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Jean-François Sené (Traducteur)
EAN : 9782262032494
516 pages
Perrin (17/02/2011)
4.22/5   39 notes
Résumé :

La guerre de sécession (1861-1865) fut la plus coûteuse en vies humaines et en pertes matériellesde toute l'Histoire des Etats-Unis.

Ce furent quatre années de batailles sauvages, avec 2 800 000 combattants, qui firent quelque 628 000 morts et des centaines de milliers de blessés, sur une population de 35 millions d'habitants.

Elle fut aussi l'une des guerres les plus intenses et les plus compliquées de tous les temps, at... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Une analyse sur la guerre de sécession, la guerre fratricide américaine, entre le Nord et le sud, qui a occasionné le plus de pertes de vie américaines .

L'essai commence par une présentation des régimes politiques en présence, des forces et des faiblesses de chacun et des causes de la guerre. Il enchaine ensuite sur les dirigeants militaires et les batailles importantes de cette longue guerre.

Un conflit qui, si on se fie à l'essai, n'a pas beaucoup changé la vie des esclaves du sud après la guerre, et ce, pendant des dizaines d'années. Par contre, la participation des noirs au conflit a changé pour le mieux l'opinion des populations, surtout au Nord.

J'ai aimé, mais le livre, pour moi, se concentre trop sur une succession de batailles, alors que mon intérêt portait surtout sur les véritables causes du conflit et ses conséquences. Mais il s'agit quand même d'un essai informatif sur ce conflit qui a changé les États-Unis et a causé un clivage entre le Nord et le Sud.
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Par sa poésie, Walt Whitman m'a dévoilé sa vision de la guerre de sécession.
« Mais d'abord je me penche sur le petit jeune à l'agonie – les yeux ouverts – il me prodigue un demi-sourire ;
Puis les yeux se ferment, se ferment dans le calme et je me jette dans l'obscurité,
Je reprends, je poursuis ma marche, marche dans une obscurité plus que jamais profonde, dans les rangs,
Marche toujours sur la route inconnue. »
Pendant la guerre de sécession, le poète américain se consacre au bien-être des blessés. Mais ce recueil de poésie ne prépare pas à la lecture de l'essai de John Keegan. Il décrit la fracture sociale entre le Nord industrialisé et le Sud agraire et rural. La guerre de sécession 1861-1865 voit s'affronter deux systèmes de société. Elle succède à la guerre d'indépendance contre les britanniques et la guerre contre le Mexique. Ce qui déclenche la rupture, c'est l'émancipation des noirs et par conséquent l'abolition de l'institution de l'esclavage dans le Sud. Durant la durée de cette guerre civile coexistent deux capitales : Washington pour les unionistes et Richmond pour les confédérés.
Cet essai une mine d'informations. Il montre le conflit entre les membres d'un même peuple qui a encore des conséquences dans la société américaine contemporaine. Il développe les différentes armées en présence qui dans un premier temps son des armées improvisées. Des armées qui se modernisent et qui doivent faire face à une géographie diversifiée. La variété des reliefs territoriaux et la vastitude du territoire obligent les armées à adapter leurs modes d'affrontement.
J'ai appris que des blocus avaient été mis en place dans les ports du Sud pour asphyxier les sécessionnistes. Ce sont les débuts de la marine américaine. J'ai bien compris que les pertes humaines de chaque côté avaient été exorbitantes. J'ai croisé des généraux au cours de batailles glorieuses (Chancellorsville, Gettysburg, Vicksburg). Les quelques cartes donnent un aspect visuel à ces combats.
Cet essai fait apparaitre un monde en transition. Il y a un basculement vers une société industrielle mondialisée avec une évolution scientifique et technique. Les villes se développent tandis que les territoires ruraux sont désertés. L'émancipation des esclaves a pourtant donné naissance à une société ségrégationniste jusqu'à l'émergence du mouvement pour les droits civiques dans les années 50. J'ai aussi pu mesurer ce que cette guerre a pu représenter grâce à la comparaison avec d'autres armées telles que celle de Napoléon et d'autres guerres comme celle de Crimée. Ces affrontements préfigurent les horreurs de la Première Guerre Mondiale. J'ai fait la connaissance, enfin, de Clara Barton surnommée l' « Ange du champ de bataille ». Elle créa en 1881 la Croix –Rouge américaine.
Il s'agit là d'un excellent essai érudit.
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Bon livre de vulgarisation sur cette guerre civile américaine un peu méconnue en France qu'est la guerre de Sécession. Elle s'est déroulée entre 1861 et 1865, et a opposé les états du Nord (l'Union) industriels et richement peuplés aux états du Sud (la Confédération) plus pauvres dont la principale ressource économique était la culture du coton ramassé par les esclaves noirs. Ces états du Sud ont fait sécession après l'élection présidentielle d'Abraham Lincoln dont le programme abolitionniste menaçait leur structure et leur mode de vie.

