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EAN : 9782290309728
349 pages
J'ai lu (30/11/-1)
3.7/5   480 notes
Résumé :
Passer une semaine dans une maison réputée hantée depuis trente ans : telle est la mission confiée au Dr Barrett et à une équipe de spirites par un milliardaire mourant, qui veut savoir si son âme lui survivra. Mission que le parapsychologue s'empresse d'accepter, espérant bien ainsi triompher des "maléfices" et vérifier ses théories scientifiques sur l'existence d'une vie après la mort. Arrivés sur place, les investigateurs se rendent vite compte que le lieu est à ... >Voir plus
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"20 000 dollars à celui qui réussira à tenir 10 heures dans McKamey Manor de Summertown !"

Ceci n'est pas une fiction, mais une authentique publicité pour une attraction dans le Tennessee, destinée, paraît-il, aux vrais durs. D'ailleurs, le propriétaire Russ McKamey peut-être rudement fier de son manoir hanté, car jusqu'à présent personne n'a réussi à relever le défi. Si ça vous tente...
Personnellement, je prendrais mes jambes à mon cou au premier craquement du plancher, mais au fond je dois avoir "quelque chose de Tennessee" (comme nous tous ?), car j'adore les histoires de maisons hantées.
Vous pourriez me dire qu'elles se ressemblent toutes, mais ce ne serait pas tout à fait vrai. Les fantômes et les apparitions peuvent être terriblement réels comme chez Bulwer-Lytton ou chez Dickens, Benson, Masterton et tant d'autres, ou encore provenir tout simplement de votre propre esprit malade. Et c'est encore mieux quand le lecteur n'arrive pas à trancher : c'est pour cela que les livres comme "Le Tour d'écrou" de James, le fameux Hill House de Jackson ou même "Le Horla" De Maupassant sont de véritables tours de force qu'on peut relire à l'infini.

La "maison Belasco" de Matheson tombe plutôt dans la première catégorie, et tout comme pour celle de Summertown, au début de l'histoire il y a une promesse de récompense pécuniaire.
Un richissime excentrique sur le point de mourir veut tout savoir sur la survivance des esprits... c'est toujours rassurant de savoir "où on va", quitte à débourser des sommes considérables pour avoir la réponse.
Ce manoir abandonné au passé sombre est un endroit idéal pour la trouver : il a sa réputation, et on évite de l'approcher même en plein jour.
Ce n'est pas le cas du parapsychologue Lionel Barrett qui va sauter sur l'occasion rêvée d'augmenter à la fois son compte en banque et son expérience scientifique sur le terrain. Il n'est pas enchanté par la collaboration imposée avec la célèbre médium Florence Tanner et avec Ben Fischer, le seul rescapé de la maison lors d'une expérience similaire trente ans auparavant. Ni par la présence de sa femme Edith, une douce créature un peu naïve qui insiste pour l'accompagner, mais il faudra faire avec. Une semaine seulement... sept jours pour vérifier ses hypothèses et tester une invention révolutionnaire, ce n'est presque pas assez...
Et personne dans le petit groupe n'a la moindre idée de ce qui les attend vraiment.

Alors, qu'on se le dise tout de suite : le récit est sacrément efficace !
Matheson est un écrivain doué, et même si "La maison des damnés" suit des chemins beaucoup plus "classiques" que l'inoubliable "Je suis une légende", il n'est pas moins réussi pour autant. On n'épargne rien au lecteur : "apparitions, attouchements physiques, audition extrasensorielle, catalepsie, contrôle physique, dessin automatique, ectoplasmes, fantômes, glossolalie, lévitation, parakinésie, phantasmes, rêves prémonitoires, somnambulisme, visions, xénoglossie..." : voilà juste un court aperçu de la liste des phénomènes recensés dans la maison Belasco, notés joyeusement dans l'ordre alphabétique par le pauvre Lionel au début du roman. le lecteur voudrait bien adopter le point de vue détaché et clinique de ce scientifique excité, mais c'est tout bonnement impossible. Matheson vicie l'air autour de vous, et distille l'atmosphère malsaine du manoir de façon tellement persuasive que pendant quelques jours je me sentais obligée d'éclairer intégralement mon chemin vers les vécés nocturnes ; une chose qui ne m'est pas arrivée depuis très longtemps, en vérité.
Qui peut dire ce qui guette dans l'obscurité ? Quelque chose qui vous veut du mal, vous manipuler, vous mentir... Quelque chose qui peut altérer les pensées et la perception, transformer les objets ordinaires en danger, la sympathie en perfidie, l'innocence en lubricité et le scepticisme en peur. Qui était donc Emeric Belasco ?

