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EAN : 9782330048556
320 pages
Actes Sud (08/04/2015)
3.93/5   23 notes
Résumé :
Au moment de sa déclaration de candidat à l'investiture à l'élection présidentielle, François Hollande s'est présenté sous la bannière de la "normalité" pour renouveler la démocratie en France. Mais une démocratie ou une société doit-elle être normale ? L'ouvrage analyse les relations ambiguës et paradoxales que la démocratie entretient avec la norme et les processus de normalisation sociale et culturelle pour comprendre l'incroyable état de résignation du politique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cinquante pages lues, et impossibles d'aller plus loin. Je suis dans l'incapacité de juger le fond, étant donné l'état catastrophique de la forme.

Première remarque, je ne sais toujours pas au quart du livre de quoi on parle exactement. Dès la première phrase, l'auteur se lance dans son raisonnement, mais il ne prend jamais la peine de définir ce qu'il entend par « imposteur ». Une pathologie semblable à la mythomanie ? Des troubles psychologiques qui se développent depuis peu à cause du fonctionnement de notre société ? Un phénomène sociologique universel ? Je n'en ai toujours pas la moindre idée.

Deuxième critique, l'utilisation abusive des guillemets, présents dans chaque paragraphe, sans que l'on devine leur usage : est-ce que l'auteur cite quelqu'un ? Et dans ce cas-ci, qui ? Est-ce qu'il utilise des termes approximatifs ? Dans ce cas, j'aurais préféré qu'il travaille un peu plus son texte avant d'en livrer un rempli d'approximations. Quant aux notes de bas de page qui suivent un terme ou une expression particulière, elles renvoient simplement aux titres des ouvrages dont ils proviennent, sans aucune explication supplémentaire. Si vous les avez lus, tant mieux pour vous, sinon, vous pouvez aller vous gratter.

C'est le premier livre que je lis de cet auteur, et je ne peux donc pas juger de sa qualité, mais le côté très fouillis de cet ouvrage laisse à penser qu'il s'agit d'un livre promotionnel, uniquement destiné à se faire inviter en série à la radio ou à la télévision.
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j'ai beaucoup aimé cet essai, même si j'ai dû m'accrocher à plusieurs reprises pour être sûre de bien saisir le développement de la pensée de Roland Gori. J'en retiens un éclairage essentiel sur la dimension délétère de toutes ces normes et processus d'évaluation qui encadrent nos vies dans toutes leurs dimensions (santé, loisir, travail, famille, etc), délétère tant pour la démocratie que pour le psychisme du sujet. J'en retiens également l'idée, proche de celle développée par Déjours, que c'est dans l'écart entre le prescrit et le réalisé que se situe l'authentique de l'individu : en gros que c'est quand ça dérape que ça devient intéressant, parce que singulier. La phrase de René Char citée en conclusion résume bien le tout : "ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience".
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Dans cet essai de psychanalyse sociétale sur
•le respect de la (des) norme(s) et son contraire, l'imposture
•la faillite du Politique
où le monde est une comédie sociale des moeurs et fabrique des identifications sur lesquelles nous construisons notre propre singularité, l'Imposteur joue le rôle du caméléon et
1.trouve sa substance/consistance dans le semblant du discours social
2.est mis sur cette voie par un autre dont il attend la reconnaissance

L'Imposteur dénoncé dans le livre est donc une victime consentante qui s'adresse à un public de victimes dont la subjectivité « naufragée dans les tempêtes du social (…) prédispose au(x) jeu(x) de l'illusion. » par le biais
• du Paradigme de Ash (tendance à se ranger sans réflexion critique aux normes du groupe majoritaire)
• de l'apathie (résultat de pressions normatives des influences sociales auxquelles nous sommes soumis)
qui participent à la faillite de la démocratie au profit
1.du néolibéralisme
2.de la globalisation marchande et financière

Cependant, dans une société où les coupables (les imposteurs) sont aussi des victimes, qui la Justice doit-elle punir ? La société elle-même ? Comment, quels moyens juridiques mettre en place ?
La solution ne serait-elle pas en notre propre effort individuel d'éducation (parcours scolaire et formation(s) à vie par DIF, CIF, etc …) ?
Autour de moi, j'en vois peu prêts à suivre ce chemin, même si le monde politique (qui n'y voit que des avantages (désengagement de l'Etat Providence …)) suit ce virage depuis un certain temps …

