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EAN : 9782072697913
176 pages
Gallimard (02/03/2017)
4.03/5   368 notes
Résumé :
"Comme tu peux le voir, il s'agit d'une oeuvre digne d'un maître de la Renaissance. Aujourd'hui, l'Eglise veut récupérer l'original. Il s'agit de retirer le drapé". J'examine la couverture en pierre différente, elle semble bien ancrée sur les hanches et sur la nudité. Je lui dis qu'en la retirant on abîmera forcément la nature. "Quelle nature ?". La nature, le sexe, c'est ainsi qu'on nomme la nudité des hommes et des femmes chez moi".
Dans un petit village a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 368 notes
Le narrateur, ancien mineur, sculpteur et alpiniste, vit dans un petit village au pied de la montagne, troublé par des « étrangers désorientés » qu'il aide à passer de l'autre côté de la frontière, n'ayant qu'une « adresse en poche pour toute boussole ». Une fois sur la bonne route, il rend à ces « voyageurs d'infortune » l'argent du passage. Les media arrivent jusqu'à lui et créent un remue-ménage tel autour de sa générosité qu'il doit quitter momentanément son village natal.

Dans une ville portuaire, un prêtre lui propose de restaurer un crucifix grandeur nature, en le remettant dans son état d'origine, c'est-à-dire nu, sa « nature exposée ». L'enlèvement du voile de marbre ajouté ne peut se faire sans dégâts.

Le créateur de l'ouvrage était un jeune sculpteur, retour de la Première Guerre mondiale où il a connu l'horreur des corps déformés et déchiquetés. le crucifix lui a demandé un an de travail acharné. Devant son refus de couvrir le sexe du supplicié, il est évincé. Il se tue peu après en montagne. Autre temps, autre regard sur l'Art, l'évêque d'aujourd'hui veut revenir à l'original.

L'artisan déchiffre la sculpture comme il lit la nature, en connaisseur avisé et avide d'apprendre. Fasciné par son réalisme, il s'informe sur le créateur, lit les journaux de l'époque, essaie de mélanger les pensées de l'artiste aux siennes, étudie minutieusement les étirements des muscles du supplicié, va jusqu'à se faire circoncire pour éprouver la douleur, la position du corps en état de souffrance. Est-ce pour imiter, est-ce pour interpréter la démarche totale du sculpteur ?

Ce que les yeux ne voient pas, le toucher le lui permet. Il découvre une chair de poule, des ébauches d'écailles sur les pieds, des lettres hébraïques sur la tête de chaque clou, des lettres qu'il ne connaît pas sur le bois de la croix. le rabbin l'éclaire sur les initiales ADAM et URA. le curé évoque l'ICHTHUS, signe de reconnaissance des premiers chrétiens. Dans la cantine du port, il rencontre un ouvrier algérien qui travaille dans une carrière de marbre. Il cite quelques lignes du Coran et lui offre un morceau de marbre pour terminer son chef-d'oeuvre. En quelques mois, l'homme sans foi rencontre un curé, un rabbin et un musulman. En quelques mois, il part dans une quête intérieure dont il sortira grandi.

Les thèmes récurrents d'Erri de Luca se retrouvent évidemment dans ce livre : les textes religieux, la fraternité, la condition humaine, le silence, la profondeur, la montagne et Naples.

Un symbole revient régulièrement : celui de la traversée. La traversée de la lumière vers l'ombre dans sa mine de charbon, celle des clandestins dans la montagne, celle du peuple juif que célèbre la Pâque, celle de l'Algérien qui vient chercher du travail loin de chez lui, la traversée de ceux qui arrivent en terre inconnue, la traversée de l'intimité, de ses propres ténèbres.

Pour moi qui apprécie énormément Erri de Luca, ce livre atteint un apogée, un sommet dans son oeuvre, une efficacité redoutable sans verbiage, une parole simple qui touche le coeur. Davantage que tout ce qui a précédé.