L'écrivain est bien trop raffiné pour nous servir une histoire primairement épouvantable, et il est tout aussi intéressant de suivre les désaccords et les points de vue différents des protagonistes sur les phénomènes paranormaux. Barrett est un scientifique, persuadé que l'énergie négative des lieux ne peut se manifester qu'à travers les personnes présentes (il peut être intéressant que Camille Flammarion, passionné par le sujet, a publié dans les années 20 un ouvrage sur les "maisons hantées", où il arrive à la même conclusion) ; Florence la médium est profondément convaincue de l'existence des âmes errantes en peine, et elle ne désire que les soulager. Ben Fisher a presque perdu ses épatants dons médiumniques d'autrefois, mais il connait la maison... et la maison le connait.
Un sympathique huis-clos, qui mérite bien le label "horreur", car c'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant. Il est toujours difficile d'introduire et finir ce genre d'aventure, ce qui casse ma dernière étoile en deux, mais je le relirai un jour avec plaisir... plutôt que tenter de décrocher ce jackpot dans le Tennessee !

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Une construction infernale pour un public averti. Matheson est un maître du suspense. J'ai été bluffé par un vieux livre de poche qui ne paye pas de mine avec ses pages jaunies et une couverture « vintage » qui représente un candélabre volant dans un salon.

Et je me suis surpris à frissonner - alors qu'il faisait très chaud - comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. De là à se retrouver inquiet, à guetter les sons du dehors et à l'intérieur, il n'y a qu'un pas que j'ai allègrement franchi !

L'ambiance m'a rappelé des films d'épouvante de Dario Argento et des scènes de « L'exorciste » me sont revenues spontanément pour illustrer certaines pages.
"L'exorciste" fut la référence lors de mon adolescence en matière d'horreur .

Sans trop dévoiler l'histoire, il est question de savoir s'il y a une vie après la mort. C'est la mission commandée par un vieux milliardaire à quatre personnes payées 100 000 dollars la semaine. le lieu des investigations est une maison immense des années 1920 considérée comme hantée.

Un thème digne d'intérêt et prometteur. Mais je me suis méfié au départ de la mise en place un peu rapide et tirée par les cheveux. Car deux éléments initiaux m'ont paru un peu fantaisistes.
Dans l'équipe il y a un scientifique Lionel Barrett, un sceptique sur la question qui est chargé de nombreux appareils de mesures mais aussi de sa pauvre femme Edith qui est une trouillarde patentée! Et elle, on ne sait vraiment pas pourquoi elle est là.
Avec ce couple, on trouve deux autres personnes aux profils plus adaptés : une spirite du nom de Florence Tanner qui a pour mission d'appeler les esprits de la maison et Ben Fischer, un médium rescapé de la première exploration des lieux 30 ans auparavant.
Avec la présence incongrue de la femme de Barrett j'ai aussi trouvé étonnant que deux domestiques s'occupent quotidiennement de la maison (apporter la nourriture et mettre des draps propres) sans que cela ne les trouble davantage alors qu'un grand danger est censé menacé toute personne pénétrant dans la maison !
A part cela, j'ai été agréablement surpris par le rythme des événements et surtout par leur intensité. On ne lâche plus le livre avant la fin mais achevons les présentations.