John Keegan retrace bien évidemment tout le déroulé de la guerre et ses événements déclencheurs, mais il aborde également différents thèmes particuliers aux États-Unis à cette époque. Il évoque ainsi les généraux, tous formés à West Point, incapables, couards, irascibles pour la grande majorité et dont émergeront les meilleurs qui passeront à la postérité comme Grant, Lee ou Sherman. Autres sujets : la différence culturelle et démographique entre le nord et le sud du pays, la géographie très variée de ce vaste pays très peu et mal cartographié qui a énormément handicapé les armées, le blocus des ports sudistes par la flotte nordiste et la réponse des confédérés (construction de cuirassés, d'un sous-marin et recours à la piraterie) ou encore l'enrôlement des noirs dans l'armée nordiste et les doutes qu'ils suscitent sur leurs aptitudes au combat...

En résumé, un livre passionnant qui se lit facilement, très bien traduit, qui donne envie d'en savoir plus sur ce conflit et de se documenter. Malheureusement, comme souvent, il comporte peu de cartes et les seules présentes sont en noir & blanc et très confuses.
Il donne envie de se replonger dans la série de bande dessinée "Les Tuniques bleues" !
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« La guerre de Sécession » est un ouvrage titanesque qui satisfera la curiosité des plus acharnés d'entre vous.

Tout y est décrit ou presque avec un soucis minutieux du détail.

Keegan parvient à nous faire ressentir l'horreur d'un conflit qui fit plus de 620 000 morts, assurément la plus grande boucherie avant les guerres mondiales.

On est frappé de la férocité de combattants partageant la même langue et une grande communalité culturelle, luttant dans de sanglants combats d'infanterie ou les hommes tentaient au courage de prendre des positions dans des lieux encaissés, boueux et à la végétation enchevêtrée.

Si j'ai bien entendu grandement apprécié le récit des conflits, il m'a été en revanche difficile d'assimiler toutes les informations et de discerner de manière synthétiques les grands tournants de la guerre que sont Antietam, Gettysburg ou Vicksburg.

La facette la plus intéressante du livre a été pour moi l'analyse des stratégies de chefs, avec les multiples hésitations de généraux premiers de la classe perdant leurs moyens dans le feu de l'action ce qui rend pour moi la guerre si fascinante en tant que révélatrice ultime de la personnalité profonde d'un individu.

Au final on ressort de cette lecture ébranlé, charmé, fasciné par la grandeur de personnages dignes de rentrer dans l'histoire comme Lincoln, Grant, Lee ou à un niveau moindre Meade, Jackson.