Un grand humaniste.
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Le livre, l'écriture sont omniprésents tout au long de ce récit comme trame sous-jacente reliant tous les éléments qui le compose : l'art, la nature et les hommes qui y prennent part.

Le narrateur nous dit dès le début :
"J'habite près de la frontière, au pied de montagnes que je connais par coeur. Je les ai apprise en chercheur de minéraux et de fossiles, puis en alpiniste. le commerce de ce que je trouve et de petites sculptures en pierre et en bois me procure un gain aléatoire."
Il lit dans la nature en ramassant "des racines sèches, des pierres qui ressemblent à des lettres de l'alphabet." Il nous dit : "Dans la nature il existe des abécédaires."
Encore faut-il savoir les déchiffrer.

Cet homme proche de la soixantaine qui a travaillé à la mine après avoir passé un bac artistique vit à l'écart dans la dernière maison du village mais pas isolé car il se trouve vivre sur une "terre de passage".
Il guide hommes, femmes et enfants venus de lointains pays, fuyant guerres et famines, à travers la montagne pour qu'il puisse rejoindre leurs destinations. Ces réfugiés il les nomme, lui, du beau nom de "voyageurs d'infortune".

Malheureusement ou peut-être heureusement pour la suite du récit, la révélation de son geste généreux lui vaudra d'être rejeté du village où deux autres passeurs qui eux se font payer, le contraignent à s'enfuir de cette terre où il est né.

Il rejoint alors une ville côtière où il va être recruté par un prêtre, avec l'accord de l'évêque, pour rénover une sculpture, lui redonner son aspect initial.
Comme il sait lire dans la nature, il va également lire cette sculpture, la lire en la caressant, un peu comme le fait un aveugle déchiffrant un texte en braille. Il tâtonne et s'ouvre progressivement à ce que le sculpteur a voulu transmettre.
Un rabbin, astronome à ses heures, dont "le bureau est une fortification de livres va lui expliquer le sens des lettres grecques Ura qu'il découvre du bout de ses doigts sur le bois de la croix et des lettres hébraïques sur chacune des têtes des clous qui soutiennent le corps nu du supplicié qui reproduisent le nom d'ADAM.
Le prêtre lui fera approcher la signification symbolique du poisson quand il découvrira sur les pieds des écailles.
L'ouvrier algérien, qui travaille dans une carrière de marbre et a étudié dans une école coranique, lui offrira gracieusement le morceau d'albâtre, un bloc rare, du travertin d'Acquasanta, permettant de rendre vie au sexe du christ, sa "nature exposée" que l'église avait demander à son créateur de dissimuler sous un drapé.