Le cinquième personnage du roman est bien sûr la maison et son cadre exceptionnel avec vue éventuelle (si vous cassez les parpaings mis aux fenêtres) sur un marécage dégageant tout ce qu'il y a de meilleur pour dégager les voies respiratoires. Le tout présentant de nombreux intérêts initiés par l'ancien maître de maison Emeric Bellasco, maintenant décédé, que le lecteur, mis en position d'observateur critique, va apprendre à connaître s'il arrive au bout.

Quant à la question initiale « y a-t-il une vie après la mort ? » vous trouverez quelques éléments de réponses dans ce livre effrayant mais plus cérébral qu'il n'y paraît.
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J'ai exhumé (Ha ! Ha !) La maison des damnés des rayons les plus anciens de ma bibliothèque. Un roman âgé de 46 ans, paru en France l'année de la mort de Georges Pompidou et de l'élection de VGE, de quoi vous foutre définitivement la trouille.
A l'époque, ce livre m'impressionna. Heureusement ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il faut dire que j'ai pris moi aussi 46 années de plus. Une paille. Les pages du livre ont jaunies, mes cheveux blanchis.
Ce n'est pas le meilleur des Matheson, mais je l'ai relu avec plaisir. L'auteur est loin de la conclusion de L'homme qui rétrécit dans laquelle il fait dire au héros que quelle que soit sa taille, il trouvera toujours un univers à sa mesure et ne disparaitra jamais. Il est encore plus loin des méditations philosophiques de Je suis une légende.
Le thème de la Maison des damnés est hyper classique :
Rolf Rudolf Deutsch, « quatre-vingt-sept ans, chauve et squelettique », mais milliardaire. Sur le point de mourir, il confie une mission au Docteur Lionel Barrett, un éminent spécialiste de parapsychologie :
Ce dernier doit démontrer si la vie après la mort existe ou non. Pour cela, l'excentrique vieillard l'envoie « dans le seul endroit au monde où, à ma connaissance, on n'a pas démontré le contraire. La Maison Belasco, dans le Maine. »
Il touchera 100 000 dollars pour ce « travail », qui devra durer une semaine - entre le 18 et le 25 décembre 1970 - et sera accompagné de Florence Tanner, une spirite, et de Benjamin Fischer, un médium, le seul à être sorti indemne d'un séjour dans la Maison Belasco en 1940.
Le roman traite de l'huis-clos entre les personnages et la maison. Aux trois spécialistes s'ajoute Edith, la femme de Barrett.
Ma nouvelle lecture du roman m'a fait découvrir un aspect du livre que j'avais complètement oublié ou occulté. Emeric Belasco, le constructeur de la fameuse maison en 1926, la destinait à « ce qu'il appelait les « Journées de Profanation » : vingt-quatre heures de démence et d'orgies ininterrompues. Il s'efforça de réaliser minutieusement ce que Sade avait imaginé dans les cent vingt journées de Sodome. Il fit venir des monstres du monde entier pour les mêler à ses invités : bossus, nains, hermaphrodites, caricatures humaines de toute sorte. »
La maison est pleine des souvenirs de ces bacchanales et de leurs acteurs, qui diffusent toujours, leurs énergies nocives et, selon les thèses de Barrett, « n'importe quelle forme d'énergie peut être annihilée. »
Au-delà des apparitions monstrueuses de zombies, qui en fait sont limitées, l'influence des énergies de la maison va polluer les relations entre les Barrett, Florence Tanner et Benjamin Fischer.
L'aura des fantasmes que Belasco réalisa dans la maison va réduire à néant les fragiles barrières que les quatre « explorateurs » ont érigées pour se protéger de leurs propres pulsions. Edith et Lionel Barrett n'ont jamais fait l'amour. Florence Tanner, ancienne actrice de Hollywood s'est réfugiée dans la religion après la mort de son frère. Benjamin Fischer a renoncé à son don de médium et fuit la réalité depuis ce jour de 1940 où il fut le seul survivant de la maison Belasco.
La maison va les pousser dans leurs retranchements :
« Edith trébucha contre la table, grimpa lascivement dessus et enleva sa jupe avec rage.
- Qu'est-ce qui t'arrive, bébé rose ? Jamais baisé une femme ?
D'un geste brusque, elle tira son sweater et en fit sauter les boutons. Ecartant les bords du pull, elle défit son soutien-gorge par-devant et fit jaillir ses seins en les serrant convulsivement dans ses doigts, le visage éclaire par une furieuse dérision. »
« Edith s'agenouilla devant elle et sa langue lui pénétra le vagin comme un dard. Florence avait la langue pendante.
(…)
- Je veux baiser ! hurla-t-elle.
- Résiste, Florence !
- Je veux baiser ! Je veux baiser ! »
Le couple Barrett se délite :
« - Affaire classée dit Barrett.
- Non, répondit-elle en secouant la tête.
- S'il y a… des choses en suspens, nous en discuterons à la maison.
A la maison, pensa-t-elle. Elle n'avait jamais entendu de phrase qui impliquât une réalité aussi impossible. »
Plus que de roman « d'horreur », je qualifierai la Maison des damnés de roman psychologique qui traite des différentes façons d'échapper à sa propre réalité.
Du moins, est-ce l'impression qu'il m'a laissé lors de cette nouvelle lecture.
Pour conclure, je citerai l'incipit du roman, dans le plus pur style mathesonien :
« Depuis 5 heures, ce matin-là, il pleuvait à verse. Un temps à la Brontë, pensa le Dr Barrette en réprimant un sourire. Tout lui donnait l'impression d'être un personnage sorti d'un roman noir à la mode : la pluie battante, le froid, les deux heures de trajet depuis Manhattan dans l'une des longues limousines noires de Deutsch, aux sièges capitonnées de cuir. »

