Assez déçue par la lecture de ce livre, je dois l'admettre. On dit que la première impression est souvent la bonne et que l'on sait d'emblée si un livre va nous plaire ou pas et c'est ce qui s'est passé avec moi pour cet ouvrage, bien qu'il y ait eu un moment où je croyais que j'allais me laisser envahir par l'histoire.
Celle-ci est celle d'un homme, la quarantaine, divorcé et père de deux enfants adolescents. Écrivain qui a connu ses heures de gloire, il a été mis sur la touche, faute de n'avoir plus rien publié ni plus rien écrit depuis près de deux ans. Il décide donc de s'exiler en Inde, à Pondichéry où il espère retrouver quelque chose mais quoi exactement ? L'inspiration, la rage de vivre ? Nul ne le sait et je ne crois pas que le narrateur le sache lui-même.
Entre son frère Sylvain et son épouse, son ex-femme Nathalie, ses enfants Stanley et Rita et enfin ses parents, le narrateur se sent étranger à ces gens qui lui sont pourtant proches et qu'il chérit. Il se rend compte que dans la vie, on est tout le temps tout seul...
Roman extrêmement bien écrit mais dans lequel j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs et parfois même, des phrases interminables qui m'ont légèrement déroutées sans pour autant que cela me fasse perdre le cours de l'histoire.
Un autre reproche que je pourrais faire à ce livre est que j'ai parfois eu l'impression que l'auteur nous racontait de courtes scénettes avant de reprendre le déroulement chronologique de l'histoire et je n'ai pas trop compris ce qu'elles pouvaient lui apporter.
Une très belle écriture cependant et un livre très vite lu !
Commenter  J’apprécie         240
Une nouvelle fois, un sentiment mitigé à la lecture du dernier Fargues. le narrateur est un écrivain qui après de jolis succès n'a rien publié depuis trois ans, la source s'est tarie. Il entretient des rapports courtois mais distants avec ces enfants Stanislas et Rita, idem avec son frère Sylvain et sa compagne, pas mieux avec ces parents. Dans cet océan d'indifférence, il décide de quitter la France et de s'installer à Pondichéry en Inde.
Fargues nous décrit un type au bord de la rupture et qui espère renaitre en changeant radicalement de vie. Mais pourquoi Fargues nous oblige t'il à nous coltiner son récit avec le Larousse ou le petit Robert (ne soyons pas sectaire)
pour suivre les aventures de son anti héros ?
Pour nous montrer qu'il est un écrivain ? Je pense qu'on s'en doutait déjà.
Dommage car le récit est par moment franchement intéressant, le cynisme et l'humour pince sans rire fonctionne plutôt bien (la rencontre fortuite avec un écrivain en vue est très drôle) mais s'il vous plait, cher Nicolas, si vous pouviez arrêter de vous regarder écrire vos livres y gagneraient en légèreté. Et puis, dernière remarque, la fin du roman baclée à mon sens nous laisse songeur.
Commenter  J’apprécie         140
Le riche nuancier psychologique de Fargues et sa prose talentueusement clinique laissent peu de raisons d'espérer.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Ce sont les descriptions précises, quasi entomologiques de notre environnement immédiat (de la machine à laver jusqu'aux moutons de poussière) qui forcent l'admiration. Quel style !
Lire la critique sur le site : Lexpress
Fargues a le don de la description clinique qui rappelle le Robbe-Grillet des Gommes, capable de dépeindre un quartier de tomate jusqu'aux accidents de la pelure. Mais, plus que celui des choses, c'est dans le portrait, physique et moral, de ses frères humains que Fargues excelle.
Lire la critique sur le site : LePoint
Mais, malgré la gravité essentielle du sujet, il manque le cœur, le fond, l'envolée romanesque. Ce récit de voyage reste immobile, et la fin laisse un goût d'inachevé. S'il offre donc de belles satisfactions, la quête ontologique de Nicolas Fargues n'a pas été menée à son terme, cette fois-ci.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Nicolas Fargues sait manier avec brio l'autodérision et son discours politiquement incorrect sur la famille est réjouissant -le portrait de son fils de dix-neuf ans en « petit con d'époque », notamment. Ses réflexions désabusées sur le métier d'écrivain, sa manière d'épingler les tares de notre temps font mouche. « La Ligne de courtoisie » raconte sans doute peu de chose, mais -l'air de rien -dit beaucoup.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Non content de prêter à son narrateur un profil éminemment houellebecquien, [Nicolas Fargues] force le trait dans l'expression truffée de termes techniques et de circonlocutions prétentieuses [...] Il exagère tant et si bien le propos, le style, et jusqu'aux tics d'écriture de l'auteur des Particules élémentaires, qu'on se croirait dans un brillant pastiche. Faut-il y voir un hommage? Pas sûr...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Si l'on s'amuse un temps des tribulations parisiennes - plus qu'indiennes - de ce personnage pusillanime et faussement détaché de tout, demeure une fois cette ligne de courtoisie franchie, un petit goût d'inachevé, malgré de belles prouesses stylistiques.
Lire la critique sur le site : LeMonde
De la même manière que partager sa vie avec quelqu'un peut parfois lui donner tout son sens, je me suis néanmoins pris à composer mentalement comme s'il me faudrait l'écrire un jour quelque part, la légitimité d'un écrivain tient à son public et à rien d'autre. Sans public, la littérature reprend aussi sec toute sa dimension de passe-temps prétentieux et improductif.
Cela m'intimidait toujours, les meneurs-nés. Ces antidotes naturels au doute qui, en dépit de la réserve qu'ils peuvent vous inspirer avec leur égoïsme et leur brutalité, finissent toujours par l'emporter sur votre délicatesse, s'attirer votre respect et vous rallier à leur bon vouloir, quand ils ne vous transforment pas carrément en servile thuriféraire.
Un saut au présentoir des conditionnements méditerranéens pré-cuisinés, un autre aux modèles fromagers cent pour cent non bactériels, visite des crudités chlorées en sachets à soudure latérale, ponction à même les bacs de quelques fruits de saison inoxydables puis un ultime crochet par la section des médaillés de la technologie viticole, juste avant le passage obligé par les terminaux de cuisson des pâtes à pain à levure express: moins de huit minutes plus tard, je patientais perpendiculairement à l'interminable ligne de caisses, laquelle pouvait, sans trop d'imagination, évoquer un front adverse de fantassins épars et inamovibles
Des indications sonores qui, je dois l'avouer, avaient toujours suscité chez moi de l'angoisse bien davantage que de l'entrain, parce que me signifiant avant tout qu'on ne me ficherait pas la paix. Car il arrive que cela exige de l'effort, de devoir accueillir quelqu'un chez soi.
Malgré mes ridicules désormais confirmées, ma canitie galopante, mon teint jaunissant, le lent émoussement de mes dents, le ternissement de mon regard , l'assèchement de mes joues et le rabougrissement général de ma silhouette, je n'avais pas l'impression d'avoir tant changé que cela depuis mes vingt ans.
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L.
Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
+ Lire la suite