Lien : https://mesmadeleines.wordpr..
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critiques presse (1)
Liberation
25 février 2013
Roland Gori démonte les symptômes du malaise des enseignants, médecins, journalistes, juges et autres intellectuels dont le travail d’analyse a été supplanté par la sape marketing du « doxosophe».
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans une situation expérimentale, Salomon Asch organise des réunions de groupes dans lesquelles un participant naïf est placé au milieu de comparses de l’expérimentateur. On demande aux sept personnes présentes (parfois neuf) de désigner, parmi des droites figurant sur une carte, celle qui est égale à une ligne étalon, le sujet naïf parlant toujours l’avant-dernier. Tous les autres sujets donnent tantôt la bonne réponse (pour accroître la vraisemblance), tantôt la même réponse incorrecte. L’influence normative d’une majorité unanime donnant une réponse contraire à l’évidence et au bon sens affecte les individus isolés face à cette opinion compacte. Lorsque le groupe de complices feint de ne pas être unanime, que certains des participants montrent des doutes et des désaccords, la tendance à la conformité s’atténue et les individus se fient davantage à ce qu’ils voient. Ces effets de séduction de la pensée critique par l’influence sociale sont au cœur de la problématique de l’imposture. La tendance au conformisme social, à l’adhésion aux rites et préjugés normatifs de l’époque, qui suspend toute pensée critique, est le plus sûr allié de l’imposteur.
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Notre monde est "indéterminé", les sciences ne cessent d’insister sur cette importance fondamentale du hasard, de la contingence et de l’aléatoire dans l’apparition des événements. Dans de nombreux domaines de notre existence, les "décisions absurdes" et les catastrophes proviennent de l’applicationtrop stricte de règles de procédures, de la soumission conformiste aux protocoles et aux modes d’emploi qui ne respectent pas l’expérience de terrain, et ne font pas suffisamment confiance au potentiel humain. Pourtant notre époque ne cesse de confier aux machines et aux ordinateurs le soin de penser à notre place et de guider notre vie. Les normes qui se déduisent de cette culture, pour aberrantes qu’elles puissent être, n’ont qu’un objectif : faire du fric. Mais pour qui ? Pourquoi ? Pour quoi faire ? L’humain est devenu le moyen pour l’argent de se reproduire. L’argent devient "une espèce" à part entière, l’espècedominante.
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Qu'est-ce qu'une politique qui vend sans cesse à l'opinion publique la "marque de fabrique" d'un gouvernement, évaluant par des sondages constants la pénétration de sa propagande au sein de la population ?
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la comédie des fréquentations mondaines, de leurs codes et de leurs simagrées (...) participe à la duperie
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La crise économique et l’affaiblissement de l’autorité politique construisent ensemble une légitimité des discours de résignation, résignation à l’inévitable globalisation marchande et financière du village planétaire. On parvient alors à transformer un rapport de forces politiques en fatalité économique et sociale, et à donner aux normes de comportements que cette civilisation impose l’apparence de la nature et de l’évidence
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Videos de Roland Gori (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roland Gori
Né en 1953 à Fort-de-France, prix Goncourt en 1992 pour « Texaco », Patrick Chamoiseau est l'auteur d'une oeuvre narrative et théorique majeure où se mêlent imaginaire foisonnant et conscience politique. Les enjeux de la littérature contemporaine sont aussi au coeur de sa réflexion. Dans son dernier ouvrage « le Conteur, la Nuit et le Panier », il nous convie dans son atelier d'écrivain, observe les mystères de la création en mettant en lumière l'épaisse matière qui constitue l'oralité du conteur créole.
Au cours de ce grand entretien, Patrick Chamoiseau nous emmène à la Martinique, terreau fertile de son oeuvre, île où s'est inscrit en lui, très jeune, l'écartèlement entre le créole et la langue française, mais aussi tout le tragique de cette terre de souffrances qui porte l'histoire douloureuse des esclaves. Il revient sur ses lectures d'enfance, sa fascination pour les livres et les bibliothèques, son goût pour l'histoire, et s'attarde aussi sur des passions qu'on lui connaît moins : le dessin, la bande dessinée et la science-fiction. Il convoque, bien sûr, quelques-unes des grandes figures littéraires et intellectuelles qui le portent, Rabelais, Victor Segalen, Aimé Césaire et Édouard Glissant.
Patrick Chamoiseau dialogue avec le psychanalyste Roland Gori avec qui il évoque une autre forme d'esclavagisme, celle de notre société capitaliste dominée par un langage numérique, dont l'art et le conte pourrait être la porte de sortie. C'est la comédienne Yasmina Ho-You-Fat qui fait entendre sur la scène du conservatoire les textes de ce grand écrivain penseur de notre monde, que nous sommes heureux d'accueillir.
Un grand entretien animé par Gladys Marivat et enregistré en public le 29 mai 2022 au conservatoire Pierre Barbizet, à Marseille, lors de la sixième édition du festival Oh les beaux jours !
À lire : « le Conteur, la Nuit et le Panier », Seuil, 2021. « Manifestes », avec Édouard Glissant, éditions de la Découverte, 2021. « Frères migrants », Seuil, 2017. « Texaco », Gallimard, 1992. À écouter : « Baudelaire jazz. Méditations poétiques et musicales avec Raphaël Imbert », Seuil, 2022.
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ20
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