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Deutsch, richissime vieillard sur le point de mourir d'une longue maladie, ne veut pas partir sans savoir ce qu'il y a après la mort ; pour cela il fait appel à un parapsychologue et physicien de renom, Lionel Barrett, pour aller trouver les réponses dans une maison réputée pour son lourd passé : La Maison des Damnés.
Accompagné de sa femme et de deux spirites, le Professeur Barrett n'a qu'une semaine pour apporter des réponses à Deutsch, une très jolie somme leur sera distribuée à la fin de cette semaine.
Le Professeur Barrett compte bien mettre à profit cette semaine dans cette maison réputée tueuse pour prouver que tout ceci peut être expliqué scientifiquement ; ainsi, il va apporter sur le site maudit une machine de son invention qui prouvera aux esprits les plus évaporés que la science apportera toutes les réponses aux questions les plus mystiques fussent-elles. C'est sans compter sur ce qui occupe la Maison des Damnés

Connaissant et appréciant énormément ce regretté auteur depuis de nombreuses années, je savais qu'on allait aller droit au but, à savoir la peur viscérale de l'inconnu, le détournement de toutes nos croyances pour les retourner, les triturer, jusqu'à nous mettre des doutes sur des bases acquises depuis des années. Car c'est ainsi que Richard Matheson travaillait ; insidieusement, sournoisement, se servant de ses connaissances pointues de l'irréel, de la psychologie de l'être humain, du monde des esprits ; il manie le mot et le verbe d'habile façon, en donnant suffisamment de références à des faits réels pour nous mettre encore plus de pression, faire monter le doute. Il avait un talent certain pour vous aider à vous imprégner des lieux, et cette maison des damnés devient assez vite notre piège, comme elle devient celui des personnages de ce roman horrifique.

Vous n'êtes pas spectateurs en lisant ce bouquin, tout au plus l'êtes vous pendant le premier chapitre ; mais dès que l'équipe qui va devoir assainir la maison pénètre ce lieu maudit, vous devenez à votre tour acteurs de cette plongée aux enfers. Et croyez moi, la plongée est violente ; malsaine, hystérique ; certes il s'agit d'une commune histoire de maison hantée ; mais il serait réducteur de ne voir dans ce roman qu'une énième histoire de fantômes, car le génie Matheson savait ménager son suspense à tel point qu'il arrivait par bien des fois de se retrouver avec l'espoir d'avoir trouvé la solution et de penser pouvoir souffler pour se retrouver dans les minutes suivantes en proie au doute, à l'abrutissement total, désarçonnés par le nouveau contre-pied infligé par l'auteur.