Je ne peux, par ce regroupement rapide, que donner un petite idée de la portée de ce livre qui fait se croiser et s'unir des univers et des êtres que l'on pourrait croire incompatibles mais qui savent s'ouvrir aux autres quand il s'agit de redonner force de vie à une oeuvre d'art dénaturée, permettre que cette "nature exposée" soit replacée en son centre. Chacun en sort grandit.
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A la bibliothèque de mon village, en lectures partagées, nous sommes invités à découvrir les auteurs Italiens.
Encouragée par les nombreuses critiques positives postées sur Babelio, mon choix s'est porté sur Erri de Luca dont je ne connaissais pas les ouvrages.
Dès les premières lignes de « La Nature exposée » j'ai été surprise par son style d'écriture qui contrastait avec mes auteurs de prédilection : je découvrais un style extrêmement dépouillé voire minimaliste. Moi qui suis une grande admiratrice de Marcel Proust, quel chemin étais je entrain d'emprunter ?
Je ne sais toujours pas ce qui s'est produit entre cet auteur et moi-même. L'alchimie a fonctionné au point de susciter chez moi tant de l'apaisement que de grands émois : un grand besoin de méditation. J'ai beau essayé de chercher, d'envisager des hypothèses, je suis conquise et abasourdie.
La puissance des mots d'Erri de Luca parle à notre coeur, il touche notre sensibilité la plus profonde, peut-être n'est il pas de ce monde comme le sont les grands artistes qui nous permettent d'approcher, d'entrevoir, la véritable beauté, l'inaccessible puisque celle-ci est la signature de Dieu : Charles Kingsley.
Notre narrateur, artisan sculpteur, montagnard, aide des réfugiés à passer la frontière gratuitement ce qui va lui apporter quelques ennuis de la part des autres guides qui se font rémunérer. Il va donc quitter sa montagne et se rapprocher de la mer. Il va se voir confier par un curé la restauration d'un Christ en croix, oeuvre d'un sculpteur disparu, afin de lui redonner son apparence originelle que l'Eglise avait modifiée en son temps en mettant un drapé pour cacher le sexe du supplicié – La nature exposée.
C'est ce travail qui sert de trame à Erri de Luca pour aborder les thèmes de l'histoire du monde d'aujourd'hui comme son questionnement sur le sacré, le profane, la spiritualité, la créativité, l'Art. le mot « traversée » revient très souvent. de quelle traversée s'agit-il ?
Ce livre rassemble dans un mouvement de va et vient les trois religions du Livre qui aideront l'artisan par leur contribution à terminer son chef d'oeuvre : c'est un beau clin d'oeil pour la Paix!
Ce qui émeut aussi beaucoup, c'est cette identification physique entre l'artisan, le sculpteur, les soldats suppliciés de 14/18, ce désir de perfection poussé à l'extrême afin d'être au plus près de la Vérité lorsque la Vie et la Mort se livre le combat ultime.
Page 42, il y a cette réflexion si belle devant la statue que je trouve représentative de la pensée d'Erri de Luca :
« Cet élan d'affection vient directement de la nature exposée. La nudité fait vibrer les fibres les plus anciennes de la compassion. Vêtir ceux qui sont nus est-il prescrit dans une des oeuvres de la miséricorde étudiées au catéchisme. Qu'est-ce donc la miséricorde que j'éprouve devant cette figure ?
C'est une poussée soudaine dans mon sang. Cette miséricorde ne vient d'aucune requête. Ce n'est pas la charité d'une aumône tombée dans une main ouverte. La statue ne me demande rien, elle ne s'avance pas vers moi.
C'est mon impulsion qui me fait franchir ma distance de spectateur et me permet d'approcher ».
Ces dernières lignes m'ont envoyée au Vatican où je me suis vue émue aux larmes devant la Piéta de Michel-Ange.

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Un petit trésor nouveau d'Erri de Luca lu avec toujours autant de bonheur et d'admiration !
Un texte à la fois très bref et fort dense... Pour le savourer en profondeur, je l'ai lu en plusieurs fois, alternant avec d'autres lectures...
La poésie, un regard différent sur le monde et ses habitants...
Un homme, sculpteur, mais qui surtout refuse de se prendre pour un artiste, au grand dam de sa compagne, qui partira, découragée par autant de réserve et de modestie !
Cet homme se retrouve sollicité pour restaurer un christ en marbre...

Parallèlement, cet "artisan-artiste" fait office de "passeur", fait payer comme on peut s'y attendre , "les migrants" ...pour finalement leur rendre leur précieux pécule à l'arrivée ...!

Bien que le style soit différent, la prose me fait énormément songer à celle
de Christian Bobin, ainsi qu'une certaine similitude dans un regard bienveillant, rempli de poésie ainsi que d'empathie pour tout ce qui les entoure. Une manière très intense de contempler l'Humain et le monde....

Il est question à travers la restauration de ce Christ crucifié de spiritualité et d'histoire des religions...
Un écrit étonnant qui croise de multiples sujets: les fonctions de l'artiste, une quête spirituelle et humaine, l'amour de l'humain, à travers l'Art et la contemplation de la nature, une grande préférence (ceci dit de l'auteur) pour la montagne et ses secrets ... sans omettre de très belles descriptions sur la sculpture et le métier très délicat d'un restaurateur....

