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EAN : 9782226221445
420 pages
Albin Michel (11/05/2011)
  Existe en édition audio
3.89/5   312 notes
Résumé :

Selon les évangiles apocryphes, Marie de Béthanie (Marie-Madeleine) aurait eu en sa possession les seuls mots jamais écrits par le Christ, tracés sur le sable devant la femme adultère, qui les aurait retranscrits avant de mourir. Cette « parole perdue » sert de fil conducteur à ce gros roman, qui se déroule, en alternance, sur 3 périodes : La Rome de Néron, où une petite orpheline chrétienne recueille les précieuse paroles qu’elle mémorise sans les compr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis délecté avec cet ouvrage qui m'a beaucoup appris sur la Rome Antique, les débuts de la chrétienté et l'éruption du Vésuve.

Le XIX siècle narra avec beaucoup de succès les débuts du christianisme avec « Ben Hur » et « Fabiola ou l'Eglise des catacombes » et la disparition de Pompéi avec « Quo Vadis » ; « La parole perdue » enrichit et actualise nos connaissances sur Rome, l'église primitive, les martyrs et l'éruption volcanique qui effaça Pompéi en créant le personnage de Livia, la chute de Néron et les bouleversements qui suivirent. Belle héroïne cette Livia, seule survivante de sa famille après l'incendie de Rome et qui finit tragiquement dans les cendres de Pompéi.

L'évocation de Vézelay et des reliques de Marie Madeleine, mille ans plus tard est intéressante, elle apporte peu au lecteur du chef d'oeuvre du Père Bruckberger « Marie-Madeleine » mais permet de relier l'époque romaine à notre époque, grâce à une intrigue ésotérique et policière un peu « tirée par les cheveux » mais dans laquelle la gracieuse Johanna m'a guidé avec plaisir.

Reste maintenant à découvrir « La promesse de l'ange » , tome précédent et à aller vers le Mont Saint Michel.
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J'ai à la fois beaucoup apprécié ce roman tout en me sentant mitigée. Je pense que l'un n'empêche pas l'autre. J'ai adoré le roman historique que nous offre l'auteur, particulièrement le récit du parcours de Livia, jeune femme à la destinée à la fois tragique et heureuse, qui bien qu'esclave, a pu exercer son art de parer les femmes de la haute société romaine, exprimer ses idées lors d'intéressantes conversations avec son dernier maître, philosophe ouvert. Si l'on peut qualifier ce parcours d'heureux pour une esclave, sa situation fut moins réjouissante si l'on considère la perte de sa famille, de ses amis, chrétiens suppliciés sous Néron, si on réalise que jamais elle ne put pratiquer la religion de ses pairs, que jamais elle ne put confier le secret dont elle était l'unique détentrice : le seul message connu pour avoir été écrit par le Christ lui-même.

J'ai aimé les faits historiques, la succession des empereurs, la politique romaine, les descriptions de la société de l'époque, et la bonne moitié du roman consacrée à Pompéi, les descriptions d'une ville de rêve avant que n'arrive ce terrible 24 août 79, puis le récit d'une catastrophe sans précédent qui aujourd'hui encore frappe les esprits. Ce jour funeste est très bien décrit et on réalise bien la terreur de la population lors de la colère du Vésuve.

Cette période historique alterne avec une autre situation vécue durant le Moyen-âge, alors que Cluny rayonnait, que Vézelay déclinait et que son abbé cherchait par tous les moyens à attirer le pèlerin. Où l'on retrouve Frère Roman, une vieille connaissance issue de ce que l'on va qualifier de premier tome qui pour moi, n'a de commun que certains personnages, Frère Roman tourmenté par la mort de Moïra, jeune femme Celte, condamnée au Mont St Michel pour n'avoir pas voulu se convertir à la religion Chrétienne.


Ces deux récits d'histoire survenant à deux périodes distinctes nourrissent le récit que l'on pourrait qualifier de principal, dans lequel Johanna, notre archéologue du Mont St Michel se retrouve à Vézelay, à l'époque actuelle, avec sa fille, Romane. Elle est en possession d'une statue de bois sculpté représentant Marie-Madeleine, se demandant comment ce culte est arrivé jusqu'à Vézelay. Les aventures de Johanna prennent donc leur source dans le passé : la période romaine qu'elle découvrira douloureusement à travers la maladie inexpliquée de sa fille qui sous hypnose, va révéler des secrets enfouis, et la période médiévale qui elle-même prendra sa source en Antiquité durant laquelle Marie de Béthanie est supposée être venue en France et y avoir laissé des reliques.

Un roman qui m'a passionnée en raison de tout ce que j'ai pu y apprendre, malgré des situations peu crédibles, un côté surnaturel et fantastique un peu facile : comme par hasard, après avoir risqué sa vie au Mont St Michel, et s'en être sorti, elle voit maintenant sa fille vivre ce qui pourrait être considéré comme une vie antérieure, pourquoi pas, mais est-ce son métier qui induit ce fait ? Je trouve cela un peu énorme. On va dire que le roman se veut fantastique sans chercher davantage.

