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EAN : 9782253095163
552 pages
Le Livre de Poche (03/02/2016)
3.83/5   237 notes
Résumé :
Des gens disparaissent à Christchurch. C'est d'abord Cooper Riley, un professeur de psychologie criminelle distingué. Puis une de ses étudiantes, Emma Green. Le père de celle-ci appelle à l'aide Theodore Tate, un ancien flic, qui vient juste de sortir de prison, où il purgeait une peine pour avoir renversé Emma alors qu'il était ivre au volant. Mû par un intense sentiment de culpabilité, Tate recommence donc à arpenter les rues brûlantes de la ville, conscient que c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Il y en a qui collectionnent des timbres, des figurines, des montres, des tableaux, et d'autres collectionnent des serial killers.
Original me diriez-vous ?

L'écriture de Paul Cleave est originale et insolente. Elle est drôlement efficace bien évidemment, très efficace car même les non-amateurs de thrillers pourraient se réconcilier avec le genre grâce à son humour noir grinçant et corrosif.

Sans atteindre la complexité et la densité de Un employé modèle, mais bâti sous les mêmes ressorts, La collection est un thriller glacé, cru et addictif.

Cerise saignante sur ce gâteau amer d'épouvante : les hasards et rebondissements qui donnent du rythme tout au long du récit.


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En matière de thriller, c'est bien simple, Paul Cleave est pour moi un maître, un patron, un virtuose du genre.

Avec ce quatrième roman paru en France, il atteint la quintessence de son art (oui rien que ça). le lecteur qui ne connaît pas encore l'auteur plongera tête la première dans ce thriller magistralement conduit. le fan de l'écrivain, quant à lui, vivra une expérience rare, très rare.

Le roman débute pourtant bien sobrement. Quoi de plus banal qu'un enlèvement dans un tel type de roman ? Mais c'est sans compter sur le talent hors-norme de Paul Cleave qui utilise tous les codes du genre pour mieux les dévoyer.

Nous retrouvons le personnage de Nécrologie, Théodore Tate, peu de temps après cette précédente aventure. Vous n'avez pas lu ce roman avant ? Ce n'est pas si important, l'auteur sait raccrocher les wagons sans que vous ne vous en rendiez compte.

Dans Nécrologie, il pleuvait tout au long de l'histoire. Dans La collection, c'est la canicule qui s'abat sur la ville de Christchurch. La température monte au diapason de l'intrigue, étouffante.

Alors, oui, on tourne toujours autour de ce thème du tueur en série. Mais ne croyez pas que Cleave tombe dans la facilité pour autant. Son histoire est en béton armé, terriblement addictive. Il brouille la frontière entre bourreau et victime, il crée un environnement qui ne laisse aucun répit et des personnages fascinants.

Et puis il y a la manière de présenter les choses. Cleave c'est une écriture racée qui colle parfaitement à ce genre littéraire. Mélanger le « je » et le « il » lui permet de faire vivre, mieux que jamais, son style plein d'ironie et de clins d'oeil ; sorte de sarcasme désenchanté.

Je pourrais comparer La collection à un tableau. Un tableau magnifique, qu'on dévore des yeux dans ses moindres (et nombreux) détails. Mais si on connaît bien l'oeuvre de Paul Cleave, on comprend vite que ce tableau n'est qu'une pièce d'une immense fresque, qui dépeint tout une ville, Christchurch.

Et là, vous vous rendez compte de tout le génie de Cleave ! Cette fresque, vue dans son ensemble, avec tous ses tableaux accolés les uns à coté des autres, en devient grandiose. Car ces tableaux font partie d'un tout, une composition unique et, à ce titre c'est un roman vraiment singulier.

Sincèrement je n'ai jamais lu un truc pareil. Arriver à ce que ce récit se suffise à lui même tout en tissant une toile aussi complexe avec le reste ses écrits, tient du prodige. La collection est une pièce splendide, mais surtout le chaînon manquant dans la production de l'auteur, qui nous prouve que le monde est bien petit.

PS : bon parfois Paul Cleave me fait un peu peur, qu'a t-il à toujours parler de tombes et de corps déterrés entre Nécrologie et La collection ? ;-)
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Encore un très bon thriller ! Je n'ai pour l'instant encore jamais été déçue par Paul Cleave. Si la collection démarre un peu "poussivement", cela ne dure pas, le rythme s'accélère jusqu'à la fin.
Paul Cleave arrive à nous dépeindre des enlèvements, des meurtres avec non seulement du suspens, des rebondissements mais aussi avec une pointe d'humour !
Nous passons donc par différents sentiments au cours des pages et même par de l'attachement, contre toute attente, pour Adrian. Adrian provoque de l'attendrissement et attire une certaine sympathie, même si , c'est un personnage qui est loin d'être irréprochable !...
L'alternance de chapitres à la première personne du singulier lorsqu'il s'agit de l'enquête menée par Théodore Tate (déjà présent dans nécrologie) et de chapitres à la troisième personne du singulier lorsqu'il s'agit d'Adrian ou de Cooper apporte un plus à la lecture.