A défaut de savoir où il voulait nous conduire, si ce n'est nous faire franchir les portes des enfers, on subit les attaques dont sont victimes les acteurs de ce roman ; oui, je précise bien acteur car Richard Matheson avait cette facilité à nous faire "voir" les protagonistes de ses romans. On ne les imagine pas, on les voit, puisqu'on ne suit pas une histoire, on la subit, on la vit, tentant comme les personnages d'en sortir indemnes… ou tout du moins pas trop mutilés.
Ce bouquin ne s'adressera donc pas aux âmes sensibles et encore moins aux plus jeunes ; parler des enfers est une chose ; le vivre en est une autre, et les manifestations qui se produisent dans cette maison sont dignes des plus folles nuits de Satan ; orgiaques, mutilantes et avilissantes, ces réminiscences d'un passé qui se manifeste aux yeux et au psyché des personnages ne peut laisser indifférent.

Pourtant, malgré la dureté de certaines scènes que l'on finit par voir nous aussi, on est accroché par le style narratif de l'auteur ; comme je l'ai précisé plus avant dans cet avis, pas de langage trop compliqué, pas de phrases pompeuses ; les mots sont simples mais incisifs, marquant d'avantage qu'un pamphlet pseudo scientifique comme aiment à s'en enorgueillir certains auteurs, qui noient de fait leurs oeuvres sous des termes pompeux, ne faisant que produire une oeuvre indigeste au possible. Les seuls termes techniques employés par l'auteur sont clairement expliqués et mis en situation de façon à nous permettre rapidement d'identifier ce qui vient d'être expliqué. Rien de plus explicite que d'expliquer par l'exemple.

