit la porte avec son pitoyable petit carton sous l'œil implacable d'un agent de sécurité. Si tu continues à le fréquenter, tu seras toi-même souillé par sa déchéance, par ce relent de la ruine qui jamais plus ne te quittera.

Ne mets jamais de chaussures bas de gamme. Et, quand tu t'achèteras une paire neuve, cire-la vingt fois avant de la porter dans la rue. Il ne faut pas que tes souliers aient l'air neufs, mais qu'on ait l'impression que tu les as hérités d'un vieil oncle friqué.
Ne te fais pas couper les cheveux n'importe où.
Fais en sorte de ne pas avoir le cœur qui lâche à ton bureau. C'est la preuve d'un excès de zèle.
Jamais jamais jamais. Toujours toujours toujours.

Rien n'arrêtera la culture de la réussite, et tu ferais mieux d'en suivre les préceptes à la lettre ou bien de t'écarter de son chemin, si tu ne veux pas te faire aplatir.
C'est ce qui m'est arrivé. Mais je dois dire pour ma défense que je suis sorti de scène comme un homme. Je me suis aplati tout seul
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Les pauvres ne parient que sur des chevaux perdants. [...] Ils subissent humiliation sur humiliation, à la station-service ils achètent des jeux à gratter avec l'argent des allocations, et ça ne leur rapporte jamais rien. Pour les pauvres, c'est toujours la veille de Noël, point barre. Noël ne vient jamais.
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"À ça, on répondait : allez tous vous faire foutre!
On veut tout, et vous pouvez nous tuer sous le joug, on s'en tape.
On vit des choses impossibles, uniquement des grands crus, le nec plus ultra dans tous les domaines. On veut des salaires équivalents à notre âge multiplié par cent mille.
On veut cramer notre vie dans une course furieuse, on veut saccager, piller notre quartier, violer et détruire nos amis les plus chers.
Nous n'étions pas inquiets. Nous savions qu'à condition de vouloir tous la même chose, chacun recevrait une part égale de Gloire et de Désolation............"
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