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Il fait chaud, très chaud à Christchurch, quand Theodore Tate sort de prison après 4 mois "à l'ombre" pour avoir renversé Emma Green alors qu'il était ivre au volant. Ancien flic (on l'a déjà croisé dans d'autres romans de Paul Cleave), il hésite sur la suite à donner à sa vie, mais n'aura pas longtemps à tergiverser : le père d'Emma (qui voulait le tuer lors de leur dernière rencontre) vient cette fois le trouver dans un tout autre but : la jeune fille a disparu, ce qui n'inquiète pas trop la police, et il pense que seul Théo est à même de la retrouver.
Par ailleurs son ancien collègue Schroder lui demande également de l'aide pour mettre la main sur un tueur en série (un de plus !), qui sévit dans la ville, ou plutôt une tueuse, Melissa X, déjà rencontrée également pour ceux qui ont lu "Un employé modèle".
D'autres personnages vont jouer un rôle prépondérant dans les deux enquêtes (qui bien sûr vont s'imbriquer) : Cooper Riley, prof de psychologie criminelle et accessoirement collectionneur de trophées de tueurs, qui disparaît le même jour qu'Emma, d'ailleurs c'est justement l'une de ses élèves. Et puis il y a Adrian aussi, à qui il manque "quelques frites dans le cornet" (j'ai lu ça dans la critique de @belette911, ça m'a trop plu !), peut-être qu'il a passé trop de temps dans le Hurloir avec ses potes les Jumeaux ?
Tout ce beau monde va se croiser à Grover Hill, une villégiature très sympa, hélas pas soutenue par les autorités de la ville qui a préféré jeter ses pensionnaires dehors 3 ans auparavant... Mais certains avaient la nostalgie, c'était si cosy !
La narration alterne entre la quête de Theo (à la 1ère personne), qui découvre souvent les choses plus vite que ses anciens collègues et du coup marche sur leurs plate-bandes, et les points de vue d'Adrian et de Cooper. j'aime bien la construction, qui permet de suivre l'évolution de l'histoire à plusieurs niveaux, et bien sûr avec des attentes différentes selon les personnages. Et on est baladé tout du long, y compris au sens propre, on se perd et on transpire mais on tremble...
Tous les ingrédients que j'aime chez Cleave sont présents, des personnages aux psychologies complexes même pour les simplets, un rythme haletant une fois l'intrigue posée, un brin d'humour même dans les situations les plus noires. Pourquoi 4 étoiles et pas 5 ? A cause de quelques longueurs au début, et de quelques redites au niveau des déplacements (nombreux).
Mais excepté ces petites réserves, Cleave reste un auteur hautement recommandable.
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Dire que j'ai failli abandonner ma lecture avant la page 50… Heureusement, j'ai persévéré et mon entêtement s'est révélé payant.

Ce qui a failli causer l'abandon, c'est cette foutue narration au présent que je déteste plus que tout, additionné du personnage de l'ex-inspecteur Theodore Tate que je n'apprécie pas vraiment.

Pourquoi ais-je donc continué à lire ce roman qui me faisait soupirer ? Pour deux choses.

Je commencerai par la seconde, si vous le permettez : je n'avais pas envie de rester sur deux mauvaises impressions consécutives alors que le premier roman que j'avais lu de Paul Cleave m'avait emballé (Un employé modèle).

Et la première des raisons qui a fait que je me suis accrochée, c'est à cause du récit d'Adrian (faites taire le Rocky en vous !) qui se trouve en alternance avec celui de Tate.

Adrian est personnage qui m'a touché, un personnage complexe qui m'a ému et dont je voulais absolument suivre le récit.

Adrian a les fils qui se touchent, dans sa tête. Ses cases ne sont pas dans le bon ordre… de ce fait, il en a bavé dès son plus jeune âge, lorsqu'il était à l'école. Vous savez, tout comme moi, que les enfants ne sont pas des tendres avec ceux qui n'ont pas toutes leurs frites dans le cornet.

Son récit est poignant et on a beau savoir qu'il est devenu un homme que l'on aurait peur de croiser, on ne peut pas s'empêcher de ressentir de l'empathie pour lui. Comment est-ce possible ? Et bien c'est simple : si les autres – enfants et adultes – ne l'avaient pas brimé, rejeté, abaissé, violenté et toussa toussa, nous n'en serions pas là !