Christian Bobin, comme Erri de Luca sont des auteurs atypiques, qui me réconfortent; hors mode, hors du temps, dans une quête perpétuelle, dans une prose à la fois épurée et ciselée ! Tous deux possèdent une musique très personnelle...

"(...) il existe des livres qui font ressentir un amour plus intense que celui qu'on a connu,un courage plus grand que celui dont on a fait preuve. C'est l'effet que doit produire l'art: il dépasse l'expérience personnelle, il fait atteindre des limites inconnues aux corps,aux nerfs, au sang." (p. 43-44)


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Erri de Luca a écrit de nombreux romans mais La nature exposée est le premier que je lis de cet auteur. Je le connais davantage par ces prises de position concernant le projet de ligne Lyon – Turin, projet auquel il était opposé et pour lequel il a été accusé d'incitation au sabotage par la Société Lyon – Turin Ferroviaires. La prison ferme avait été demandée par le parquet mais il a été heureusement relaxé.
Dans ce roman, le narrateur - anonyme comme les autres personnages et les lieux, sauf Naples – vit dans un petit village au pied des montagnes, près de la frontière. Il sculpte des pierres et du bois, ce qui lui procure quelques gains. Ce montagnard convoie également, de nuit, des réfugiés jusqu'en haut des crêtes, comme le font aussi ses amis. Lui, le fait gratuitement. Il rend l'argent à ceux qu'il appelle « voyageurs d'infortune », seulement une fois la frontière franchie.
Il est démasqué par un réfugié écrivain qui, pour le remercier, mais sans lui demander son avis, rend public sa traversée, ce qui lui vaudra notoriété et ennuis. Il est banni par ses deux amis et se voit contraint de quitter le village.
Il va donc partir vers la mer, chercher du travail. Il est embauché par un curé pour restaurer une statue en marbre du Christ crucifié. Son travail consiste à retrouver la statue initiale, c'est-à-dire à enlever le drapé dont l'avait fait affubler un clergé pudibond. Ce drapé recouvre la nature, autrement dit le sexe : « la nature, le sexe, c'est ainsi qu'on nomme la nudité des hommes et des femmes chez moi. »
Tout au long de son ouvrage, De Luca nous emmène dans un questionnement subtil sur l'art, la foi, l'amour, la nudité, la notoriété.
Ce livre est également une profonde réflexion sur la mer, la montagne, la sculpture, sur le sacré et le profane, la place de la religion dans nos sociétés. Il souligne le besoin universel de solidarité et de compassion.
J'ai trouvé ce roman qui décrit la marche du monde au travers d'une histoire simple, d'une grande beauté, d'une grande poésie. Tout en étant engagé, il dégage une richesse sensorielle bouleversante. L'auteur, face au drame des réfugiés, nous rappelle que ceux qui quittent leur pays, contraints, sont des héros.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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critiques presse (4)
Culturebox
26 avril 2017
Un roman profond et lumineux, qui explore la nature, la religion et l'art.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
23 mars 2017
Erri De Luca ranime le débat vieux de deux mille ans sur la double nature du Christ.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
20 mars 2017
Un pur bonheur que ce nouveau roman d'Erri De Luca, à la fois oeuvre de sagesse et moment d'apaisement et de méditation en ces temps virevoltants.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
14 mars 2017
Une magnifique fable sur le religieux, l’art et la compassion.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (181) Voir plus Ajouter une citation
Je ramasse un coquillage en forme d'oreille, je l'approche de la mienne, on dit qu'on entend les vagues. Ce n'est pas l'impression que j'ai. Je perçois comme l'écho d'une citerne qui reprend le bruissement intérieur de mon oreille, le glissement des sons dans un labyrinthe.