Le roman est sensé être un peu policier, avec effusions de sang liées à des meurtres à Pompéi, était-ce vraiment nécessaire ? le dénouement le dira aux éventuels lecteurs de ce livre que je conseille tout de même car l'objectif des auteurs est sans aucun doute de répandre de la culture historique avant tout. Et ils y sont parvenus.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Super bouquin ! Thriller, Histoire, archéologie, religion, amour, spiritisme, il y a tout dans ce livre construit sur trois histoires parallèles, comme dans "La tresse" : )
1 ) on est à Rome, sous Néron, puis Vespasien : la famille de Livia, parce que chrétienne, est tuée par la garde prétorienne de Néron. Mourant, un messager chrétien lui écrit en araméen la seule phrase écrite par Jésus, lors de l'épisode avec Abigael, la femme adultère. Toute sa vie, Livia protégera ce message pour le transmettre à un chrétien. D'un autre côté, Abigael a transmis ce même message à Marie de Béthanie (Marie Madeleine ) exilée en Provence, qui le conserve sur une côte de mouton.
2 ) on est au XIè siècle à Vézelay, Roman, moine bénédictin découvre ce message avec la lettre de Madeleine en latin : il cache la côte dans une statue.
3 ) on est en 2011, Johanna, archéologue médiéviste à Vézelay, tombe sur cette statue de Marie Madeleine, sans se douter de son mystère.
Romane, la fille de Johanna, fait des cauchemars : sa mère découvre que son esprit est habité par Livia qui a vécu l'éruption du Vésuve, deux mille ans auparavant !
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Passionnant !
Je l'avais lu il y a six ans, avant d'être "formé" au spiritisme : je n'avais mis que 3 étoiles, estimant qu'il y avait trop de contes à dormir debout, malgré l'intérêt des trois histoires parallèles : Rome antique avec Livia ; Vézelay du moyen âge avec frère Roman ; Vézelay actuel avec Johanna.
Je sais maintenant que l'âme, ou l'inconscient peut être habité par un esprit qui vient de quitter son enveloppe corporelle, ou une âme d'une autre époque : c'est en général un esprit qui n'est pas parti vers la lumière, et demande de l'aide, comme celui de Livia dans l'âme de Romane... Ou, plus comique, mais tout aussi possible, l'esprit du moine Roman revenu, dans la tête du chat Hildebert, pour aider Johanna à trouver "la parole perdue", la phrase qui libérera la pauvre Romane.
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Je suis "monté" à cinq étoiles.
Oui, car malgré quelques "maillages" ( en créole ) ... euh... passages embrouillés pour l'histoire médiévale, j'ai aimé la partie contemporaine pleine de rebondissements dignes d'un Jean-Christophe Grangé.
J'ai surtout adoré l'histoire antique qui est à couper le souffle, tant dans sa partie historique que philosophique (stoïciens ) ou religieuse, agrémentée d'une magnifique histoire d'amour !
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Frédéric Lenoir et Violette Cabesos ont écrit ce beau livre à quatre mains. Lenoir est un de mes philosophes contemporains favoris avec Alexandre Jollien, Laurent Gounelle et Georges Vigarello.
Il est rare qu'un philosophe fasse un très bon roman salé et poivré, bien sûr à la sauce philosophique. Denis Diderot a réussi, à mon avis, avec "La religieuse" : )
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Ah décidément Marie Madeleine aura fait couler beaucoup de sang …euh beaucoup d'encre je veux dire, durant ces dernières années !
N'ayant pas lu « la promesse de l'ange » et ne connaissant pas encore l'auteur, eh bien je dois dire que ce roman m'a totalement emporté dès les premières pages….jusqu'à Pompéi !
D'un point de vue historique, ainsi que par le description des sites comme Pompéi et Vézelay, c'est un roman remarquable. Je connais assez bien les deux sites pour les avoir arpenté pendant des heures, et j'ai pu ainsi, à la manière d'un film, me projeter les séquences du roman dans chacun des lieux, au fur et à mesure de l'intrigue (notamment dans la maison pompéienne du philosophe). L'intrigue, elle, se discute et m'a renvoyé à la lecture du Da Vinci Code, quelques années en arrière, sur le rôle de Marie Madeleine de Béthanie. Mais après tout c'est le propre d'un roman comme celui-ci que de s'engouffrer dans les interstices d'éléments historiques pour en déceler les incohérences, d'explorer la part de plausibilité de telle ou telle action, de fouiller dans l'écheveau des fils d'une histoire que l'on croyait vraie et de reconstituer une autre histoire, comme les archéologues … pour enfin exhumer un grand secret enfoui pendant des millénaires….La parole perdue du Christ ? Pourquoi pas ?
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Six années sont passées depuis le départ de Johanna du Mont-Saint-Michel. Et c'est avec grand plaisir qu'on la retrouve, maman d'une petite Romane, à Vézelay.
"La parole perdue" suit la même trame que le premier roman "La promesse de l'ange", mélange du passé et du présent. D'ailleurs, beaucoup de références au premier roman y sont faites. Ici, il y a trois histoires en parallèle : ce qui s'est passé sous l'empire romain à Rome jusqu'à la disparition de Pompeï, Vézelay à l'époque médiévale (on y retrouve frère Roman) et Vézelay et les fouilles à Pompeï de nos jours. Un roman très captivant tout en étant très instructif. Quelle que soit l'époque, on est imprégné par l'atmosphère, l'Histoire et les personnages. Le rythme s'accélère au fils des pages, autour d'une énigme vieille de deux mille ans, jusqu'à ce que le passé rejoigne le présent.
Un thriller historique et métaphysique melangé à un jeu de piste archéologique, c'est un savant mélange qui tient le lecteur en haleine et qu'on peine à lâcher. J'ai lu les 690 pages en seulement quatre jours. Ce roman est vraiment excellent même si je trouve la fin un peu frustrante. Si vous avez aimé "La promesse de l'ange", il vous faut lire cette suite absolument.
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
⁃ Qu’est ce qui va le plus vite ? demanda Johanna. Le lièvre à la royale ou la carpe à la bohémienne ?