Malgré un début laborieux, je suis entrée dans le récit et je me suis laissée emporter par toutes les péripéties d'Adrian, de Tate, de Cooper, d'Emma et j'ai apprécié la complexité de l'intrigue. Tout à l'air simple, mais dans le fond, ça ne l'est pas et je salue l'auteur pour certaines choses (no spoiler !!).

L'ex-inspecteur Tate est toujours à baffer, il est têtu comme une bourrique, ne se rend pas toujours compte qu'il fait beaucoup de dégâts chez les autres au cours de ses enquêtes, on ne sera jamais copains tous les deux, mais je dois reconnaître que sans son acharnement, les flics seraient toujours à tourner comme des chiens après leurs queues.

Si Nécrologie se déroulait sous une pluie battante, La Collection vous rôtira la peau car nous sommes sous un soleil cuisant ! Pas évident de lire ça alors que dehors il fait froid et humide…

Mélangeant les récits avec des "je" pour Tate et des "il" pour les autres personnages, cela permet de jouer beaucoup plus avec les pensées de notre enquêteur ex-policier tout en conservant des choses cachées pour les autres personnages.

Lors de notre passage au Grove (vous saurez ce que c'est en le lisant), les huis-clos sont plus tendus que le string d'une prostituée arpentant les trottoirs de Christchurch et je dois avouer que j'ai fermé les yeux lors d'un certain passage assez… heu… violent !

L'écriture est assez simple, sans chichis, mais sans concession avec la ville de Christchurch ou notre société. L'humour est grinçant, noir et ça, j'adore.

Du suspense, une toile d'araignée gigantesque, et un thriller qui sait ne pas suivre les codes. Idem en ce qui concerne les serial-killer : l'auteur ne brasse jamais deux fois la même chose.

Au moins, ce roman m'a réconcilié avec l'auteur qui m'avait un peu déçu lors de ma lecture de "Nécrologie".

Là, c'est comme avec les Panzani : "Il m'épate, il m'épate".
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
L'accident qui a manqué de la tuer lui a cassé des os, lui a arraché la peau, l'a plongée huit semaines dans le coma, il lui a crevé le poumon gauche et lui a brisé des vertèbres, et les gens me disent qu'elle a eu de la chance d'en réchapper. Ma fille a eu moins de chance. Personne ne me dit jamais la malchance qu'elle a eu de mourir. Les gens parlent à peine d'elle désormais.

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Il y a dix ans, il y avait des règles : si une information n'était pas avérée, les journaux se montraient réticents à la publier. Les temps ont changé. Internet s'impose comme le média dominant, les chaînes d'information tournent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, la concurrence est plus féroce que jamais, et les journalistes n'ont plus le temps de vérifier leurs sources.L'important n'est plus d'informer les gens de ce qui se passe, mais de définir les programmes et de gagner de l'argent, car l'argent importe plus que le bien et le mal. Les rumeurs sont désormais des faits. Le type qui vend des hot-dogs devant le commissariat est dorénavant un informateur confirmé. Les frontières de l'éthique se sont déplacées progressivement avant de s'éroder complètement. Donc si la police avait le moindre soupçon, la presse l'aurait relayé. (p. 261)
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Aujourd'hui, il va offrir un cadeau à Cooper, et à compter de cet instant, leur rapprochement sera authentique. Ce cadeau effacera ses erreurs d'hier. Il représente sa rédemption. Des années en arrière, il a appris que donner pouvait procurer plus de plaisir que recevoir. Ce sera le cas aujourd'hui. A cette époque, il a également appris que reprendre était source de plaisir. Comme avec la vie de ces chats.
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Lorsque j'arrive en ville, je trouve une place de parking en face du musée, où une quarantaine de touristes asiatiques se prennent en photo près d'un car, tout sourires et signes de main, sans se douter que la police passera peut-être leurs photos en revue plus tard dans la semaine pour comprendre ce qui est arrivé à un membre du groupe porté disparu. Je mets de l'argent dans le parcmètre, et trois dollars me donnent le droit à une heure de stationnement, ce qui place la cupidité du conseil municipal au même niveau que celle des criminels.
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Il la lâche et la gifle. Fort. Plus fort qu’elle a jamais été giflée en dix-sept ans sur cette Terre. Sa tête pivote sur le côté et sa joue est en feu. Ensuite les mains du vieil homme se retrouvent sur sa poitrine, elle croit d’abord qu’il essaie de la tripoter, mais il la pousse en arrière et les étoiles apparaissent en tourbillonnant au-dessus de sa tête. Son dos heurte le bitume, ses mains amortissant la chute.
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