Une oeuvre particulièrement dense qui vous marque au fer rouge.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Une bonne synthèse de la guerre civile par un spécialiste de la guerre. La plupart des aspects de cette guerre totale est abordé. Pas aussi complet que le livre de mcphearson surtout pour la partie politique et antérieure à la guerre, mais ce livre ce lit très facilement.
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critiques presse (1)
Telerama
29 juin 2011
Keegan envisage tous les aspects susceptibles d'éclairer ce qui, pourtant, reste pour lui un mystère : comment cette guerre civile survint-elle dans un pays qui s'était consacré avec tant de passion et d'énergie à la paix entre les hommes ?
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Stonewall Jackson [général confédéré] chevauchait juste derrière la ligne de front des confédérés.[...] [Il] s'avança au-delà de ses propres troupes pour reconnaître le terrain. Alors qu'il revenait avec ses officiers dans l'obscurité croissante, ils furent remarqués par des hommes de la division du général Hill qui les prirent pour des ennemis et firent feu [...] Un sergent et un capitaine de l'entourage de Stonewall furent tués. Puis un régiment de Caroline du Nord tira une autre salve et blessa trois fois le général. Une balle se logea dans sa main droite, une deuxième traversa son poignet gauche, et un troisième tir lui brisa l'humérus gauche. Il tomba de cheval et saignait abondamment lorsqu'il fut récupéré. [...] Un groupe de soldats arriva avec une civière sur laquelle le blessé fut placé et transporté à hauteur d'épaules. Les tirs de l'artillerie de l'Union blessèrent un des porteurs et Stonewall manqua de tomber. [...] Vers minuit, des chirurgiens lui amputèrent le bras gauche près de l'épaule et retirèrent la balle de sa main droite. [...] Il survécut une semaine entouré de son épouse et de leur fille nouveau-née, mais une pneumonie (ou peut-être une pleurésie) se déclara et il mourut dans l'après-midi du dimanche 10 mai 1863.
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Aujourd'hui, Lincoln ne pourrait prononcer les discours qui lui valurent d'être désigné en 1860 et il serait poursuivi en justice dans le cadre de la loi fédérale pour avoir ainsi exprimé son opinion : il ne croyait pas, déclara-t-il expressément, en l'égalité individuelle des Noirs et des Blancs. Il considérait que le Noir était l'inférieur du Blanc, et cela à jamais. Cependant, il jugeait que le Noir était l'égal du Blanc sur le plan juridique, égalité reconnue par les lois fondatrices des États-Unis et qui imposait une application juridique. Les Noirs devaient avoir accès à la loi comme les Blancs et jouir des mêmes droits politiques.
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Il existe de nombreux exemples de soldats évoquant l'admiration qu'ils ressentaient pour le courage de leurs officiers et la force qu'ils en tiraient. Parfois, les soldats décrivaient des comportements inverses ; ainsi le cas de cet officier qui fut retrouvé se cachant dans un arbre creux à Shiloh ou de cet autre que l'on vit s'appliquer sur le corps des traces artificielles de combat à une distance sûre de l'ennemi.
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Le recrutement dans l'armée concernerait un nombre considérable de Noirs (entre 180 000 et 200 000, anciens esclaves pour les deux tiers). Ils serviraient dans les troupes de l'Union dans des conditions qui permettraient de contrôler leur comportement et leur liberté de mouvement. Leur admission sous les drapeaux soulevait néanmoins toutes sortes de difficultés. [...] En dernier ressort, cependant, la difficulté se résumait simplement aux doutes largement répandus au Nord sur la valeur au combat des soldats noirs. Combattraient-ils vraiment ou prendraient-ils la fuite en laissant les Blancs dans l'embarras ? Aujourd'hui où les Noirs ont gagné une solide réputation de combattants dans les guerres les plus acharnées de l'Amérique moderne, une telle question semble dénuée de sens.
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Les nordistes méprisaient également les villes du Sud qu'ils jugeaient souvent petites, exiguës et mal bâties ; ils se plaignaient que leurs rues fussent sales et leur aspect général "vieillot", terme courant de critique dans les lettres qu'ils envoyaient chez eux. Ils critiquaient également les sudistes eux-mêmes, qui, selon eux, étaient peu instruits et s'exprimaient mal.
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