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Samantha Martin (Traducteur)Livia Standersi (Traducteur)
EAN : 9788493697556
206 pages
13e Note Editions (02/06/2010)
3.53/5   18 notes
Résumé :
"À propos, qui suis-je ? [...] Né le 21 juillet 1947 à Conroe, au Texas, à 4 heures 10 minutes du matin, sans qu'on m'ait demandé mon avis. Ma mère était sans doute une femme extraordinaire. Durant mon existence foetale, la quantité de Benzédrine qu'elle consommait tous les jours aurait suffi à tuer Lester Maddox du premier coup, tandis que Big Bill, mon père, ne voulant pas être en reste, carburait dans son style végétato-contemplatif à trois piquouses d'héro par j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ça n'avait pas vraiment bien commencé pour William Burroughs Junior, alias Billy, la vie utérine sous Benzédrine et un William Burroughs Père à la triple dose d'héroïne quotidienne, jusqu'au drame trop alcoolisé ambiance Guillaume Tell, une cible que l'ivresse dédouble et le père qui tue la mère, une balle de Colt 45 dans la tête de Joan Vollmer.

Ça aurait pu s'adoucir, l'enfance confiée aux grands-parents dans leur maison pavillonnaire en Floride, un grand jardin planté de palmiers nains et de jasmin, mais c'est une jeune adolescence sous amphétamines, les petits déjeuners à la Désoxyne fournie par des ordonnances trop malhabilement et évidemment falsifiées, avant une nouvelle histoire de révolver dans un homicide heureusement raté. La clémence des juges évitera la prison à Billy et l'enverra pour une cure de désintoxication dans un hôpital fédéral de Lexington.

Billy y décrit les vies qui s'y traînent, des écorchés, des balafrés, des explosés face à des médecins condescendants, il nous emmène le long des murs verts et des carreaux trop blancs d'un centre qui ne guérit rien, pas Denis-la-Grosse-Tête le musicien virtuose, ni Bob Vaughan le poète ectoplasmique du bibliobus, pas plus le vieux Clarence qui ne voit la possibilité de guérison que dans un nouveau cerveau non transplantable.

C'est le témoignage d'une réalité sordide, celle de la drogue comme une vague immense qui ravage tout, dans une écriture crue et fiévreuse, allégée par le détachement et l'autodérision d'un anti-héros penaud, lucide et sensible bien au-delà du stéréotype du junkie criminel et prédateur. C'est ce rythme et cet humour par-dessus la souffrance que j'ai apprécié, bien que parfois égarée dans les temporalités qui s'enchevêtrent et un peu lassée par quelques lourdeurs (l'intérêt pour les femmes ne dépasse guère leur décolleté), néanmoins une deuxième lecture m'a permis de remettre de l'ordre et du sens et d'éprouver davantage de tendresse pour ce Billy trop abîmé.

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[Lu en février 2012]
La dernière balade de Billy revient sur un moment de la vie de William Burroughs Jr : sa cure de désintoxication qu'il a dû faire par obligation à Lexington, plutôt que d'aller en prison, alors qu'il avait été arrêté dans une pharmacie avec une fausse ordonnance. On remarque très vite que cette cure n'a pas été une promenade de santé, mais qu'elle a néanmoins permis à Billy de jeter un oeil rétrospectif sur sa vie d'avant la cure.

Ce que j'ai apprécié dans ce roman, c'est l'aspect brut du style de William Burroughs Jr, qui nous donne vraiment l'impression qu'il écrit sans arrêt sous amphétamines ou tout autre type de drogues. Les phrases sont vives, souvent longues, mais ponctuées d'énormément de virgules ou de points-virgules, comme si les mots fusaient plus vite que la main ne pouvait les écrire. Les idées s'enchaînent tout aussi souvent sans lien entre elles, comme si la pensée était incapable de se stabiliser sur le même sujet plus de deux secondes.

Mais cette qualité a malheureusement fini par devenir un défaut pour moi : on finit vraiment soi-même par perdre le fil des phrases, des idées, des pensées, jusqu'à se demander quelle est l'utilité de notre lecture. On a du mal à vraiment retenir des choses sur ce qu'on lit, et on finit la lecture avec un certain goût d'inachevé assez désagréable.

Une lecture qui fut donc mi-figue mi-raisin : j'ai aimé lire ce roman, mais j'ai détesté devoir sans arrêt retrouver le fil de la pensée de William Burroughs Jr pour pouvoir comprendre quelque chose à son récit. Je ne sais donc pas si je réitérerai l'expérience avec son autre roman paru en 1970, Speed.
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William Burroughs Junior (WBJ) est le fils de Williams S. Burroughs, écrivain célèbre mais aussi junkie irrécupérable qui tua accidentellement sa femme lors d’un épisode où il jouait à Guillaume Tell. WBJ fut donc été élevé par ses grands-parents dans la ville de Saint-Louis. Il ne voyait son père que 2 fois l’an, lors du passage de celui-ci en Amérique.

Dans La dernière Balade de Billy, il raconte l’épisode lorsqu’il retourne à Palm Beach après un passage mouvementé à New York (voir Speed). Et là, il erre pour trouver de la drogue et se met à faire toutes sortes de combines pour s’en procurer. Jusqu’au jour où il est pris par les stups et est contraint de subir une cure de désintoxication. Ce séjour en réhabilitation est intéressant et particulièrement éclairant sur les conditions de survie dans ce genre d’institutions. D’autant plus que WBJ a beaucoup d’esprit et un sens de la dérision peu commun. Mais c’est également là où le rythme s’essouffle et où l’histoire devient décousue et confuse, un peu à la façon d’une lente descente d’un trip de dope. À la fin, on se demande VRAIMENT ce qui se passe. Alors qu’il n’y a aucun intertitre dans les 145 premières pages, voilà que des titres apparaissent. Est-ce que le livre est terminé ? Eh non… il s’agit toujours de la même histoire !

Reste une écriture particulièrement ressentie et une preuve par l’absurde des conséquences que la drogue peut avoir pour un toxico, et ce, sans jamais tomber dans le misérabilisme ni le jugement moral.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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Un roman qui nous fait penser, que finalement on n'a pas raté nos vies... Un texte terriblement beau !
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Video de William Burroughs Jr. (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Burroughs Jr.
William BURROUGHS – Un siècle d'écrivains : 1914-1997 (DOCUMENTAIRE, 2000) Émission « Un siècle d'écrivains », numéro 227, diffusée sur France 3, le 8 avril 2000, et réalisée par Jean-François Vallée.
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