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EAN : 9782843045202
167 pages
Zulma (19/08/2010)
3.2/5   121 notes
Résumé :

Au coeur de ce roman d'initiation, un personnage hors du commun : Bastien, gardien d'un collège de jésuites et secrètement passionné par tout ce qui concerne le Tibet et le lamaïsme. Tenu à l'écart de son voisinage pour d'obscurs motifs, le vieil homme vit plus solitaire qu'un moine bouddhiste. L'aventure commence à Lyon, par la rencontre entre le vieux sage et Rose, nouvellement emménagée avec son petit P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 121 notes
Quel dommage ! Voilà un roman qui était en passe de me réconcilier moindrement avec la littérature française contemporaine, bien écrit, pas nombriliste, et… qui se prend les pieds dans le tapis au dernier virage.

Voilà un petit livre couvrant vingt chapitres plus un épilogue ; voilà un livre que j'ai trouvé bien senti et intéressant jusqu'au chapitre 16 inclus. Mais qu'est-il allé faire dans cette galère à partir du chapitre 17 ! Quel tripatouillage, quel sac de noeuds, quel embrouillamini, quel plombage !

Du coup, je reste sur une mauvaise impression alors que j'ai pensé pendant les 4/5èmes de l'ouvrage qu'elle allait être bonne.

On sent que l'auteur a des références et aime à les faire émerger. Comme le titre La Montagne Magique était déjà pris, il s'est rabattu sur La Montagne de Minuit en y injectant un p'tit coup de Sept Ans au Tibet.

Elle était très bien cette histoire d'un vieux gardien de lycée amoureux du Tibet et des traditions qui s'y rattachent. Elle était très bien cette jeune historienne qui essayait d'aller au-delà des préjugés.

Bon, j'étais moins convaincue par l'espèce de mise en abîme du fils extirpant les souvenirs de sa mère pour en retisser une narration, mais peu importe, tout fonctionnait bien et l'on s'attachait bien au vieux bonhomme mystique.

Mais qu'est-ce qu'il avait besoin d'aller nous rouler cela dans la mélasse à grand renfort de passé nazi et de résistance et de suicide. C'est trop. Trop gros, trop téléphoné et la mort qui coïncide au survol de Berlin, Pouah ! ça fait trop, stop !

Là où il y aurait pu y avoir un bon roman, il y a maintenant un truc gentillet et bienpensant, abracadabrant et qui peine à retomber sur ses pattes. Une fin qu'il s'échine à trouver en ahanant et en voulant à tout prix essayer d'y greffer des " messages " ou supposés tels. Bref, c'est vraiment dommage.

Toutefois, c'est un auteur dont j'ai apprécié la plume et j'irai lire son roman précédent en espérant qu'il ne souffre pas des mêmes travers et qu'il ne s'embourbe pas à la fin dans la bienpensance comme je le déplore ici.

Bien entendu, ce que j'exprime ici n'est que le reflet de ma sensibilité et de ma subjectivité, en aucun cas une vérité. Ce n'est qu'un avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Roman d'une telle subtilité que rédiger une critique n'est pas chose aisée. L'auteur entraine le lecteur à se poser plus de questions qu'il n'y répond. Une construction originale où deux voix, celles de Paul et de sa mère, historienne, s'entrecroisent pour nous conter à travers leurs souvenirs, « Bastien », gardien et homme à tout faire d'un lycée à la retraite mais, ne pas se fier aux apparences, qui se révèle un spécialiste du Tibet et du lamaïsme. D'une part un voyage au Tibet vu sous des angles différents : le symbolisme pour Bastien l'érudit, la politique pour Tom et enfin l'aspect plus touristique pour Rose. D'autre part, l'auteur nous propose de nous questionner sur l'utilité ou la nécessité de la vérité ou du mensonge, dans notre vie intime et dans la fiction littéraire et sur son pouvoir. Ici c'est la construction d'un mythe véhiculé par une littérature visant à réhabiliter certains aspects du nazisme et relayée par des auteurs aussi prompts à l'affabulation que peu soucieux d'exactitude historique dont il est question.
"Depuis que les hommes ne croient plus en Dieu, remarque l'un des personnages en citant Chesterton, ce n'est pas qu'ils ne croient plus en rien, c'est qu'ils sont prêts à croire en tout..." C'est à l'écrivain, comme à l'historien, de "s'efforcer et d'inventer la vérité", une vérité mise à mal à tout propos et pour servir des desseins plus ou moins obscurs et légitimes.
Une lecture captivante et sujette à une réflexion profonde que je recommande
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Bastien est gardien dans un collège de jésuites à Lyon. Dès son arrivée, le nouveau directeur de l'établissement signifie la mise à la retraite de Bastien. Passionné par le Tibet, à Lyon, dans sa chambre spartiate, il vit dans un dépouillement comparable à la vie des moines Tibétains. Une locataire de l'immeuble où il réside, l'invite à l'accompagner au Tibet et, c'est délivré de toutes contraintes et attaches, qu'il réalise son rêve le plus cher.
Un très beau roman écrit par Jean-Marie Blas de Roblès, une écriture toute en finesse, des sentiments à peine ébauchés, un regard lucide sur un Tibet sous contrôle des Chinois.
À lire.
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La Montagne de minuit fut l'occasion pour moi de découvrir l'auteur Jean-Marie Blas de Roblès. Reconnu comme étant assez ardu à lire, j'ai décidé de l'appréhender avec ce court roman.

