Retracant le parcours de 5 jeunes gens à l'origine d'un mouvement contestataire italien "la mano" dans les années 60, cette bande dessinée au graphisme très particulier s'ancre dans une réalité historique encore très présente en Italie. En effet, si les mouvements d'extrême gauche ne défrayent plus la chronique, leur souvenir est encore très présent dans les mémoires.
Ce premier tome, d'une trilogie, revient sur la naissance de la "Mano" et sur les liens qui unissaient alors comme les 5 doigts de la main 3 garçons et 2 filles.
Dina, Aristo, Sandro, Raffaella et Piero ont grandit dans un petit village du nord de l'Italie. Entre insouciance et grands idéaux, ils fondent un groupe d'activistes. Mais très vite, les petites actions sans grandes répercussions ne suffisent plus à certains membres qui voyent bien plus grand.
L'histoire démarre plutôt bien et très vite j'ai eu envie de savoir comment les choses allaient évoluer pour ces 5 jeunes adultes même si la fin ou tout du moins une partie de leur destin est facilement envisageable.
Il est intéressant de découvrir un théme qui m'est complétement inconnu même s'il est vrai que j'ai déjà entendu parler des Brigades rouges. le sujet est bien traité mais le graphisme ne pas convaincu notamment en ce qui concerne le physique des trois jeunes hommes qui se ressemblent beaucoup. J'ai du mal avec les nez et les coupes de cheveux mais bon ce n'est qu'un détail après tout.
Les couleurs sont assez remarquables, on oscille sans cesse entre le marron et l'orange ce qui créer une ambiance très chaude voire explosive à certains moments.
J'attends la suite avec impatience.
Je remercie Babelio et les éditions Dargaud pour l'envoi de cette BD que j'avais repérer en librairie sans l'acheter.
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Je connaissais la mano négra mais pas la mano. C'était un mouvement révolutionnaire communiste italien qui n'hésitait pas à bousculer la société en commettant des attentats. On va suivre les activités d'un groupe de jeunes qui sont presque élevé au rang de héros de la cause.
D'une grande agitation, mal canalisée par les syndicats, naissent une multitude de groupuscules gauchistes qui, en rupture avec le PCI, prônent une lutte armée insurrectionnelle. Bref, le portrait d'une jeunesse qui se radicalise pour exister.
On en apprend beaucoup sur les années de plomb qui ont secoué l'Italie de la fin des années 60 aux années 80. La violence de l'activisme politique est quelque chose que je ne soutiens pas. Je le comprendrais dans le cadre d'une dictature mais pas d'une démocratie occidentale. J'ai apprécié le dossier historique en fin d'album.
Pour le reste, les amours et amitiés de ce groupuscule terroriste ne m'ont guère passionné. Je suis sans doute devenu trop conservateur.
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La ' Mano' c'est la main ; qui représente le lien entre les 5 protagonistes dans l'Italie des années 60 , en prise avec des mouvements terroristes comme 'Les Brigades Rouges', c'est tout un pan de l'histoire qui d'offre à nous , ses jeunes qui oscillent entre idéalisme et naïveté . Comme c'est souvent , le cas , il y a les différentes personnalités qui se heurtent , l'idéal se heurte violemment à la réalité , et leurs actes ont des conséquences imprévisibles jusqu'au point de non retour.
La BD nous montre les débuts de cette association , et nous montre les premières fêlures. Amour , trahison sont au rendez-vous. Une belle occasion de se replonger dans dette époque troublée.
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La liberté ne peut pas être une institution. La liberté n'existe que dans le mouvement de conquête de la liberté.
Superbe... les histoires de coeur prennent juste un peu de place à mon goût.
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson
- La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard
- La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle
- La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane
- La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres
- La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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