De l'autre oreille, j'entends le bruit amplifié de la vague qui passe et repasse sur le gravier. C'est le plus vieux bruit du monde, il est là depuis les premiers âges de la terre. Il y était quand personne ne pouvait l'entendre. Il a mis des millions d'années avant de se glisser dans une ouïe. Ce sont des pensées qui montent de mes pieds nus sur le gravier de frontière entre la terre et la mer.
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Le dernier que j'ai lu était un livre de Balzac, un petit traité sur l'art de payer ses dettes. L'écrivain explique que l'art consiste à ne pas les payer du tout. Il s'est inspiré d'un oncle dépensier et arnaqueur. Sur moi, il produit exactement l'effet inverse, il me pousse à rechercher mes dettes dans mes souvenirs. Ce sont des dettes de reconnaissance, insolvables, qui vont de mes parents au cadeau de l'ouvrier algérien.
Pour la femme qui voulait faire de moi un artiste, je n'arrive pas à imaginer de dédommagement pour le temps qu'elle a perdu. (p. 122)
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(...) il existe des livres qui font ressentir un amour plus intense que celui qu'on a connu, un courage plus grand que celui dont on a fait preuve. C'est l'effet que doit produire l'art: il dépasse l'expérience personnelle, il fait atteindre des limites inconnues aux corps, aux nerfs, au sang. (p. 43-44)
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Il me dit que je suis tenu de faire un chef d'oeuvre. Comment le puis-je, je ne suis ni brillant ni génial.
«Qui crois-tu être si tu n'es ni brillant ni génial? Nous sommes les enfants de la divinité. Jouer le rôle des incapables ne rend pas justice à notre créateur. Ce n'est pas bien de nous rabaisser, pour ne pas déranger ceux qui nous entourent. Nous sommes conçus pour briller comme le font les enfants. Nous devons afficher avec gratitude les dons reçus. Quand tu es brillant et génial, tu encourages les autres à l'être aussi.»
Commenter  J’apprécie          200
Je retrouve l'endroit où nous nous sommes assis la femme et moi, sous l'enseigne d'une plage privée. Le sable est égalisé, sans trace de notre poids. Il faut le glissement d'un glacier pendant des millénaires pour laisser sur la face des montagnes la marque de passage d'un frottement. Il faut d'énormes catastrophes pour graver un souvenir sur la face du monde. La prétention de laisser un signe n'est pas à notre portée.
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Vidéo de Erri De Luca
Rencontre animée par Olivia Gesbert
De la bibliothèque paternelle à l'ombre de laquelle il a grandi jusqu'aux chantiers où il a été ouvrier, Erri de Luca a noué avec la lecture, puis avec l'écriture un rapport particulier pour bâtir une oeuvre double, celle d'une fiction romanesque aux forts accents autobiographiques et celle d'une réflexion sur l'Écriture. Depuis trente ans, c'est une oeuvre foisonnante et protéiforme qu'il bâtit, caractérisée par un style limpide, poétique, épuré. Ponctués de pensées, de métaphores, d'aphorismes, ses récits endossent souvent la forme d'une fable, d'une parabole empreinte d'une touche de merveilleux, dans une langue unique. Pour cette édition Quarto, ont été retenus une dizaine de textes publiés auxquels s'adjoignent cinq textes inédits, qui portent en eux la puissance de l'écriture d'Erri de Luca dans des genres littéraires variés, sa réflexion sur l'appartenance et l'identité, le poids du passé et l'importance de l'histoire, sur la fragilité et l'importance des relations humaines.
« Nous apprenons des alphabets et nous ne savons pas lire les arbres. Les chênes sont des romans, les pins des grammaires, les vignes sont des psaumes, les plantes grimpantes des proverbes, les sapins sont des plaidoiries, les cyprès des accusations, le romarin est une chanson, le laurier une prophétie. » Trois chevaux, Erri de Luca
À lire – Erri de Luca, Itinéraires, Gallimard, coll. « Quarto », 2023.
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