La Montagne de minuit nous conte l'histoire d'un homme au passé méconnu qui voue une fascination pour le bouddhisme et pour le Tibet. Nous suivons cet homme en train de concevoir des mandalas, de lire des textes religieux en tibétains et de vivre dans un appartement assez sommaire (Bastien dort sur une simple couche en bambou). Travaillant dans un collège jésuite à Lyon, notre vieux sage croisera la route de Rose, jeune maman vivant seule avec son fils dans le même appartement. C'est cette rencontre qui permettra à Bastien de réaliser son rêve le plus cher : visiter le Tibet et plus particulièrement le palais du Potala, ancienne demeure du dalaï-lama.

Ce roman initiatique, porté par une plume pleine de poésie, m'a fait clairement voyager dans une région que je connaissais très peu. La Montagne de minuit amène d'ailleurs beaucoup de questions autour du Tibet, ce fut donc un plaisir de faire des recherches ensuite (notamment sur la relation avec les chinois, qui est évoqué à plusieurs reprises dans le roman et également sur l'exploratrice Alexandra David-Néel dont Rose est particulièrement fervente).

La Montagne de minuit est un roman qui se déguste, j'ai vraiment pris plaisir à le lire petit à petit. J'avoue cependant avoir été assez déçu de la fin et j'aurais peut-être préféré un récit plus long car j'aurai aimé en savoir plus sur les personnages, mais en même temps, c'est aussi ce qui fait le charme du roman.

On sent la grande érudition et le goût de connaître de Jean-Marie Blas de Roblès dans ce roman et je pense que je tenterai, à l'occasion, les autres romans (beaucoup plus épais) de l'auteur.
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Gardien dans un lycée de jésuites à Lyon, Bastien Belette vit en solitaire, rejeté par son voisinage pour d'obscures raisons liées à son passé. Seuls, son érudition passionnée pour le Tibet et le Bouddhisme ainsi que le doux rêve de voir le Potala avant de mourir, lui apportent un peu de bonheur. Fascinée par l'étendue du savoir du vieux sage, Rose, la nouvelle voisine de Bastien, décide de lui offrir ce voyage tant espéré à Lhassa. Devenu adulte, Paul, le fils de Rose, écrit sur ce voyage un manuscrit que sa mère corrige et complète par diverses recherches.