Ce roman de quelques 340 pages destiné à un public averti se dévore très facilement, à condition d'entrer dans l'univers horrifique de l'auteur.J'ai vraiment beaucoup apprécié cette histoire où les nerfs sont parfois mis à rude épreuve.
Si le coeur vous en dit, cette maison des damnés ne demande qu'à faire d'autres victimes ; il y a fort à parier pour que je le relise un jour…
Je ne vous ai pas trop raconté l'histoire pour ne pas vous dévoiler les nombreuses intrigues et rebondissements qui sont les lignes conductrices des ce roman ; j'espère simplement avoir réussi à vous donner envie de lire cet ouvrage, une nuit bien sombre par exemple…non ? Frissons 100% garantis. Un pur chef-d'oeuvre Mathesonien que je recommande vivement aux amateurs de l'angoisse et du fantastique.
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Je commence mon initiation “ Matheson” avec un livre qui passe pour être un des plus mauvais de sa bibliographie. Alors dès à présent je peux confirmer que si c'est un des mauvais roman de l'auteur, je ne lirais que ses navets. J'ai tout simplement adoré.
Dès l'ouverture de ce livre, j'ai avidement tourné les pages pour connaître le dénouement de l'histoire. Il est vrai que le sujet ne me laisse pas froide. J'aime quand “ça fait peur!!!” et que les monstres sortent de leur coin noir pour faire du grabuge.
Le thème de la maison hantée est un classique du genre : on prend quatre ou cinq personnages, on les enferme dans une maison au passé tragique et on les confronte à des forces maléfiques. Jusque-là, rien d'exceptionnel. le génie de Richard Matheson est d'avoir intégrer une variante : la science. Et là quand la science se heurte au supranormal ou surnaturel, le suspense est garanti et les effets sont fulgurants.
Ici, la science est représenté par le Dr Barrett, qui tend bien a prouver que les phénomènes paranormaux ne sont que des ondes électro-magnétiques qui peuvent se désactiver. Il affirme que les médiums seraient comme des compteurs Geiger.
A-t-il tort ? A-t-il raison ? Pour le savoir il faut avoir du cran et rentrer avec lui dans la maison Belasco. Oserez-vous rester une semaine dans ce cloaque infernal ?
C'est au final une lecture parfaite pour un bon moment de frisson pendant les grandes vacances.
Je vous invite donc à entrer dans “ LA MAISON DES DAMNES”.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'ils montèrent l'escalier, un vent glacé passa sur leurs têtes et fit vaciller les flammes des bougies. Celle d'Edith s'éteignit.
- Qu'est-ce que c'était ? murmura t-elle.
- Un courant d'air, répondit immédiatement Barrett qui inclina sa bougie pour rallumer celle d'Edith. Nous en parlerons plus tard.
Edith ravala péniblement sa salive et jeta un coup d'oeil à Florence. Barrett la prit par le bras et ils continuèrent à monter.
- Ce genre de choses se produira souvent pendant la semaine, dit-il. Tu t'y habitueras.
Edith se tut. Pendant que les Barrett montèrent l'escalier, Florence et Fisher échangèrent un regard.
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"Elle voulait fermer les yeux mais savait qu'elle continuerait d'entendre les oscillations du fauteuil. Force dynamique. Energie résiduelle. Les mots repassaient sans arrêt dans sa tête.
Néanmoins, elle avait la certitude absolue que quelqu'un d'invisible, d'une cruauté implacable, qui attendait son heure: qui attendait pour la détruire, les détruire tous. Etait-ce Belasco? se demanda t-elle avec horreur. Et s'il apparaissait soudain, géant de cauchemar, et lui souriait en se balançant dans le fauteuil? Il n'y a personne là! se força t-elle à penser. Absolument personne!
Le fauteuil se balançait doucement d'avant en arrière. D'avant en arrière."
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"_ Seigneur, je t'en supplie, aide-moi. Nuage Rouge, aide-moi. Guides spirituels, aidez-moi. Je suis possédée. Que le feu du Saint-Esprit consume ce mal qui s'est emparé de moi, corps et âme. Que Dieu m'insuffle toute sa force et me donne la puissance de résister.
"Que la verge de Dieu s'enfonce dans ma bouche, dit-elle, pour que je puisse boire son saint sperme brûlant. Que..."
Un gémissement d'horreur lui échappa des lèvres. Elle leva la main et se mordit le poing. La douleur lui submergea complètement l'esprit. Daniel s'évanouit. Au bout d'un moment, elle retira son poing toujours serré et l'examina. Ses dents avaient entaillé la chair et du sang coulait sur le dos de sa main."
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"Fischer soupira douloureusement. Il se souvenait de sa première séance ici, en 1940... dans cette salle, à cette même table. Avec une violence inouïe, les objets avaient commencé à les prendre pour cible. Frappé par l'un d'eux, le Dr Graham avait perdu connaissance. Une brume pleine d'un feu verdâtre avait envahit la pièce. Fischer sentit sa gorge se dessécher. Je ne devrais pas participer à cette séance, pensa t-il."
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"Trois jours misérables avant le dénouement. Grace Lauter se tranchant la gorge. Le Dr Graham, ivre mort, errant autour de la maison et retrouvé mort dans les bois. Le Pr Rand frappé d'une hémorragie cérébrale, incapable de décrire avant de mourir, l'expérience qu'il avait faite dans la salle de bal. Le Pr Fenley, toujours à l'asile de Medview, fou à lier. Lui-même découvert devant le porche, ratatiné d'horreur, vieux avant l'âge.
_ Et je suis revenu, murmura t-il d'une voix tremblante. Je suis revenu."
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En savoir plus sur "Automnal" : www.lisez.com/9791032404560
S'inscrivant dans la nouvelle vague des récits horrifique américains, Automnal tient autant du folk horror des films The Wicker Man et Midsommar que des écrits de Richard Matheson et Stephen King. Sous la plume du romancier Daniel Kraus, connu pour son travail avec Guillermo del Toro (La forme de l'eau, Trollhunters), Automnal redonne du sens au terme roman graphique en portant le récit d'horreur dans les hautes sphères de l'angoisse psychologique, en offrant la part belle à des personnages crédibles. Cela accompagné par le trait gras et puissant de Chris Shehan et du génie de la couleur Jason Wordie.
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