⁃ Le lièvre., assurément, répondit le patron du restaurant. Quand il est stressé, il peut atteindre 80 kilomètres à l'heure, alors que la pauvre carpe se meut à 12 kilomètres à l'heure... Le thon rouge est nettement plus rapide mais je n’en sers plus depuis qu’il est menacé de disparition... Le requin file vite aussi mais c'est pas la saison... Faut vous rabattre sur le pigeon ou le canard sauvage., madame, de vraies fusées !

⁃ Je parlais de la vitesse de préparation des plats, en cuisine...

⁃ J’avais compris, mais ici, ce n'est pas un critère. Si vous êtes pressée, je vous recommande des sandwichs ou des hamburgers, boulevard Saint-Michel.
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La plèbe elle-même, jadis dévouée à son Empereur, est lasse des... impôts supplémentaires... En +68, Néron est rentré d'un voyage ... en Grèce et en Egypte où il s'est donné en spectacle... n'a cessé de ripailler , de gaspiller l'argent public et la sueur des légionnaires... ( 1 )
...
En 1106, à Vézelay, l'abbé Artaud ... a levé des taxes si lourdes que les habitants du village se sont révoltés et l'ont décapité.
.
.
( 1 ) Wikipédia : Le Sénat démit Néron. Apprenant que les sénateurs allaient lui imposer le supplice des parricides ( le culleus : recouvert d'une cagoule, cousu dans un sac de cuir dans lequel étaient introduits des animaux – coq, chien et serpent – le supplicié est jeté dans le Tibre ), il fut contraint au suicide, abandonné de tous.
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Javolenus et Livia pénètrent dans une salle où les derniers rayons du soleil illuminent une vue superbe sur la campagne et le golfe de Neapolis. Mais là n'est pas la particularité de la pièce. Sur ses parois rouge cinabre s'étend une fresque géante, un cycle insolite peuplé de personnages grandeur nature : satyres, matrones, jeunes femmes, esclaves, hommes, démones ailées, silènes, dieux jouent des scènes dont le sens échappe à Livia.
_ C'est magnifique ! s'écrie-t-elle. De quel mythe s'agit-il ?
_ Celui du roi du Vésuve, répond le philosophe. Bacchus, qu'on appelait jadis Dionysos, et de sa mère Sémélé. Ces tableaux narrent leur vie et leur divinisation.
_ Cette peinture raconte-t-elle les fameux mystères dionysiaques ?
_ Je le crois Livia. C'est un rituel d'initiation au culte dionysiaque qui est représenté devant nous. (p. 329)
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Evanoui au chant du coq, dans l'ombre galopait un étrange cortège : celui des revenants, des récents disparus, défunts sans sépulture et âmes des mauvais morts. Chevauchant dans l'obscur,menée par un géant, l'armée des trépassés appelée "maisnie Hellequin" terrifiait les vivants qu'elle harcelait de cauchemars et d'apparitions en forme de fantômes évanescents ou de revenants corporels.
_ "Kyrie Eleison..." [Seigneur, prends pitié...]
Plus problématiques étaient les âmes errantes égarées entre les deux mondes, qui surgissaient auprès des vivants afin de quérir leur aide. Le commun des mortels était impuissant à les secourir.
_ "Kyrie Eleison..."
Les membres de la maisnie Hellequin et en particulier les morts en détresse étaient, en revanche, la grande affaire de ce monastère, véritable maison de prière pour les défunts dont les moines étaient les intercesseurs. (p. 121)
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"Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !" .
En- se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un.
[ ... ]
--- C'est de l'araméen, lâche le Provençal, dans un suprême effort, la langue de notre Seigneur Jésus. Ces mots sont sa parole secrète, son message caché. Prends, et ne dévoile ce message qu'à Pierre. A personne d'autre... Pierre ... ou Paul. Eux seuls sont capables d'entendre cette révélation... et de répondre à Marie de Béthanie... Maintenant, va... laisse-moi... sauve-toi, Livia, sauve-toi... Jésus... Jésus Sauveur !
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Extrait du livre audio « L'Odyssée du sacré » de Frédéric Lenoir lu par Mathieu Buscatto. Parution numérique le 17 janvier 2024.
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