Difficile après avoir écrit un chef-d'oeuvre, d'offrir quelque chose d'aussi magistral que "Là où les tigres sont chez eux"! Difficile et quasiment impossible, des livres aussi aboutis et aussi brillants ne s'écrivent sans doute qu'une fois dans une vie. "La Montagne de minuit" est effectivement d'un niveau bien inférieur au précédent malgré de jolies qualités. Aussi bref que l'autre était long, il invite à une belle découverte du Tibet. Sa construction originale et son écriture fine et délicate confèrent une lecture agréable mais là où l'un était grandiose l'autre n'est que plaisant
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
— Regarde Dan Brown et son Da Vinci Code. Je me fiche que ce type écrive mal ou raconte des conneries, la seule chose que je lui reproche c'est de commencer son livre en disant : « attention, tout ce que vous allez lire est la stricte vérité, je n'ai rien inventé », alors qu'ensuite il te raconte Le Petit Chaperon Rouge.
— Alors j'écris « ceci est un conte », et je fais ce que je veux ?
— Juste une question de conscience personnelle. Quoi que tu dises, de toute façon, cela n'empêchera pas les gens de croire dur comme fer à leurs fantômes préférés.

Épilogue.
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Merci, tout d'abord, de m'avoir soumis les premières pages de ton roman. C'est une preuve de confiance à laquelle je suis très sensible, crois-le bien. Mais ensuite, que te dire ? Je ne suis pas une bonne lectrice, et en tout cas, tu le sais, pas selon ton goût. Tu ne m'en voudras donc pas si je m'abstiens de porter un jugement sur ton texte. Ce n'est pas que je m'y refuse, mais j'en suis tout bonnement incapable. Cette histoire, c'est la mienne, et je ne peux en parcourir la moindre ligne sans raviver le foyer de culpabilité qui lui est associé dans ma mémoire. Il y a même, je l'avoue, un peu de honte — presque d'obscénité, même si le mot est un peu fort — à voir ma propre vie ainsi étalée, un peu de rancœur aussi à m'en sentir dépossédée.

Chapitre 4.
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Aucun espoir de récupérer un jour le Tibet d'antan : avec cent quarante mille soldats chinois à Lhassa, ils sont plus nombreux dans la ville que les Tibétains eux-mêmes ! Impossible de les chasser. Ils nous ont mangés, répète le vieillard en fourrageant de sa langue une dent creuse ; c'est fini, on a perdu.

Chapitre 11.
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Entre des affiches de propagande chinoise qui fleurent les années soixante, on reconnaît encore des dizaines de petites images d'une fresque aux " mille Bouddhas ". […]
— C'est magnifique, venez voir…
Ils rejoignent Bastien près du tableau. Quelqu'un de très en colère, mais d'une colère froide, précise, chirurgicale, a évidé les yeux de Mao, si bien qu'on aperçoit derrière deux des Bouddhas de médecine encore intacts sur le mur. […]
Un sentiment de malaise les poursuit jusque sur l'esplanade où ils reprennent leur souffle.
— Ça devait être le Mao de la coopérative agricole, dit Tom.
— Qu'on les laisse tranquilles, bon Dieu ! Pourquoi ils leur font ça ?
— Lithium, chromite, cuivre, bore, sidérite, répond Bastien.
— Mica, gypse, cristal, phosphore, agate, silicium, continue Tom. C'est comme s'ils étaient morts…

Chapitre 13.
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C'était l'heure de la récréation, et il chercha petit Paul du regard. L'enfant était sur un banc, à sa place accoutumée, entre deux institutrices qui discutaient sans se préoccuper de lui. Il ne jouait presque jamais. Ce n'était pas faute d'en manifester le désir, mais à chaque fois qu'il parvenait à se saisir d'un tricycle ou d'un ballon, il y avait toujours deux ou trois mioches pour lui foncer dessus et s'en emparer par la force. Coups de pied, bourrades qui le jetaient à terre, toutes ses tentatives se terminaient systématiquement de la même façon. Paul se réfugiait dans les jupes de sa maîtresse et passait le reste de la récréation à renifler en observant ses genoux écorchés… Bastien avait été le même genre d'enfant, calme, réfléchi, juste assez en avance sur ses camarades pour attiser spontanément leur animosité. Malheur aux faibles ou aux rêveurs ! Mort aux poètes ! La guerre, la vraie guerre commençait là, dès le jardin d'enfants.

Chapitre 7.
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Vidéo de Jean-Marie Blas de Roblès
À l'occasion de la 33ème éditions du festival "Étonnats Voyageurs" à Saint-Malo, Jean-Marie Blas de Roblès vous présente son ouvrage "Le livre noir des Mille et une nuits" aux éditions Cherche Midi.
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